Opinion du CPI
Adieu « Israël » !
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Shamil
Sultanov
Photo: CPI
Mercredi 6 juillet 2011
Moscou – CPI
Dr. Shamil
Sultanov est le directeur du centre des
études stratégiques "La Russie et le
monde islamique". Son article "Adieu
Israël", publié par le journal russe
Zafta, le 29 juin 2011, prend de
l’importance en parlant à l’écart de
toutes ces pressions sionistes
pratiquées partout dans le monde et en
passant en revue l’histoire d’"Israël",
pour arriver à une conclusion qui fait
peur à "Israël" qui s’installa sur la
terre de la Palestine en chassant ses
habitants d’origine. Notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) en offre
un résumé traduit en français, en
quelques parties, dont voilà le
troisième. La première s’est terminée
sur la manière dont les Sionistes dont
"Israël" se rendirent compte qu’il faut
concentrer tous les efforts sur les
Etats-Unis. La deuxième a pris fin sur
le fait qu’"Israël" commence à être un
fardeau.
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En effet, en
Palestine, la lutte contre "Israël",
pour plus de sept décennies, fit des
Palestiniens le peuple le plus avancé et
le plus courageux du monde entier. Les
Palestiniens devançaient même les
Russes.
Ajoutons que si la
facteur sioniste n’avait pas été là, la
bande de Gaza aurait été annexée à
l’Egypte, ses habitants seraient devenus
égyptiens, et ceux de la Cisjordanie
jordaniens.
Ajoutons aussi que la
lutte contre "Israël" était une des
causes principales de la révolution
iranienne, dans les années 1978-1979 ;
le Chah était un ami fidèle de l’Etat
sioniste. L’existence sioniste au
Moyen-Orient est aussi derrière
l’arrivée au pouvoir des forces
fondamentales islamiques modérées en
Iran comme en Turquie. L’équilibre des
forces dans tout le Moyen-Orient
commence à changer. Le rôle des
sentiments anti-"Israël" n’a pas été pas
secondaire dans la révolution arabe
actuelle. Et ce rôle se renforcera avec
le temps. La politique de l’Entité
sioniste renforcera naturellement
l’antisémitisme dans le monde, une
tendance déjà vérifiée par les centres
sionistes dont la Conférence juive
russe.
Les militaires ou les
Sionistes, qui gagnera ?
Un an et demi après
l’invasion américaine de l’Iraq, en
2003, "Israël" devint une raison pour un
vaste affrontement à un haut niveau
politique américain, affrontement entre
les militaires et les pro-Israéliens.
Jusqu’au debut de
l’an 2005, le ministère américain de la
défense se rendit compte que mettre en
échec les insurrections et contrôler
l’Iraq efficacement seraient impossible.
L’invasion de l’Iraq devint alors un
piège géopolitique : l’Iraq devint une
source d’instabilité pour tout le
Moyen-Orient. En fait les Etats-Unis
commencèrent à avoir besoin de l’Iran,
qui influence la situation intérieure
irakienne beaucoup plus que Washington.
Aux Etats-Unis,
beaucoup d’ateliers de travail et ds
conférences, des centaines d’articles et
de livres cherchaient le responsable qui
avait poussé les Américains, comme des
moutons, dans cette aventure perdue
d’avance.
Une partie de
l’institution politique américaine
commença à attaquer la politique des
néo-conservateurs et l’administration de
George Bush fils, les accusant de
dilapider le fond stratégique des
Etats-Unis, l’unique grande puissance,
dans des guerres en Afghanistan et en
Iraq. On arriva finalement à une
conclusion confirmant que le rôle
principal de la guerre menée contre
Saddam Hussein fut joué par
l’establishment israélien et le lobby
américain pro-israélien.
En décembre 2006,
Robert Gets, chef du lobby militaire
américain, fut désigné comme ministre de
la guerre. Le vice-président Dick Cheney
était le réel chef de la tendance
néo-conservatrice.
Et en juin 2008, dans
la ville de Philadelphia, une réunion
secrète rassembla les grands
représentants de l’élite américaine,
Barack Obama et Hillary Clinton. Sous
l’insistance du lobby militaire, la
décision fut prise : Obama serait le
prochain président. Toutefois, Hillary
Clinton, sur laquelle le Sionisme
international jouait ses cartes, devait
prendre le ministère des affaires
étrangères comme récompense.
La rivalité ne
s’arrêta pas au sein de la haute sphère
de l’élite américaine, après les
élections présidentielles. Le lobby
israélien ne laisse pas Obama et ceux
qui le soutiennent parmi l’élite
militaire mettre leurs candidats aux
postes du gouvernement, les accusant de
ne pas porter "Israël" dans leur cœur.
L’affrontement
s’intensifia, suite au développement du
programme nucléaire iranien. Les
militaires américains commencèrent à
avoir un doute qu’"Israël", épaulée par
les organisations sionistes
internationales, essaie de pousser les
Etats-Unis vers une guerre contre
l’Iran. Tout militaire, avec un peu de
bon jugement, sait qu’une telle guerre
serait immédiatement incontrôlable,
mettrait toute la région en feu et
pourrait prendre un aspect
international. A souligner à cette
occasion que ce problème déchire de plus
en plus le gouvernement de Netanyahu et
les militaires les plus influents.
Une question
importante : pourquoi cette élite
israélienne actuellement au pouvoir et
le mouvement sioniste international ont
besoin de cette guerre entre l’Iran et
les Etats-Unis, une guerre qui aurait
des conséquences catastrophiques, en
particulier pour les Juifs eux-mêmes ?
Article écrit par
Dr. Shamil Sultanov, dans le journal
russe Zaftra, le 29 juin 2011, traduit
et résumé par le département français du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
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