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CounterPunch
Démasquer
l'Aipac
William A. Cook
on CounterPunch, 5 octobre 2007
http://www.counterpunch.org/cook10052007.html
« Pire que ça ? Impossible,
Ray ! »
[« N’est-il
pas évident, aujourd’hui, que la direction de la politique américaine
au sujet de l’Iran, et notre invasion préemptive de ce pays,
quasi certaine, au service d’Israël, est dirigée par la même
coterie d’individus qui nous ont entraînés dans la désastreuse
guerre en Irak – Podhoretz, Wurmser, Perle, Feith, Kristol,
Kagan, Krauthammer, Abrams et d’autres, trop nombreux pour les
citer tous, ces chiens de guerre à qui cela ne fait absolument
rien d’envoyer les fils et les filles des autres aller faire les
guerres qu’ils mènent si éloquemment dans ce qui leur tient
lieu de cervelle, tandis qu’ils sont assis devant leur ordis,
menant à la mort des gens qu’ils n’ont jamais rencontrés ? »
Nous
devons nous faire ces lévriers qui ne laissent jamais nos
politiciens couards échapper à leurs responsabilités aussi bien
(oui, et les une et les autres) dans les Guerres du Golfe que dans
les trois principales invasions israéliennes du Liban et dans
l’occupation toujours en vigueur de la Palestine par les Israéliens
et la dépossession des Palestiniens de leurs terres. Jeff
Blankfort.]
Ray Suarez (reporter du JT de PBS, 2 octobre
2007): « Vous êtes en train de me dire que la représentation
nationale de notre pays, au lieu de faire prévaloir la volonté
des citoyens des Etats-Unis, ont adopté cette résolution contre
l’Iran, sanctionnant la Garde Républicaine (iranienne), parce
que c’est ce que voulait l’American-Israeli Political Action
Committee [l’Aipac, ndt] ? »
Mike Gravel (candidat démocrate à la présidence : « Eh
là ; attendez un peu…. Y vont y avoir (sic) des infos qui
vont sortir, sur la manière dont ça a été adopté. Alors, la réponse
est ‘oui’, la réponse courte… C’est ce qui est en jeu,
dans le cas de cette résolution. Et c’est le summum de
l’immoralité, de l’irresponsabilité, et le Sénat des
Etats-Unis, à majorité démocrate, a voté l’adoption de cette
résolution. Pire que ça ? Impossible, Ray ! »
En posant sa question, Ray Suarez suppute que
nos Sénateurs ont capitulé devant les désirs de l’Aipac,
sachant que leur vote a nié la volonté du peuple américain.
Gravel, qui fut Sénateur de l’Alaska durant la guerre au
Vietnam, répond, sans la moindre hésitation : « oui »,
la réponse, en résumé, c’est ‘oui’. La question évidente
qui vient immédiatement après semblerait être celle-ci :
« Pourquoi, à votre avis, nos Sénateurs se sentent-ils
obligés de voter contre les désidératas exprimés de leur électorat,
et en faveur d’un lobby défendant des intérêts particuliers ? »
Mais cette question n’a pas été posée.
Heureusement, Sy Hersh, interviewé par Amy Goodman, le même
jour, répondait à une question que lui posait Goodman – une
question inspirée par une critique de Gravel contre Hillary
Clinton, au motif qu’elle avait voté cette loi. Goodman fit
observer les 76 voix pour, tant républicaines que démocrates,
avant de demander à Hersh de répondre à la critique de Gravel.
« Ce pays est abracadabrantesque », commenta Gravel,
« Nous sommes en train de discuter de la fin de la guerre.
Mon Dieu, nous commençons tout juste cette guerre, là,
aujourd’hui même ! Il y a eu un vote, au Sénat,
aujourd’hui… Joe Lieberman, rédacteur de la résolution sur
l’Irak, a pondu une autre résolution… Et cette résolution,
c’est essentiellement une feuille de vigne pour permettre à
George Bush de partir en guerre contre l’Iran. Et je tiens à féliciter
Biden d’avoir voté contre, ainsi que Dodd, et tu me fais honte,
Hillary, d’avoir voté pour ! C’est la dernière fois que
tu fais cette connerie, tu m’entends ? Parce que,
qu’est-ce qui s’est passé ? Si cette guerre est déclenchée,
nous envahirons [l’Iran], et eux, ils sont en train de
rechercher un prétexte pour ce faire ! »
La question de Goodman est on ne peut plus
simple : « Pourquoi 76 sénateurs votent-ils une résolution
de cette nature ? »
Réponse de Hersh : « Le fric…
Enormément de fric de juifs de New York… Allez, ne tournons pas
autour du pot… Un pourcentage significatif du fric juif, et
beaucoup de juifs américains éminents soutiennent la position
israélienne qui veut que l’Iran représente une menace
existentielle. Et je pense que c’est aussi simple que ça…
C’est ça, la politique américaine, dans les années 2007… »
Gravel comprend les conséquences du fait de donner à Cheney et
à Bush toute liberté d’attaquer la garde républicaine
iranienne au motif qu’elle serait une ‘organisation
terroriste’, alors qu’il s’agit de l’armée légalement
constituée de l’Etat iranien, qui n’a pour finalité que de
protéger les citoyens de ce pays. Ils n’ont besoin de nul feu
vert du Congrès pour s’en prendre à une organisation
terroriste. Puis, citant la définition du terrorisme donnée par
l’encyclopédie en ligne Encarta : « ces actes
violents sont commis par des groupes ou des individus
non-gouvernementaux, c’est-à-dire qui n’appartiennent pas
aux, ni ne servent officiellement dans les forces armées… ».
Ils ont forcé la définition du terrorisme, pour la simple raison
qu’elle ne pouvait s’appliquer à un Etat nation. Cheney et
Bush sont désormais libres d’envahir l’Iran et d’éliminer
l’ « organisation terroriste » abritée par ce
pays. Pourquoi prétendre qu’une armée instituée du
gouvernement de l’Iran est une organisation terroriste, quand le
contraire est tellement évident ??
Parce que Cheney, Bush et leur alliance néocons-Aipac
n’ont pas été à même de convaincre le peuple américain de
la menace pesant sur les Etats-Unis au cas où l’Iran finirait
par se doter d’une capacité nucléaire ! La résolution
Kyl-Lieberman donne à l’administration le droit d’attaquer
l’Iran en utilisant la résolution originale adoptée par le
Congrès en vue de l’invasion de l’Afghanistan, dès lors que
l’Iran est désormais censé être un sanctuaire pour des
terroristes qui menaceraient l’Amérique…
Quel est le degré de sérieux de cette
possibilité, nous est-il loisible de nous demander. Newsweek a
publié un article, dans son numéro du 1er octobre,
sur le raid « secret » d’Israël contre la Syrie.
Dans cet article, Sam Gardiner, un ancien colonel de l’armée de
l’air, considéré un expert dans la simulation d’exercices
militaires, fait cette remarque : « Même si Israël
fait le coup tout seul (c’est-à-dire attaque les installations
nucléaires iraniennes), c’est nous qu’on critiquera (nous =
les Etats-Unis). A partir de là, nous connaîtrions des représailles
contre des intérêts américains. » En bref : les
Etats-Unis sont dépendants d’Israël et reliés aux intérêts
de ce pays par un cordon ombilical qui détermine de quelle façon
et quand nous partons en guerre, et contre qui ! Iran est
l’ennemi héréditaire principal d’Israël, ainsi que sa cible
primordiale. Le « mystérieux raid (aérien) dans la
profondeur du territoire syrien » magnifie cet aspect ;
seul le contrôle médiatique créé par un « mur quasi impénétrable
de silence autour de cette opération » a empêché
l’opinion publique américaine de comprendre les conséquences
potentielles de la résolution Kyl-Lieberman, adoptée le 2
octobre, soit seulement un mois après le « raid »
d’Israël. Eût la Syrie répliqué à cette agression non
provoquée par une attaque par missiles ou par bombardement contre
Israël, le Congrès des Etats-Unis aurait été contraint de décider
de quelle manière répondre… Avec la résolution Kyl-Lieberman
désormais adoptée, seul, Bush doit répliquer, en citant les
liens de l’ « organisation terroriste iranienne »
avec la Syrie, et tout particulièrement avec le Hezbollah. Une
menace pesant sur Israël, c’est une menace pesant sur les
Etats-Unis (vous ne le saviez pas ?...) !
C’est précisément cette réalité, qui
rend l’étude publiée récemment par [les deux universitaires
américains] Mearsheimer et Walt tellement dangereuse pour les
lobbies israéliens, et tout particulièrement pour l’Aipac. En
effet, ils définissent l’Aipac comme regroupant la multitude de
lobbies juifs sous cette organisation-parapluie, sans oublier
d’y ajouter les néocons non juifs, les évangélistes chrétiens
d’extrême-droite, ainsi que d’autres sympathisants.
La conscience qu’a Gravel de cette menace
– conscience qu’il a exprimée sur la chaîne PBS – représente
une rare occurrence où la réalité de notre soutien total (et
aveugle) aux intérêts israéliens est diffusée sur les ondes.
Une prise en compte objective du « raid » effectué le
6 septembre par l’aviation israélienne contre la Syrie, tel que
la presse américaine en aurait rendu compte au cas improbable où
cela aurait été la Syrie qui eût attaqué Israël, n’aurait
pas été publiée sous la manchette : « Les murmures
de la guerre » [The Whispers of War]. De fait, ce reportage
ne s’est nullement focalisé sur le mépris affiché d’Israël
pour le droit international ni sur ses conséquences, mais bien
plutôt sur la manière dont Israël est en mesure de livrer
franco de port des bombes classiques, voire nucléaires
(n’oubliez pas de le préciser sur votre bulletin de
commande…) chez un client aussi éloigné que l’Iran !
Cet article est allé jusqu’à retourné
cette opération non sollicitée au profit d’Israël, en
relevant la manière dont l’existence même de ce pays serait
menacée par une bombe atomique, présentant du même coup Israël
sous le jour de la victime potentielle, et non de l’auteur
d’une action violant la charte des Nations unies. Eût la Syrie
attaqué Israël, le caractère explosif d’une telle attaque non
provoquée et inexpliquée contre un pays innocent aurait fait les
unes de nos quotidiens et les couvertures de tous nos magazines
d’information. Pourtant, l’attaque non provoquée et
injustifiable d’Israël contre la Syrie est présentée, dans le
magazine US News sous le titre « Israël colle une taloche
à la Syrie ». Façon cavalière, reconnaissez-le,
d’expliquer au peuple américain qu’il était mis en danger
par cet agissement illégal de leur allié (israélien) contre un
de ses voisins ! Et comme si cela ne suffisait encore pas, la
signification d’un pays bombardant un autre sans provocation se
traduit seulement par un gain de 10 % dans la popularité d’Ehud
Olmert, à opposer à la mort et à la destruction causée par
cette action illégale, avec une photo l’accompagnant – non
pas de la mort et de la destruction provoquée par cette action
illégale, non pas une photo de mort et de destruction, mais d’Olmert,
donnant son sang pour ses concitoyens ! Aucun haut-cri ne
s’élève contre ce comportement pitoyable, ni de la part de
l’Etat Téflon, ni de celle des Etats-Unis. Ni de l’Onu, ni de
l’Union européenne, ni de l’Otan. Rien. Silence radio !
Prenons, par exemple, les conséquences, si
Israël utilisait les bombes « bunker buster » [destinées
à la destruction de bunkers blindés profondément enfouis sous
terre, ndt] que les Etats-Unis lui ont offert pour Hanouka, contre
la Syrie ou l’Iran, deux scénarios possibles, comme ce « raid »
(c’est le nom d’un célèbre anti-insectes volants…) sert à
bien le faire comprendre : « …d’énormes quantités
de matières radioactives seraient pulvérisées dans l’atmosphère,
qui iraient contaminer les populations de l’Iran et des pays
alentour… Ces retombées causeraient des cancers, la leucémie
et des maladies génétiques, chez ces populations, durant des années
– ce serait à la fois une catastrophe médicale et un crime de
guerre de proportions gigantesques » (Dr. Helen Caldicott,
L’énergie nucléaire n’est pas la bonne réponse [Nuclear
Power is Not the Answer]. Pas de hauts-cris. Rien que le silence.
Pourquoi ?
Que signifie, pour le peuple américain, le
contrôle exercé par l’Aipac sur notre Congrès ? On peut
soutenir que c’est cette influence qui a poussé les Etats-Unis
dans la guerre contre l’Irak, avec ses conséquences inévitables,
de morts, de destructions et de dettes, plaçant la nation en
manque d’une résolution ; cela a cristallisé la
perception, dans le monde entier, que le déni par Israël des résolutions
de l’Onu exigeant de lui qu’il se plie au droit international
en ce qui concerne le droit au retour des Palestiniens et la
restitution des territoires occupés est non seulement soutenu par
les Etats-Unis, mais qu’il s’agit en réalité de la politique
des Etats-Unis, faisant d’eux les complices d’un crime
international ; cela a eu pour effet de faire du traitement
illégal infligé par Israël aux Palestiniens, de ses assassinats
aveugles d’enfants et de femmes, de son recours aux assassinats
extrajudiciaires, de son emprisonnement de toute une population
provoquant une pauvreté extrême, la malnutrition et des
maladies, de son contrôle total de l’existence de gens qui
n’ont aucun recours pour faire face à l’occupation, étant
donné qu’ils n’ont strictement aucun moyen pour cela, autant
de pratiques avalisées par les Etats-Unis, ont fait des
Etats-Unis, de pays compatissant et moralement responsable
qu’ils étaient, un pays amoral et hypocrite ; de plus,
dans son désespoir absolu, Israël a placé les Etats-Unis au
seuil d’une guerre extrêmement dévastatrice contre un peuple
qui n’a rien fait contre eux, qui n’a pas occupé le
territoire d’une autre nation, qui n’a envahi nul autre pays,
et qui a ratifié le traité de non-prolifération nucléaire –
autant d’actions qui sont diamétralement opposées à celle de
notre Etat-client, Israël. Tel est le bradage, par nos représentants,
de leurs électeurs, qu’ils bougonnent, comme Mike Gravel, face
à ce lobby insidieux qui contrôle notre destin. Aucun cri du cœur ;
seulement le silence. Pourquoi ?
Finalement, se repose la question de savoir
pourquoi ces 76 sénateurs ont-ils voté une résolution qui
« raye les désirs du peuple américain de la carte »,
pour emprunter à une traduction intentionnellement falsifiée et
reprise à de multiples occasions d’un message adressé par le
président iranien à son peuple. Mais ces 76 sénateurs ne sont
pas les seuls dans ce cas. Virtuellement, tous nos représentants
sont obséquieux vis-à-vis des mêmes lobbies, adoptant en
moyenne une centaine de résolutions, chaque année, favorables à
Israël et écrites par les lobbyistes eux-mêmes, adulant de manière
obséquieuse avant chaque congrès annuel de l’Aipac où
l’existence même de cette organisation est rituellement qualifiée
de « bienfait très important, tant pour les Etats-Unis que
pour Israël », et où personne n’ose poser de question,
ni bien entendu critiquer l’Etat d’Israël, sous peine de
connaître le sort de ceux qui l’ont fait, et qui ont perdu leur
siège au Congrès. On pourrait parler, à ce propos, de
coercition pure et simple, non ?
Cela peut-il être démontré ? Il
suffit d’étudier les élections au Congrès et au Sénat, qui
ont abouti à la mise à l’écart de Paul Findley, de Cynthia
McKinney, de Charles Percy et de quelques autres renégats qui
avaient osé critiquer Israël. « La poignée de membres du
Congrès qui ont exprimé des critiques envers Israël, au cours
des quarante années écoulées, ont été châtiés politiquement
au moyen d’un bonnet d’âne métaphorique, voire pire, par la
perte de leur siège, en faveur d’opposants soutenus par l’Aipac
(NewsMax.com, 1er mai 2006. « Israël est le
troisième rail de la politique étrangère américaine » [Israel
the Third Rail of American Foreign Policy], par Arnaud de
Borchgrave, rédacteur en chef du Washington Times)
Il est piquant de noter que les Etats-Unis définissent
le terrorisme (18 USC 2331) comme « des actes violents, ou
des actes dangereux pour la vie humaine, qui… semblent viser (i)
à intimider ou à contraindre une population civile ; (ii)
à influencer la politique d’un gouvernement par intimidation ou
coercition ; (iii) à affecter le comportement d’un
gouvernement au moyen d’assassinats et d’enlèvements. »
Ne peut-on pas défendre l’idée que notre Congrès, de par son
soutien total aux politiques d’Israël, sans égard aucun pour
leur impact négatif sur notre pays, et son mépris des désirs
exprimés par ses citoyens, comme le démontre la résolution
Kyl-Lieberman le démontre, est « influencé » par
« intimidation et coercition » par ces lobbies ?
Il faut ajouter, à cette réalité, l’influence qu’ils déploient
dans nos médias, où ils limitent la perception, par l’opinion
publique, du caractère mensonger et mythologique de la propagande
qu’ils diffusent, dont ils affirment qu’elle justifie les
agissements de l’Etat juif, et le fait que l’omniprésence des
lobbies pro-israéliens empêche le peuple américain de contrôler
son propre destin. Cela ne fait-il pas d’eux des terroristes,
sis sur la rue K, dans notre Capitole de notre capitale ?
N’est-il pas évident, aujourd’hui, que
la direction de la politique américaine au sujet de l’Iran, et
notre invasion préemptive de ce pays, quasi certaine, au service
d’Israël, est dirigée par la même coterie d’individus qui
nous ont entraînés dans la désastreuse guerre en Irak –
Podhoretz, Wurmser, Perle, Feith, Kristol, Kagan, Krauthammer,
Abrams et d’autres, trop nombreux pour les citer tous, ces
chiens de guerre à qui cela ne fait absolument rien d’envoyer
les fils et les filles des autres aller faire les guerres qu’ils
mènent si éloquemment dans ce qui leur tient lieu de cervelle,
tandis qu’ils sont assis devant leur ordis, menant à la mort
des gens qu’ils n’ont jamais rencontrés ?
The Hounds of War are gathered round
To forge the battle plan,
They pat each other on the back,
And grasp their fellow's hand.
To battle stations they disperse
To carry on the fray,
These warriors of the word sublime
That makes us weep or pray.
They swing behind the keyboard now
That spits out their deceit;
Their goal, the end they desire,
That makes their life complete.
These victors suffer no regrets
As they pen brilliant epithets,
And so they ply their lonely craft,
And carve another's epitaph.
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Les Chiens de Guerre sont assemblés,
Mettant au point le plan de bataille,
Ils se donnent des tapes dans le dos,
Et agrippent la main de leur voisin.
Ils se dispersent vers leurs positions,
Pour poursuivre le combat,
Ces guerriers, dont le verbe sublime
Nous fait tantôt pleurer, tantôt
prier…
Les voici, qui se tordent derrière
leur clavier,
Qui recrache leur déconvenue :
Leur objectif, la fin qu’ils désirent,
Susceptible de donner – enfin – un
sens à leur vie.
Ces vainqueurs ne connaissent nul
regret,
Tandis qu’ils écrivent de brillantes
épithètes,
Aussi s’acharnent-ils dans leur
unique métier,
Et gravent-ils une énième épitaphe…
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Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
[* Willam Cook est professeur d’anglais à
l’Université de La Verne, en Caroline du Sud. Il est l’auteur
de l’ouvrage Tracking Deception : Bush’s Mideast Policy
[Débusquer la Couillonnade : la politique de Bush au
Moyen-Orient]
http://www.amazon.com/exec/obidos/ASIN/1893302830/counterpunchmaga
Il est joignable à son adresse mél : cookb@ULV.EDU
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