Algérie
Le RCD dans la tourmente ? Rattrapé
par ses étranges accointances avec les
islamistes de "Rachad" ?
Amar Djerrad
Lundi 20 juillet 2020
« La
conscience est la lumière de
l'intelligence pour distinguer le bien
du mal ». (Confucius)
Par Amar DJERRAD
Ce qui devait
arriver, finalement, arriva, le destin
inéluctable d’une politique, d’une
méthode, d’une démarche et d’une
croyance inadaptée et incongrue, souvent
contre nature ! Un proverbe dit « ce qui
n'arrive point durant toute l'année,
arrive (parfois) en un clin d'œil ».
Ne serait-ce pas
des « forces occultes » qui seraient à
l’origine de ce revers au sein du RCD ?
Des milieux jaloux d’un parti dont nous
sommes habitués à entendre et à
considérer qu’il est le plus « démocrate
», le plus « patriote », le plus «
progressiste », le plus «
anti-intégriste »… ?
La démission
collective de 150 militants du RCD
va-t-elle sonner le glas d’une politique
funeste de ce parti qui, en effet, a
dévié de façon imprudente, voire
aventureuse et méprisable, de ses
principes fondamentaux qui avaient
prévalu à sa création ?
Inconsistance et
archaïsme
Depuis une
décennie, le RCD ne cesse de sombrer
dans l’inconsistance et l’archaïsme en
rabâchant la même partition
assourdissante et repoussante. Avec les
années, nous sommes mêmes arrivés à
deviner le contenu de ses communiqués,
contre chaque action du « pouvoir »
(quel qu’il soit d’ailleurs), avant sa
diffusion, tellement ce parti s’enfonce
dans la routine, dans la désuétude sans
voie vers l’innovation !
Il n’est plus
porteur de projet politique cohérent et
de substitution, ni rhétorique
convaincante ! Il ne fait que formuler
des plaintes systématiques, ainsi que
des critiques, sans fondement, pour
rappeler certainement son existence tout
en perdant ses militants de base !
Est-ce une
Direction responsable, voire patriote,
que d’avoir fait un communiqué de ce
genre lorsque le Président de la
République avait invité tous les partis,
associations et personnalités à faire
des propositions pour enrichir la
nouvelle Constitution ?
En juin dernier, ce
parti a osé une critique sévère du
« bilan du pouvoir » (voir dans
« pouvoir » un artifice consistant à
imputer tous les problèmes de l’Algérie
au nouveau Président élu qui n’exerce
que depuis… 5 mois) : « L’échec du
pouvoir de fait, dans sa stratégie de
maquiller une hypothétique tentative de
recomposition du système, est patent.
Isolé, il a fait, encore une fois, le
mauvais choix de vouloir mettre à profit
la suspension des manifestations
publiques pour cause de pandémie afin
d’accentuer la traque des militants
politiques et des activistes du Hirak.
Le résultat est sans ambages : il a
perdu sur tous les tableaux …
l’explosion sociale à laquelle les
apprentis sorciers du pouvoir de fait
semblent travailler ne peut être
circonscrite à un cahier de
revendications économiques et sociales à
régler. Elle ne peut qu’alimenter et
accélérer la nécessité du départ du
système …», choses que ce parti n’a
jamais fait avec cette brutalité durant
les 20 années de règne chaotique de
Bouteflika ! Toute honte bue, en
s’affichant fervent défenseur de la
démocratie, il a ajouté « à moins
d’un choix suicidaire de la répression
sanglante, la solution à la crise de
légitimité passe par l’exercice de la
souveraineté populaire par le biais d’un
processus constituant souverain conduit
par des instances de transition
crédibles » ; en clair une « phase
de transition » sans vote du peuple
dont-on a sollicité la caution de
l’Armée qui a refusé s’en tenant à
l’option constitutionnelle du suffrage
universel! On se demande comment une
personnalité ou une instance
présidentielle non élue pourrait se
prévaloir d’une quelconque crédibilité
pour « préparer les conditions d’une
transition démocratique crédible »
mieux qu’un président de la république
élu par le peuple. Les Algériens
connaissent la phraséologie, dont le RCD
use et abuse, pour réagir et faire dans
l’activisme provocateur ! Son figement
lexical a fait de lui un parti « gelé »,
routinier, paresseux, sans âme qui
réplique machinalement en appuyant sur
le bouton approprié pour lancer son
communiqué ! Subitement, le voici
adopter en quelques mois – le temps d’un
Hirak- une position politique
diamétralement opposée à ses principes !
Les démissionnaires parlent de
«reniement idéologique ».
En juillet 2019, M
Bellabas, à court d’arguments, a chargé
violemment le défunt Chef d’État-major
en mâchonnant ceci : « le clan
symbolisé par Gaid-Salah n’a pas pour
ligne directrice de nettoyer les écuries
d’Augias » (comme Héraclès) sans
dire pourquoi son parti et son « clan
démocrate » n’a pas aidé à les nettoyer
durant ces 20 dernières années de
salissures ! Son clan était-il occupé à
profiter des privilèges qu’offrait le
clan déchu ?
Alliances contre
nature
Ce nombre frappant
de militants avancent comme
justifications, par ailleurs connues,
que « depuis la révolution du 22
février, l’intégrisme est devenu un
allié politique du RCD » visant
nommément la Direction actuelle du
parti. Ils reprochent à M. Mohcine
Bellabes d’avoir « trompé l’opinion » en
affirmant avoir signé un document
[d’alliance ou d’entente] avec
l’islamiste de « Rachad » M. Dhina (ex
du FIS) » « n’engageant que sa
personne », alors qu’il s’est avéré
que « depuis ce document-là, toute la
politique du parti est dans la droite
ligne de cette signature et cela s’est
vite traduit en positions politiques
concrètes issues de réunions secrètes
tenues avec les islamistes à Paris ».
Ils constatent un changement de « cap »
et l’adoption de « positions
contradictoires parfois d’un mois à
l’autre » en jugeant que « le RCD
est en reniement idéologique » par
des « alliances contre nature dont
nous ignorons les contours et les
finalités ». Ils citent, entre
autres, de singuliers faits : lorsque M.
Bellabas a invité le pouvoir à la table
des négociations comme l’a fait Dhina à
l’Armée. La publication d’un article
dans lequel il est fait l’éloge d’Amir
dz tout en reprenant la diffamation
impliquant Said Sadi dans l’assassinat
de L. Matoub. La condamnation par
Bellabas de l’idée de Sadi sur la
«désobéissance civile ». Mais aussi la
vidéo montrant M. Bellabas en compagnies
de « ses nouveaux compagnons en réunion
à Al Magharibia » (chaîne islamiste que
finance le Qatar) …
On le savait et la
plupart des Algériens aussi, depuis
longtemps ! La prise conscience ne
pouvait venir essentiellement que des
militants qui, dans la plupart des cas,
préfèrent soit se retirer sans bruit,
soit patienter, par tactique, pour
réagir au moment favorable. Ce qui
semble cette fois le cas au regard de
l'abyssal gouffre qui s’est creusé,
résolument, entre la direction du parti
et le reste des militants du RCD…. Les
militants les plus en vue qui ont ouvert
la boite à Pandore sont de Tizi-ouzou en
affichant franchement leur rejet de
cette ligne politique suivie par
l'actuel président du parti. Ils
affirment que Dhina et son mouvement
islamiste Rachad « ont pu faire du RCD
leur caisse de résonance en allant
jusqu'à discréditer et attaquer
violemment son chef historique Saïd
Sadi ».
Quand deux
mouvements antinomiques, en l’occurrence
le RCD de tendance affichée
« démocratico-laïciste », s’allient
politiquement avec « Rachad » se
déclarant « islamo-khilafiste » (affilié
au mouvement transnational « Moutamar el
Oumma », dont le siège est en Turquie,
que préside depuis Istanbul le
terroriste El Matiri secondé par Eddeqi,
tous deux amis de Dhina et Zitout), il y
a sans aucun doute conjuration et péril
en la demeure ! En se permettant
d’assister à des réunions discrètes, il
doit bien y avoir concussion et entente
à servir l’agenda d’Ankara, Doha les
bailleurs et leurs suzerains !
Est-ce une tactique
à un moment de l’évolution historique de
l’Algérien, en particulier à la faveur
de Hirak populaire qui refusait le 5ème mandat
en exigeant ardemment un changement de
système de gouvernance ? Apparemment
oui ! Mais pourquoi s’acoquiner avec
cette mouvance précisément qui a été la
cause de la « décennie » sanglante en
Algérie en causant plus de 150 000 morts
parmi eux des dizaines de milliers
d’opposants à l’intégrisme dont plus de
123 partisans du RCD ? C’est oublié ?
Il faut, cependant,
signaler que cette « alliance contre
nature de circonstance » n’est pas
exclusive au RCD ! D’autres partis et
plusieurs personnalités du camp dit
« démocratique » avaient pris position –
ou s’étaient rapprochés ou même
acquiescé sans le déclarer - avec les
islamistes (ex Fis) de « Rachad »
espérant certainement se servir de leurs
supposées puissance et aura,
croient-ils, pour « faire tomber le
régime » à la faveur du formidable Hirak
pacifique afin de prendre le pouvoir !
L’idée que « tous les moyens sont bons
pour arriver à ses fins » est perfide,
hasardeuse et inopérante dans le choix
de l’ex Fis puisque le but s'en éloigne
sans cesse au point de provoquer des
ruptures au sein de ce parti. N’ont-ils
pas retenu l’expérience d’autres pays
musulmans qu’à chaque fois, sans aucune
exception, que des démocrates s’allient
aux islamistes, ces derniers se
retournent contre eux en les
violentant ? Il faut signaler que comme
les islamistes, même les « démocrates »
finissent par se renier quand un échec
de leur stratégie ou tactique pointe à
l’horizon ! Ce qui est le cas, ces
derniers jours, de celui qui est leur «
figure de proue » au début du Hirak
jusqu’à son incarcération. Juste après
sa libération « provisoire », il tombe
en disgrâce chez ses pairs, et surtout
grillé, pour « ses accointances avec les
islamistes » alors qu’il est, par son
activisme aigu, la devanture de la
mouvance « démocrate » dans cette
alliance ! Leur « chair à canon » ?
Positions ambiguës de Sadi et «la
démilitarisation du pays»
Prendre aussi parti
avec l’ex-président du RCD pour accabler
M. Bellabas et sa direction est valable
sur la question de «diffamation» dont-il
avait fait l’objet, mais pas pour ses
positions politiques affichées dans le
sillage du Hirak ! Bien qu’ambiguës,
elles étaient en conformité avec celles
du RCD ne serait-ce que pour avoir tu
beaucoup de faits. M. Sadi avait changé
lorsqu’il avait pressenti l’échec de
cette tactique de faire « tomber le
pouvoir ». Il avait publié un article
sur son Facebook résumant sa position
politique opposée à celle du RCD actuel
surtout concernant les accointances avec
les islamismes de l’ex Fis ! Ses
semblables « démocrates » avaient tous,
comme lui, bien misé sur ce courant pour
faire non pas tomber le régime «
Bouteflikiste et Toufikiste », mais pour
parasiter un "hirak" qui risquait de
leur faire perdre les avantages que leur
procurait le même régime ! Ils jouaient
le rôle d’opposants pour des citoyens
qui les croyaient, alors qu’ils
profitaient de ses bienfaits en argent
et privilèges qu’il octroyait, en
passe-droit qu’il permettait, en pouvoir
qu’il procurait et en stabilité qu’il
assurait ! Dernièrement, même un éditeur
d’Alger (apparemment proche du RCD) a
sauté, opportunément, sur l’occasion
pour accabler, sur son FB, M. Bellabas
et son RCD ainsi que M. Addi, lui qui
n’avait rien dit hier ! Quand ils
volaient, pillaient, corrompaient, ces
partis baptisés de «l’Alternative
démocratique » se taisaient, feignant
faire de l’opposition. Étions-nous à
leurs yeux de propagandistes dans un
«État civil» ou «État militaire» ?
Quand le destin a
« battu les cartes » de la fin imminente
de ce «système», approuvée par l’Armée,
ces opposants, dont le RCD, (appuyés de
leurs « bobos journalistes ») s’étaient
retrouvés désaxés, face à de
contraignants dilemmes risquant de les
anéantir. Ils avaient alors tenté de
chevaucher les «hirak» des débuts pour
espérer les orienter vers des
revendications, non prévues, qui ne
mettraient pas en danger leur existence.
On avait vu surgir des slogans
antinomiques à ceux du véritable
«hirak». Échec ! Tous les responsables
de parti politique ou de figures jugées
du «régime déchu» avaient été exclus des
manifestations ! Refusant l'organisation
des présidentielles (dont-ils avaient
appelé au boycott) qui ne les
arrangeaient pas, sachant parfaitement
que le peuple les bouderait, ils avaient
innové alors, la controversée «période
de transition» en s’organisant, en lobby
de pression, autour de ce qu’ils avaient
baptisé «l’Alternative démocratique »
(RCD, FFS, PT, MDS, Mouwatana,
principalement, quelques associations et
des personnalités connues ou inconnues
des citoyens). Une « phase de
transition» qu’ils s’étaient employés à
imposer dans le but de la «gouverner»
eux-mêmes, sans élection, en objection à
la Constitution qui prévoyait pourtant
une solution démocratique par les
élections. Leur ami sociologue leur
avait proposé, depuis l’étranger, un
trio, qu’il avait lui-même « nommé »
pour faire office de « Président »,
temporairement ! Plusieurs organisations
et associations activant au sein du
Hirak avaient rejeté toute référence à
une « période transitoire » dirigée par
une instance cooptée en y voyant une
manœuvre politicienne de la part des
minorités idéologiques qui savaient que
le suffrage universel leur serait
défavorable ; des minorités qui
cherchaient à instrumentaliser le Hirak
populaire pour arriver à leurs fins et
continuer à profiter des quotas
politiques et des rentes de l’ancien
système.
M. Sadi n’avait pas
une seule fois intervenu pour mettre en
garde sur les dérives et manipulations
des islamistes (surtout de l’ex Fis par
Rachad) comme il l’avait fait sur son
FB ! Il jetait, alors, de « l'huile sur
le feu » en affirmant même que «le
peuple veut la démilitarisation du pays»
(comme l’exigeait aussi « Rachad »)! Il
était aussi défenseur de cette « phase
de transition » illégitime et illégale
dont-il était aussi l'un des promoteurs.
Il avait tenté lui, sournoisement, et
ses semblables, sottement, une stratégie
de prise de pouvoir par le « hirak »,
sans vote, aidés par des forces et
milieux occultes, dont les islamistes de
l’ex Fis. Ils avaient non seulement
échoué lamentablement, mais en plus
entraîné dangereusement une partie de la
Kabylie dans leurs illusions par la
tromperie ! Les 'makistes' aussi étaient
leurs alliés de circonstance ! Il
n’avait pas dénoncé leurs violences et
menaces sur la population de Kabylie
lors des élections présidentielles !
Sadi savait parfaitement que les «
pseudo-hirak » déviants étaient l'œuvre
des manipulateurs "démocrates" comme
lui, puis des islamistes qui les avaient
dominés à plate couture sur tous les
plans ! Avait-il dit un mot sur les
"démocrates" qui avaient fréquenté les
plateaux d'El Magharibia? Du tout
...tant qu'ils tapaient sur l'Armée, ses
cadres et le gouvernement légal
(constitutionnellement) ! Avait-il donné
son avis sur la dernière visite des «
personnalités démocrates » désignées «
figures de proue» du Hirak, chez le
sulfureux Belhadj ex N°2 du Fis ? Du
tout ! Sa sortie inopportune,
(d’ailleurs, vertement critiquée par
Dhina ; chef de Rachad), était vue par
les observateurs, comme un
repositionnement, suite aux graves
bourdes politiques et au déchirant échec
de tous ceux qui s’étaient engagés, par
opportunisme, dans cette aventure de
renversement du « pouvoir » par la
manipulation du Hirak! Orphelin de ses
protecteurs et mentors sécuritaire et
financiers, M. Sadi n’avait-il plus de
soutien, en Algérie, pour essayer une
reprise de contrôle RCD ?
Le RCD n’est pas
le seul à jouer les Cassandre
On doit ne doit pas
oublier, aujourd’hui les dizaines de
patriotes qui, à ce jour, continuent de
dénoncer les complots contre l’Algérie
dans le but de la déstabiliser. On peut
citer un certain M. Meziane Abane
(proche apparemment du RCD) qui ne
cesse, courageusement, d’expliquer aux
Algériens de France (sur la place de la
République) les tenants et aboutissants
de cette offensive contre l’Algérie, son
armée et ses institutions ainsi que les
dangers pour la stabilité en citant les
officines et les milieux compromis dont
les islamistes de Rachad ! Ce qui n’a
pas été du goût d’un certain M. Nait
Ouslimane, qu’il a cité comme membre de
Rachad, qui a déclaré récemment compter
déposer une plainte auprès des
juridictions françaises pour « atteinte
à son honneur » contre Abane qui l’a
accusé d’appartenir au mouvement
islamiste Rachad, alors que lui-même
avait participé à un débat organisé par
ce même mouvement (?!). Il n’a pas
expliqué, en sa qualité de « démocrate
», cette étrange logique ! Pour sa part,
Meziane Abane a répliqué ainsi « je
sais qu'en m'attaquant à Rachad et ses
tentacules, en plus dans leur fief,
l'Europe, je n'aurai pas seulement droit
à des campagnes de dénigrement, mais
aussi à des menaces...». Il semble
que M. Abane craint toujours de rentrer
au pays malgré les nouveaux gouvernants
(depuis 6 mois), leur nouvelle politique
et les premières actions de changements.
Le RCD, ici, est
pris opportunément en exemple suite à
ses récents tourments. La réalité est
que presque tous les acteurs de la scène
politique algérienne avaient joué les
Cassandre en déformant des faits et
gestes dans l’objectif fourbe de
démoraliser l’opinion ou de la rameuter,
chacun selon les objectifs de son parti.
Le Hirak, le véritable, les a tous mis à
nu jusque dans leurs principes et
idéologie y compris dans leurs faits et
gestes !
Dans le sillage
du livre de Bensaada
Dans cet
embrouillamini politique surgit un Livre
foudroyant, tel un couperet, pour
remettre les choses au clair ! Ce livre,
qui vient après plusieurs autres, est du
Dr Ahmed Bensaada. Il est intitulé « Qui
sont ces ténors autoproclamés du Hirak
Algérien » qui a suscité, le jour de
sa publication, et même à l’annonce du
titre, une levée de bouclier et des
critiques malsaines (contre sa personne
et non le livre) jusqu’à l’injure et la
calomnie par des personnes citées, de
leurs soutiens et de leur presse, sans
même l’avoir lu ! Des soutiens du même
moule et de la même insolence perfide !
Le titre est pour eux suffisant pour
qu’elles se sentent concernées ! Le
livre démasque des personnalités (dites
meneurs du Hirak) et des associations
algériennes, pour leurs accointances
avec des organismes spécialistes de la
"printanisation" en présentant des
preuves documentaires irréfutables et
irréprochables (même les câbles
Wikileaks) ! Il cite leurs réunions avec
les organismes américains (dont la NED)
d'exportation de la démocratie, les
financements, les écrits pour ces
organismes. Des écrits plutôt entrant
dans la délation que dans le
"scientifique". Depuis des semaines,
qu’ils lui font le mauvais procès de
« vouloir déstabiliser le Hirak » et de
« bosser » pour le « pouvoir ». Dans une
des pages (en conclusion) de son Livre,
le Dr Bensaada revendique clairement : «Le
Hirak, qui a été un événement unique et
grandiose dans l'histoire de l'Algérie,
se doit d'être intrinsèquement
algéro-algérien et de ne permettre
aucune collusion avec des intérêts
étrangers. Ce sont ces conditions qui
garantissent l’épanouissement de
l’Algérie de demain », après avoir
écrit en introduction « Le hirak
algérien a fêté son
anniversaire…Cet événement majeur dans
la vie politique…a bouleversé tous les
codes du pays. Il a modifié la
psychologie d’un peuple, a aiguisé son
sens de la discipline, a soudé ses rangs
dans un objectif commun contre le
despotisme et la ‘hogra’, et a réussi
avec brio le déboulonnage d’un système
prédateur… ». Alors ? Un habile
‘Youtubeur’, connu des internautes,
nommé Rafaa, a exprimé les effets du
livre par cette image pertinente «comme
un projecteur d’un chalutier qui attire
les poissons en surface » et aussi
comme un « lance-pierre qui a cassé
la vitrine ‘démocratique’ fumée pour
faire apparaître, derrière, des
véritables meneurs de jeux que sont les
islamistes de Rachad et d’Al Magharibia ».
L’État appelé à
préserver les acquis démocratiques
Avec la politique
que l’on voit et subissons, depuis des
années, des partis et de certaines
associations, et au regard de leurs
démarches, de leurs conduites, de leurs
tactiques, de leur rhétorique, de leur
littérature et de leurs relations avec
ce qu’ils appellent le « pouvoir » ou
même entre eux, de leurs sources de
financement et rapports avec des
organismes étrangers, il est certain
qu’ils n’évolueront pas ! Ils peuvent
même être la cause du retard dans le
processus démocratique, mais aussi,
comme force, une source d’instabilité et
de désorientation qui ne concourent pas
à la paix et à la véritable démocratie
tant souhaitée !
L’État en sa
qualité de garant de la Constitution est
appelé à intervenir pour préserver les
acquis qui semblent s’effriter d’année
en année. Plus les contradictions
s’exacerbent - du fait des compromis,
des concussions, des cupidités, de la
corruption des acteurs politiques et
économiques, aussi des ingérences, qui
mettent en danger la stabilité, voire
l’indépendance de l’Algérie - plus les
libertés individuelles et collectives
ainsi que les jeux démocratiques seront
limités ou différés ! C’est évident et
en vigueur dans tous les pays du Monde
surtout, c’est constaté, dans les pays
considérés démocratiques et de liberté.
Les exemples de pays démocratiques, dans
cette situation, ne manquent pas !
Nos partis et
associations, pour montrer leur
« indépendance d’action », avaient pris
un mauvais départ en mimant des travers,
entrés dans leurs principes, qu’ils
n’arrivent pas à s’en débarrasser
craignant ainsi se renier ! Ils ne font
presque plus de la politique et de
l’opposition, mais pour la plupart de la
dispute, de la provocation, de la
médisance, du clabaudage, voire de la
calomnie et de l’injure ! Ils doivent
changer fondamentalement et l’État doit
les aider en instituant de nouvelles
règles plus sécurisantes dans leurs
actions politiques d’opposants réels,
ayant des projets nationaux dans
l’intérêt exclusif de l’Algérie. Quitte
pour ces partis à changer de statut,
voire de dirigeants, allant dans le sens
de l’innovation dans leurs méthodes,
leurs discours et leurs stratégies,
pourquoi pas une plateforme entre eux.
La plupart restent figés dans l’esprit
du parti unique, par leurs pratiques,
même s’ils se considèrent démocrates ! À
défaut, ils risquent la disparition, au
mieux rester inopérant, des partis ou
des associations sans base populaire et
donc sans influence ; ce qui n’arrange
pas les engagements de l’Algérie dans la
voie démocratique et des libertés
consacrées par la Constitution ! Le
temps des complots, des manipulations,
des diversions et de la « période de
transition » est dépassé ! Place donc
aux réformes sérieuses des institutions
et du paysage politique dont celle des
partis et associations !
Il n'est pas
nouveau ou étonnant que les
manipulations occidentales et autres se
servent de certains milieux locaux pour
les instrumentaliser et en user comme
moyen de pression afin d'asseoir leur
politique extérieure, hégémonique, sur
l’Algérie ! Mais avec des institutions
consistantes, indépendantes des
désidératas des hommes, une Armée encore
plus forte, des lois justes et
cohérentes, une justice indépendante,
des partis politiques (et des
associations) solides et confiants qui
activent en partenaire (non pas
considérer l’adversaire comme « ennemis
») et qui veillent en dénonçant toute
dérive et tout complot d’où qu’ils
viennent, il est certain que les ennemis
d’hier et d’aujourd’hui, ou les
prédateurs, ne s’y aventureront plus sur
la terre algérienne !
Amar DJERRAD
Le sommaire d'Amar Djerrad
Le dossier
Algérie
Les dernières mises à jour
|