Cuba
Washington, La
Havane et l'affaire Alan Gross
Salim Lamrani
Salim Lamrani
Lundi 4 avril 2011
Le Monde Diplomatique (édition en espagnol), avril 2011
Depuis le 3 décembre 2009, l’affaire Alan Gross attise
les tensions entre Washington et La Havane. Les relations sont
conflictuelles depuis plus d’un demi-siècle entre Cuba et les
Etats-Unis et un point de contraction extrême avait été atteint
sous la présidence de George W. Bush. L’arrivée au pouvoir du
Barack Obama en 2008 a entraîné un léger assouplissement des
restrictions imposées par la précédente administration
républicaine, sans pour autant retrouver le niveau de
rapprochement sous la gouvernance de William Clinton entre 1996
et 2000. Désormais, les Cubains des Etats-Unis peuvent se rendre
dans leur pays d’origine sans limitations, au lieu des quatorze
jours tous les trois ans imposés par Bush comme ce fut le cas
entre 2004 et 2009. De la même manière, la Maison-Blanche s’est
montrée plus tolérante au sujet des échanges académiques,
culturels et religieux entre les deux nations. Mais le cas de
Gross, qui met en lumière un pan de la politique étrangère
étasunienne vis-à-vis de Cuba consistant à financer ouvertement
l’opposition interne, freine les tentatives d’approche timorées
entre les deux capitales. Comme l’a rappelé le Département
d’Etat étasunien, « la
détention d’Alan Gross constitue un obstacle majeur à
l’avancement du dialogue entre nos deux pays1 ».
Qui est Alan Gross ?
Alan Gross est un citoyen étasunien originaire de Potomac
au Maryland, de confession juive, âgée de 61 ans, qui travaille
pour le gouvernement des Etats-Unis. Il est employé par la
Development Alternative,
Inc (DAI), un sous-traitant de l’Agence étasunienne pour le
développement Internationale (USAID), qui dépend elle-même du
Département d’Etat. En décembre 2009, alors qu’il s’apprêtait à
quitter le pays avec un simple visa touristique – lors de ce qui
constituait alors son cinquième voyage de l’année –, il a été
arrêté à l’aéroport international de La Havane par les services
de sécurité. Une enquête menée à son sujet avait permis
d’établir des liens étroits entre lui et l’opposition interne au
gouvernement cubain, à laquelle il distribuait des ordinateurs
portables et des téléphones satellitaires, dans le cadre d’un
programme du Département d’Etat de
« promotion de la
démocratie à Cuba2 ».
Expert en technologie de communication de longue distance, Gross
dispose d’une solide expérience dans ce domaine. Il a ainsi
travaillé dans plus de cinquante nations et a ainsi mis en place
des systèmes satellitaires de communication durant les
interventions militaires étasuniennes en Irak et en Afghanistan
pour échapper aux canaux contrôlés par les autorités locales3.
La possession de téléphone satellitaire est
rigoureusement interdite à Cuba pour des raisons de sécurité
nationale. En effet, en plus d’échapper à tout contrôle des
autorités locales, cet appareil électronique, dont le prix
oscille entre 1 500€ et 5 000€ l’unité, permet également de
transmettre les données pour coordonner une attaque aérienne,
dans un pays victime de nombreux attentats terroristes – près de
6 000 au total, les derniers remontant à 1997 – et bombardements
aériens depuis 1959. Par ailleurs, le secteur de la téléphonie
étant un monopole d’Etat à Cuba, toute concurrence y est
interdite4.
Aide à la communauté juive de Cuba ?
Le Département d’Etat étasunien, qui exige la libération
du détenu, affirme que
« Gross œuvre au développement international et s’est rendu à
Cuba pour aider les membres de la communauté juive de La Havane
à se connecter avec d’autres communautés juives à travers le
monde ». Selon Washington, les activités de Gross étaient
légitimes et n’ont pas violé la législation cubaine5.
En octobre 2010, en marge de la réunion annuelle de
l’Assemblée générale des Nations unies, Arturo Valenzuela,
secrétaire d’Etat assistant pour les Affaires interaméricaines,
s’est même entretenu avec Bruno Rodríguez, ministre cubain des
Affaires étrangères, au sujet de Gross. Il s’agissait alors de
la plus importante rencontre diplomatique entre représentants
les deux nations depuis le début de l’ère Obama6.
La famille d’Alan Gross a également certifié que ses
fréquents voyages dans l’île étaient destinés à permettre à la
communauté juive de La Havane d’obtenir un accès Internet pour
pouvoir communiquer avec les Juifs du reste du monde7.
Son avocat Peter J. Kahn a ratifié ces propos :
« Son travail à Cuba
n’avait rien à voir avec la politique, mais était simplement
destiné à aider à améliorer la vie des membres de la petite,
pacifique et non dissidente communauté juive de ce pays8 ».
Néanmoins, la version officielle des Etats-Unis et de la
famille Gross est contredite par la communauté juive de La
Havane elle-même. Celle-ci affirme en effet ne pas connaître
Alan Gross et ne l’avoir jamais rencontré en dépit de ses cinq
séjours à Cuba en 2010. Adela Dworin, présidente du Temple Beth
Shalom a rejeté les affirmations de Washington :
« C’est dommageable […].
Le plus triste est que l’on a voulu impliquer la communauté
juive de Cuba, qui est totalement étrangère à cette affaire ».
De son côté, Mayra Levy, porte-parole du Centre Hébraïque
Séfarade, a assuré ignorer qui était Gross et que ce dernier ne
s’était jamais présenté à son institution. L’Agence étasunienne
Associated Press note
pour sa part que « les
leaders de la communauté juive à Cuba ont rejeté […] tout lien
avec Gross9 ».
De la même manière, l’Agence télégraphique juive précise que
« les principaux groupes
juifs à Cuba ont nié tout contact avec Alan Gross et toute
connaissance de son programme10 ».
Le révérend Odén Marichal, secrétaire du Conseil des
Eglises de Cuba (CIC), qui regroupe les institutions religieuses
chrétiennes ainsi que la communauté juive de Cuba, a ratifié
cette position lors d’une réunion avec Peter Brennan,
coordinateur des Affaires cubaines au Département d’Etat. A
l’occasion de l’Assemblée générale des Eglises du Christ des
Etats-Unis à Washington, en novembre 2010, le leader religieux a
réfuté les allégations de Gross.
« Nous avons été très
clairs : la communauté juive de Cuba, qui est membre du Conseil
des Eglises de Cuba, nous a affirmé cela : ‘Nous n’avons jamais
eu aucune relation avec ce monsieur, il ne nous a jamais apporté
le moindre équipement’. Ils ont nié toute relation avec Alan
Gross11 ».
La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a bien tenté de
mobiliser la communauté juive des Etats-Unis en faveur de
Gross : « Je lance un
appel à la communauté juive active de notre pays pour qu’elle se
joigne à cette cause ».
Mais les initiatives de la secrétaire d’Etat n’ont guère
trouvé d’écho chez les leaders hébreux des Etats-Unis. Un an
après sa détention, aucune organisation religieuse juive
étasunienne n’a souhaité s’impliquer dans cette affaire12.
En effet, la petite communauté juive cubaine, loin d’être
isolée, est parfaitement intégrée à la société et entretient les
meilleures relations avec les autorités politiques de l’île.
Fidel Castro, même s’il se montre extrêmement critique à l’égard
de la politique israélienne dans les territoires occupés, avait
ainsi déclaré au journaliste étasunien Jeffrey Goldberg qu’« personne
n’a[vait] autant été diffamé que les Juifs » dans
l’histoire. « Ils ont été
chassés de leur terre, persécutés et maltraités à travers le
monde. Les Juifs ont
eu une existence beaucoup plus dure que la nôtre. Il n’y a rien
qui puisse être comparé à l’Holocauste », avait-il ajouté13.
Le président cubain Raúl Castro a ainsi participé à la cérémonie
religieuse de ‘Hanuca – Fête des Lumières – à la synagogue
Shalom de La Havane en décembre 2010, laquelle a été transmise
en direct à la télévision cubaine et a fait la une du quotidien
Granma. Il en a
profité pour saluer « la
communauté hébraïque de Cuba et la fabuleuse histoire du peuple
hébreu14 ».
Par ailleurs, la communauté juive cubaine dispose de
toutes les facilités technologiques nécessaires pour communiquer
avec le reste du monde, grâce à l’aide fournie par d’autres
entités juives internationales telles que le
Benai Brith and the
Cuban Jewish Relief Project,
le Canadian Jewish
Congress (CJC), la
World ORT, le
Joint Distribution
Committee (JDC)
ou encore le United
Jewish Committee (UJC), en accord avec les autorités
cubaines15.
Arturo López-Levy, secrétaire de
Bnai Brith au sein de
la Communauté juive cubaine entre 1999 et 2001 et actuellement
professeur à l’Université de Denver, est également sceptique au
sujet de la version étasunienne concernant Gross. A ce sujet, il
tient les propos suivants :
« Gross n’a pas été arrêté parce qu’il est juif, ni en raison de
ses prétendues activités d’aide technologique à la communauté
juive cubaine, qui disposait déjà d’un laboratoire informatique,
de courriers électroniques et d’accès à Internet avant son
arrivée à La Havane.
[Les juifs de Cuba] ne se réunissent pas dans la synagogue pour
conspirer avec l’opposition politique car cela mettrait en
danger la coopération avec le gouvernement qui est nécessaire
pour des activités tels que le programme d’émigration en Israël,
le projet du Droit de naissance, par lequel de jeunes juifs
cubains voyagent en Israël chaque année, ou pour traiter l’aide
humanitaire. Pour protéger ce qui est le plus important, ils se
tiennent le plus possible à l’écart de programmes d’ingérence
politique étasuniens dans les affaires internes cubaines.
Gross s’est rendu à Cuba non pas pour travailler pour une
quelconque organisation juive mais pour l’USAID16 ».
De son côté, Wayne S. Smith, ambassadeur étasunien à Cuba
entre 1979 et 1982 et directeur du Programme « Cuba » du Centre
de Politique internationale de Washington, note que
« Gross, en d’autres
termes, était impliqué dans un programme dont les intentions
sont clairement hostiles à Cuba puisque l’objectif n’est rien de
moins qu’un changement de régime17 ».
Le caractère clandestin des activités de Gross a
également intrigué les autorités cubaines qui se sont
interrogées à propos de l’aide reçue par l’employé étasunien
pour introduire le matériel satellitaire. En effet, tous les
bagages passent par les rayons X des douanes cubaines et une
telle marchandise aurait été immédiatement détectée et
confisquée. Cela laisse supposer que Gross a bénéficié de l’aide
de la Section d’Intérêts Nord-Américains (SINA) de La Havane,
représentation diplomatique étasunienne à Cuba, laquelle s’est
probablement chargée d’introduire les divers équipements par le
biais de valises diplomatiques.
Activités illégales selon les autorités cubaines
Du côté des autorités cubaines, la version officielle n’a
guère convaincu et Gross est soupçonné d’activités d’espionnage
et de subversion interne18. Ricardo Alarcón,
président du Parlement cubain, a affirmé que le citoyen
étasunien avait violé la législation du pays :
« Il a violé les lois
cubaines, la souveraineté nationale et a commis des délits qui,
aux Etats-Unis, sont très sévèrement sanctionnés19 ».
En effet, l’employé de l’USAID fournissait des équipements
technologiques hautement sophistiqués. La distribution et
l’utilisation de téléphones satellitaires sont réglementées à
Cuba et il est interdit d’en importer sans autorisation. Par
ailleurs, l’Article 11 de la Loi 88 cubaine stipule que
« quiconque participe à
la distribution de ressources financières, matérielles ou autre
en provenance du gouvernement des Etats-Unis, ses agences,
dépendances, représentants, fonctionnaires ou entités privées
est passible d’une sanction allant de trois à huit ans de
privation de liberté20 ».
Cette rigueur n’est pas spécifique à la législation
cubaine. En effet, la loi étasunienne prévoit des sanctions
similaires pour ce type de délit. La Loi d’enregistrement des
agents étrangers (Foreign
Agents Registration Act) sanctionne tout agent non
enregistré auprès des autorités qui « aux Etats-Unis sollicite,
collecte, fournit ou dépense des contributions, prêts, argent,
ou autre objet de valeur pour son propre intérêt » d’une peine
de cinq ans de prison et d’une amende de 10 000 dollars21.
La législation française sanctionne également ce type
d’agissement. Selon l’Article 411-8 du Code pénal,
« le fait d'exercer, pour
le compte d'une puissance étrangère, d'une entreprise ou
organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou de leurs
agents, une activité ayant pour but l'obtention ou la livraison
de dispositifs, renseignements, procédés, objets, documents,
données informatisées ou fichiers dont l'exploitation, la
divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux
intérêts fondamentaux de la nation est puni de dix ans
d'emprisonnement et de 150000 euros d'amende
22 »
Le 4 février 2011, le procureur de la République de Cuba
a formellement accusé Alan Gross d’« actes
contre l’intégrité et l’indépendance de la nation », et a
requis une peine de vingt ans de prison. Le 12 mars 2011, Gross
a finalement été condamné à une peine de quinze ans de prison,
suite de son procès23. Son avocat Peter J. Kahn a
regretté que son client soit
« pris au milieu d’une
longue dispute politique entre Cuba et les Etats-Unis24 ».
Le New York Times
rappelle que Gross « a
été arrêté en décembre dernier lors d’un voyage à Cuba dans le
cadre d’un programme semi-clandestin de l’USAID, service d’aide
étrangère du Département d’Etat, destiné à ébranler le
gouvernement cubain ». Le quotidien newyorkais souligne
également que « les
autorités américaines ont reconnu que M. Gross est entré à Cuba
sans un visa en règle, et ont déclaré qu’il distribuait des
téléphones satellitaires aux dissidents religieux25 ».
Depuis 1992 et l’adoption de la loi Torricelli, les
Etats-Unis admettent ouvertement que le but recherché à Cuba est
un « changement de
régime » et l’un des piliers de cette politique consiste à
organiser, financer et équiper une opposition interne26.
L’USAID, chargée de l’administration de cet plan, admet financer
l’opposition cubaine, dans le cadre de ce programme. Selon
l’Agence, pour l’année fiscale 2009, le montant de l’aide
destinée aux dissidents cubains s’élevait à 15,62 millions de
dollars. Au total, depuis 1996, 140 millions de dollars ont été
alloués au programme destiné à renverser le gouvernement cubain.
« La grande majorité de
cette somme est destinée à des individus se trouvant à Cuba.
Notre but est de maximiser le montant du soutien dont
bénéficient les Cubains dans l’île27 ».
L’organisation gouvernementale souligne également le point
suivant : « Nous avons
formé des centaines de journalistes sur une période de dix ans
dont le travail est apparu dans de grands médias
internationaux ». Ayant été formés et stipendiés par les
Etats-Unis, ces derniers répondent ainsi aux intérêts de
Washington, dont le but est, un
« changement de régime »
dans l’île28.
D’un point de vue juridique, cette réalité place de fait les
dissidents qui acceptent les émoluments offerts par l’USAID dans
la situation d’agents au service d’une puissance étrangère, ce
qui constitue une grave violation du code pénal à Cuba. L’Agence
est consciente de cette réalité et rappelle que
« personne n’est obligé
d’accepter ou de prendre part aux programmes du gouvernement des
Etats-Unis29 ».
Judy Gross, épouse d’Alan Gross, a été autorisée à lui
rendre visite en prison pour la première fois en juillet 201030.
Elle en a profité pour faire parvenir un courrier au président
cubain Raúl Castro. Elle a exprimé ses regrets et a fait part de
ses excuses pour les actes de son mari.
« Je reconnais
aujourd’hui que le gouvernement cubain n’apprécie pas le genre
de travail qu’Alan faisait à Cuba. Son intention n’a jamais été
de porter atteinte à votre gouvernement31 ».
Judy Gross a également exprimé son amertume à l’égard du
président Obama, qui ne s’est pas prononcé sur le sujet. Son
mari, militant démocrate,
« avait passé cinq semaines à faire campagne pour l’élection d’Obama ».
Le président n’a pas non plus répondu au courrier d’Evelyn
Gross, mère du détenu. Judy Gross accuse le Département d’Etat
de ne pas avoir expliqué à son époux que ses activités étaient
illégales à Cuba. « Si
Alan avait su que quelque chose allait lui arriver à Cuba, il
n’aurait pas fait cela. Je pense que l’on ne l’a pas clairement
averti des risques encourus32 ».
Sortie de crise ?
Le cas Gross n’est pas de bon augure pour l’amélioration
des relations entre les deux nations. Du côté de Washington,
comme l’ont indiqué les autorités par le biais d’Arturo
Valenzuela, aucun changement substantiel ne peut intervenir tant
qu’une solution ne sera pas trouvée à cette affaire. Elle
constitue un frein notable aux esquisses de rapprochement entre
La Havane et Washington33.
L’affaire Gross-USAID est à mettre en parallèle avec le sort des
cinq agents cubains condamnés à de lourdes peines de prison aux
Etats-Unis et incarcérés depuis 1998. Ils ont été accusés de
conspiration en vue commettre des actes d’espionnage pour avoir
infiltré des groupuscules violents de l’exil anticastriste de
Floride. Associated Press
rappelle que « leur
mission consistait à recueillir des informations sur les groupes
anticastristes violents, suite à une campagne d’attentats à la
bombe contre les centres touristiques de La Havane survenus en
199734 ».
La Cour d’Appel d’Atlanta a admis pour sa part qu’il ne
s’agissait pas d’un cas d’espionnage, ni d’une atteinte à la
sécurité nationale. L’affaire a été condamnée par la plupart des
organisations d’avocats et de juristes aux Etats-Unis, ainsi que
par les Nations unies, Amnistie Internationale et pas moins de
dix Prix Nobel. Du côté de La Havane également, la position est
claire : aucun rapprochement ne peut avoir lieu avec Washington
tant que ces cinq personnes resteront en prison35.
La solution la plus viable consisterait à effectuer un échange
de prisonniers. Pour le moment, face à la pression des membres
du Congrès d’origine cubaine tels que le sénateur Robert
Menendez, et les représentants Ileana Ros-Lehtinen, Lincoln
Diaz-Balart, Mario Díaz-Balart et Albio Sires, le Département
d’Etat a rejeté une telle éventualité, laquelle semblerait
convenir aux autorités cubaines. Mais la position étasunienne
est susceptible d’évoluer suite à la lourde condamnation reçue
par Alan Gross36.
L’échange de prisonniers, prôné par l’ancien gouverneur du
Nouveau-Mexique Bill Richardson, partisan d’un rapprochement,
selon qui, « chacun doit
faire un pas vers l’autre », permettrait ainsi de solder
quelque peu les rancœurs du passé, atténuer la mentalité de la
Guerre froide qui règne dans les rapports bilatéraux et ouvrir
la voie à un véritable rétablissement des relations entre deux
nations37.
Notes
1
Phillip J. Crowley, « Statement on Anniversary of Alan Gross’
Incarceration in Cuba »,
U.S. Department of State, 3 décembre 2010.
2
Jeff Franks, « Scenarios – U.S. Contractor Jailed in Cuba Still
in Limbo », Reuters,
24 octobre 2010.
3
Phillip J. Crowley, « Statement on Anniversary of Alan Gross’
Incarceration in Cuba »,
op. cit. ; Saul Landau, « The Alan Gross Case »,
Counterpunch, 30
juillet 2010.
http://www.counterpunch.org/landau07302010.html
(site consulté le 18 février 2011).
4
Ibid.
5
Phillip J. Crowley, « Statement on Anniversary of Alan Gross’
Incarceration in Cuba »,
op. cit.
6
Paul Haven, « US, Cuban Diplos Met About Jailed US Man »,
The Associated Press,
18 octobre 2010.
7
Anthony Boadle, « Exclusive : American Held in Cuba Expresses
Regret to Raul Castro »,
Reuters, 24 octobre 2010.
8
Juan O. Tamayo, « Pedirán 20 años de cárcel para Gross »,
El Nuevo Herald, 5
février 2011
9
Andrea Rodriguez, « Judíos niegan haber colaborado con Alan
Gross », The Associated
Press, 2 décembre 2010.
10
Jewish Telegraphic Agency,
« Cuba to Seek 20-Year Prison Term for Alan Gross », 6 février
2011.
11
Andrea Rodriguez, « EEUU pide iglesias de Cuba interesarse por
contratista preso », The
Associated Press, 2 décembre 2010.
12
Jewish Telegraphic Agency,
« Clinton Makes Plea for Cuban Detainee Alan Gross », 14 juillet
2010.
13
Jeffrey Goldberg, « Castro : ‘No One Has Been Slandered More
Than the Jews’ », The
Atlantic, 7 décembre 2010.
http://www.theatlantic.com/international/archive/2010/09/castro-no-one-has-been-slandered-more-than-the-jews/62566/
(site consulté le 18 février 2011).
14
The Associated Press,
« Raul Castro Celebrates Hanukkah With Cuban Jews » ; Juan O.
Tamayo, « Raúl Castro asiste a fiesta de Janucá en sinagoga de
La Habana », El Nuevo
Herald, 6 décembre 2010.
15
Comunidad Hebrea de Cuba,
« Quienes ayudan ».
http://www.chcuba.org/espanol/ayuda/quienes.htm
(site consulté le 18 février 2011).
16
Arturo López-Levy, « Freeing Alan Gross: First Do No Harm »,
août 2010.
http://www.thewashingtonnote.com/archives/2010/08/freeing_alan_gr/
(site consulté le 18 février 2011).
17
Wayne S. Smith, « The Gross Case and the Inanity of U.S.
Policy », Center for International Policy, Mars 2011.
http://ciponline.org/pressroom/articles/030411_Smith_Intelligence_Brief_Gross.htm
(site consulté le 13 mars 2011).
18
Paul Haven, « US Officials Ask Cuba to Release Jailed
American », The
Associated Press, 19 février 2010.
19
Andrea Rodriguez, « Contratista de EEUU violó soberanía de Cuba,
dice alto dirigente »,
The Associated Press, 11 décembre 2010.
20
Ley de protección de la independencia nacional y la economía de
Cuba (LEY NO. 88), Article 11.
21
U.S. Code, Title 22, Chapter 11, Subchapter II, § 611, iii
« Definitions »; § 618, a, 1 « Violations;
false statements and willful omissions »
22
Code Pénal, Partie législative, Livre IV, Titre Ier, Chapitre I,
Section 3, Article 411-8.
23
William Booth, « Cuba Seeks 20 Years for Md. Man »,
The Washington Post,
5 février 2011 ; Paul Haven, « Cuban
court convicts American Alan Gross of crimes against state; 15
year sentence », The
Associated Press, 12 mars 2011.
24
Paul Haven, « Cuba Seeks 20-Year Jail term for Detained
American », The
Associated Press, 4 février 2011.
25
Ginger Thompson, « Wife of American Held in Cuba Pleads for His
Release and Apologizes to Castro »,
The New York Times,
24 octobre 2010.
26
Cuban Democracy Act, Titre XVII, Article 1705, 1992.
27
Along the Malecon,
« Exclusive : Q & A with USAID », 25 octobre 2010.
http://alongthemalecon.blogspot.com/2010/10/exclusive-q-with-usaid.html
(site consulté le 26 octobre 2010) ; Tracey Eaton, « U.S.
government aid to Cuba is in the spotlight as contractor Alan
Gross marks one year in a Cuban prison »,
El Nuevo Herald, 3
décembre 2010.
28
Ibid.
29
Ibid.
30
Jessica Gresko, « US Man Jailed in Cuba Can Call Home More
Often », The Associated
Press, 26 octobre 2010.
31
Anthony Boadle, « Exclusive : American Held in Cuba Expresses
Regret to Raul Castro »,
op. cit. ; Jeff Frank, « Factbox : Jailed U.S. Contractor,
Sour U.S.-Cuba Relations »,
Reuters, 24 octobre
2010.
32
Anthony Boadle, « Exclusive : American Held in Cuba Expresses
Regret to Raul Castro »,
op. cit.
33
EFE, « EEUU no
negocia liberación de Alan Gross », 8 février 2011.
34
Andrea Rodriguez, « Contratista de EEUU violó soberanía de Cuba,
dice alto dirigente », op.
cit.
35
Supreme Court of the United States,
« Brief of Amici Curiae of José Ramos-Horta, Wole Soyinka,
Adolfo Pérez Esquivel, Nadine Gordimer, Rigoberta Menchú, José
Saramago, Zhores Alferov, Dario Fo, Gunter Grass, and Máeread
Corrigan Maguire in support of the petition for writ of
certiorari », N° 08-987,
http://www.freethefive.org/legalFront/amicusnobel.pdf
(site consulté le 12 mars 2009). Voir également
http://www.freethefive.org/resourceslegal.htm
(site consulté le 12 mars 2009)
36
Agence France-Presse,
« Advierten sobre eventual canje de presos con EEUU », 2
septembre 2010.
37
EFE, « Aseguran que
liberar a Gross es beneficioso », 16 février 2011.
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de
l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est
enseignant chargé de cours à l’Université Paris Sorbonne-Paris
IV, et l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, et
journaliste français,
spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son
nouvel ouvrage s’intitule
Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais (Paris :
Editions Estrella, 2009).
Contact :
Salim.Lamrani@univ-mlv.fr
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