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Les relations israélo-américaines : des vérités choquantes
Tariq Al-Maeena on Arabnews.com
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Au cours d’une conférence prononcée à
Londres sous l’intitulé : « Le terrorisme : perspectives
alternatives mondiales », Alan Hart, l’auteur de l’ouvrage Le
sionisme : Le véritable ennemi des juifs [Zionism : The Real
Enemy of the Jews] a déclaré : « Les Etats-Unis sont en train de
soutenir un terrorisme sponsorisé par Israël, au Moyen-Orient ».
S’exprimant lors de la conférence organisée
à Londres par le Center for the Study of Terrorism [CFSOT] afin
d’explorer de manière exhaustive les effets de la « guerre
mondiale au terrorisme » menée sous la houlette des Etats-Unis,
l’orateur a ajouté que le régime sioniste, avec la couverture
approbatrice de Washington, « ignore tout simplement les
résolutions de l’Onu condamnant ses violations des droits
fondamentaux des Palestiniens ».
M. Hart, qui est un expert britannique de
grand renom dans les affaires moyen-orientales, et un ancien
dirigeant d’une chaîne de télévision, puisqu’il a occupé la
fonction de contrôleur de la chaîne BBC One, a exprimé sa
préoccupation au sujet du préjugé pro-israélien dont font
preuves les médias occidentaux dès lors qu’il est question du
Moyen-Orient.
« Le monde est en train de s’effondrer. Il
n’y a qu’une seule
et unique façon de s’opposer au deux-poids deux-mesures des
médias occidentaux : il faut tenir les gens au courant de ce
qu’il se passe réellement », a-t-il dit.
Il a observé qu’au cours des six décennies
consécutives à la création de l’entité sioniste [eng. the State
of Israel, ndt], les Etats-Unis ont opposé leur véto à la
plupart des résolutions anti-israéliennes adoptées par le
Conseil de Sécurité, en dépit des violations grossières et le
plus souvent barbares des droits des Palestiniens par l’Etat
juif. L’injustice infligée aux Palestiniens n’a aucun précédent
dans l’Histoire.
Parlant du conflit palestino-israélien, il
l’a décrit comme étant analogue au conflit interminable entre
les Britanniques et les Irlandais, le gouvernement britannique
ayant déplacé des Ecossais en Irlande du Nord afin de l’occuper
peu-à-peu. « Une situation similaire prévaut en Palestine, où
les juifs sont en train d’occuper des terres musulmanes »,
a-t-il expliqué, faisant retomber sans autre forme de procès le
blâme sur les épaules de la politique étrangère du Premier
ministre britannique de l’époque, Tony Blair et sur son étroite
alliance avec le président états-unien George Deubeuliou Bush,
qui n’ont fait que répandre le terrorisme et l’extrémisme dans
le monde entier.
Exhortant les musulmans à s’élever contre
l’islamophobie « qui est en train de se répandre sur l’ensemble
de notre planète », M. Hart a fait part de sa préoccupation
devant la situation de l’Iran, qui est en train de devenir la
victime d’une collusion entre décideurs politiques de
Washington, de Londres et de Tel Aviv. « L’Iran est en
permanence visé par la propagande guerrière des médias
américains », a-t-il dit.
Dans son dernier ouvrage : Le sionisme : Le
véritable ennemi des juifs [Zionism : The Real Enemy of the Jews],
M. Hart développe la façon dont une telle collusion est en train
de préparer une confrontation globale entre civilisations et
comment cela pourrait être évité. Il croit fermement en l’idée
que ce dont la sauvegarde de la paix a besoin, par-dessus tout
autre chose, c’est un minimum de vérité « au sujet de beaucoup
de choses, mais en particulier, au sujet de la différence entre
la mythologie sioniste et l’histoire réelle, et aussi la
différence entre le judaïsme et le sionisme, qui fait qu’il est
parfaitement possible d’être passionnément antisioniste sans
être en aucune façon ni le moins du monde antisémite ».
Ceux qui désirent percer à jour la vérité
sous-jacente à la politique moyen-orientale et comprendre de
quelle manière les Etats-Unis sont peu-à-peu tombés en disgrâce
aux yeux des masses arabes devraient étudier très sérieusement
les propos de M. Hart. Bien entendu, ce qu’il nous dit ne
surprend absolument pas l’immense majorité d’entre nous, qui
vivons dans cette région du monde. Penseur à l’indépendance
d’esprit farouche, M. Hart a eu de nombreuses conversations
privées avec les acteurs clés d’un côté et de l’autre du conflit
arabo-israélien, parmi lesquels Golda Meir, Shimon Peres et
Yasser Arafat. Durant la présidence Carter, Alan Hart créa des
canaux diplomatiques officieux afin de rendre possible un
dialogue exploratoire entre Arafat et Peres, la diplomatie
américaine ayant les plus grandes difficultés à faire progresser
le processus de paix au moyen de la diplomatie institutionnelle,
en raison de l’influence indue du lobby sioniste tant sur la vie
politique américaine que sur les hommes politiques américains
eux-mêmes.
A la question de savoir si le lobby
sioniste ne risquait pas de chercher à le discréditer comme il
l’avait fait en ce qui concerne nombre d’universitaires et de
chercheurs avant lui, M. Hart a répondu : « J’ai trois enfants,
et quand le monde finira par s’effondrer tout-à-fait, je veux
être en mesure de les regarder dans les yeux et de leur dire :
« Ne me jetez pas la pierre : j’ai essayé de faire ce que je
pouvais… »
« L’enfer », dit-il, « c’est lorsque vous
comprenez que votre vie touche à son terme et que vous n’avez
pas mobilisé tous vos talents et toutes vos ressources autant
que vous auriez pu le faire afin de changer quelque chose -
c’est-à-dire que l’enfer, c’est le moment où vous prenez
conscience, après mûre réflexion, que vous avez bousillé votre
vie. Le Paradis, en revanche, c’est la prise en considération de
l’approche de votre mort sans crainte, parce que vous savez
qu’au contraire, vous avez fait de votre mieux pour changer,
aussi peu que ce soit, le monde. »
C’est là une déclaration sans équivoque. Une
déclaration que les deux hommes politiques actuellement en
compétition pour accéder à la présidence des Etats-Unis
devraient étudier avec la plus grande des attentions.
talmaeena@aol.com
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
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