Alahed
La victoire de la Syrie et la trouille
israélienne
Akil Cheikh Hussein
Mercredi 11 janvier 2017
Deux informations assez éloignées l’une
de l’autre. Du point de vue de la forme
seulement. Mais du point de vue du
contenu, elles se complètent
mutuellement. Il ne leur est pas
possible de ne pas l’être pour quiconque
connait la nature du bon loup qui pleure
tellement il a peur de l’agneau féroce
et impitoyable. Pour quiconque connait
la nature criminelle du sionisme. Cette
nature qui, parmi des milliers
d’exemples, permet à l’usurier juif
Shylock (Le Marchand de Venise de
William Shakespeare) de prêter de
l’argent à quelqu’un à condition, dans
le cas où il se tarde ne serait-ce que
d’une minute de le rembourser, de le
laisser prélever exactement une livre de
chair sur son corps. Il était même sur
le point de mettre son ignoble condition
en exécution, mais une intelligente ruse
juridique intervient pour l’arrêter.
La première information provient d’un
ex-diplomate britannique qui reconnait
que le président russe, Vladimir
Poutine, a réussi en Syrie et que sa
réussite expose l’Europe à un grand
danger. Par conséquent, l’Occident se
doit de s’apprêter… En croire et agir en
conséquence met l’Europe dans une
situation de confrontation chaude avec
la Russie. Une confrontation du genre
qui détruit tout. Du genre dont parle un
proverbe arabe qui dit : «Sauve-toi
Saad. Souaïd est déjà mort !».
La seconde information concerne ce Saad
dont on lui demande de monter sur le
radeau et de s’enfuir rapidement de
l’Europe vers … La Palestine.
C’est une nuit qui ressemble à la nuit
précédente comme un bout de nuit à un
autre bout : Pendant les années trente
du siècle passé, on a «produit» Adolph
Hitler qui s’est emparé du plus haut
pouvoir en Allemagne grâce à des slogans
opportunistes dont l’un des plus
notoires fut l’antisémitisme. Les Juifs
ont donc été persécutés. Non parce
qu’ils sont sémites, mais parce que les
dirigeants du mouvement sioniste et les
richissimes familles juives, descendants
de Shylock et de Coré, avaient misé, en
même temps, et pour être gagnants avec
les gagnants, sur les deux chevaux en
concurrence : Ils ont noué des alliances
avec chacun des deux ennemis en conflit,
les Britanniques et les Nazis. Des
alliances ouvertes aux pires formes de
déloyauté et trahison. La persécution
des Juifs durant les années trente, puis
avec l’éclatement de la Deuxième guerre
mondiale, ne fut qu’un «service» rendu,
un «coup de main» donné par Hitler (il
est, lui-même, fils d’un Juif) au projet
sioniste dans la mesure où il a
terrorisé les Juifs européens et les a
contraints à émigrer vers la Palestine.
En d’autres termes, il est possible de
dire que la montée du nazisme pendant
les années trente et l’éclatement de la
Deuxième guerre mondiale entre 1939 et
1945 ne furent que l’épaisse fumée qui a
servi à couvrir les prémisses de la
création, en Palestine, de l’Etat
sioniste en 1948.
Depuis 1948 jusqu’à nos jours, la
machine de la propagande au sujet de
l’holocauste et de la shoah ne cesse de
tourner quotidiennement avec un grand
bruit pour mettre les Juifs de l’Europe
et du monde sous le poids du cauchemar
de l’extermination qu’on prétend les
menacer et qu’ils ne pourraient esquiver
qu’en émigrant vers la «Terre promise».
C’est là qu’on s’aperçoit de la relation
de complémentarité entre les deux
informations : Le danger que représente
la Russie victorieuse du fait de la
victoire syrienne est devenu d’autant
plus grand pour l’Europe et l’Occident
que les Européens et les Occidentaux
devraient s’y apprêter. Mais tout
particulièrement pour les Juifs qui
devraient … émigrer vers la Palestine.
C’est exactement la signification de
l’appel lancé il y a quelques jours, aux
Juifs d’Europe, par le ministre
israélien de la guerre, Avigdor Liberman,
leur demandant de rejoindre «Israël».
Cet appel les responsables sionistes le
répète, comme on le sait, chaque fois
qu’un attentat terroriste frappe un pays
européen ou qu’un responsable dans un
pays prononce un mot qu’on interprète
comme une menace pour l’Occident. Et
pour que cet appel reste ouvert
quotidiennement, les appareils sionistes
trouvent toujours les moyens d’inventer
des événements qui justifient le fait
d’inciter les Juifs à émigrer vers la
Palestine.
D’où nous comprenant comment des dégâts
touchent un commerce ou un cimetière
juif chaque fois qu’un attentat
terroriste est perpétré dans un pays
européen. Cela nous donne aussi une idée
supplémentaire sur les liens entre les
appareils sionistes, ou occidentaux liés
au sionisme, d’une part, et le
terrorisme, d’autre part, en tant qu’il
est un instrument au service du projet
israélo-étasunien. Plus significative
encore, la victoire de la Syrie ne
signifie pas la hausse du niveau du
prétendu danger russe pour l’Europe.
Elle signifie surtout
l’approfondissement de la crise dans
laquelle vit l’entité sioniste depuis la
fin de l’ère des défaites et le début de
l’ère des victoires.
Une crise qui ne sera pas moins profonde
si plus de Juifs émigrent vers la
Palestine occupée. Tout au contraire,
une telle émigration rend la présence
des populations juives en Palestine
encore plus dense et, par conséquent,
elle rend beaucoup plus efficaces les
coups qui seront portés à l’entité
sioniste au cas où elle oserait
s’adonner à pratiquer ses penchants de
nature agressive.
Source : french.alahednews
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