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Les États-uniens, prisonniers de
leurs mensonges
11-Septembre : George Bush vous a-t-il dit la vérité ?
Thierry Meyssan
Beyrouth, le dimanche 20 septembre 2009
Huit ans après les attentats du 11-Septembre, Thierry Meyssan
—qui avait initié la contestation mondiale sur la validité de la
version bushienne des événements— récapitule l’état du débat
pour le nouveau magazine russe Odnako.
Le dissident français dénonce le « rideau de fer » hermétique
qui sépare les peuples de l’OTAN du reste du monde. Soumis à un
matraquage médiatique, ils ignorent tout des débats qui se
développent hors de l’Occident et continuent de croire que la
contestation du 11-Septembre est limitée à quelques associations
activistes.
Thierry Meyssan s’interroge aussi sur la naïveté des Occidentaux
qui croient à un scénario infantile de comics américain selon
lequel une vingtaine de fanatiques aurait pu blesser au cœur le
plus grand empire militaire du monde.
Fait
divers ou événement historique ?
Le 7 octobre 2001, les ambassadeurs des États-Unis et du
Royaume-Uni informent par courrier le Conseil de sécurité des
Nations Unies que leurs troupes sont entrées en Afghanistan en
vertu de leur droit à la légitime défense après les attentats
qui avaient endeuillé l’Amérique, un mois plus tôt.
L’ambassadeur John Negroponte précise dans sa missive : « Mon
gouvernement a obtenu des informations claires et indiscutables
que l’organisation Al-Qaeda, qui est soutenue par le régime
taliban en Afghanistan, a joué un rôle central dans les
attaques ».
Le 29 juin 2002, le président Bush révèle au cours de son
« discours annuel sur l’état de l’Union » que l’Irak, l’Iran et
la Corée du Nord soutiennent en sous-main les terroristes car
ils ont conclu un pacte secret pour détruire les États-Unis :
« l’Axe du Mal ». Certes, ces trois « États voyous » se montrent
prudents depuis que Washington a écrasé les taliban, mais ils
n’ont pas renoncé à leurs intentions.
Le 11 février 2003, le
secrétaire d’État Colin Powell intoxique la « communauté
internationale »
pour justifier l’invasion de l’Irak.
Il affirme au Conseil de sécurité que Saddam Hussein
abrite un chef d’Al-Qaida,
Abou al-Zarkaoui, et une usine d’armes chimiques.
Les accusations se font plus précises le 11 février 2003. Ce
jour-là, le secrétaire d’État US Colin Powell expose en personne
devant le Conseil de sécurité le soutien apporté par l’Irak aux
responsables des attentats. Après avoir brandi une fiole sensée
contenir un concentré d’anthrax en poudre capable de dévaster un
continent entier, il montre une photo satellite de la base
installée par al-Qaeda au nord de l’Irak, incluant une usine de
fabrication de poisons. Puis, organigramme à l’appui, il
détaille le dispositif des terroristes à Bagdad sous le
commandement d’Abou Al-Zarkaoui. Sur la base de ces informations
« claires et indiscutables », les troupes des États-Unis et du
Royaume-Uni, assistées de celles du Canada de l’Australie et de
la Nouvelle-Zélande, entrent en Irak, toujours en vertu de leur
droit à la légitime défense suite aux attentats du 11-Septembre.
L’argument du 11-Septembre est si commode, que le 15 octobre
2003, alors qu’une pluie de bombes s’abat sur les Bagdadis, le
Congrès des États-Unis place à son tour la Syrie en accusation
pour son soutien au « terrorisme international » et accorde au
président Bush le droit d’entrer en guerre contre elle lorsqu’il
le jugera nécessaire. Toutefois, la Syrie n’est destinée qu’à
être le « hors d’œuvre » du festin qui s’annonce et dont l’Iran
sera le plat principal. En juillet 2004, la Commission
présidentielle sur les attentats rend son rapport final. Au
dernier moment, elle y ajoute deux pages de révélations sur les
liens entre l’Iran et Al-Qaeda. Le régime chiite entretient
depuis longtemps des liens avec les terroristes sunnites, les
laisse librement circuler sur son territoire et leur a offert
des infrastructures au Soudan. Sur cette base, une nouvelle
guerre paraît inéluctable. Ce scénario tiendra la presse
internationale en haleine durant deux ans.
Seulement voilà : huit ans après les attentats du
11-Septembre, les « preuves claires et indiscutables » de la
culpabilité d’Al-Qaeda n’ont toujours pas été transmises par les
États-Unis au Conseil de sécurité des Nations-Unies, qui
d’ailleurs a oublié de les exiger. Pis, plus personne ne
considère Al-Qaeda comme une organisation structurée, mais on en
parle désormais comme d’une vague et impalpable « mouvance » ;
la plus grande armée du monde n’a toujours pas retrouvé Oussama
ben Laden et la CIA a dissous la cellule chargée de sa traque ;
le pacte secret entre l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord
apparaît comme un conte à dormir debout et plus personne n’ose
évoquer d’Axe du Mal ; l’ex-secrétaire d’État Colin Powell a
admis publiquement que les informations qu’il a présenté au
Conseil de sécurité étaient des balivernes ; enfin l’état-major
US ne cesse de solliciter l’aide bilatérale de la Syrie et de
l’Iran pour gérer le bourbier irakien. Pourtant, le
« diplomatiquement correct » exige que tout le monde continue à
faire comme si les choses étaient limpides, comme si un illuminé
barbu, terré dans une grotte en Afghanistan, avait pu blesser au
cœur le plus grand empire de l’Histoire et échapper à sa
vengeance.
Tout le monde ? Pas tout à fait. En premier lieu les
dirigeants des États concernés, en Afghanistan, Irak, Syrie,
Iran et Corée du Nord ne se sont pas contentés de démentir toute
responsabilité dans les attentats, ils ont explicitement accusé
le complexe militaro-industriel US de les avoir lui-même
organisés et d’avoir délibérément assassiné 3 000 de ses
concitoyens. En second lieu, les dirigeants d’États en froid
avec Washington, comme le Venezuela et Cuba, ne se sont pas
gênés pour ridiculiser la version bushienne de ces événements.
Enfin, les dirigeants des États qui entendent conserver de
bonnes relations avec Washington sans pour autant avaler
stoïquement tous ses mensonges ont affirmé que les attaques de
l’Afghanistan et de l’Irak n’ont pas de base juridique, tout en
s’abstenant de se prononcer sur les attentats eux-mêmes. C’est
le cas de pays aussi divers que les Émirats arabes unis, la
Malaisie, la Fédération de Russie, et maintenant le Japon. On le
voit, la liste des États sceptiques n’a rien à voir avec un
clivage pro ou anti-US, mais avec l’idée que chacun se fait de
sa souveraineté et des moyens dont il dispose pour l’affirmer.
Le 11 janvier 2008, la
Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la
Chambre haute du Japon
refuse d’envoyer de nouvelles troupes en Afghanistan
après que le conseiller Yukihisa Fujita ait dénoncé
les mensonges US du 11-Septembre.
Que s’est-il donc passé le 11-Septembre ? Les journalistes
n’étant pas astreints à la même réserve que les diplomates, nous
allons vous le révéler.
Gros budget hollywoodien, mais scénario bâclé
Selon la version officielle, un islamiste diabolique, Oussama
Ben Laden, qui reproche aux « infidèles » états-uniens d’avoir
souillé le sol sacré d’Arabie saoudite en y installant des bases
militaires, organise une opération terroriste de très grande
envergure, avec des moyens matériels insignifiants, mais en
recourant à un commando de 19 fanatiques.
Il réside dans une grotte aménagée, digne des films de James
Bond. Il infiltre ses kamikazes aux États-Unis, comme dans le
film de Chuck Norris à l’intrigue et au titre prémonitoires
Ground Zero.
Quatre d’entre eux suivent une formation dans un club
d’aviation. Ils négligent les cours sur le décollage et
l’atterrissage pour se concentrer exclusivement sur la direction
des appareils en vol. Le jour dit, divisés en quatre équipes,
les fanatiques détournent des avions de ligne en menaçant
d’égorger les hôtesses de l’air avec des cutters à moquette.
A 8h29, American Airlines reçoit un appel radio se présentant
comme émanant du personnel de bord du vol 11 (Boston-Los
Angeles) informant du détournement par des pirates de l’air. La
procédure officielle prévoit la notification immédiate par
l’aviation civile à la Défense et le décollage de
chasseurs-intercepteurs dans un délai maximal de 8 minutes. Mais
lorsque 17 minutes plus tard a lieu le premier impact sur le
WTC, les chasseurs n’ont toujours pas décollé.
A 8h47 le transpondeur du vol United Airlines 175 (également
Boston-Los Angeles) est coupé. Son identification minéralogique
disparaît des écrans radars civils où il n’est plus observable
que comme un point. Cette opération donne l’alerte, sans qu’à ce
stade l’aviation civile puisse savoir s’il s’agit d’une avarie
ou d’un détournement. Pourtant lorsque a lieu le second impact à
9h03, aucun chasseur n’a encore été envoyé pour établir un
contact visuel.
À 8h46, un Boeing 757 s’écrase sur la tour nord du WTC.
L’avion percute le centre millimétrique de la façade. Sachant
qu’elle fait 63 mètres de large et que sa vitesse est supérieure
à 700 km/h, la précision de la manœuvre se joue à 3 dixièmes de
secondes ; un exploit dont très peu de pilotes de chasse sont
capables, mais qui aurait été réalisé par un apprenti-pilote. Le
même exploit est réalisé une seconde fois à 9h03 avec un autre
Boeing 757 sur la tour sud, qui plus est, dans le sens contraire
du vent cette fois.
Au moment exact du second impact, un missile traverse le
champ de vision de la caméra de la chaîne New York One. Il est
tiré par un aéronef masqué par la fumée de l’impact et se dirige
en diagonale vers le sol. On n’entendra plus jamais parler de
ces images incongrues.
Les premiers témoins déclarent que les deux aéronefs qui ont
percuté les tours sont des avions cargo sans fenêtre, mais les
appareils sont plus tard assimilés aux vols réguliers AA11 et
UA175. On ne dispose que d’une vidéo du premier impact, mais de
six du second impact. Aucun agrandissement ne permet d’observer
des hublots.
Par contre, les agrandissements permettent d’observer un
objet sombre accroché sous chaque carlingue. La vision image par
image des vidéos fait apparaître deux éclairs lumineux provenant
des points d’impact juste avant que les appareils ne percutent
les gratte-ciel. Les avions ne s’écrasent pas sur les façades,
mais ils s’engouffrent à l’intérieur des bâtiments et y
disparaissent totalement, les façades et les piliers intérieurs
n’exerçant aucune résistance.
À 8h54, le vol American Airlines 77 (Washington DC-Los
Angeles) modifie son trajet sans autorisation tandis que son
transpondeur cesse d’émettre. Les radars civils perdent sa
trace.
À 9h25, conscient d’un événement majeur, le centre de
commandement de Herndon interdit le décollage de tout nouvel
avion civil sur le territoire des États-Unis et ordonne à tous
les avions civils en vol d’atterrir. Les vols transatlantiques
sont déroutés vers le Canada. De son côté, le Port de New York
ferme tous les ponts et tunnels reliant Manhattan.
Au même moment débute une vidéo-conférence de crise présidée par
le conseiller anti-terroriste de la présidence, Richard Clarke.
Elle réunit la Maison-Blanche, les département d’État, de la
Justice et de la Défense. L’aviation civile et la CIA s’y
joignent.
La journaliste vedette de Fox News, Barbara Olson, se trouve
à bord du vol AA77. Avec son portable, elle téléphone à son
mari, Theodore Olson, qui fut l’avocat de George W. Bush devant
la Cour suprême et qui est devenu procureur général des
États-Unis. Elle lui raconte comment des pirates de l’air
viennent de détourner l’avion et échange d’ultimes mots d’amour
avec lui.
À 9h30, l’aviation civile déclare le vol AA77 manquant. Il se
serait écrasé dans une réserve naturelle en Virginie occidentale
sans jamais rencontrer de chasseurs de l’US Air Force.
Cependant, au même moment, un appareil non identifié, ayant les
caractéristiques de vitesse et de maniabilité d’un aéronef
militaire, est observé par les radars civils de l’aéroport de
Dulles-Washington. L’engin pénètre dans l’espace aérien protégé
du Pentagone. Les batteries automatiques de contre-missiles qui
protègent le bâtiment ne réagissent pas. Après avoir opéré un
virage à angle droit pour contourner un échangeur routier,
l’engin pénètre dans le Pentagone, perfore le blindage de six
murs d’enceinte et explose, tuant 125 personnes. Les témoins
décrivent un missile. Les horloges du bâtiment restent figées,
indiquant 9h31.
Un quart d’heure plus tard, la partie endommagée du bâtiment
s’effondre. Présent sur le lieu de l’attentat, le correspondant
de CNN témoigne qu’il n’y a aucune trace d’avion sur place. Puis
CNN montre le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld aidant
personnellement les secouristes à évacuer un blessé en portant
une civière. Peu après, il indiquera à ses collaborateurs être
entré dans le bâtiment en flammes et y avoir vu l’épave d’un
Boeing. Le missile sera donc assimilé au vol AA77 manquant.
Le secrétaire à la Défense
des États-Unis, Donald Rumsfeld, déserte son poste pour aller
porter secours aux victimes (document CNN, M. Rumsfeld est au
centre en complet veston, aidant à porter une civière).
La Maison-Blanche reçoit un appel anonyme utilisant les codes
de transmission ultra-secrets de la présidence des États-Unis.
Le correspondant déclare parler au nom des assaillants. Il
indique que la Maison-Blanche sera la prochaine cible.
À 9h35, Richard Clarke active le programme de continuité du
gouvernement. Le président Bush, qui était en visite politique
dans une école élémentaire de Floride, interrompt son programme
et rejoint l’avion présidentiel, Air Force One. De son côté, le
vice-président Cheney est emmené dans le bunker anti-atomique de
la Maison-Blanche. Tous les parlementaires et ministres sont
contactés pour être mis à l’abri dans des bunkers prévus à cet
effet.
À 9h42, la chaîne ABC diffuse en direct des images du feu qui
ravage deux étages de l’annexe de la Maison-Blanche abritant les
bureaux des collaborateurs du président Bush et du
vice-président Cheney. Les autorités ne donneront jamais la
moindre explication de cet incendie qui a depuis disparu de la
mémoire collective. Des équipes armées de lance-roquettes sont
déployées autour des bâtiments de la présidence pour prévenir
tout débarquement de troupes aéroportées. Tout se passe comme si
l’on craint un coup d’État militaire.
À 9h24, l’aviation civile reçoit un message de l’équipage du
vol United Airlines 93 (Newark-San Francisco) l’informant d’une
intrusion dans le cockpit. La communication étant vite
interrompue et le transpondeur cessant d’émettre, le vol est
considéré comme détourné. À 10h03, le Boeing disparait des
écrans civils. Il aurait explosé en vol ou se serait écrasé en
Pennsylvanie. Sur place on relève un grand cratère vide et des
débris éparpillés sur plusieurs kilomètres.
Donnant une conférence de presse tout en marchand dans les
rues de Manhattan, le maire de New York Rudy Giuliani évoque un
possible effondrement des tours jumelles et demande de les
évacuer.
À 9h58, un explosion survient à la base de la tour sud du WTC
et dégage un immense nuage de poussière. Puis de plus petites
explosions détonnent dans le bâtiment de haut en bas, dégageant
latéralement de petits nuages de poussière. En dix secondes, le
bâtiment s’effondre sur lui-même noyant tout Manhattan sous la
poussière.
Les bâtiments des Nations Unies à New York et ceux des
ministères à Washington sont évacués. On craint qu’ils soient
les prochaines cibles.
À 10h28, la tour nord du WTC s’effondre selon le même schéma.
L’État d’Israël ordonne la fermeture de toutes ses missions
diplomatiques dans le monde (10h54).
Vers 11h00, l’ordre d’évacuation d’un autre bâtiment du WTC,
la tour n°7, est donné. Ce gratte-ciel n’a pas été touché par
les avions et pendant longtemps les autorités ne lient pas son
effondrement aux attentats, au point qu’il ne sera pas même
évoqué dans le rapport final de la Commission présidentielle.
À 13h04, les chaînes de télévision diffusent un court message
enregistré du président Bush. Il garantit à ses concitoyens que
la continuité du gouvernement est assurée et que le pays sera
défendu.
À 13h30, l’état d’urgence est proclamé à Washington DC,
tandis que le Pentagone place deux porte-avions et leurs flottes
en état d’alerte maximum pour prévenir un débarquement naval
ennemi au large de Washington. Les États-Unis se pensent en
situation de guerre.
À 16h00, CNN confirme que les autorités US ont identifié le
Saoudien Oussama ben Laden comme étant le commanditaire des
attentats. Il ne s’agit donc ni d’un coup d’État, ni de la
Troisième Guerre mondiale.
À 17h21, la tour n°7 du WTC s’effondre selon le même schéma
que les tours jumelles, mais en 6 secondes et demie car elle est
moins haute.
À 18h42, Donald Rumsfeld donne une conférence de presse au
Pentagone, encadré par les leaders républicains et démocrates de
la Commission sénatoriale de la Défense. Ensemble, ils
réaffirment l’unité nationale dans ce moment tragique.
Le soir du 11 septembre, les dégâts sont très difficiles à
évaluer. On évoque 40 000 morts. À 20h30, le président Bush
s’adresse à la nation depuis la Maison-Blanche. Il assure que la
menace est écartée et que « l’Amérique » fera front à ses
ennemis. Les tambours de la guerre commencent à résonner.
La destruction contrôlée du World Trade Center
Tous ces événements suscitent une forte angoisse et se
succèdent trop rapidement pour qu’on puisse à chaud en
questionner la cohérence. Nous allons revenir sur les principaux
points troubles. Pour commencer : pourquoi les tours jumelles et
la tour 7 du WTC se sont-elles effondrées ?
Plus que le choc des avions sur les tours jumelles, c’est la
combustion de leur kérosène qui aurait fragilisé les colonnes
métalliques des tours jumelles et provoqué leur effondrement,
affirment les experts du NIST (Institut national des normes et
des techniques). Et c’est la contagion de l’incendie à la tour
n°7 qui aurait provoqué ce troisième effondrement, ajoutent-ils.
Or, cette théorie fait sourire les professionnels : les tours
jumelles étaient conçues pour résister au choc d’un avion de
ligne ; le feu de kérosène n’a atteint une température comprise
entre 700 et 900° Celsius, alors que l’acier doit être porté à
1538° pour fondre ; de nombreux gratte-ciel ont été dévastés par
des incendies dans le monde, aucun ne s’est jamais effondré ;
les trois tours ne sont pas tombées sur le côté, mais exactement
à la verticale ; enfin et surtout la vitesse d’effondrement est
celle de la chute libre, c’est-à-dire que l’étage supérieur n’a
rencontré aucune résistance en tombant sur le sol, chaque étage
inférieur s’étant dérobé sous lui avant qu’il ne puisse y
exercer de pression.
Les pompiers de New York sont formels : ils ont entendu et vu
une série d’explosion détruisant les buildings de haut en bas.
Ces témoignages sont corroborés par les vidéos et les bandes
sonores.
En définitive, Niels Harrit, professeur de chimie et physique
à l’université de Copenhague, a publié dans le très sérieux
Open Chemical Physics Journal une étude montrant la présence
à Ground Zero de particules d’un explosif militaire, la
nanothermite.
Les explosifs ont été placés par des professionnels de telle
sorte qu’ils ont d’abord coupé la base des colonnes métalliques,
puis qu’ils les ont détruites étage par étage de haut en bas.
Sur les photos prises dans les jours suivant, on voit que les
colonnes métalliques ont été sectionnées en biais de manière
très propre et n’ont aucunement été déformées par la chaleur.
Contrairement à la procédure d’investigation judiciaire, les
morceaux des colonnes métalliques n’ont pas été conservés pour
expertise. Ils ont rapidement été déblayés par l’entreprise de
ferraillage de Carmino Agnello, le parrain du clan mafieux des
Gambino, puis revendus sur le marché chinois.
Concernant la tour n°7, le promoteur immobilier locataire du
WTC, Larry Silverstein, a indiqué dans une interview télévisée
qu’il avait été avisé de sa chute possible et qu’il avait
autorisé sa démolition. M. Silverstein s’est rétracté depuis,
mais la vidéo de sa déclaration demeure.
La tour n°7 abritait divers services administratifs, dont le
PC de crise de la mairie de New York et la principale base de la
CIA en dehors du siège de Langley. Cette base, initialement
installée pour espionner les missions étrangères à l’ONU,
s’était spécialisée sous la présidence Clinton dans l’espionnage
économique des grandes sociétés de Manhattan. Dans l’hypothèse
où l’opération du 11-Septembre aurait été commandée depuis ce
site, sa destruction a définitivement éliminé toute preuve
matérielle de la conspiration.
Un mois et demi avant les attentats, Larry Silverstein,
trésorier des campagnes électorales de Benjamin Netanyahu, avait
fait une mauvaise affaire en louant le WTC alors que les
immeubles isolés à l’amiante ne correspondaient plus aux normes
légales. Il a par contre eu un pressentiment bénéfique en
souscrivant une police d’assurance originale prévoyant une prime
en cas d’attentat terroriste, calculée non en fonction du seul
préjudice, mais par attaque. Ainsi, considérant qu’il y avait eu
deux attaques avec deux avions différents, il a réclamé et
finalement obtenu un double dédommagement, soit 4,5 milliards de
dollars.
Quoi qu’il en soit, l’installation de la nano-thermite dans
les tours jumelles et la tour n°7 suppose des calculs complexes
et une pose durant plusieurs jours, donc préalablement au 11
septembre. Cela ne peut être entrepris à l’insu des équipes de
gardiennage du WTC.
La sécurité du WTC avait été déléguée par le promoteur Larry
Silverstein à la société Securacom, dirigée par Marvin Bush,
frère du président.
3 000 victimes
Le soir du 11 septembre, la mairie de New York évoquait un
bilan possible de 40 000 morts et commandait en fonction de
cette évaluation les matériels nécessaires à ses morgues. À
l’issue de très nombreuses révisions, le bilan a heureusement
été réduit à moins de 2 200 victimes civiles et 400 victimes
parmi les personnels de secours. Parmi les morts, aucun des
grands patrons ayant leur bureau dans les prestigieuses tours
et, en définitive, bien plus de personnel de maintenance que
d’employés de bureau. Comment ce miracle s’explique t-il ?
Vers 7h du matin, les employés de la firme Odigo ont reçu un
SMS les avertissant qu’un attentat aurait lieu ce jour au WTC et
qu’ils ne devaient donc pas se rendre à leur bureau situé face
au WTC. Odigo est une petite société israélienne, leader en
matière de messagerie électronique, étroitement liée à la
famille Netanyahu et à Aman, le service de renseignement
militaire israélien.
Le financier Warren Buffet a
sauvé la vie des grands patrons du World Trade Center, le 11
septembre 2001,
ne les recevant au matin sur la base militaire d’Offutt. Ils
furent rejoints l’après-midi par le président Bush.
Buffet est devenu l’homme d’affaire le plus riche du monde.
Vers 8h, le financier Warren Buffet organisait dans son fief
du Nebraska son petit déjeuner annuel de charité. Pour la
première fois, il y avait invité systématiquement tous les
grands patrons ayant un bureau dans les tours jumelles.
Également pour la première fois, il n’avait pas reçu ses invités
dans un grand hôtel, mais sur la base militaire aérienne
d’Offutt, siège du commandement de la force de dissuasion
nucléaire. Les philanthropes étaient arrivés la veille sur place
en avion et avaient dormi dans la base. Ils avaient été informés
au cours du petit déjeuner qu’un avion avait accidentellement
heurté la tour nord du WTC, puis qu’un second appareil avait
touché la tour sud. Ils comprirent alors qu’il ne s’agissait pas
d’accidents, mais d’attentats, d’autant que le commandant de la
base, le général Gregory Power, les quitta immédiatement pour
rejoindre son PC de crise. L’espace aérien US ayant été bientôt
fermé, les invités ne purent retourner à New York et restèrent
dans la base.
Après le 11-Septembre, le financier Warren Buffet est devenu
l’homme d’affaire le plus riche du monde en alternance avec son
ami Bill Gates. Il a mené campagne pour Barack Obama, mais a
refusé de devenir son secrétaire au Trésor.
En début d’après-midi, Air Force One atterrit à son tour sur
la base militaire aérienne d’Offutt. Le président Bush rejoignit
le PC de crise d’où il participa à la vidéo-conférence avec la
Maison-Blanche et les diverses agences concernées. Il y
enregistra aussi sa première intervention télévisée.
Dans les minutes qui suivirent le premier impact, les
services d’urgence de la FEMA (agence de gestion des situations
de catastrophe) se déployèrent sur le site. Par un heureux
hasard, ils étaient arrivés la veille à New York et
s’apprêtaient à conduire le lendemain au WTC un exercice de
simulation d’attaque biologique ou chimique. Tous les services
d’urgence furent donc immédiatement actifs, sauvant de
nombreuses vies. La FEMA était dirigée par Joe Allbaugh,
trésorier de la campagne électorale de George W. Bush et futur
responsables des appels d’offre publics en Irak occupé.
Le missile du Pentagone
Les batteries automatiques de contre-missiles du Pentagone
n’ont pas réagi à l’entrée d’un aéronef dans l’espace aérien
sécurisé. Ceci peut s’expliquer de deux manières : soit elles
étaient débranchées laissant le bâtiment sans défense, soit
elles ont été inhibées par un code ami. Il existe en effet un
code de reconnaissance qui permet aux hélicoptères du ministre
et de l’état-major de pénétrer dans la zone sans risque.
Pour contourner un échangeur routier, l’aéronef a fait un
virage à angle presque droit, puis il est allé percer le
Pentagone dans l’aile la plus éloignée des bureaux du ministre.
La zone atteinte était destinée à deux affectations. D’une part
des bureaux en cours de réfection pour l’état-major de la Marine
et d’autre part des bureaux affectés au contrôleur financier
général. Des personnels principalement civils y menaient une
enquête sur le détournement de fonds du siècle dans le budget de
la Défense. Ceci explique à la fois qu’il n’y ait pas eu
d’officier supérieur parmi les victimes et que l’enquête sur les
détournements de fonds ait été annulée faute d’archives pour la
continuer.
Le missile a percé les murs blindés d’enceinte successifs et
a explosé avec une extraordinaire violence dans le bâtiment. La
chaleur était si intense que les pompiers ont utilisé des
combinaisons amiantées pour s’avancer dans le feu. Ils l’ont
combattu avec de l’eau, le fluide qui absorbe la plus forte
chaleur massique. Ils n’ont pas eu recours aux retardateurs que
l’on utilise pour éteindre les feux de kérosène et ont affirmé
ne pas avoir vu quoi que ce soit qui évoque un avion ou du
kérosène. Au demeurant et contrairement à son témoignage, une
personne habillée en complet veston comme le secrétaire Rumsfeld
ne pouvait s’approcher du cœur de l’incendie.
Par la suite, les autorités ont elles-mêmes détruit et
reconstruit toute l’aile endommagée. Les gravois ont été
déblayés par une entreprise spécialisée qui les a vitrifiés.
Cette technique coûteuse est utilisée pour stabiliser des
déchets contenant des particules radioactives. Selon toute
vraisemblance, le missile était recouvert d’uranium appauvri
pour percer le béton et le kevlar ; il contenait une charge
creuse pour provoquer une brève explosion à très haute
température.
Comme on le voit parfaitement sur les photos prises
immédiatement après l’impact, le missile est entré dans le
bâtiment sans endommager la façade. Il volait à ras-le-sol et
est passé par une porte habituellement utilisée par des voitures
de livraison. Il n’a pas abîmé les chambranles.
Les alentours du Pentagone sont surveillés notamment au moyen
de caméras. L’aéronef a dû passer dans le champ de vision de
plus de 80 d’entre elles. Les autorités ont refusé de rendre ces
vidéos publiques et se sont contentées de quelques photos qui
montrent l’explosion, mais pas l’aéronef.
La pelouse du Pentagone n’a pas été endommagée non plus.
L’explosion a pulvérisé les voitures stationnées sur le parking
et deux hélicoptères stationnés sur l’héliport. On a retrouvé
quantité de débris métalliques, mais aucun ne correspondant à un
Boeing, pas même des réacteurs. Les autorités ont fait grand
usage d’une photo officielle montrant un débris d’environ 90 cm
de long et portant d’un côté la trace d’une peinture spéciale
utilisée en aéronautique et, de l’autre, peinte en rouge, blanc
et bleu. Précisément au vu de cette décoration, les amateurs de
puzzle constatent qu’elle ne correspond pas à une pièce de
Boeing peint aux couleurs d’American Airlines. Il s’agit
pourtant bien d’une pièce aéronautique. Elle provient
probablement d’un des deux hélicoptères détruits.
Pour créditer la théorie du vol 77, le médecin général du
secrétariat à la Défense a authentifié les restes humains des
passagers du Boeing dans les décombres du Pentagone. Des urnes
funéraires ont été remises aux familles des victimes précisant
si ces restes humains ont été identifiés par les empreintes
digitales ou par analyse ADN.
Cependant, par la suite, le Pentagone a justifié l’absence de
débris du Boeing, y compris des réacteurs, par la chaleur
extrême qui aurait gazéifié le métal. On ne voit pas dans ces
conditions que des restes humains aient pu être conservés.
Avions détournés ou pilotes automatiques ?
La théorie des avions détournés se fonde sur l’assimilation
des aéronefs impliqués à des avions de ligne et sur la
divulgation de communications téléphoniques entre les passagers
et le sol.
De nombreuses personnes ont témoigné avoir reçu des appels de
leurs proches à bord des avions. On a ainsi reconstitué la prise
en otage des hôtesses de l’air au moyen de cutters et la
mutinerie des passagers à bord du vol UA93. Cette dernière a
même donné lieu à deux films par Hollywood. Cependant, en 2006,
lors du procès de Zacarias Moussaoui, suspecté d’avoir voulu se
joindre aux pirates de l’air, le FBI a attesté que les appels
téléphoniques entre des avions à haute altitude et le sol
étaient impossibles avec la technologie de 2001. Les
vérifications opérées ont montrés que tous ces témoignages sont
faux, soit qu’ils aient été inventés, soit que les
réceptionnistes aient été abusés.
Le FBI n’a fait aucun commentaire sur le cas de Theodore Olson,
avocat de George W. Bush durant l’élection présidentielle, puis
procureur général des États-Unis, qui avait témoigné avoir reçu
deux appels de son épouse, la journaliste de Fox TV Barbara
Olson, disparue avec le vol 77.
Le procureur général des
États-Unis, Theodore B. Olson, a menti en assurant avoir reçu
deux coups de téléphone de son épouse depuis le vol 77. La
journaliste de Fox aurait donné des détails sur la « prise
d’otages ».
Le FBI a révélé qu’aucune communication n’avait émané du
téléphone portable de Barbara Olson.
Une hypothèse explicative peut être avancée en consultant des
archives déclassifiées de Robert McNamara. En 1962, l’état-major
interarmes des États-Unis proposa au président Kennedy une mise
en scène pour justifier une attaque contre Cuba, l’opération
Northwoods. Il s’agissait entre autres provocations de faire
détruire en vol un avion de ligne états-unien par de faux Mig
cubains.
Pour ce faire, l’armée avait récupéré deux Mig soviétiques dans
un pays du tiers-monde et les avaient peints aux couleurs
cubaines. Des figurants avaient été engagés. Ils devaient
prendre un avion à Miami et l’on devait réaliser des films
familiaux à cette occasion pour les utiliser ultérieurement dans
les journaux télévisés. Une fois en vol, l’avion commercial
devait couper son transpondeur pour que les radars civils ne
l’identifient pas. Il pouvait alors être substitué à un avion
sans passagers. Après que l’équipage ait sauté en parachute,
l’avion devait continuer son vol en pilotage automatique puis
être abattu par les faux Mig dans la baie de Miami devant des
milliers de témoins. Pour crédibiliser l’affaire, l’état-major
avait prévu de mettre en scène des conversations téléphoniques
entre de faux espions cubains et de les faire intercepter par le
FBI.
Appliqué au 11-Septembre, ce modèle permet d’expliquer la
coupure des transpondeurs, les faux appels téléphoniques et
l’absence de hublots aux avions qui ont percuté le WTC. La
nouveauté est qu’en 2001, le Pentagone n’a plus besoin
d’équipage pour faire décoller un Boeing 757. Il a la capacité
technique de le faire décoller en mode drone. L’opération est
plus souple.
Sur les lignes intérieures US où les vols sont très
fréquents, les compagnies aériennes vendent plus de billets
qu’elles n’ont de places. Les passagers attendent jusqu’à ce
qu’on leur trouve une place libre dans un avion. Pourtant les
quatre avions prétendument détournés n’étaient remplis qu’au
tiers de leur capacité.
L’étude détaillée des listes des passagers réalisée par le
quotidien iranien Kheyan montre que tous les disparus
sont des familles d’employés du secrétariat à la Défense, de
sociétés contractantes du Pentagone ou encore des proches de la
Maison-Blanche comme Barbara Olson.
L’hypothèse d’un avion de ligne s’écrasant accidentellement
sur le toit du Pentagone (et non pas frappant sa façade) a été
étudiée dans les années 90. Le secrétariat à la Défense a même
organisé plusieurs simulations sous la direction du commandant
Charles Burlingam. Par la suite, cet officier a quitté le
service actif et est devenu pilote de ligne chez American
Airlines. C’est lui qui était aux commandes du vol 77 censé
avoir touché le Pentagone.
Sans avions détournés, pas de pirates de l’air
Dans les trois jours qui suivirent les attentats, le
département de la Justice, s’appuyant sur les indications
données par les passagers par téléphone, établit le modus
operandi des pirates de l’air, les identifia et reconstitua
toute leur vie. Ainsi, c’est l’appel téléphonique d’un steward
du vol AA11 qui permit de savoir que les pirates étaient au
nombre de cinq dans cet avion et que leur chef était le passager
du siège 8D, Mohammed Atta.
Mais nous avons aujourd’hui que ces appels téléphoniques sont
des faux et que les avions n’ont pas été détournés, mais
substitués. Plus désagréable, les listes des passagers fournies
par les compagnies d’aviation dans les heures suivant les
attentats montrent qu’aucun des 19 présumés pirates n’a
embarqué.
Le secrétaire à la Justice,
John Ashcroft, a menti en désignant 19 pirates de l’air.
Aucun des suspects ne figure sur les listes d’embarquement des
compagnies aériennes.
Il existe cependant une « preuve » que Mohammed Atta se
trouvait à bord de l’avion qui percuta la tour nord. Quelques
jours plus tard, alors que le WTC n’était plus qu’un tas de
ruines fumantes, un agent de police y découvrit le passeport
intact du pirate. Tout avait été détruit sauf la pièce à
conviction providentielle.
Ce rebondissement paraissant peu crédible, l’administration Bush
diffusa les images d’une caméra de surveillance d’aéroport
montrant Atta et son compagnon al-Omari à l’embarquement. Las !
Ces images ont bien été tournées le 11 septembre 2001, mais à
l’aéroport de Portland où les deux hommes auraient transité et
non pas à celui de Boston d’où a décollé le vol AA11.
Jamais à court d’idées, le Sunday Times de Rupert Murdoch
publia en 2006 une vidéo aimablement fournie par le département
US de la Défense, datée de 2000, et montrant Atta en Afghanistan
dans un camp d’Oussama ben Laden.
L’examen de la liste officielle des pirates de l’air
kamikazes ne lasse pas de surprendre. Certains individus se sont
manifestés après les attentats. Par exemple, Walid al-Asheri,
qui aurait fait partie de l’équipe d’Atta dans le vol AA11, est
un pilote de ligne de Royal Air Maroc. Il vit à Casablanca où il
a donné plusieurs conférences de presse jusqu’à ce que le palais
royal lui demande de se montrer plus discret.
Cependant 13 des 19 présumés pirates sont des mercenaires ayant
participé préalablement à des opérations terroristes organisées
par le prince Bandar bin-Sultan pour le compte de la CIA en
Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine et/ou en Russie. Il s’agit de
Khalid Almihdhar, les frères Salem et Nawaf Alhazmi, Ahmed
Alhaznawi, Ahmed et Hamza Alghamdi, Wail, Waleed et Mohand
Alshehri, Ahmed Alnami, Fayez Ahmed Banihammad, Majed Moqed. Ils
ont combattu aussi bien pour l’Émirat islamique des taliban que
pour celui d’Itchkérie.
Le prince Bandar fut nommé ambassadeur d’Arabie saoudite à
Washington par le roi Fadh dès qu’il monta sur le trône, en
1982, après l’assassinat de son prédécesseur par un prince
toxicomane armé par la CIA. Il conserva cette fonction jusqu’à
l’agonie du monarque, en 2005. Vite considéré par George Bush
père comme un fils adoptif, il est connu dans le monde arabe
sous le sobriquet de « Bandar Bush ». Disposant de facilités
diverses, il géra durant une vingtaine d’années une sorte de
caisse noire de la CIA alimentée par des pots-de-vin versés en
marge de contrats d’armement, comme le célèbre contrat
al-Yamamah impliquant les plus hautes personnalités
britanniques. Il recruta également des mercenaires dans les
milieux islamistes pour toutes sortes d’opérations secrètes dans
le monde mulsulman, du Maroc au Xinkiang chinois.
Éludant les questions sur les présumés pirates de l’air,
l’administration Bush a préféré focaliser les débats sur la
personnalité d’Oussama ben Laden. Le célèbre golden boy saoudien
était le frère de Salem ben Laden, l’associé à Houston de George
W. Bush au sein de la société pétrolière Harken Energy. Il avait
été recruté à Beyrouth par le conseiller national de sécurité US
Zbigniew Brzezinski à la fin des années 70. Il avait alors
intégré la Ligue anticommuniste mondiale et organisé le
financement des moujahidin contre les Soviétiques en
Afghanistan. Sa « Légion arabe » avait été ultérieurement
utilisée sur d’autres théâtres d’opération, notamment en
Bosnie-Herzégovine. Après avoir été une personnalité de la jet
set, la CIA lui avait forgé une image de religieux fanatique
pour servir de paravent aux actions du prince « Bandar Bush ».
En effet, si aucun islamiste ne pouvait accepter de servir la
monarchie corrompue et honnie de Fadh, beaucoup trouvèrent
valorisant le fait de suivre le personnage Oussama ben Laden
avec sa rhétorique intégriste et anti-occidentale. « Sheikh
Oussama » n’en restait pas moins une pièce majeure de la CIA sur
l’échiquier moyen-oriental. Un chef d’État arabe a confié en
détail à l’auteur de ces lignes comment il lui avait rendu
visite, à l’été 2001, à l’hôpital américain de Dubai, où il
subissait un traitement lourd pour ses reins. Selon ce témoin
privilégié, ben Laden recevait dans sa chambre en présence de
ses collaborateurs de la CIA
En 2001, Oussama ben Laden était un inconnu pour le pour le
public US, excepté pour les fans de Chuck Norris qui avaient vu
au cinéma son « Ground Zéro ». Pendant 8 ans, l’administration
Bush distilla à la presse une série de casettes audio et vidéo
du « sheikh » Oussama pour relancer le feuilleton de la guerre
au terrorisme.
Dans l’une des cassettes les plus célèbres, il revendique avoir
calculé comment deux Boeing pourraient provoquer l’effondrement
des tours jumelles et d’avoir également commandité l’avion
contre le Pentagone. Deux exploits que nous savons aujourd’hui
imaginaires.
En 2007, l’Institut suisse d’intelligence artificielle Dalle
Molle, considéré comme disposant de la meilleur expertise au
monde en matière de reconnaissance vidéo et vocale, a étudié
l’ensemble des casettes disponibles d’Oussama ben Laden. Il a
conclu avec certitude que tous les enregistrements postérieurs à
la fin septembre 2001 sont des faux. Ceci inclut la cassette des
aveux.
Le directeur central de la
CIA, George Tenet, a menti en authentifiant des enregistrements
audio et vidéo d’Oussama Ben Laden postérieur à fin septembre
2001. L’Institut suisse d’intelligence artificielle Dalle Molle
—dont l’expertise est reconnue par les tribunaux internationaux—
a établi qu’ils sont tous faux.
Y a-t-il une armée aux USA ?
Cette accumulation d’éléments invalidant la théorie
officielle de l’administration Bush ne saurait masquer le plus
incongru : durant cette terrible journée, « l’armée la plus
puissante du monde » a semblé impuissante, voire absente.
Alors que la procédure d’interception prévoit que les
chasseurs doivent établir un contact visuel avec les avions
détournés en quelques minutes, pas un seul d’entre eux n’a
réussi à approcher un des avions détournés. Sommé de s’expliquer
sur cette incurie et de rendre des comptes, le général Richard
Myers, chef d’état major adjoint qui assurait la permanence
durant le voyage en Europe de son supérieur, s’est mis à
bredouiller devant les parlementaires. Il n’a pas été capable de
se souvenir de son emploi du temps personnel et n’a cessé de se
contredire.
Frappé d’amnésie, le chef
d’état-major inter-armes par intérim, le général Richard Meyers,
a affirmé aux parlementaires ne pas se souvenir de ce qu’il a
fait le 11 septembre.
Pourtant, l’armée était en état d’alerte ce jour-là. Elle
avait planifié son plus important exercice annuel : Global
vigilance. Il s’agissait d’un jeu de guerre simulant une
agression par des bombardiers nucléaires russes passant par le
Canada. L’exercice mobilisait toute l’armée de l’air et les
moyens de surveillance satellitaire US. Il était dirigé depuis
la base d’Offutt où se trouvaient Warren Buffet et ses amis
patrons du WTC et où le président Bush se rendit dans
l’après-midi.
Ce jour plus que tout autre, les avions de guerre US étaient
dans les airs, leurs satellites étaient positionnés et leur
état-major observait les avions civils pour éviter les
accidents.
L’armée US n’était pas la seule sur le pied de guerre. Les
états-majors des grandes puissances étaient eux aussi en alerte,
observant et évaluant la démonstration de puissance US. Lorsque
le cataclysme s’abattit sur les États-Unis, chacun chercha à en
comprendre l’origine et à en suivre les péripéties.
En Russie, le président Vladimir Poutine tenta de joindre
d’urgence son homologue US pour lui garantir que Moscou n’était
en aucun cas impliqué dans ces crimes et prévenir ainsi une
riposte injustifiée. Mais le président Bush refusait de prendre
la communication comme si cette confirmation lui paraissait
inutile. Le chef d’état-major interarmes russe de l’époque, le
général Leonid Ivashov, commanda des études sur chaque point
trouble au fur et à mesure qu’il était identifié. C’est
l’effondrement vertical rapide des tours jumelles qui
convainquit ses experts que le scénario officiel était un leurre
cachant une vaste mise en scène. Trois jours après les
attentats, il avait reconstitué l’essentiel du drame et pouvait
affirmer qu’il s’agissait d’un affrontement interne entre
dirigeants US. Selon lui, l’opération avait été commanditée par
une faction du complexe militaro-industriel US et réalisée par
une société militaire privée.
La révolte de l’esprit
Soumis à une propagande pesante incluant des deuils nationaux
dans certains pays et des minutes de silence obligatoire dans
l’Union européenne, l’opinion publique occidentale restait
hébétée, incapable de réfléchir aux événements. Déjà les bruits
de bottes résonnaient en Afghanistan.
Pourtant l’auteur de ces lignes commença à publier une série
d’articles sur Internet pour questionner la version officielle.
D’abord édités en français, ils furent bientôt traduits en
diverses langues et firent débat. Un livre récapitulatif,
L’Effroyable imposture, publié six mois plus tard et traduit
en 28 langues initia un mouvement de contestation. En Allemagne
l’ancien ministre Andreas von Bülow, au Portugal l’ancien
directeur régional de la CIA Oswald Le Winter, au Royaume-Uni le
politologue Nafeez Mosaddeq Ahmed, aux États-Unis l’historien
Webster Tarpley publiaient de nouveaux éclairages. À partir de
quoi la contestation évolua en deux directions simultanées.
L’auteur de ces lignes mena campagne dans le monde entier,
rencontrant les plus hauts responsables politiques,
diplomatiques et militaires et mobilisant des institutions
internationales. Cette action permit d’expliquer le plan
néo-conservateur de « choc des civilisations » et d’en limiter
l’effet létal.
D’autre part, aux États-Unis, les familles des victimes,
après avoir maudit la contestation, commencèrent à se poser des
questions et à exiger une enquête. L’administration Bush menaça
les trublions, comme le milliardaire Jimmy Walter contraint à
l’exil, bloqua toute intervention du Congrès et constitua une
Commission présidentielle. Celle-ci rendit un rapport qui
conclut sans surprise à l’innocence de l’administration et à la
culpabilité d’Al Qaeda, mais ne divulgua pas les « informations
claires et indiscutables » tant attendues. Des amateurs
réalisèrent des montages vidéo pour visualiser les incohérences
de la version officielles et les diffusèrent via Internet, comme
le célèbre Loose Change. Des associations
professionnelles pour la Vérité sur le 11-Septembre se
constituèrent : architectes et ingénieurs, pompiers, juristes,
médecins, religieux, universitaires, artistes, politiques. Ils
sont aujourd’hui des dizaines de milliers de membres et ont
convaincu la majorité de leurs concitoyens que Washington ment.
Ils se sont trouvé un leader, le professeur de logique et de
théologie David Ray Griffin.
La propagande officielle anglo-saxonne est parvenue jusqu’à
présent à limiter les effets de cette contestation. D’abord,
elle s’est arrangée pour que le public occidental ignore tout du
débat à l’échelle mondiale. Aucune des déclarations de chefs
d’État ou de gouvernement étrangers exprimant des doutes n’a été
relayée par la presse occidentale, isolée du reste du monde par
un nouveau rideau de fer. Ensuite, les contestataires
occidentaux ont été soit présentés comme des illuminés, soit
assimilés à ce qui fait le plus peur, l’extrême droite
antisémite.
L’élection du président Obama n’a pas fait évoluer le débat.
Le site internet de la Maison-Blanche, qui invitait les citoyens
états-uniens à faire connaître leurs préoccupations, a été
assailli d’e-mails demandant l’ouverture d’une enquête
judiciaire sur le 11-Septembre. Il y a répondu laconiquement :
la nouvelle administration souhaite se tourner vers le futur et
non remuer les douleurs du passé.
Durant sa campagne électorale Barack Obama a fait relire à
l’avance tous ses discours par Benjamin Rhodes, un jeune
écrivain qui est le rédacteur du rapport de la Commission
présidentielle Kean-Hamilton. Il a veillé à ce qu’aucune
allusion au 11-Septembre ou à ses protagonistes ne puisse ouvrir
la boîte de Pandore. Rhodes est aujourd’hui à la Maison-Blanche
et siège au Conseil de sécurité nationale. Tous les membres de
l’administration Obama ont été priés d’abjurer les déclarations
qu’ils avaient pu faire par le passé exprimant des doutes sur la
version officielle. Un conseiller principal, Van Jones, qui a
refusé de se dédire a été contraint à la démission.
Cependant, des événements de la plus haute importance rendent
possible aujourd’hui une clarification sur les attentats. Le roi
Fahd est mort en août 2005. Le roi Abdallah lui a succédé et a
progressivement cherché à dénouer les liens étouffants du
royaume saoudien avec les États-Unis. Dans un premier temps, le
prince Bandar est devenu conseiller national de sécurité, mais
ses relations avec le roi se sont détériorées. En définitive, au
début de l’été 2009, Bandar aurait imprudemment tenté de
liquider le monarque et de placer son père Sultan sur le trône.
Depuis, on est sans nouvelles de « Bandar Bush » et de près de
200 membres de son clan, certains seraient exilés avec lui au
Maroc, d’autres seraient emprisonnés. Les langues pourraient
désormais se délier.
Thierry Meyssan, analyste politique
français, président-fondateur du
Réseau Voltaire et de la conférence
Axis for
Peace. Dernier ouvrage publié :
L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).
Cet article a été rédigé pour l’hebdomadaire Odnako
qui l’a publié dans son numéro 1 daté du 15 septembre 2009.
Lancé avec des moyens financiers importants, Odnako
ambitionne de s’imposer comme le premier news magazine en
Russie. Sa rédaction est dirigée par un vétéran de la presse,
Mikhail Leontieff. Journaliste réputé, il a notamment publié des
enquêtes de référence sur les mouvements fascistes au pouvoir
dans les États baltes et sur la corruption en Ukraine, ce qui
lui a valu d’être déclaré personna non grata par ces
différents États. Sa chronique politique, diffusée par la
première de chaîne de télévision, a atteint une popularité très
élevée grâce à son style clair et direct. Il l’a intitulée
Odnako (Sapristi !) et a donné le même titre à son magazine.
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