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Opinion

Syrie: 3000 tonnes d'armes
pour la prochaine offensive rebelle
Samer R. Zoughaib

Samedi 9 mars 2013

Des sources diplomatiques occidentales à Beyrouth révèlent que les rebelles syriens s'apprêtent à lancer, très prochainement, leur plus vaste offensive contre les troupes régulières depuis le début des troubles en Syrie, il y a deux ans. Les préparatifs pour cette attaque, qui sera lancée simultanément dans plusieurs régions du pays, ont duré près de trois mois et ont nécessité un gros effort de coordination entre une quinzaine d'Etats arabes et européens, en plus de la Turquie, le tout sous la supervision directe des Etats-Unis. Le Front al-Nosra, proche d'Al-Qaïda, sera associé à cette action militaire d'envergure.

Ces mêmes sources ajoutent que d'énormes quantités d'armes de tout calibre ont été acheminées en Syrie via la Turquie, le Liban et la Jordanie. En plus des armes légères et moyennes, des missiles antichars Milan (Missile d'infanterie léger Nato) de fabrication française, et américaine M47 Dragon (FGM-77), ont été livrés aux insurgés, ainsi que des missiles sol-air Sam 7 (9K32 Strela-2), des mortiers de 120 mm et des fusils de précision de fabrication américaine et autrichienne. Cet énorme arsenal a été acheté en Libye et en Croatie, alors que les armes qualitatives ont été fournies par la Grande-Bretagne ou prélevées dans les dépôts de l'armée américaine en Europe. Les armes ont été transportées dans des avions cargos turcs et jordaniens ou transportées par voie de mer dans des navires banalisés. La source diplomatique indique que cette vaste opération a été financée par l'Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis.

Une source de sécurité libanaise a déclaré que le trafic d'armes entre le Liban et la Syrie avait exponentiellement augmenté ces dernières semaines, notamment pour les armes moyennes et lourdes, alors que les armes légères, qui existent désormais en abondance en Syrie, sont maintenant vendues sur le marché libanais.

Ce transfert massif d'armes vers la Syrie a été confirmé par l'influent journal croate Jutarnji List, dans son édition de vendredi. Le quotidien rapporte que la capitale Zaghreb a servi pendant des mois comme «point de transit pour les armes destinées aux rebelles syriens». Selon le journal, quelque 75 avions affrétés par la Jordanie et la Turquie ont transporté «entre novembre 2012 et février dernier près de 3000 tonnes d'armes et de munitions». «Les armes provenaient de Croatie -notamment des fusils, des roquettes et des lance-grenades- ainsi que de plusieurs autres pays européens, dont la Grande-Bretagne», écrit Jutarnji List.

Fin février, le New York Times (NYT) rapportait que l'Arabie saoudite a ravitaillé les rebelles syriens avec des armes achetées à la Croatie. Citant des responsables américains et occidentaux, le quotidien de la côte Est révélait que ces armes, dont l'achat est financé par l'Arabie saoudite, faisaient parties d'un «surplus non déclaré» d'armes de la guerre des Balkans dans les années 1990. «Elles ont commencé à arriver aux combattants anti-régime via la Jordanie en décembre», avait ajouté le NYT.

Recrutement et entrainement

La source diplomatique occidentale à Beyrouth ajoute que cet effort d'armement exceptionnel s'est accompagné d'un recrutement de combattants extrémistes dans une trentaine pays «via les réseaux djihadistes» pour être envoyés en Syrie. Ces militants viennent essentiellement de Tunisie, de Libye, de pays du Golfe, du Pakistan, mais aussi de pays européens. «Ces quatre derniers mois, 5000 à 8000 combattants étrangers ont afflué en Syrie», poursuit la source.

Cette information, connue des services de renseignements du monde entier et des journalistes depuis longtemps, a été une nouvelle confirmée vendredi par le quotidien belge la Libre Belgique. Citant la présidente de l'agence européenne Eurojust, Michèle Coninsx, le journal écrit que «des centaines de jeunes Européens, dont des dizaines de Flamands, se battent en Syrie aux côtés d'islamistes radicaux». Mme Coninsx «s'est déclarée préoccupée par le nombre croissant de jeunes faisant l'aller-retour entre l'Europe et la Syrie». «Selon l'Eurojust, chargé de coordonner les activités des autorités judiciaires nationales, cette tendance inspire de l'inquiétude, car des jeunes entrent en contact avec des mouvements radicaux souvent liés à Al-Qaïda et représentent un danger à leur retour en Europe», conclut la Libre Belgique.

Dans le même temps, des milliers de combattants ont suivi un entrainement intensif dans des camps installés en Turquie, en Jordanie et en Syrie même, sous la supervision directe d'instructeurs militaires de ces deux pays, ainsi que d'officiers britanniques, français et américains. Le Times britannique avait révélé, fin février, que des officiers américains entrainaient des rebelles syriens dans des camps de l'armée jordanienne, non loin de la frontière syrienne.

Le quotidien libanais Al-Akhbar rapporte dans son édition de vendredi que des «groupes de rebelles reçoivent des formations spécialisées dans des Etats du Golfe, notamment le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis». Le journal fait état également de «l'intensification de l’activité des services de renseignements arabes, occidentaux et israéliens à l’intérieur de la Syrie».

La source diplomatique indique que des structures de coordination ont été mises en place pour fournir aux rebelles syriens des informations précises sur les mouvements, les effectifs engagés et les lieux de déploiement de l'armée régulière syrienne. «Plusieurs satellites sont actuellement opérationnels en permanence au dessus de la Syrie et ils fournissent en temps réel des informations à des chambres d'opérations basées en Turquie et en Jordanie, qui les transmettent à leur tour aux groupes rebelles en Syrie», ajoute la source précitée.

Une source politique libanaise affirme que «l'annonce par la Ligue arabe qu'elle laissait aux Etats membres la liberté d'armer les rebelles syriens ne vient que confirmer des activités qui sont en vigueur depuis déjà plus d'un an et qui se sont intensifiées ces quatre derniers mois».

Dans ses déclarations lors de sa tournée au Moyen-Orient, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a fourni la couverture politique à ce plan complexe. A travers cette vaste offensive, qui n'attend plus que le signal des Etats-Unis pour commencer, Washington espère modifier en sa faveur les rapports de forces sur le terrain, avant de commencer sérieusement les négociations avec la Russie à partir d'une position avantageuse.

Cependant, le régime se prépare sur tous les plans à faire face à cette nouvelle offensive. La reconstitution de ses réseaux de renseignements lui a d'ailleurs permis, ces dernières semaines, d'anticiper les mouvements des rebelles, notamment autour de Damas, à Homs et à Alep. Il a par ailleurs achevé l'entrainement de 60000 recrues de la force paramilitaire appelée l'Armée nationale de défense.

Le combat s'annonce donc féroce.

Source: moqawama.org

 

 

   

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Source : La Résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

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