Suite à leur
enquête concernant les tortures
infligées par lsraël aux enfants
palestiniens, les 9 avocats indépendants
mandatés par le gouvernement britannique
soulignent, face aux dénégations émises
par israël, qu’ils s’appuient sur des
sources incontestables, ainsi que sur ce
qu’ils ont eux-mêmes constaté sur place.
Le gouvernement israélien a osé
déclarer la phrase suivante que chacun
pourra apprécier : "En détention, les
enfants reçoivent une éducation d’un tel
niveau que les enfants palestiniens sont
connus pour commettre des délits afin
d’y prendre part » (sic !!)
Mais les avocats britanniques sont
formels. Ils ont rencontré
des représentants de gouvernement,
des avocats,
des ONG ;
des agences des Nations Unies,
Ils ont interrogé outre des enfants
prisonniers, d’anciens soldats
israéliens - ils ont assisté à des
audiences au tribunal militaire
ils se sont rendu à la prison d’Ofer,
près de Jérusalem
ils ont tous ont été témoins d’enfants
amenés enchaînés devant la cour.
Toutes les personnes interrogées ont
fait état d’arrestations nocturnes, de
l’utilisation de bandeaux et de
bracelets en plastique très douloureux,
d’abus physiques et/ou verbaux, de
l’absence d’information sur le droit au
silence ou à avoir un avocat. Le
compte-rendu fait également état de
l’isolement, de l’auto-inculpation, du
fait que les enfants sont contraints de
signer des déclarations en hébreu,
qu’ils ne peuvent pas comprendre, et de
la difficulté d’établir le contact avec
leurs familles.
Le rapport de l’équipe britannique
conclut : « Etant donné ces
pratiques, chaque année des centaines
d’enfants palestiniens sont traumatisés
de façon parfois irréversible. Ils se
voient refuser une partie de leur
scolarité et en plus courent le risque
constant d’une peine plus sévère s’ils
sont arrêtés à nouveau ».
Le rapport établit par ailleurs de
manière documentée des différences
importantes dans le traitement des
enfants selon qu’ils sont israéliens ou
palestiniens, puisqu’ils ne dépendent
pas de la même justice, civile pour les
uns, militaire pour les seconds.
Outre l’énorme différence qui porte
sur la durée de détention des enfants
emprisonnés, l’enquête note que :
les enfants israéliens n’attendent
jamais plus de 24 H avant d’être déférés
devant un juge, contre 8 jours pour les
enfants palestiniens) ;
les enfants israéliens n’attendent pas
plus de 48 H avant de recevoir
l’assistance d’un avocat, délai qui peut
aller jusqu’à 90 jours pour les
palestiniens.
les enfants israéliens ne peuvent être
détenus sans une accusation précise plus
de 40 jours, contre 188 jours pour les
enfants palestiniens ;
L’âge minimum pour les peines
d’emprisonnement est de 14 ans pour les
enfants israéliens, mais seulement de 12
ans pour les enfants palestiniens.
Le rapport se conclut donc par une
série de demandes minimales. Parmi
celles ci :
1. La fin des arrestations nocturnes
sauf dans des circonstances extrêmes et
inhabituelles.
2. Les enfants doivent être informés de
leurs droits dans leur propre langue.
3. Les enfants ne devraient jamais être
les yeux bandés ou la tête couverte d’un
capuchon.
4. Les bracelets en plastique ne doivent
jamais être utilisés.
5. L’interdiction de la violence, des
menaces ou de la coercition envers les
enfants doit être strictement observée.
6. Les enfants ne doivent être enchaînés
à aucun moment.
7 Toute confession dans une langue autre
que celle de l’enfant ne peut servir de
preuve.
8. La réclusion ne doit jamais être
utilisée "comme un mode normal de
détention ou d’emprisonnement".
9. Tous les enfants palestiniens doivent
être détenus dans les établissements des
territoires occupés, et non transférés
en Israël, ce qui est une violation de
l’article 76 de la quatrième Convention
de Genève.
En conclusion, le rapport dénonce
l’attitude de procureurs militaires
israéliens qui n’ont pas hésité à leur
déclarer que "chaque enfant palestinien
est un terroriste potentiel ».
Les avocats israéliens estiment qu’un
tel état d’esprit ne peut qu’engendrer
une violation permanente des normes
internationales de traitement des
enfants".
British Foreign and Commonwealth
Office-backed report on Children in
Custody :
http://www.childreninmilitarycustod...
(Traduit par A. et P.)
CAPJPO-EuroPalestine