Algérie
Enjeux mémoriels algériens en France :
Quels calculs (politiciens) pour Macron
et Stora ?
Abdellali Merdaci*
Mardi 11 août 2020 La question
mémorielle rejaillit, à l’initiative du
président Macron, dans le débat
politique et académique sur les deux
rives de la mer Méditerranée.
Depuis le temps
qu’elle dure, cette guerre des mémoires,
actée entre France et Algérie, devient
un serpent de mer. On glosait là-dessus,
au début des années 1990 (1).
Revient-elle à
nouveaux frais ? Entre l’ancienne
puissance coloniale et la patrie
algérienne neuve, ce pays naguère
dépossédé, écrasé, selon la formule du
poète kabyle Jean El Mouhov Amrouche, sous
« l’enclume du mépris » (2) colonial, la
relation n’a pas été sans heurt et
faut-il craindre, malgré le volontarisme
de Paris et d’Alger, qu’elle le reste ?
Une affaire
franco-française
Sans doute,
conviendra-t-il de s’inquiéter des
soubassements politiques de cet appel à
la résurgence mémorielle, davantage en
France qu’en Algérie. À Paris, cet
objectif de ressourcement de mémoires
conflictuelles n’a pas échappé aux
commentateurs politiques et l’Élysée n’a
pas exclu de communiquer sur cet intérêt
algérien qui s’inscrit pleinement dans
l’horizon de l’élection présidentielle
de 2022.
Laureline Dupont,
éditorialiste au magazine parisien
« L’Express », relève cette incidence
dans l’agenda algérien du président
français : « ‘‘Le dossier algérien peut
nous aider, par le biais d’une gestion
mémorielle audacieuse, à résorber ces
fractures historiques au sein de la
société française’’, confirme-t-on à
l’Élysée » (3).
La démarche
élyséenne devrait-elle souffrir
d’ambigüité ? Des arrière-pensées de
politique intérieure, strictement
électoralistes, informent les
projections de M. Macron et de ses
conseillers.
L’éditorialiste de
« L’Express » précise que « depuis
plusieurs mois, l’historien Benjamin
Stora travaille avec le cabinet élyséen
dans la perspective, entre autres, du
60e anniversaire des accords d’Évian »
(4).
Si Benjamin Stora
est connu dans les cercles
germanopratins comme un « visiteur du
soir » de l’Élysée, cette aura de
consigliore florentin participe de jeux
de miroirs de la société politique
française où l’intellectuel a forgé une
posture ambivalente sous les présidences
de MM. Nicolas Sarkozy (2007-2012),
François Hollande (2012-2017) et
Emmanuel Macron (depuis 2017).
Cette entrée de
l’élite littéraire, artistique et
universitaire, dans les palais de la
République française n’a pas toujours
été favorablement perçue. Et encore
moins les empiétements des uns sur les
devoirs des autres. En 2005, au moment
où l’Assemblée française discutait et
approuvait, le 23 février, un projet de
loi du gouvernement de droite du
président Jacques Chirac (1995-2007)
inscrivant dans les manuels scolaires de
l’Éducation nationale les bienfaits de
la colonisation (5), la majorité des
historiens français s’est élevée contre
ce concubinage malsain entre la classe
politique au pouvoir et les concepteurs
attitrés d’outils didactiques sur cette
période controversée de l’histoire de la
France.
Éminents
professeurs des Universités, dont
Benjamin Stora au premier plan,
pédagogues, associations et ligues de
l’enseignement ont dénoncé, à l’appel de
leur collègue Claude Liauzu (1940-2007),
cette intrusion de la politique dans le
travail académique de l’historien. Par
certains aspects, cette polémique
franco-française a affleuré dans
l’espace politique algérien (6).
Il est assez
inaccoutumé, en France, qu’un
universitaire de renom puisse être
missionné, en dehors d’expertises
ponctuelles, dans une perspective
spécifiquement politique ou prendre de
son propre chef des initiatives
engageant l’État dans ou hors de son
territoire comme le fera le philosophe
Bernard-Henri Lévy en Bosnie, et, de
manière tonitruante, en Libye. S’il faut
préciser que Benjamin Stora, historien
émérite et authentique écrivain, n’est
pas un boutefeu, il a accepté, à la
demande du président Macron, d’apporter
sa caution d’intellectuel consacré par
une œuvre respectable à des calculs
purement politiciens.
Dans un récent
entretien avec « Le Monde », il n’écarte
pas explicitement une dimension
politique dans son engagement : « Cette
mission, explique-t-il, s’inscrit dans
un contexte global où la France et
l’Algérie ont intérêt à se rapprocher,
d’abord par rapport à la conjoncture
politique internationale » (11).
Notamment en Libye, où la responsabilité
de la France dans la destruction de ce
pays est un point d’achoppement
insurmontable.
L’Algérie et les »
fractures historiques » françaises
Dans la lettre de
mission confiée à Stora, le président
Macron s’inquiète de la diffusion de
l’histoire de la Guerre d’Algérie en
notant qu’« il en va de l’apaisement et
de la sérénité de ceux qu’elle a
meurtris ». Un des objectifs entrevus
est « la réconciliation entre les
peuples français et algérien » ouvrant
la possibilité de « dresser un état des
lieux juste et précis du chemin accompli
en France sur la mémoire de la
colonisation et de la Guerre d’Algérie,
ainsi que du regard porté sur ces enjeux
de part et d’autre de la Méditerranée »
(7). ?
Relativement aux
attentes de MM. Macron et Stora, une
réalité démographique et politique, très
visible, s’impose : la plupart des
Algériens qui ont combattu la France
coloniale ne sont plus là et
l’Organisation nationale des
Moudjahidine (ONM), qui a été leur plus
avéré représentant, n’est plus qu’un
bureau d’ayants-droit. La paix des
mémoires entre la France et l’Algérie,
voulue par M. Macron, est tardive, très
tardive : elle aurait pu être envisagée
en direction de tous les acteurs de la
Guerre d’Algérie, sans exception, par
ses prédécesseurs, le général de Gaulle,
Georges Pompidou, Valéry Giscard
d’Estaing et François Mitterrand, de la
fin des années 1960 aux années 1980.
En 2020, elle s’offre à une irrémissible
vacuité.
Cette paix des
mémoires éloignée des trames de la
Guerre d’Algérie, le président Macron y
croit. Lors de son séjour à Alger, au
mois de décembre 2017, il répondait
vivement à un jeune algérois, âgé de 25
ans, qui l’interpellait sur le passé
colonial de son pays : « Mais vous
n’avez jamais connu la colonisation !
Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller
avec ça ? Vous, votre génération, elle
doit regarder l’avenir » (8). Oublier,
donc ; emmurer le passé, c’est
clairement énoncé.
Le « dossier
algérien », requis par le président
français et instruit par Stora n’est
plus qu’une date sans relief : le 19
mars 1962, les représentants du
gouvernement français et du gouvernement
provisoire de la République algérienne
(GPRA), signaient à Évian (France) les
accords d’un cessez-le-feu qui entrait
en vigueur le jour-même à midi. C’était
la fin de la Guerre d’Algérie, une date
perçue négativement dans le champ
politique français, vidée de toute
substance pour la jeunesse française.
Hors de la
prévalence du calendrier électoral
présidentiel, l’intention de MM. Macron
et Stora de « parler aux nouvelles
générations » de leur pays de la Guerre
d’Algérie serait bien commode. Pourtant,
il est difficile de croire que M. Macron
s’adresse à la jeunesse des Écoles,
éduquée et socialement irréprochable,
qui ne brûle pas de voitures dans les
cités. Mais, plutôt aux jeunes des
banlieues et des quartiers, sa vraie
cible, qui n’en finissent pas
d’embarrasser les pouvoirs en France.
Ces Français, parfois de 4e génération,
n’ont aucun lien avec l’Algérie, le pays
de leurs arrière-grands-parents, qu’ils
ne connaissent pas, pour lequel ils
n’éprouvent aucune émotion. Cette
population, née française et grandie
généralement dans l’observance des mœurs
de la société française, n’y a jamais
été intégrée et elle n’a bénéficié ni de
la solidarité ni de la réussite
nationales. Avec l’assentiment de leurs
parents, qui le plus souvent sont nés
Français, ces jeunes des banlieues et
des quartiers, indifférents à l’histoire
coloniale de la France et, spécialement,
de sa présence en Algérie, expriment
leur désarroi de Français marginalisés
en rejoignant des sectes islamistes ou
en poussant des rodéos dans les avenues
de Paris les soirs de victoire de
l’équipe nationale de football
d’Algérie, qui est majoritairement une
équipe de joueurs français, leurs
propres frères des banlieues et des
quartiers.
Parfois, lorsqu’ils
accèdent à l’Université, ils rejoignent
le scabreux Parti des Indigènes de la
République (PIR).
Cette jeunesse est
dans la déloyauté envers son pays. Ces
Français, de lointaine origine
algérienne, du PIR ou d’ailleurs, ne
peuvent s’arroger le droit de parler au
nom de l’Algérie ou en revendiquer les
douloureuses épreuves coloniales.
Ces jeunes,
« Français malgré eux » (9), qui ne
votent pas, et leurs parents aussi,
soulignent l’inanité de l’entreprise de
MM. Macron et Stora, qui n’aurait de
sens que face à un engagement
d’envergure, en 2022, de Marine Le Pen
sur le thème sensible de la Guerre
d’Algérie auprès d’un électorat âgé
d’anciens rapatriés et de leur
descendance. Mais depuis le temps où les
Le Pen, père et fille, candidatent à
l’élection présidentielle française, cet
argument du vote pied-noir et « algérianiste »,
s’il était crédible, aurait basculé les
légitimités politiques les mieux
établies en France.
Si, effectivement,
comme le soutient Stora dans son
entretien avec « Le Monde », « la
question mémorielle, ce n’est pas
seulement de l’histoire passée, c’est
devenu une actualité à l’échelle
internationale » (10), il est
inapproprié que l’Algérie serve de
passerelle à la résolution de problèmes
franco-français, « ces fractures
historiques au sein de la société
française ». Les agissements des
Français de 4e génération du PIR,
prétendant dispenser à la France les
théories et le langage vaseux des
universités américaines et imitant, dans
le cas du dossier Adama Traoré, les
manifestations aux États-Unis d’Amérique
qui ont suivi l’étouffement par un
policier blanc de Minneapolis de
l’Afro-américain George Floyd,
ressortissent d’exactions sur la voie
publique. Mais, en 2020, la France qui
recherche d’impossibles échappatoires
pour s’en préserver n’est plus
gouvernée.
Agaceries
françaises
La France, qui
possédait pendant la période
d’occupation de l’Algérie un puissant
« parti colonial » (Charles-Robert
Ageron), dispose d’un lobby colonial,
toujours sur la brèche, regroupant des
directeurs de conscience suffisamment
présents dans les médias, faisant et
défaisant les opinions.
Ainsi, les
écrivains Jean Sevilla et Éric Zemmour,
chroniqueurs du « Figaro Magazine »,
Robert Ménard, natif d’Oran, maire de
Béziers apparenté au Rassemblement
national, rapiéçant son passé algérien
et la veine OAS de sa famille, et des
agitateurs « algérianistes » en rangs
serrés, « tapent » régulièrement sur
l’Algérie. Et même des seconds couteaux
compilant la prose revancharde de
Zemmour, défenseur attentionné du chef
de guerre et assassin d’Algériens
Bugeaud.
Il est improbable
que le président Macron puisse mettre en
cause ces Savonarole d’opérette : bien
au contraire, il sera le premier à
défendre leur liberté d’expression. Ils
représentent une tradition politique et
littéraire française enracinée, qui de
Jules Vallès aux frères Tharaud,
d’Édouard Drumont à Charles Maurras et
Léon Daudet, de Louis-Ferdinand Céline à
Lucien Rebatet, Drieu le Rochelle, Henry
de Montherlant, Paul Morand et Robert
Brasillach, a porté la plume dans les
eaux fangeuses de l’antisémitisme, du
racisme, du fascisme et de la
collaboration avec l’Allemagne nazie.
Alors que Jean Raspail (1925-2020),
écrivant un roman dystopique
prémonitoire (« Le Camp des Saints »,
1973), sur l’envahissement des côtes de
la France et de l’Europe par un million
de gueux venus d’Inde, préfigurant la
grande vague des migrations d’Afrique et
d’Orient vers l’Europe de nos jours, a
été l’incarnation prophétique d’une
extrême droite littéraire française,
Marc-Édouard Nabe, Renaud Camus
(théoricien du « grand remplacement »),
Michel Houellebecq (fils d’une pied-noir
d’Algérie), Patrick Buisson, Alain
Finkielkraut, Patrick Bruckner et bien
d’autres de moindre acabit, aux aguets
d’une droite extrême, pleurant une
colonie française défunte, entretiennent
une réserve de diatribe haineuse envers
l’Algérie. Pourquoi le président
français ne ferait-il pas le ménage chez
lui ?
Ces dernières
semaines abondent de conflits des
mémoires entre la France et l’Algérie
provoqués par les Français : une
chroniqueuse de CNews ne vient-elle pas
de qualifier l’Algérie de « terra
incognita », enfantée par la France. ?
Auparavant, des documentaires à thème
algérien des chaînes de télévisions
publiques (LCP, France 5) stigmatisaient
l’Algérie et son peuple. Épisodes
ordinaires de friction passagère ?
Alger, irrité, a rappelé son ambassadeur
à Paris, alors que le président Macron
se flattait de la liberté d’expression
des médias en France. Dans le pays de
Voltaire, Zemmour et ses épigones, comme
jadis Sartre, ami de l’Algérie et des
Algériens en guerre d’indépendance, ne
vont pas en prison et n’essuient aucune
réprobation. À cette aune, le pacte de
paix des mémoires entre l’Algérie et la
France est vicié, quels que soient les
gestes symboliques que le président
français, coaché par Stora, se propose
de faire en direction de l’Algérie et
des Algériens dans les prochains mois.
Une guerre des
mémoires françaises
Le président Macron
et l’historien Stora rechercheraient-ils
une résilience de la société française,
principalement de parties clairsemées de
la société française, de l’extrême
droite au PIR et aux jeunes des
banlieues, sur les impasses du passé
colonial de la France ? Plutôt qu’une
conciliation franco-algérienne
inatteignable, ils devraient pacifier
les mémoires françaises. Éric Zemmour,
Jean Sevilla, Robert Ménard et leur
clientèle pied-noir et « algérianiste »,
qui ne sont pas prêts à lâcher le thème
ruineux de l’Algérie française,
s’arriment déjà aux incertitudes
actuelles d’une France communautaire.
Indécidable retour des choses pour une
histoire impériale, qui fut glorieuse,
dont la France subit désormais les
contretemps pervers.
La seule guerre des
mémoires qui divise la France provient
de son inamendable passé. La France n’a
pas maîtrisé la décolonisation de son
vaste empire, ni les nombreuses
migrations continentales qui ont
notablement changé le tableau de ses
populations depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale. Elle a littéralement
explosé en plusieurs communautés
autonomes sans lien avec la nation. Jean
Sevilla, qui débite en tranches
l’histoire de France dans les colonnes
du « Figaro Magazine », déteste cette
France multiculturelle, qu’il vomit. La
France de Lavisse, d’Isaac et Mallet,
qu’il chérit, s’est transformée sous ses
yeux, mais il n’a rien vu. Zemmour et
Ménard, aussi, n’ont rien vu. C’est, en
partie vrai, que cette France étrange et
étrangère, planifiée par des
gouvernements de droite et de gauche, ne
leur appartient plus. Quel est le pays
dans le monde qui accepterait que des
voyous tchétchènes, issus de plusieurs
villes d’Europe, piquent comme un vol de
gerfauts sur une de ses capitales
régionales pour y faire leur loi ? Un
roman du communautarisme que Michel
Houellebecq, après la vogue islamiste
(« Soumission », 2015) n’écrira pas.
Est-ce seulement
une dystopie ? Dans quelques
générations, la communauté blanche
originelle, sera minoritaire dans le
pays. Zemmour et ses comparses se
défaussent-ils sur l’Algérie, État
indépendant et souverain, pour conjurer
le troublant devenir d’une France
menacée d’épuisement en raison du croît
démographique de ses nombreuses et
turbulentes communautés ? Ce
communautarisme galopant, déstructurant
les fondements de la France, M. Macron
ne veut pas le nommer. Mais il
correspond à ces « fractures
historiques » qui minent la société
française, reconnues par ses conseillers
élyséens. Espère-t-il en trouver la
réponse auprès de l’Algérie ?
Qu’est-ce qui
resterait en ligne de mire dans cet
affairement, dans cette paix des
mémoires offerte aux Algériens,
pressentie par le président français et
mise en musique par l’historien Benjamin
Stora ? Une trouvaille
politico-électorale sans lendemain ? Les
connaisseurs de la vie politique
française garantissent la réélection,
sans coup férir, de M. Macron, en 2022,
face à Mme Marine Le Pen. La seule
hypothèse qui déjouerait ce pronostic
serait une candidature de poids de la
droite française (notamment le président
des Hauts-de-France, le maire du Havre
ou – contre toute prévision – le
président du Sénat) et dans cette
hypothèse le « dossier algérien » et la
commémoration du 60e anniversaire des
accords d’Évian par un
président-candidat, déjà engoncé dans
les larges habits du général de Gaulle,
renverseront-ils la vapeur ?
Macron
attendrait-il le providentiel et décisif
soutien d’une mythique France
algérienne, incernable colonie du XXIe
siècle, qui du cours Belsunce au
boulevard Barbès, de Vénissieux à
Roubaix, pèserait dans les enjeux
démocratiques de la société française ?
Voire…
Notes
-
Voir sur ce thème dans
l’historiographie française :
Benjamin Stora, « La Gangrène et
l’oubli. La mémoire de la guerre
d’Algérie », Paris, La Découverte,
1991 ; Claude Liauzu [éd.], «
Violences et colonisation. Pour en
finir avec la guerre des mémoires »,
Paris, Éditions Syllepse, 2003 ;
Pascal Blanchard et Isabelle Veyrat
Masson [éd.], « Les Guerres des
mémoires », La Découverte, 2008.
-
« Le Combat algérien », reproduit
dans « Jean Amrouche. L’Éternel
Jugurtha », publication des Archives
de la Ville de Marseille, novembre
1985, p. 55.
-
Laureline Dupont, « Séparatisme. Le
long chemin d’Emmanuel Macron »,
« L’Express » [Paris], n° 3598,
18-24 juin 2020.
-
Id.
-
Le 23 février 20058, l’Assemblée
nationale adopte une loi sur les
bienfaits de la colonisation
française ; il y est noté que « les
programmes scolaires reconnaissent
en particulier le rôle positif de la
présence française outre-mer,
notamment en Afrique du Nord ». Voir
sur cette question : Claude Liauzu
[éd.], « Dictionnaire de la
colonisation française », Paris,
Larousse, 2007.
-
« El Watan » [Alger] notait la
tardive réaction de l’Algérie au
débat sur la loi du 23 février 2005,
écrivant : « Le silence embarrassé
avait duré près de trois longs mois
avant que le président Bouteflika ne
montât au créneau pour rappeler le
véritable visage de la présence
française en Algérie n’hésitant pas
à comparer ce qui s’est passé à
Guelma, Kherrata et Sétif avec les
chambres à gaz nazies provoquant un
véritable tsunami dans certains
milieux politiques français. Il
avait suffi que Bouteflika descendît
dans l’arène pour que se libérât la
parole en Algérie donnant lieu à des
réactions en chaîne émanant de
divers horizons pour fustiger cette
loi » (Cf. « Lois sur les
‘‘bienfaits ‘’ de la colonisation.
Timide réaction en Algérie », « El
Watan », 12 décembre 2005).
-
Entretien avec le quotidien « Le
Monde » [Paris], 29 juillet 2020.
-
Cf. Libération.fr, 25 juillet 2020.
-
Agathe Muller, « Macron interpellé
sur la colonisation par un jeune
Algérien », Le Figaro.fr, 6 décembre
2017.
-
Selon l’expression d’Anne Sophie
Nogaret et Sami Biasoni, « Français
malgré eux », Paris, Éditions de
l’Artilleur, 2020.
-
Entretien cité avec « Le Monde », 29
juillet 2020.
*Écrivain,
critique et historien de la littérature.
Le dossier
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