Cuba
Cuba, les ouragans et l'hypocrisie de Washington
Salim Lamrani
Salim Lamrani
22 septembre 2008
Les cyclones Gustav et Ike qui ont frappé la région caribéenne,
en août et septembre 2008, ont été particulièrement meurtriers
pour des nations telles que Haïti, la Jamaïque, la République
dominicaine où plusieurs centaines de personnes ont perdu la
vie. Aux Etats-Unis, Gustav a fait 26 victimes et Ike 511.
De son côté, Cuba n’a eu à déplorer que sept décès pour
les deux ouragans, grâce aux évacuations préventives massives
effectuées par les autorités qui ont permis d’épargner la
population. Plus de 2,5 millions de personnes avaient été mises
à l’abri et plus de 10 000 véhicules ont été utilisés à cet
effet. Au total, 87 000 personnes ont été mobilisées pour la
sauvegarde des vies humaines2.
L’Etat major national de la Défense civile
cubaine a informé que « les pertes de sept vies humaines
n’étaient pas essentiellement dues à la conséquence directe des
effets de Ike, mais au manque de respect strict des consignes
données par le système de Défense civile ». En effet,
certaines victimes étaient retournées chez elles avant le feu
vert des autorités, d’autres avaient refusé d’évacuer ou avaient
fait preuve d’une imprudence regrettable en essayant de démonter
une antenne de télévision et furent électrocutées3.
Par contre, les dégâts matériels ont été
considérables. Le pays est dévasté. Près de 125 000 de logements
avaient été partiellement ou totalement détruits par l’ouragan
Gustav4. Le passage du cyclone Ike a endommagé 323
800 autres habitations. Au total, plus de 450 000 de logements
ont été affectés à des degrés divers, selon l’Institut national
du logement cubain5.
L’agriculture a subi un coup terrible. La
plupart des récoltes ont été ravagées et plusieurs centaines de
milliers d’animaux d’élevage ont perdu la vie, ce qui risque de
poser une sérieuse crise alimentaire au sein de la nation. Plus
de 700 000 tonnes d’aliments ont été détruites. La production et
la distribution d’aliments sont devenues les priorités absolues
du gouvernement cubain. Les supermarchés de l’île présentent un
grave problème d’approvisionnement6.
Les autorités cubaines ont évalué les
pertes à cinq milliards de dollars. L’infrastructure électrique
a été fortement affectée, atteignant 100% pour l’île de la
Jeunesse. De nombreux
réservoirs d’eau potable ont été détruits. Le
gouvernement a souligné que « des années de travail intense »
attendaient les Cubains7.
Les autorités ont été explicites à l’égard
des citoyens et ont annoncé des temps difficiles :
« Il serait illusoire ou malintentionné
de penser que les réserves matérielles créées par un petit pays
comme Cuba, avec une capacité financière limitée et une guerre
économique à son encontre durant plus d’un demi-siècle, puissent
être suffisantes pour résoudre le désastre national que viennent
de provoquer les ouragans Gustav et Ike […]. Il est impossible
de résoudre la magnitude de la catastrophe avec les ressources
disponibles8 ».
Toutes les réserves nationales, créées en
prévision d’une agression militaire étasunienne, ont été mises à
la disposition de la population : aliments, carburant, matériel
de construction, médicaments, etc. Le général de division Carlos
M. Lezcano Pérez, président de l’Institut national des réserves
étatiques, a souligné que « toutes les réserves, sans
exception, sont employées pour satisfaire les besoins du peuple9 ».
L’hypocrisie de la Maison-Blanche
La solidarité internationale a été immédiate bien
qu’insuffisante. Plusieurs pays tels que le Venezuela, la
Russie, l’Espagne, la Chine, le Pérou, la Bolivie, l’Argentine
et le Brésil, entres autres, ont offert une aide humanitaire
d’urgence à Cuba qui est arrivée rapidement10.
L’Espagne, la Russie, la Chine et le Venezuela ont été les
premiers à réagir de manière prompte et efficace11.
Bien évidemment, toutes ces nations sont venues en aide de
manière inconditionnelle à Cuba.
Du côté de Washington, le gouvernement étasunien a
proposé une aide humanitaire de 100 000 dollars à Cuba. « Les
Etats-Unis ont informé […] le gouvernement cubain qu’ils étaient
disposés à fournir une
aide humanitaire immédiate aux Cubains affectés par l’ouragan
Gustav », a déclaré Sara Mangiaracina, porte-parole du
Département d’Etat12.
Mais l’offre étasunienne était hypocrite. En effet, deux
conditions ont été imposées à Cuba. D’une part, La Havane se
devait d’accepter recevoir un groupe de spécialistes étasuniens
pour évaluer les dégâts et les besoins, comme si les Cubains
étaient incapables de procéder à ce genre d’évaluation. D’autre
part, l’aide serait exclusivement distribuée à travers des
organisations non gouvernementales, c’est-à-dire les entités
d’extrême-droite de Floride, farouchement opposées au
gouvernement révolutionnaire13.
Du côté de l’île, le cynisme de Washington et
l’exploitation politique de la tragédie naturelle qui a frappé
la population cubaine en plein cœur n’ont guère été appréciés.
En effet, Washington est la seule capitale à avoir conditionné
son aide alors que les autres pays ont immédiatement offert leur
soutien sans imposer aucune exigence. Cuba est le seul pays
touché par les cyclones pour lequel Washington conditionne son
offre. Le caractère discriminatoire de la position étasunienne a
été perçu comme une offense du côté de Cuba.
Frank Mora, spécialiste de Cuba au National War College
de Washington, a rappelé que « par le passé, les Etats-Unis
ont agi de manière honorable et rapide en réponse aux ouragans
en Amérique centrale, aux tsunamis en Indonésie et aux
tremblements de terre au Pakistan : ils étaient les premiers sur
place, avec les ressources les plus importantes et sans imposer
aucune condition. Cela n’a pas été le cas pour Cuba. C’est
embarrassant et honteux que la politique s’immisce à un moment
où le peuple cubain souffre14 ».
L’offre étasunienne ne peut pas être considérée
sérieusement. Alors que Cuba a subi près de 5 milliards de
dollars de dégâts, Washington, première puissance mondiale, n’a
proposé que la modique offre de 100 000 dollars. En guise de
comparaison, le Timor oriental, minuscule archipel du Pacifique,
souffrant de multiples problèmes économiques et sociaux, en a
offert 5 fois plus15.
De la même manière, la Maison-Blanche a
octroyé une aide de 20 millions de dollars à Haïti, c'est-à-dire
une somme 200 fois plus élevée que celle proposée à Cuba, alors
que le pays compte une population deux fois inférieure à
l’archipel des Caraïbes et que les dégâts matériels, s’ils sont
considérables, restent tout de même moins élevés qu’à Cuba16.
Même Jorge Mas Santos, le président de la Fondation
nationale cubano-américaine, une organisation d’extrême-droite
basée en Floride, viscéralement opposée au gouvernement de La
Havane, a qualifié l’aide proposée par l’administration Bush à
Cuba « de franchement insultante17 ».
La réponse de La Havane
De son côté, la diplomatie cubaine a répondu dans un
communiqué au Département d’Etat en mettant en évidence son
double discours. La Havane a d’abord rappelé que l’envoi d’une
équipe de spécialistes pour évaluer les dommages n’était pas
nécessaire car « Cuba compte assez de spécialistes compétents
pour réaliser ce travail18 ».
Ensuite, le Ministère cubain des Affaires étrangères
s’est montré assez explicite.
« Si le gouvernement des Etats-Unis souhaite
réellement coopérer avec le peuple cubain, qu’il permette alors
de vendre à Cuba les matériaux indispensables pour refaire les
toitures, réparer les logements et rétablir les réseaux
électriques », a souligné le communiqué. Cuba a également
demandé à Washington d’éliminer les restrictions qui empêchent
les entreprises étasuniennes d’offrir des crédits commerciaux
privés à l’île pour l’achat d’aliments. En effet, les sanctions
économiques interdisent aux multinationales étasuniennes de
vendre des aliments à Cuba à crédit19.
« Le gouvernement des Etats-Unis se comporte de
manière cynique », a affirmé La Havane, qui ne croit guère à
la volonté de Washington de coopérer. « Pourquoi le
gouvernement des Etats-Unis refuse-t-il de permettre à Cuba
d’acheter du matériel pour réparer les logements, les toits et
rétablir le réseau électrique ? », a questionné le
gouvernement de Raúl Castro. « Pourquoi empêche-t-il les
entreprises nord-américaines et ses filiales à l’étranger
d’offrir des crédits privés à Cuba pour acheter des aliments,
qui sont indispensables aujourd’hui pour garantir l’alimentation
de la population affectée et rétablir les réserves du pays en
prévision de nouveaux ouragans20 ? »
Cuba a rappelé qu’elle n’avait demandé
aucune faveur aux Etats-Unis, « seulement la possibilité
d’acheter ». « Le reste n’est que pure rhétorique,
prétextes et justifications que personne ne peut prendre au
sérieux », a noté La Havane21.
Les autorités cubaines ont rappelé que les
sanctions économiques en vigueur depuis 1960 avaient chaque
année un coût pour la nation supérieur aux dégâts causés par le
cyclone Gustav. Pour l’année 2007, le blocus économique a coûté
la bagatelle de 3,7 milliards de dollars au pays. « Le seul
comportement correct, éthique, respectueux du Droit
international et de la volonté quasi unanime de l’Assemblée
générale des Nations unies, serait d’éliminer totalement et
définitivement le cruel blocus économique, commercial et
financier appliqué depuis presque un demi-siècle à notre
patrie », ont-elles conclu22.
Une attitude cynique
Lorsque les médias occidentaux ont
interrogé le Département d’Etat sur le conditionnement
discriminatoire de l’aide à Cuba, Sean McCormack s’est montré
incapable de fournir une réponse23. De la même
manière, la secrétaire d’Etat Condoleeza Rice a catégoriquement
repoussé toute idée d’assouplissement temporaire des sanctions
économiques drastiques qui affectent la population cubaine.
« Je ne crois pas qu’une levée de l’embargo dans le contexte
actuel serait sage », a-t-elle déclaré24. Même
l’éventualité d’un moratoire temporaire a été rejetée25.
Le New York Times a condamné la
décision de l’administration Bush dans un vibrant éditorial :
« L’embargo contre Cuba est l’une des pires politiques jamais
conçues ». Washington « n’a pas accepté la requête de
Cuba pour acheter du matériel de construction afin de
reconstruire les maisons et réparer le réseau électrique ravagé.
Il ne permettra pas que Cuba achète de la nourriture aux
Etats-Unis à crédit, et jusqu’à maintenant, il a refusé de lever
les restrictions sur l’argent que les Cubains-américains peuvent
envoyer à leurs familles26 ».
En effet, depuis 2004, la Maison-blanche a
limité de manière drastique le montant que les Cubains des
Etats-Unis peuvent envoyer à leurs familles, dans le but
d’étouffer la population de l’île. Il est désormais de seulement
100 dollars par mois et ne sont concernés que les
grands-parents, les parents, les frères et sœurs, le conjoint,
et les enfants. Les oncles, tantes, cousins, neveux ne peuvent
pas recevoir le moindre centime.
Le candidat démocrate à la présidence
Barack Obama, l’Eglise catholique et plusieurs congressistes ont
exhorté George W. Bush à lever les restrictions monétaires ainsi
que celles touchant les voyages. En vain. Actuellement, les
séjours des Cubains dans leur pays d’origine sont limités à 14
jours tous les trois ans – dans le meilleur des cas –, à
condition d’obtenir une autorisation du Département du Trésor27.
Une autre comparaison est éloquente. Selon
l’Agence internationale pour le développement (USAID),
Washington a alloué en 2007 près de 45 millions de dollars pour
renverser le gouvernement cubain. A cela s’ajoute le budget de
46 millions de dollars alloué à la subversion radiale et
télévisuelle par le biais de Radio et TV Martí. Soit un total de
91 millions de dollars. Pour
porter secours aux victimes des foudres de la nature, elle n’a
offert que la misérable somme de 100 000 dollars, en imposant
des conditions inacceptables pour La Havane28.
Cette affaire illustre à quel point les Etats-Unis
peuvent se montrer impitoyables à l’égard du peuple cubain. Le
cynisme et l’hypocrisie ont encore une fois caractérisé
l’administration Bush. Alors que la population de l’île se
trouve dans un désarroi profond et fait face à une inquiétante
crise alimentaire, Washington a refusé catégoriquement toute
aide sérieuse à Cuba.
D’ailleurs, comment serait-il possible de considérer
sérieusement toute proposition d’aide des Etats-Unis quand l’on
sait que tous les gouvernements depuis 1959, en particulier
l’actuelle administration Bush, ont fait tout ce qui était en
leur pouvoir pour anéantir le peuple cubain, ? Comment imaginer
un seul instant que les Cubains accepteraient un don, fût-il
substantiel, de la part de la nation qui les assiège de manière
impitoyable depuis un demi-siècle ?
L’ancien président Fidel Castro a exprimé le sentiment
des Cubains à cet égard, suite à l’ultime offre des Etats-Unis
d’apporter une aide de 5 millions de dollars, et a expliqué
qu’elle serait rejetée « par dignité ». « Si au lieu
de cinq millions de dollars, cela avait été un milliard, ils
auraient obtenu la même réponse. La perte de milliers de vies,
les souffrances et les plus de 200 milliards de dollars qu’ont
coûté le blocus et les agressions yankees, ne peuvent en rien
être compensés29 »
Par ailleurs, Washington n’a pas hésité tromper l’opinion
publique en affirmant qu’elle permettrait la vente de bois et de
produits alimentaires à Cuba pour un montant de 250 millions de
dollars. Les médias occidentaux ont présenté cela comme une
mesure exceptionnelle de la part des Etats-Unis en réponse à la
dévastation cyclonique. En réalité, il n’en est rien puisque
Cuba peut acquérir du bois et des denrées alimentaires auprès
des entreprises étasuniennes depuis 2002. Ainsi, en 2002, le
commerce entre Cuba et les Etats-Unis s’était élevé à 173,6
millions de dollars, 327 millions en 2003, 431,1 millions en
2004, 473 millions en 2005, 483,3 millions en 2006, 515,8
millions en 2007 et 425 millions pour le premier semestre 2008.
Comme cela est aisément constatable, les déclarations
étasuniennes ne sont que poudre aux yeux30.
Une comparaison édifiante
Ultime comparaison : lors des attentats du
11 septembre 2001, Cuba avait mis tous ses aéroports à la
disposition des Etats-Unis, sans imposer aucune condition. En
2005 après la tragédie Katrina qui ravagé la Nouvelle-Orléans,
La Havane avait proposé d’envoyer 1 500 médecins pour soigner
les victimes, sans rien exiger en retour.
D’un côté, le gouvernement révolutionnaire
sait mettre de côté les différends pour sauver des vies
humaines. De l’autre, la haine et la rancœur l’emportent sur le
reste, même en présence d’un cataclysme tel que celui occasionné
par Ike et Gustav31. Le fanatisme de la
Maison-Blanche ne semble pas avoir de limites.
Pourtant, le peuple cubain ne ressent
aucune animosité à l’égard du peuple étasunien. Le gouvernement
de La Havane n’a jamais cultivé de ressentiment à l’égard du
peuple voisin du Nord. Au contraire, il a toujours spécifié que
le gouvernement de Washington était le seul ennemi acharné de
Cuba.
L’équipe étasunienne de football, qui a
disputé le 6 septembre 2008 son premier match à Cuba depuis
1947, a été chaleureusement accueillie par la population de
l’île. Tim Howard, gardien de l’équipe nationale des Etats-Unis,
a été ébloui par son séjour : « Un message pour nos
compatriotes restés à la maison. C’est un endroit fantastique.
Ici, nous n’avons reçu que de l’amour32 ».
La Havane a tendu plusieurs rameaux
d’olivier à Washington, qui ont été rejetés avec dédain. Le
gouvernement étasunien souhaite une reddition inconditionnelle
du peuple cubain et ne lui pardonne toujours pas de lui avoir
désobéi en 1959. Mais les enfants de José Martí ont déjà
démontré qu’ils n’étaient pas prêts à négocier leur
indépendance, quel que soit le prix à payer. Il est temps de
mettre un terme à des sanctions économiques injustes,
anachroniques et surtout inhumaines.
Notes
1
The Associated Press, « Ike-Related Storm Deaths State by
State », 17 septembre 2008.
2
Granma, « Lamentable pérdida de siete vidas humanas al
paso de Ike », 12 septembre 2008.
3
Ibid.
4
Ronald Suárez Rivas, « Housing, the Greatest Challenge »,
Granma, 2 septembre 2008.
5
Le Journal du Dimanche, « Ike a endommagé 200 000
habitations à Cuba », 11 septembre 2008 ; Marta Hernández, « Más
de 320 000 casas dañadas », Granma, 11 septembre 2008.
Orfilio Pelaez, « Pérdidas millonarias en la vivienda »,
Granma, 13 septembre 2008.
6
Granma, « Cuba prioriza alimentación de damnificados por
huracán Gustav », 5 septembre 2008, Prensa Latina, « Cuba
prosigue evaluación de daños y recuperación tras huracán Ike »,
11 septembre 2008 ; Freddy Pérez Cabrera, « Recuperar todo lo
relacionado con la producción de alimentos », Granma, 11
septembre 2008 ; EFE, « Los supermercados de La Habana
presentan problemas de abastecimiento », 16 septembre 2008 ;
Wilfredo Cancio Isla, « Perdidas 700,000 toneladas de
alimentos », El Nuevo Herald, 12 septembre 2008.
7
Andrea Rodriguez, « Cuba estima en $5,000 millones daños dejados
por Ike y Gustav », The Associated Press/El Nuevo Herald,
15 septembre 2008 ; The Associated Press, « Cuba
Estimates Gustav, Ike Damages at US$5 Billion », 16 septembre
2008 ; Granma, « Información oficial de datos
preliminares sobre los daños ocasionados por los huracanes
Gustav e Ike », 16 septembre 2008.
8
María Julia Mayoral & Raúl Abreu, « Amparan las reservas
suministros vitales al pueblo », Granma, 12 septembre
2008.
9
Ibid.
10
Granma,
« Numerosas muestras de solidaridad y apoyo a Cuba », 4
septembre 2008 ;
11
Anneris Ivette Leyva, « Arriban primeros artículos de ayuda
humanitaria rusa », Granma, 5 septembre 2008 ; Granma,
« Donación de China a Cuba para resarcir daños por huracán », 5
septembre 2008 ; Granma, « Agradece Cuba ayuda
humanitaria de España », 5 septembre 2008.
12
Juan Carlos Chávez, « EEUU condiciona la ayuda a Cuba », El
Nuevo Herald, 6 septembre 2008.
13
Anita Snow, « Cuba Declines U.S. Disaster Assessment After
Gustav », The Associated Press, 6 septembre 2008.
14
Frances Robles, « Political Dispute Delaying U.S. Storm Aid to
Cuba », The Miami Herald, 13 septembre 2008.
15
Granma, « Acuerda Consejo de Ministros de Timor Leste
donación de 500 000 dólares a Cuba para ayudar a restañar daños
del huracán Gustav », 5 septembre 2008.
16
Frances Robles, « Political Dispute Delaying U.S. Storm Aid to
Cuba », op. cit.
17
Frances Robles, « Oferta de ayuda de EEUU provoca choque
político », El Nuevo Herald, 12 septembre 2008.
18
Ministère cubain des Relations extérieures, « Cuba saldrá
adelante », Granma, 11 septembre 2008.
19
Ibid.
20
Ibid.
21
Ibid.
22
Prensa Latina, « Cuba reclama a EEUU. Eliminación
definitiva del bloqueo », 7 septembre 2008. Voir également
Agence France Presse / El Nuevo Herald, « Cuba pide a EEUU
levantar el embargo », 7 septembre 2008 ; Andrea Rodriguez,
« Cuba : embargo causa daños por 95,000 millones de dólares »,
The Associated Press, 18 septembre 2008.
23
Ministère cubain des
Relations extérieures, « Cuba saldrá adelante », Granma,
op. cit.
24
Matthew Lee, « Rice : Not Wise to End Cuban Economic Embargo
Now », The Associated Press, 7 septembre 2008
25
Frances Robles, « Gobierno cubano rechaza ayuda humanitaria de
Estados Unidos », El Nuevo Herald, 16 septembre 2008.
26
The New York Times, « Help for Cuba and Haiti », 11
septembre 2008.
27
Anita Sow, « Cuba Declines U.S. Disaster Assessment After
Gustav », 6 septembre 2008 ; Casey Woods & Lesley Clark, « Ike
desata debate sobre las sanciones a Cuba », The Miami Herald,
10 septembre 2008.
28
Granma, « Ayuda para Cuba y Haití », 13 septembre 2008 ;
Andrea Rodriguez, « Cuba : embargo causa daños por 95,000
millones de dólares », The Associated Press, 18 septembre
2008.
29
Fidel Castro, « El papel de bueno, ¿a costa de quién ? »,
Granma, 17 septembre 2008.
30
Fidel Castro, « Dos veces la misma mentira », Cuba Debate,
18 septembre 2008.
31
Maurice Lemoine, « Cuba dans l’œil du cyclone », Le Monde
diplomatique, 11 septembre 2008.
32
Will Weissert, « US Tops Cuba 1-0 in 1st Trip to Island in 61
Years », 7 septembre 2008.
Salim Lamrani est enseignant et
journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et
les Etats-Unis. Il a notamment publié Washington contre Cuba
(Pantin : Le Temps des Cerises, 2005), Cuba face à
l’Empire (Genève : Timeli, 2006) et Fidel Castro, Cuba et
les Etats-Unis (Pantin : Le Temps des Cerises, 2006).
Il vient de publier Double Morale.
Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme (Paris :
Editions Estrella, 2008).
Contact :
lamranisalim@yahoo.fr
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