Opinion
Que se passe-t-il en Syrie? :
Le prélude à une troisième guerre
mondiale?
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 15 octobre 2015
«L'intervention extérieure
agressive a entraîné, au lieu de
réformes, la destruction pure et simple
des institutions étatiques et du mode de
vie lui-même. En lieu et place du
triomphe de la démocratie et du progrès
règnent la violence, la misère et les
catastrophes sociales, tandis que les
droits de l'homme, y compris le droit à
la vie, ne sont appliqués nulle
part(...)»
Vladimir Poutine à la tribune des
Nations unies 28.09.2015
Les évènements se précipitent au
Moyen-Orient et beaucoup de Cassandre
annoncent une possible troisième guerre
mondiale. On sait que l'unique objectif
de Washington et de ses vassaux en Syrie
est de destituer Bachar Al-Assad et de
le remplacer par une marionnette
américaine capable de mettre en oeuvre
le plan de Qatar Petroleum (soutenu par
l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie
et les Etats-Unis), pour remplacer le
russe Gazprom sur le marché européen du
gaz naturel et du pétrole brut. C'est
l'opposition de Bachar Al-Assad à ce
plan qui a déclenché l'utilisation de
forces extérieures et la guerre civile
de la Syrie. Tout ne marcha comme prévu
et la Syrie n’est pas la Libye.
La stratégie de Poutine
On dit que Poutine est un joueur
d'échecs qui a une revanche à prendre
sur ceux aux Etats-Unis et en Europe
vassale, le prenaient pour quantité
négligeable au point de faire des
rodomontades et de sanctionner la Russie
pour avoir refusé d'avoir une Otan à ses
portes - en Ukraine ou en Ossétie. Par
trois fois Poutine joue et met en échec
l'Occident qui l'a exclu du G7.
Souvenons-nous de l'Ossétie et de
l'amateurisme du Géorgien Sakashvili!
Souvenons-nous de la façon élégante avec
laquelle il a fait que la Crimée
rejoigne le bercail russe!
Souvenons-nous enfin, de la façon
avec laquelle il a pu imposer une zone
tampon avec l'Ukraine! Le dernier coup
d'échecs est la stratégie-éclair avec
laquelle il retape les bases de
Lattaquié et de Tartous et y a amené
rapidement une flotte impressionnante et
opérationnelle.
Le commentaire suivant est édifiant:
«Dix-huit mois après la prise de
contrôle de la Crimée, au terme d'une
opération militaire éclair, le Kremlin a
réussi un nouveau coup de maître:
prendre de court toutes les puissances
impliquées en déclenchant une
intervention militaire dont il s'avère
qu'elle a été préparée de longue date.
Gravité et confusion: les deux mots
peuvent aussi résumer la réunion de
l'Otan qui s'est tenue jeudi 8 octobre à
Bruxelles. «Nous assistons à une
escalade inquiétante», a estimé le
secrétaire général de l'Alliance
atlantique. Vladimir Poutine s'est
réinstallé au centre d'un grand jeu
diplomatique. L'intervention militaire
de Moscou marque un basculement, (...)
Pour la première fois depuis les guerres
d'Indochine ou d'Afghanistan, deux
coalitions militaires internationales se
défient sur le territoire d'un même
pays. D'un côté, celle menée par les
États-Unis et qui revendique le soutien
d'une soixantaine de pays, même si dans
les faits, une demi-douzaine d'États
participent aux opérations. De l'autre,
cette nouvelle coalition annoncée par
Vladimir Poutine à la tribune de
l'Assemblée générale de l'ONU il y a
trois semaines.» (1)
«Tous les éléments sont ainsi en
place pour une escalade militaire
incontrôlée, qui pourrait conduire à une
déflagration dans tout le Moyen-Orient.
Appuyé par une diplomatie russe qui
connaît parfaitement cette région et a
su démontrer son efficacité, Vladimir
Poutine a fait le choix d'accélérer en
toute connaissance de cause, convaincu
que le moment était venu d'enfermer dans
un piège la coalition américaine pour
imposer une solution politique intégrant
ses conditions. Mais il ne s'agit là que
d'une des nombreuses raisons de cette
intervention militaire inédite. Une
démonstration militaire au nez et à la
barbe de l'Otan et des Etats-Unis.
La puissance militaire russe est de
retour. Moscou fait la démonstration
qu'il est capable de projeter une force
d'intervention importante à des milliers
de kilomètres de son territoire. A en
croire Moscou, mais aussi Damas, tout
serait différent cette fois, l'aviation
russe intervenant de manière coordonnée
avec les forces au sol de l'armée
syrienne et lui apportant ainsi une
puissance décisive. Porte-parole du
ministère russe des Affaires étrangères,
Maria Zakharova ne disait pas autre
chose le 6 octobre: «Ce qui est très
important, c'est que nous coordonnons
notre action avec l'armée syrienne.
C'est un point fondamental. Vous ne
pouvez pas combattre l'État islamique
sans coordonner vos efforts avec ceux
qui le combattent au sol. Et en Syrie,
c'est l'armée syrienne qui le combat.
C'est pour avoir refusé cette
coordination que l'intervention de la
coalition [américaine] est inefficace.»
(1)
«Les frappes russes s'étant
concentrées ces premiers jours dans le
nord-ouest de la Syrie, entre Alep et
Homs, là où l'armée de Bachar al-Assad
est la plus menacée, elles permettent au
régime syrien de retrouver des marges de
manoeuvre et d'éviter de nouvelles
défaites et pertes de territoire. Moscou
prend ainsi sa revanche contre l'hyperpuissance
militaire américaine et met l'Otan face
à ses contradictions et à son
impuissance. Impuissance vérifiée,
puisque l'Otan n'a su ni prévenir ni
sanctionner l'incursion d'avions de
chasse russes dans l'espace aérien turc
en milieu de semaine, pas plus qu'elle
ne sait comment répondre à
l'intervention en Syrie. (...) Ce retour
militaire de la Russie s'accompagne d'un
projet politique plus vaste. Vladimir
Poutine l'a exposé devant l'Assemblée
générale des Nations unies le 28
septembre, dans un discours s'en prenant
frontalement aux États-Unis mais aussi à
ces Européens ayant déclenché, entre
autres, la guerre en Libye et le
renversement de Kadhafi, après le
désastre afghan et irakien.» (1)
« Répétant son soutien au régime
syrien, «seul légitime», et à Bachar al-Assad,
accusant l'«opposition dite modérée»
syrienne de n'être qu'un faux nez de
l'État islamique et des groupes
terroristes, le président russe met
depuis en scène une coalition
alternative.
Trosième raison: le soutien à Assad
mais, au-delà, le renforcement des
intérêts russes dans la région avec, au
passage, une alliance renouvelée avec
l'Iran. «Il y a ce qu'on appelle la
légitimité des autorités étatiques. Nous
ne pouvons pas jouer sur les mots à des
fins de manipulation. Nous sommes tous
différents et nous devons le respecter.»
C'est l'argumentaire résumé par Maria
Zakharova, porte-parole du ministère des
Affaires étrangères: «Nous avons vu ce
qui s'est passé en Libye. Nous avons vu
le colonel Kadhafi d'abord démonisé puis
éliminé, et nous avons vu le résultat.
Si je vous propose les deux scénarios
suivants, lequel choisissez-vous?
Renverser un dirigeant qui n'était
certainement pas un ange ou préserver un
pays et un peuple, empêcher un État de
devenir un trou noir du terrorisme? Je
suis sûre que vous choisirez la deuxième
option.» (1)
Riyadh prêt à coopérer avec
Moscou pour sauvegarder l'unité de la
Syrie
Renversement d'alliance: le pire
ennemi d'Al Assad veut le sauver.
L'Arabie saoudite et la Russie ont
confirmé qu'elles poursuivaient les
mêmes buts en Syrie, a annoncé le
ministre russe des Affaires étrangères
Sergueï Lavrov. «Nous travaillons avec
l'Arabie saoudite sur la question
syrienne depuis plusieurs années.
Aujourd'hui, le président a confirmé que
les buts que l'Arabie saoudite et la
Russie poursuivent en Syrie coïncident»,
a déclaré le chef de la diplomatie russe
après une rencontre avec le ministre de
la Défense de l'Arabie saoudite Mohammed
ben Salmane Al Saoud.
Curieusement, on apprend que les
Américains veulent abattre les avions
russes, ils s'appuient sur les Saoudiens
Valentin Valescu écrit à ce sujet :
«Contre les avions russes Su-25 qui
volent souvent sous l'altitude de 5000
mètres pour les missions d'appui
rapproché, les missiles portatifs
américains FIM-92 Stinger, produits sous
licence par Roketsan (Turquie), sont
très efficaces. Les officiels saoudiens
ont déjà répondu à la demande
américaine, affirmant avoir livré cette
semaine aux rebelles islamistes, encore
un lot de systèmes de missiles antichars
américains BGM-71 TOW, pour stopper
l'offensive de l'armée nationale
syrienne.
En fait ce n'est pas pour sauver
l'unité de la Syrie que la monarchie
saoudienne est prête à coopérer avec la
Russie, mais pour sauver le trône menacé
de l'intérieur (contestation des chiites
du Sud pétrolier - région de Qatif) et
de l'extérieur (résistance patriotique
des Houtis yéménites contre l'invasion
des Saoud).
Un nouvel acteur pour le
Moyen-Orient
Il semble que l'influence américaine
soit sur le déclin. La Russie s'implique
au Moyen-Orient. Grâce à l'opération en
Syrie, l'influence russe dans le
Proche-Orient est sans précédent.
«L'influence américaine et son
implication dans les affaires de la
région traversent une période de déclin
sans précédent depuis la Seconde Guerre
mondiale», estime l'ancien ambassadeur
américain en Afghanistan, en Syrie, en
Irak, au Liban, au Koweït et au Pakistan
Ryan Crocker. Les alliés des Etats-Unis
dans le Proche-Orient sont inquiets et
optent souvent pour un compromis avec la
Russie, souligne le Wall Street Journal
(WSJ). C'est notamment le cas d'Israël,
qui a refusé de soutenir la résolution
proposée par les Etats-Unis à
l'Assemblée générale de l'ONU,
concernant la Crimée, et qui ne critique
pas actuellement les frappes russes en
Syrie. Bien que la Maison-Blanche essaye
de contester le déclin de ses forces,
les événements de ces dernières
semaines, notamment le «gambit syrien»
russe, font que la Russie est
actuellement encore plus puissante dans
le Proche-Orient que dans les années
1970-1980. «M. Poutine aspire à une
sorte de dominance conjointe avec les
Etats-Unis dans le Proche-Orient et il a
presque réussi», estime Camille Grand,
directeur de la Fondation pour la
recherche stratégique à Paris. Plusieurs
forces dans la région, surtout l'Irak et
les Kurdes, sont désenchantées par
l'incapacité des Etats-Unis de contrer
le groupe terroriste Etat islamique et
saluent donc l'opération russe en
Syrie.»(2)
Le basculement
vers un nouveau statut quo : Un
reshaping du Moyen Orient
«Pour Paul Craig Roberts: «Le monde
commence à se rendre compte qu'un
bouleversement dans les affaires du
monde était en train de se passer le 28
septembre, lorsque le président Poutine
de la Russie a déclaré dans son discours
à l'ONU que la Russie ne peut plus
tolérer la politique vicieuse, stupide
et vouée à l'échec de Washington qui a
déclenché le chaos qui s'est déversé sur
le Moyen- Orient et maintenant l'Europe.
Deux jours plus tard, la Russie a pris
la situation militaire en main en Syrie
et a commencé la destruction des forces
de l'Etat islamique. (...) L'afflux de
populations indésirables est en train de
sensibiliser les Européens sur le coût
élevé de la mise en oeuvre de la
politique étrangère des États-Unis. Les
conseillers ont dit à Obama que
l'idiotie de la politique des
néoconservateurs menace l'Empire de
Washington en Europe. En effet, les
Russes ont déjà établi de facto une zone
d'exclusion aérienne. Poutine, sans
aucune menace verbale, ni aucune
insulte, a résolument changé l'équilibre
des puissances, et le monde le sait. Si
Obama avait un peu de bon sens, il
écarterait de son gouvernement les
abrutis néoconservateurs qui ont
dilapidé la puissance de Washington, et
il se concentrerait plutôt à conserver
l'Europe en travaillant avec la Russie
pour détruire, au lieu de le parrainer,
le terrorisme au Moyen-Orient qui envoie
des vagues de réfugiés en Europe.» (3)
Justement on apprend que comme
conséquence de cette nouvelle donne,
l'Alliance occidentale s'effrite:
l'Union européenne abandonne les
Etats-Unis dans leur tentative de
renversement d'Assad. Nous lisons dans
la contribution suivante : L'Europe est
envahie de réfugiés provenant des
campagnes de bombardement en Libye et en
Syrie, qui ont créé un état fantoche en
Libye, et qui menacent de provoquer la
même chose en Syrie. La pression exercée
sur le régime syrien qui combat l'Etat
islamique doit être éliminée. Le public
européen est opposé aux frappes
américaines, qui ont provoqué l'exode de
réfugiés vers l'Europe. Les dirigeants
européens commencent à se désolidariser
de leur alliance avec les
Etats-Unis.»(4)
Le spectaculaire jeu d'échecs
syrien
Tout s’est joué en été , on sait
qu’il y avait deux camps qui à des
degrés divers voulaient faire partir Al
Assad, même jusqu’à aller insinuer comme
l’a fait Fabius qu’Al Assad ne méritait
pas de vivre . Nous étions ; alors, tout
prêt d’un scénario à la Kadhafi aux
mains du tandem BHL-Sarkozy, de Cameron
et de l’Otan. Il a fallu qu’ Obama
annonce qu’il n’est pas prêt à risquer
la vie des Gis voire même à s’embourber
en Syrie que le chevalier sans peu et
sans reproche avale son chapeau et
éteint les moteurs de ses mirages prêts
à aller en d »coudre en Syrie. En face,
la force tranquille de la Chine et
surtout de la Russie , bloquent au
Conseil de Sécurité toute velléité de
voter une zone d’exclusion aérienne
comme ce fut le cas pour la Libye où les
Occidentaux ne respectèrent par les
termes de la résolution. Il faut y
ajouter la détermination de l’Iran à
aider le pouvoir syrien
Nous lisons la contribution suivante
qui explique cette gigantesque partie
d’échecs. : « Jusqu'à l'intervention de
Poutine à l'ONU le 28 septembre et
l'intervention russe en Syrie, deux
équipes de jeu se faisaient face: d'un
côté, Assad et la faction chiite
comprenant l'Iran et le Hezbollah, de
l'autre, la coalition internationale
qui, côté syrien, se contentait de
donner quelques claques aux islamistes
du fait qu'elle est essentiellement
concentrée sur Daesh.
La stratégie US en Syrie était d'armer
les «terroristes modérés» qui se battent
à la fois contre Daesh et contre Assad
sans succès, Dans le même temps, l'Iran
a poussé ses pions dans le petit jeu
d'échecs personnel (...) l'Iran profite
de la faiblesse de Assad pour
s'introduire profondément dans les
couloirs du pouvoir syrien. (...)
Poutine est assis à sa propre table de
jeu, face à l'Otan qui veut l'obliger à
rejoindre la coalition anti-Daesh en
Irak et à laisser tomber la Syrie (...)
Pour Poutine comme pour Assad, si une
intervention militaire russe en Syrie
doit avoir lieu, c'est maintenant ou
jamais. Dont acte. (...) Selon Justin
Bronk, analyste de recherche au Royal
United Services Institute: «Les forces
russes maintenant en place rendent
parfaitement évident que tout type de
zone d'exclusion aérienne sur le modèle
libyen imposé par les États-Unis et
leurs alliés est désormais impossible, à
moins que la coalition ne soit en fait
prête à abattre des avions russes.» (5)
L'énigme Erdogan
La Turquie semble être sans boussole,
elle combat les Kurdes, la Syrie mais
soutient Daesh qui la ravitaille en
pétrole. Elle se plaint de la Russie et
attend l'aide de l'Otan en vain. La
réunion de l’Otan a réaffirmé la
solidarité inter pays de l’Otan mais
sans plus.
«Erdogan n'a toujours pas compris,
lit-on sur le site Réseau Voltaire, que
l'Otan n'a jamais été au service de ses
membres. L'Organisation a une raison
d'être, c'est l'hégémonie anglo-saxonne
dirigée militairement par les
Etats-Unis. Si la cause turque peut
servir l'impérialisme atlantique, il les
verra débarquer sans qu'il ait à les
solliciter, sinon, il n'aura que de
belles paroles et des sourires avenants.
Dès le premier jour de bombardement,
l'aviation russe a tué des officiers
turcs illégalement déployés sur le sol
syrien. En réalité, la Russie mène la
guerre contre l'Armée turque qui
continue à encadrer des groupes
terroristes sur le sol syrien et fournit
un refuge et une assistance aux
jihadistes qui fuient les bombardements
russes.» (6)
Y aura t-il une troisième
guerre mondiale ?
Il semble heureusement, qu'aucun des
camps ne veut l'escalade pour le moment.
Le Pentagone a annoncé que la Russie et
les Etats-Unis étaient prêts à reprendre
des discussions sur la sûreté de
l'espace aérien en Syrie, où les deux
pays sont engagés dans des opérations
militaires distinctes. Au lendemain des
premières frappes russes, de hauts
responsables civils et militaires
américains s'étaient déjà entretenus par
vidéoconférence avec leurs homologues
russes sur les moyens d'éviter des
incidents entre les aviations des deux
pays.
Peut-être qu'après tout il n'y aura
pas de troisième guerre. Ce qui est sûr
c'est que la solution aux problèmes du
Moyen-Orient passe par le Kremlin et
Téhéran. Les rodomontades des valets
européens seront des scories de
l'histoire.
1.Site Médiapart,
http://forumdesdemocrates.over
-blog.com/2015/10/moyen-orient-analyse-syrie-les-quatre-raisons-de-l-escalade-russe-09-octobre-2015-par-francois-bonnet-dix-huit-mois-apres-la-crimee
2.
http://fr.sputniknews.com/international/20151010/1018748586/proche-orient-influence-dominance-usa-russie-frappes.html#ixzz3oLemE9F7
3.
http://reseauinternational.net/nous-sommes-a-un-tournant-decisif-dans-lequilibre-des-puissances/
4.
http://reseauinternational.net/lalliance-occidentale-seffrite-lunion-europeenne-abandonne-les-etats-unis-dans-leur-tentative-de-renversement-dassad/
5.
http://reseauinternational.net/le-spectaculaire-jeu-dechecs-syrien/
6.
http://www.voltairenet.org/article188985.html
Article de référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/227456-le-prelude-a-une-troisieme-guerre-mondiale.html
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 16 octobre 2015 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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