Opinion
La débâcle de la
monarchie pétrolière:
Le peuple saoudien en otage
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Mardi 5 janvier 2016
«Mon
Dieu, gardez-moi de mes amis, mes
ennemis je m'en charge.»
Voltaire
Cette année 2016 commence mal pour la
condition humaine. L'Arabie saoudite
exécute 47 personnes en une seule fois
dont le cheikh chiite Al-Nimr, figure de
la contestation contre le régime. L'an
dernier, l'Arabie saoudite a exécuté au
moins 153 personnes - la plupart par
décapitation. Est-ce moral? Est-ce
licite? Sont-ils des apostats? Et
encore, ne peut-on pas être libre de ses
idées? «Prononcer la chahada sous la
menace du sabre est, dit-on, un péché.»
Qu'ont fait ces Saoudiens pour mériter
le châtiment suprême? Ils ont tout
simplement clamé plus fort que les
autres leur rejet d'un régime vermoulu,
pourri, qui nourrit 6000 princes qui se
partagent le pouvoir depuis un siècle et
qui ont, par la rente pétrolière,
tétanisé l'Occident au point de tout lui
permettre, de tout lui pardonner.
L'essentiel est qu'il brade le pétrole,
tienne en respect les rentiers de l'Opep
et achète à profusion des armes en
dizaines de milliards de dollars, des
armes qui serviront, on l'aura compris
contre le peuple et contre d'autres pays
musulmans, la Syrie, Bahrein où la
révolution a été étouffée dans le sang
sous l'oeil complice des Occidentaux et
de leurs médias, mais aussi le Yémen qui
n'en finit pas de mourir.
Les seuls à protester sont les
Saoudiens chiites, et les Iraniens
ennemis jurés des Saoudiens: «Peu après
l'annonce de la sentence, quelques
milliers de personnes sont descendues
dans les rues d'Awamiyah, en banlieue de
Qatif, la capitale de la province
orientale du royaume. Téhéran a
également réagi samedi dernier, accusant
Riyadh de «soutenir les terroristes»
tout en «supprimant» les opposants. «Le
crime de l'exécution du cheikh Al-Nimr
fait partie du fonctionnement criminel
de cette famille traîtresse. Le monde
islamique va exprimer son indignation et
dénoncer ce régime infâme autant que
possible, a déclaré l'ayatollah Ahmad
Khatami. Je ne doute pas que ce sang pur
tachera la maison Al-Saoud et qu'ils
seront balayés des pages de l'Histoire»,
a ajouté le dignitaire iranien.» (1)
Les droits
de l'homme inconnus dans les pays arabes
du golfe
On est en droit de se demander
pourquoi personne ne proteste parmi les
donneurs de leçons. La schizophrénie
occidentale envers ces meurtres d'un
autre âge n'a pas d'explication
rationnelle sauf si on emprunte à Bill
Clinton sa fameuse expression: «C'est le
pétrole idiot!». A bien des égards
l'Occident est responsable de cet état
de fait. Il faut rappeler que l'essor
pétrolier de l'Arabie saoudite a
commencé au début des années 1930 du
siècle dernier avec la découverte de
l'immense gisement de Gahwahr,
actuellement sur le déclin. Les
Etats-Unis évincés à l'époque des
accords Sykes -Picot pour le partage du
Moyen-Orient et des provinces
pétrolières dont les plus grands
gisements se situaient en Irak, firent
mieux. Une compagnie
américano-saoudienne fut créée: l'Aramco
dont la concession recouvre la presque
totalité du territoire. Plus tard dans
le pacte du Quincy (1945), renouvelé
pour 60 ans en 2008, les Etats-Unis
garantissent la sécurité de la famille
Saoud (et donc son pouvoir). En échange
de quoi... les compagnies pétrolières
américaines font ce qu'elles veulent en
Arabie saoudite. On l'aura compris, les
droits de l'homme dans les pays arabes
n'ont pas de sens. L' esclavage est
encore en vigueur dans les pays du Golfe
et la condition des immigrés est des
plus déplorables. Pour le moment, les
potentats du Golfe intéressent
l'Occident tant qu'ils ont encore du
pétrole et du gaz. (...) Il est à
espérer qu'il ne faille pas attendre la
fin du pétrole et du gaz pour voir
enfin, la fin de la capacité de nuisance
de ces roitelets qui se sont installés
définitivement dans les temps morts pour
le plus grand malheur de leurs peuples
respectifs condamnés de ce fait à
renouer définitivement avec la tente et
le chameau.» (2)
Un pays de
non-droit pour tout ce qui n'est pas
occidental
L'Arabie saoudite protégée des
Américains ayant fait un hold-up sur les
Lieux saints, les exploite à sa façon.
Chaque année, dans l'impunité la plus
totale, des centaines de pélerins
meurent et aucune enquête sérieuse n'est
faite. Cette année plus de 1500 morts
dont 400 Iraniens du fait d'un prince
qui a bloqué le chemin et qui a créé le
chaos. Une fois de plus, ce sera
l'impunité au nom du fait du prince et
du mektoub (la fatalité). Du point de
vue architectural et patrimoine, on
s'étonne et on est scandalisé par les
destructions archéologiques de Daesh.
L'exemple vient de la famille
saoudienne, qui est à bien des égards
édifiant. Tout est fait pour
marchandiser La Mecque. La curée n'a pas
de limite pour dénaturer La Mecque et
lui faire perdre sa dimension
transcendante pour les musulmans, le
total des flux financiers qui seront
générés par le pèlerinage s'élèverait à
plus de 34 milliards de dollars, Par
ailleurs, il est noté que l'industrie du
pèlerinage représenterait 50 milliards
de dollars pour le Royaume saoudien,
soit le deuxième pôle de recettes
financières après le pétrole.» Pour
l'histoire, au début du XXe siècle le
roi Ibn Saoud se plaignait à la France
de la suppression de la «zakat» des
Algériens qui n'était plus envoyée aux
Lieux saints aux pauvres de La Mecque et
de Médine.(3)
Pourquoi l'Occident soutient les régimes
qui terrorisent leurs peuples
Dans le même ordre, Mohamed Hassan
explique la génèse de ce soutien
occidental: «Bras armés en Libye et en
Syrie, partenaires politiques en Tunisie
et en Egypte, alliés stratégiques en
Arabie saoudite et au Qatar...
L'Occident n'hésite pas à se servir des
courants les plus réactionnaires de
l'islamisme radical lorsqu'il s'agit de
défendre ses intérêts. (4)
Il a fallu attendre les attentats de
novembre en France pour que dit-on en
France, les Occidentaux envisagent de
repenser les liens qu'ils entretiennent
avec l'Arabie saoudite et le Qatar. Nous
lisons ainsi ce que le quotidien
américain The New York Times par Kamel
Daoud, écrit à ce propos: «Daech noir,
Daech blanc. Le premier égorge, tue,
lapide, coupe les mains, Le second est
mieux habillé et plus propre, mais il
fait la même chose. L'Etat islamique et
l'Arabie saoudite. Dans sa lutte contre
le terrorisme, l'Occident mène la guerre
contre l'un tout en serrant la main de
l'autre. (...) On veut sauver la fameuse
alliance stratégique avec l'Arabie
saoudite tout en oubliant que ce royaume
repose sur une autre alliance, avec un
clergé religieux qui produit, rend
légitime, répand, prêche et défend le
wahhabisme, islamisme ultrapuritain dont
se nourrit Daech.» «Le clergé saoudien
produit l'islamisme qui menace le pays
mais qui assure aussi la légitimité du
régime.» (5)
De même, dans une tribune publiée par le
Monde les deux historiens Sophie Bessis
et Mohammed Harbi affirment, eux aussi,
l'existence d'une filiation idéologique
entre l'EI et le Royaume saoudien: «Le
djihadisme est avant tout l'enfant des
Saoud et autres émirs auxquels [la
France] se félicite de vendre à tour de
bras ses armements sophistiqués, faisant
fi des valeurs' qu'elle convoque un peu
vite en d'autres occasions.» (6)
L'effondrement de l'Arabie saoudite est
inéluctable
Pour Nafeez Ahmed du point de vue
économique,: «De profondes réalités
structurelles sont le signe que l'Arabie
saoudite est effectivement au bord de la
déliquescence à long terme, processus
qui pourrait débuter dans les années à
venir. Le mardi 22 septembre, Middle
East Eye a révélé dans un article qu'un
éminent membre de la famille royale
saoudienne appelait à un changement à sa
tête afin d'éviter la chute du royaume.
Comme de nombreux pays de la région
avant elle,l'Arabie saoudite s'apprête à
faire face à un tourbillon d'épreuves
qui, si l'on se fie à l'histoire,
mèneront la monarchie à sa perte au
cours de la prochaine décennie.» (7)
«Au cours des dernières années, le
royaume a procédé à des extractions en
quantité record afin de maintenir sa
production à flot, Mais les réserves ont
une durée de vie limitée pour une Arabie
saoudite qui pompe à un rythme dément.
Une nouvelle étude spécialisée parue
dans le Journal of Petroleum Science and
Engineering projette que l'Arabie
saoudite va constater un pic dans sa
production pétrolière, qui sera suivi
par un déclin inexorable en 2028 (...)
Selon le Modèle des pays exportateurs
(MPE) inventé par le géologue pétrolier
texan Jeffrey J. Brown et par le Dr Sam
Foucher, la question principale ne
concerne pas seulement la production de
pétrole, mais la capacité à exporter la
production face à la croissance des taux
de consommation à l'intérieur du pays.
En 2008, ils découvraient que les
exportations pétrolières nettes de
l'Arabie saoudite avaient déjà entamé
leur déclin depuis 2006. Selon leurs
prévisions, cette tendance allait se
poursuivre »(7)
« Et ils avaient raison. Un rapport
publié récemment par Citigroup a prévu
que les exportations nettes plongeraient
jusqu'à zéro dans les quinze prochaines
années. Cela signifie que les recettes
enregistrées par l'État saoudien, dont
80% proviennent des ventes de pétrole,
sont condamnées à la chute perpétuelle.
L'Arabie saoudite est le plus gros
consommateur d'énergie de la région, la
demande des ménages ayant grimpé de 7,5%
au cours des cinq dernières années. On
estime que la population saoudienne
totale va croître des 29 millions
actuels à 37 millions aux alentours de
2030. Les considérables réserves de
l'Arabie saoudite tombent à des niveaux
sans précédent, chutant de leur pic de
737 milliards de dollars atteint en août
2014 à une valeur de 672 milliards de
dollars en mai. À ce rythme, à la fin
2018,
les réserves du royaume pourraient
atteindre la très basse valeur de 200
milliards de dollars.» (7)
Les
subventions supprimées, hausse massive
des prix du carburant
Nafeez Ahmed poursuit: «La fortune
pétrolière de l'Arabie saoudite, et sa
capacité hors du commun à maintenir de
généreuses subventions pour le pétrole,
le logement, la nourriture et d'autres
biens de consommation, jouent un rôle
majeur dans la prévention des risques
d'instabilité civile. Les subventions
énergétiques couvrent à elles seules un
cinquième du produit intérieur brut
saoudien. À mesure que les recettes
subiront une contrainte grandissante, la
capacité du royaume à maîtriser les
dissidences à l'intérieur du pays
faiblira, comme cela a déjà été le cas
dans d'autres pays de la région. Le
chômage s'élève à environ 12%, et il
touche principalement les jeunes - 30%
d'entre eux sont sans emploi. On
projette que les changements climatiques
vont accroître les problèmes économiques
du pays, notamment en ce qui concerne
l'eau et la nourriture. Vers 2040, on
prévoit que les températures moyennes y
seront plus élevées que la moyenne
mondiale, et qu'elles pourraient
augmenter de pas moins de 4° Celsius,
tandis que la diminution des pluies
pourrait encore s'aggraver. De toute
façon, 80% des besoins saoudiens en
nourriture sont achetés via une
importation largement subventionnée. Le
royaume est l'un des pays du monde où
l'eau est la plus rare, avec 98 mètres
cubes par an et par habitant. (...)
Comme pour nombre de ses voisins, de
telles réalités structurelles
profondément enracinées sont le signe
que l'Arabie saoudite est effectivement
au bord de la déliquescence à long
terme, processus qui pourrait débuter
dans les années à venir et devenir
parfaitement visible d'ici dix ans.» (7)
Mort
virtuelle de l'Opep
On sait que l'Opep, en décembre 2015,
a décidé de ne rien décider du fait de
l'intransigeance des monarchies du Golfe
conduites de main de fer par l'Arabie
saoudite. Quelle est la situation
actuelle? Une offre largement
excédentaire, un dollar plus fort que
jamais, une demande déclinante et un
baril de Brent autour de 36 dollars «la
production de l'Opep ne montre aucun
signe de ralentissement». Elle a atteint
31,77 millions de b/j. Les raisons d'une
telle dégringolade des prix sont
multiples. La récession de l'économie
mondiale, l'introduction du gaz/pétrole
de schiste américain qui bouleverse
toute la carte énergétique mondiale, les
rivalités au niveau de l'Opep dont
certains ne respectent pas les quotas,
le retour sur le marché de la Libye de
l'Irak et de l'Iran Enfin, l'efficacité
énergétique dans la majorité des pays
occidentaux. On peut ajouter le fait que
les stocks américains sont au plus haut
à près de 490 millions de barils/jour
soit plus de 110 millions de barils/jour
achetés avec un pétrole bradé. Il faut
ajouter le fait qu'en dix ans, les pays
du Golfe ont amassé des réserves
estimées à 2 450 milliards de dollars.
L'Opep de papa, des pionniers qui
avaient une haute idée de leur mission,
est morte. L'opep de rentiers qui n'a
plus d'avenir.» (8)
Dans ces conditions comme le rapporte
Rafik Tadjer: «Confrontée à la chute des
prix du pétrole, l'Arabie saoudite a
pris une série de mesures destinées à
équilibrer son budget. Les prix du
carburant seront augmentés d'au moins
50%, ont annoncé, ce lundi 28 décembre,
les autorités locales. Le prix de
l'essence sans plomb 95 augmente ainsi
de 50%, passant de 0,60 riyal à 0,90
riyal (0,24 dollar) le litre, et celui
de l'essence 91 de 67%, passant de 0,45
riyal à 0,75 riyal (0,20 dollar) le
litre. Les subventions du diesel et des
produits pétroliers, mais aussi de
l'électricité et de l'eau, vont
également être révisées. Comme
l'Algérie, l'Arabie saoudite est l'un
des pays où les carburants sont les
moins chers. Le Royaume saoudien a
adopté son budget 2016 avec un déficit
prévu de 79,3 milliards d'euros. Cette
année, ce pays a enregistré un déficit
budgétaire record de 89,2 milliards
d'euros.» (9)
La déclaration du ministre saoudien
du pétrole le 30 décembre a sonné le
glas de l’Opep.
« L'augmentation de la production
dépend (...) de la demande des clients.
Nous répondons à la demande de nos
clients, il n'y a plus de limite à la
production, tant qu'il y a de la
demande, nous avons les moyens de
répondre à la demande », a-t-il
déclaré » (10).
Voilà qui est clair, il n’ya plus de
concertation Les Saoudiens misent sur le
volume et non pas sur le prix et dans
ces conditions l’Opep ne sert à rien si
ce n’est à discipliner pour le compte de
l’empire, par, prévôt interposé, les
récalcitrants notamment ceux qui à
défaut de stratégie hors hydrocarbure,
brûlent des cierges pour que les cours
remontent.
Sombres jours pour les rentiers
arabes, ils vont successivement subir le
même sort que la Libye au fur et à
mesure de l'épuisement des réserves.
L'Arabie saoudite pourra toujours
compter sur sa manne de l'industrie du
tourisme religieux évaluée à 50
milliards de dollars. Il est fort à
parier que le Monde arabe ne
représentera plus grand-chose à
l'horizon d'une trentaine d'années. Ils
retourneront à leur vocation de nomades
comme au début du XXe siècle.
L'Algérie, n'a pas d'amis arabes,
elle devra s'en protéger. Elle devra
plus que jamais réhabiliter l'Islam
maghrébin tolérant pour lutter
intelligemment contre l'extrémisme. De
plus, elle n'a pas su développer des
alternatives au tout-pétrole. Le temps
encore une fois, nous est compté et les
problèmes de l'Algérie doivent faire
l'objet, de mon point de vue, d'un
consensus car quels que soient ses
dirigeants, les faits sont têtus.
Si on ne remet pas tout à plat dès à
présent en expliquant aux citoyens les
grands enjeux, tarissement de la manne
pétrolière, risques climatiques,
sécheresse, ils n'adhéreront pas.
Naturellement, les réformes
indispensables concernant le ciblage
intelligent des subventions aux couches
sociales à faible pouvoir d'achat, ne
peuvent commencer que par l'exemple de
la réduction du train de vie de l'Etat.
Il n'y a pas de fatalité ni de
hiérarchie ni de monopole ni de famille
révolutionnaire dans le patriotisme.
Seules la connaissance et la compétence
permettront à l'Algérie de sortir de
cette épreuve.
1.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/02/l-arabie-saoudite-execute-47-personnes-dont-le-cheikh-chiite-al-nimr_4840883_3218.html#xO910TGj3iGJRtsg.99
2.Chems Eddine Chitour
http://www.legrandsoir.info/les-droits-de-l-homme-dans-les-monarchies-du-golfe-une-utopie-toleree-par-l-occident.html
3. Chems Eddine Chitour
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour
/225208-cite-de-dieu-ou-cite-marchande.html
4.Mohamed Hassan
http://www.michelcollon.info/Ces-islamistes-que-soutient-l.html
5.
http://www.nytimes.com/2015/11/21/opinion/larabie-saoudite-un-daesh-qui-a-reussi.html?_r=1
6.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/11/21/letat-islamique-a-un-pere-larabie-saoudite-et-son-industrie-ideologique/
7. Mathieu Vigouroux
http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-effondrement-de-l-arabie-saoudite-est-luctable-602186090#sthash.MssIkE9p.sRpwdHXi.dpuf
.
8.
http://www.mondialisation.ca/mort-virtuelle-de-lopep-pourquoi-lalgerie-lie-t-elle-son-sort-aux-rentiers-du-golfe/5494436
9.Rafik Tadjer www: tsa-algérie 28
décembre 2015
Reem Shamseddine, Hadeel Al Sayegh
et Katie Paul Reuters 31 Décembre
http://www.usinenouvelle.com/article/l-arabie-saoudite-ne-veut-pas-changer-sa-politique-petroliere-malgre-la-baisse-des-prix.N371354#xtor=EPR-419
Article de référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/232755-le-peuple-saoudien-en-otage.html
Professeur Chems eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 5 janvier
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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