L’État israélien paria est une
colonie militaire de peuplement, une
sorte de camp retranché – un Dien Bien
Phu moderne isolé au Proche-Orient – où
chaque citoyen est dûment identifié
comme arabe ou en tant que « juif » – la
nationalité israélienne n’étant pas
reconnue sur les passeports israéliens
(!). Qu’il s’agisse d’un fanatique
religieux vivotant dans sa roulotte d’un
hameau « illégal » ou d’un intégriste
vivant dans un village implanté sur une
colline surplombant une agglomération
palestinienne avec l’assentiment du
gouvernement; qu’il s’agisse d’un colon
hystérique ayant expulsé un marchand ou
emprisonné 100 000 résidants
palestiniens dans leurs maisons-prisons
de Hébron; ou encore d’un simple
badaud-fonctionnaire-athée déambulant
sur la chaussée de Tel-Aviv – assuré de
Sa vérité – puisque son
père, émigré d’Europe il y a bien des
années, s’était installé dans un
kibboutz sur un lopin de terre exproprié
à un paysan emprisonné –, tout citoyen «
juif », dis-je, est un colon usurpant la
terre des arabes réfugiés à Gaza, en
Cisjordanie, à Jérusalem ou dans un pays
voisin, ou encore émigré contre son gré
dans une contrée éloignée (1).
Que personne ne vienne soutenir
qu’une terre volée il y a plus de 60
années devient de facto la propriété de
l’usurpateur. En droit international il
n’y a pas de date de préemption. Tant
que le peuple palestinien ne renoncera
pas à son droit d’ainesse sur ses biens
et ses propriétés, le droit
international prévaudra. Seul le peuple
palestinien détient le pouvoir de
renoncer à ses droits légitimes et de
les abandonner au spoliateur. C’est la
raison pour laquelle les brigands de
l’OLP, la clique de l’Autorité imposée
par les Accords d’Oslo et le clan de
Mahmoud Abbas, travaillent si fort pour
amener le peuple palestinien jusqu’à la
potence : la reconnaissance d’un État
palestinien bidon, circonscrit dans les
« frontières » de 1967, renonçant ainsi
à toutes les terres au-delà des «
limites » du cessez-le feu. Tant que le
peuple palestinien n’aura pas entériné
cette escroquerie, rien ne sera dit. Le
Bureau Politique du Hamas – hier en exil
à Damas, aujourd’hui reclus au Qatar – a
déjà mentionné que les « frontières » de
1967 lui paraissaient acceptables. Pas
plus ceux-ci que ceux-là n’ont consulté
le peuple palestinien à cet effet (2).
La première occasion
manquée
–
La Nakba
de 1948
Le 29 novembre 1947 l’Assemblée
générale d’une ONU naissante comptant
alors 56 états membres adopta la
résolution 181 (33 voix favorables, 13
voix contre et 10 abstentions) qui a
frauduleusement partitionné une section
du territoire de la Palestine mandataire
sur une base ethnico-religieuse : une
partie fut attribuée à la communauté
religieuse judaïque sous le nom
d’«État-juif»; une partie fut allouée
aux autochtones arabes sous le nom
d’«État-arabe»; la ville de Jérusalem
fut déclarée ville ouverte
multi-religieuse sous administration
directe de l’ONU (3). Cette résolution
illégitime, contraire à l’esprit de la
charte de l’ONU, garantissait la
pérennité de la guerre israélo-arabe
dont l’une des échauffourées débuta le
30 novembre 1947 pour se calmer
temporairement par une trêve et l’accord
d’armistice de 1949 (4).
Depuis la promulgation de l’État
colonialiste-théocratique «juif» (14 mai
1948) sur les terres conquises au peuple
arabo-palestinien, on peut observer
deux occasions manquées
par les sionistes de s’assurer de leur
suprématie et de la pérennité du projet
colonial occidental au Proche-Orient.
Une première occasion
se présenta au moment de la guerre «
d’indépendance ». Au début de l’année
1948, presque 100 000 soldats sionistes,
lourdement armés, agressèrent les
villages palestiniens et procédèrent au
nettoyage ethnique de plusieurs zones.
Près de 750 000 Palestiniens connaîtront
la NAKBA, un premier exil des réfugiés
subissant des souffrances imméritées
(5).
Même Benny Morris, le premier
historien sioniste à mentionner le plan
Daleth, a reconnu qu’il y avait bien eu
« nettoyage ethnique », tout en
amenuisant son importance et en le
justifiant ainsi : « Il y a des
circonstances dans l’histoire qui
justifient le nettoyage ethnique. Je
sais que ce terme est complètement
négatif dans le discours du 21ème
siècle, mais quand le choix est entre le
nettoyage ethnique et le génocide, je
préfère le nettoyage ethnique (…) Un
État juif n’aurait pas pu être créé sans
déraciner 700 000 Palestiniens. Par
conséquent il était nécessaire de les
déraciner. Il n’y avait pas d’autre
choix que d’expulser cette population. »
(6).
Cependant, la réussite militaire
sioniste de 1948 fut un échec
stratégique, comme l’admettra Golda Meir
des années plus tard. En effet, des
milliers de palestiniens ne quittèrent
jamais leur foyer et des centaines de
milliers de déplacés se réfugièrent à
proximité, dans les villes soumises aux
tirs des hordes sionistes. Un peuple de
résistants venait de naître au milieu
des tourments les plus abjects.
Les criminels de guerre ashkénazes,
chair à canon exfiltrée d’Europe depuis
quelques décennies, n’ont pas réussi à
expulser la totalité des autochtones de
ce territoire militairement spolié, si
bien qu’aujourd’hui les 10 % de la
population sur le territoire occupé
d’alors dépassent les 20 pourcent, et
demain ils seront encore davantage.
Comment établir une base militaire
sécuritaire pour l’Occident sur cette
parcelle de continent quand l’ennemi
potentiel est à l’intérieur de la casbah
(7) ?
Ainsi se présente le cynique projet
des puissances impérialistes européennes
(Grande-Bretagne et France) de se servir
des velléités d’un groupuscule
sioniste-fasciste occidental (Herzl)
pour justifier et organiser
l’extradition des membres d’une secte
religieuse ostracisée dans plusieurs
pays européens (Allemagne, France,
Belgique, Pays-Bas, Russie, Pologne,
Hongrie, Bulgarie et Roumanie). Cette
secte s’y était reproduite en autarcie
suite aux conversions et aux mariages
mixtes, tout ceci afin de construire au
Moyen-Orient un État-soldat-ilote appelé
Israël, nom tiré d’un livre sacré
diffusé parmi cette communauté, un État
peuplé de réfugiés ségrégués des
populations locales (comprenant des
séfarades), armés, entrainés, éduqués et
opposés aux autochtones musulmans
maintenus sous le joug ottoman pendant
600 ans (8).
Un franco-gaulois de «
race » juive ?
Soyons clair. Ni la race, ni la
nation, ni le peuple juif n’existent.
Tout comme pour les adeptes de l’Église
de Jésus-Christ des
Saints-des-derniers-jours (plus
communément appelée Mormons), les
adeptes de la religion judaïque ont été
recrutés et « évangélisés » par des
missionnaires à l’œuvre surtout parmi
les peuples et les nations caucasiennes
(Khazar) et européennes, puis ils se
sont lentement répandus à l’extérieur de
leurs zones par conversions et
contagions (9). Un français catholique
qui se convertit à la religion mormone
ou à la religion judaïque ne change ni
de race (pour sacrifier à ce concept),
ni d’ethnie, ni de nationalité, ni de
langue, ni de mœurs. Il change
simplement de religion et il introduit
dans sa vie une nouvelle liturgie. Comme
l’écrit Shlomo Sand, l’Exode « juif »
n’a jamais eu lieu si bien que les
descendants des habitants de la
Judée-Samarie antique sont les
palestiniens ex-judaïques aujourd’hui
convertis à l’Islam (10).
Il est assez loufoque qu’un membre de
la LDJ (Ligue de défense juive), né à
Paris, de parents franco-gaulois,
pratiquant la religion judaïque depuis
deux ou cinq générations ou ne
pratiquant plus du tout, aboie à
l’antisémitisme parce qu’un voisin
arabe-sémite le regarde incrédule.
D’ailleurs, faites la comparaison entre
un iranien juif pratiquant, un
soi-disant juif-athée-parisien –
intellectuel pédant – et un prétendu «
juif-athée-américain » installé dans le
Bronx à New-York, « dealer de son métier
», puis énumérez ce que tous ces
personnages ont en commun (consommation,
mœurs, langue, culture, mode de vie,
métier, etc.). Que l’arrière-petit-fils
de ce « juif-athée » du Marais parisien
et que celui du Bronx new-yorkais, cent
ans plus tard, se proclament membres de
la race, de la nation et du peuple juif
et militants convaincus pour le salut du
« peuple élu » est aussi ridicule que ce
prêtre ouvrier, tenant de la théologie
de la libération, qui se proclamerait
athée-communiste fervent catholique
pratiquant et marxiste non croyant !
Garaudy a proféré ce genre d’insanité et
puis ?
L’histoire révisée
Le mythe de la race fondé sur une ADN
spécifique et du peuple « juif » a connu
son heure de gloire en Europe sous le
règne nazi. Les Nazis (1933-1945)
œuvraient systématiquement à
l’éradication des communistes (toutes
nationalités confondues), des tziganes-Roms
(sans nationalité), des slaves, des
marginaux et aussi des gens de religion
juive et de leurs descendants même
devenus non pratiquants.
La réécriture de l’historiographie de
la Seconde Guerre mondiale au cours de
la guerre froide (1954-1989) –
États-Unis contre Union Soviétique –
amènera la quasi disparition des
premières victimes des livres d’histoire
et leur remplacement par un nombre sacré
– exactement 6 millions – lesquels petit
à petit deviendront un peuple, puis une
nation et enfin une «race», unique
martyr au dire de l’hagiographie
sioniste imposée par le maelstrom
médiatique. Impasse totale par la suite
sur les communistes, les handicapés, les
tsiganes et les résistants pourtant tout
autant incarcérés et exécutés dans ces
camps de la mort ! En France, vous
pouvez nier l’authenticité de la Seconde
Guerre mondiale sans être inquiété
par les forces de sécurité, mais vous ne
pouvez mettre en doute que la Shoah a eu
lieu au beau milieu de cette guerre
qu’on vous aura laissé réfuter ! C’est à
ce type d’aberration que l’on en vient
quand les politiciens se substituent aux
historiens.
Pour construire leur État-paria-base
militaire en Palestine occupée, les
puissances occidentales ont donné mandat
aux malfrats sionistes d’enrégimenter
toute une population de réfugiés –
ashkénazes-fraudeurs et
séfarades-dociles – recluse sur ces
terres volées; encerclée dans ce camp
retranché-emmuré; entourée de millions
d’arabes réprimés, extorqués. Begin,
Sharett, Shamir et Ben Gourion ont
réquisitionné cette chair à canon pour
le bénéfice des puissances occidentales
avides de pétrole et l’ont engagée dans
une guerre d’épuration ethnique. Pendant
ce temps, la cinquième colonne –
médiatique – accomplissait à l’arrière
son travail de propagande (prendre note
que les pays d’Asie et d’Afrique furent
peu contaminés par cette mystique à
propos du « peuple élu sans terre
s’emparant férocement d’une terre sans
peuple! »).
Deuxième occasion ratée
En 1967, lors de la Guerre des six
jours, l’armée sioniste surarmée fit une
deuxième tentative pour nettoyer les
villages et les campagnes de Palestine
de ses habitants autochtones (cette
terre soi-disant sans peuple). Cette
fois la tactique échoua lamentablement –
quelques dizaines de milliers de
Palestiniens se déplacèrent devant
l’invasion meurtrière des colonnes
sionistes mais sans sortir de Palestine.
Ils allèrent s’agglutiner à Gaza, à
Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Le Plan
Daleth et tous les autres plans
occidentalo-sionistes pour implanter
durablement – éternellement, disait un
fou de Yahvé – une base militaire
néocoloniale avec garnison uniquement
composée de soldats à la solde de
l’occupant occidental, avait encore
échoué (11).
Ce n’est qu’en 1967 que le
gouvernement étatsunien, jusque-là
réticent à soutenir l’état hébreu
théocratique et raciste, décida de
prendre le relai de l’impérialisme
franco-britannique – comme il le faisait
partout dans les anciennes colonies
européennes – afin d’ériger une
néo-colonie, « État-policier »
américano-israélienne, à son service
exclusif. La fraternité éternelle entre
l’État impérialiste américain et l’État
militaire-théocratique-sioniste a donc
eu un commencement (1967) et elle aura
une fin tragique. Nous y reviendrons.
L’arme démographique
Bien entendu, les militants
pro-palestiniens, les peuples épris de
justice ainsi que le peuple palestinien
croient tous, au vu de l’imposante armée
sioniste (défaite par le Hezbollah à
deux reprises) disposant de bombes
thermonucléaires, d’avions furtifs, du
soutien impérialiste malgré les
exactions que ces assassins
accomplissent impunément dans
l’indifférence de la « communauté
internationale », tous croient,
disons-nous, que le peuple palestinien
est condamné et que son calvaire
quotidien ne prendra fin que par la
faim. En effet, les bateaux de l’espoir
sont et seront encore arraisonnés en
eaux internationales; les enfants de
Palestine ont et auront encore les os
brisés et ils seront encore emprisonnés
par milliers; les femmes et les enfants
sont et seront encore massacrés par de
vilains drones sanguinaires; pourtant,
le peuple palestinien ne sera pas vaincu
car son apparente faiblesse dissimule
une force secrète.
Les peuples amérindiens d’Amérique du
Nord ont été massivement éliminés parce
qu’ils ont été dévoyés par un mal
insidieux : l’alcool, la drogue, le jeu
et le mode de vie étatsunien décadent.
Depuis ce jour, ils ont quasi cessé de
résister sauf par sursaut occasionnel
vite réprimé. Ils ne sont plus que
quatre millions noyés dans une mer
humaine de 300 millions d’individus. Par
contre, le peuple palestinien, en partie
parce qu’il a subi l’apartheid de la
part des sionistes, a bien résisté aux
sirènes de la modernité
israélo-occidentale dégénérée. Le peuple
palestinien s’est habitué à survivre
dans les pires conditions de guerre
d’extermination, sachant se dissimuler
sous les décombres et laisser passer les
chimères meurtrières. Le peuple
palestinien a résisté et il s’est
reproduit sur la terre de ses pairs au
point qu’aujourd’hui il est impossible
d’imaginer appliquer la «solution
finale» contre ce peuple martyr. S’ils
tentaient de commettre l’irréparable,
les criminels de guerre sionistes
s’apercevraient vite qu’éliminer une
nation de 10 millions d’habitants –
farouches combattants – soutenus par
leurs frères des pays environnants
constitue une tâche impossible, même
avec la complicité de phalanges de
collaborateurs infiltrés dans ses rangs
(12).
Plus l’oppresseur israélien tente
d’éradiquer le peuple palestinien moins
il y parvient. Lentement les mères
palestiniennes nourrissent en couche
l’armée de réserve de ce peuple
combatif. Les enfants qui poussent
aujourd’hui seront plus farouches que
les précédents. Les Palestiniens –
persona non grata où que ce soit, y
compris parmi les pays amis – n’ont
d’autre choix que de se multiplier et
d’attendre patiemment que leur heure
sonne dans dix, vingt ou cent ans.
Le militaire israélien détient
la montre mais le paysan palestinien
détient le temps. Tout le reste
est à l’avenant, tragique et triste
destin non mérité pour ce peuple
émérite, mais le développement
impérialiste occidental ayant passé par
là, le peuple palestinien n’avait pas le
choix.
Retournement d’alliances
Il est difficile de prédire l’avenir…
surtout à l’avance. La prospective, une
discipline politico-économique dans
laquelle excellaient Malthus, Machiavel
et Henry Kissinger, vise à outiller les
« prospecteurs » du futur afin de les
habiliter à prédire l’avenir. La
communauté du renseignement américain
regroupant pas moins de seize agences de
renseignement vient de livrer le fruit
de son travail prospectif pour les vingt
prochaines années. L’une des hypothèses
sérieusement envisagées indique la fin
de l’appui américain à sa base militaire
israélienne au Proche-Orient. Il suffit
d’examiner les plateformes électorales
des deux grands partis de gouvernement
représentant chacun une faction des
capitalistes monopolistes étatsuniens
pour se convaincre qu’Israël est une
base avancée des forces militaires
américaines au Levant. Voici deux
extraits des programmes électoraux, le
démocrate puis le républicain, où l’on
se préoccupe singulièrement de
l’équipement de ce campement militaire :
« La sécurité d’Israël est dans
l’intérêt vital pour la sécurité
nationale des Etats-Unis », et «
S’assurer de la supériorité militaire
qualitative d’Israël. » (13).
Ce rapport, coulé intentionnellement
auprès de l’Iran vise à sonder la
réaction des sénateurs et des
représentants. Il sera toujours temps
d’en nier l’authenticité si les choses
devaient mal tourner. Le rapport
intitulé Preparing For A Post Israel
Middle East, conclut que les
intérêts nationaux américains et
israéliens divergent considérablement.
Les auteurs de ce rapport affirment
qu’Israël est actuellement la plus
grande menace pour les intérêts
nationaux américains car sa nature et
ses actions empêchent des relations
normales entre les États-Unis et les
pays arabes et musulmans et dans une
mesure croissante avec la communauté
internationale. Le rapport souligne
l’ingérence d’Israël dans les affaires
intérieures des États-Unis par
l’espionnage et des transferts illégaux
d’armes. Cela comprend le soutien à plus
de 60 «organisations majeures», ce qui
signifie qu’approximativement 7500
fonctionnaires US obéissent au dictat
d’Israël et cherchent à intimider les
médias et les organisations de l’État
(14).
Le gouvernement étatsunien n’a plus
les ressources financières ni le soutien
populaire pour continuer à financer
Israël. Ce n’est plus envisageable
d’ajouter au plus de 3 mille milliards
de $ d’aide directe ou indirecte
d’argent versés à Israël depuis 1967,
les contribuables s’opposant de plus en
plus à ce que l’armée américaine
continue de s’impliquer au Moyen Orient
ou contre l’Iran. On se rappellera que
l’ex-président Jimmy Carter, le candidat
républicain Ron Paul, les universitaires
Mearsheimer et Walt, J. Blankfort et
Thomas Friedman, journaliste au New York
Times, ont tous conclu à ces évidences
(15). Le journaliste Jonathan Cook
ajoute : « la réalité est que cette
précieuse amitié n’est qu’un conte de
fée. Il a été véhiculé par les
politiciens pour masquer les soupçons et
les nombreuses trahisons et tromperies –
qui ont masqué cette relation depuis la
création d’Israël. Les instances
étatsuniennes chargées de la sécurité
ont – du moins en privé – toujours
considéré Israël comme un partenaire
dont il fallait se méfier. Et il conclut
que l’antipathie est la norme depuis des
dizaines d’années. Pendant l’été, des
officiels en activité et des anciens de
la CIA ont reconnu que l’establishment
sécuritaire étasunien avait toujours
considéré Israël comme leur plus grande
menace en matière de contre-espionnage
au Moyen-Orient » (16).
Voici pourquoi ces temps-ci «Bibi»
arpente les États-Unis et voilà pourquoi
il demande un renouvellement de mandat
en compagnie de Lieberman le proscrit,
en prévision des négociations qui
viendront.
Rechute du « Royaume
d’Israël »
L’empire étatsunien est salement
amoché. Chaque jour de nouvelles
catastrophes s’abattent sur cette nation
désemparée. L’empire chinois guette
chacun de ses faux pas et espère le jour
de son trépas. Le dollar va mal,
l’industrie américaine va mal, la bourse
américaine va mal, l’impérialisme
américain va mal. L’épicentre de
l’économie mondiale se déplace vers la
zone Asie-Pacifique et l’armée
américaine, la flotte et les drones
américains se déplacent vers ce nouvel
Eldorado, délaissant la vieille
Méditerranée surexploitée (17).
Il y a trois ans nous avons entrepris
une polémique avec certains
antisionistes. Ceux-ci nous rabâchaient
leurs rengaines à propos des
conspirations de la « juiverie »
israélite internationale affiliée à
l’AIPAC en concertation avec la
Franc-maçonnerie, Bilderberg et tutti
quanti (18). Ne vous méprenez pas, tous
ces conspirateurs existent réellement;
c’est simplement qu’ils ne possèdent pas
le pouvoir de diriger seuls l’histoire
de l’humanité, laquelle n’est pas
l’œuvre de héros machiavéliques mais le
fruit de la lutte des classes. Ces
méchants conspirateurs seront tôt ou
tard trahis ou ils trahiront leurs amis.
Les sionistes le savent et un très grand
nombre d’entre eux possèdent la double
nationalité, toujours prêts à déguerpir
avec armes, bagages et comptes de
banque. La chair à canon – piétaille
«juive» locale – sera prise au piège au
fond du donjon israélien, à l’instar de
ce qui se produisit « ce vendredi 17
juin 1291 (alors) que, disposant d’une
supériorité militaire écrasante, l’armée
musulmane pénètre enfin de force dans la
cité assiégée. Le roi Henry et la
plupart des notables s’embarquèrent à la
hâte pour se réfugier à Chypre ». Acre,
dernier bastion croisé en Terre sainte,
venait de tomber, 195 années après
l’aventure des croisés (19).
(1)
Dien Bien Phu
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Di%C3%AAn_Bi%C3%AAn_Phu
(2)
http://www.mondialisation.ca/obama-et-l-union-des-factions-en-faveur-du-banthoustan-palestinien/
et
http://mai68.org/spip/spip.php?article3760
et
http://www.robertbibeau.ca/palestine/hamas.doc
(3)
Rezeq Faraj (2005)
Palestine : Le
refus de disparaître.
Pleine lune, pp. 203-213.
(4)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Palestine_de_1948
(5)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_palestinien_de_1948
(6)
Rudi Barnet (2012).
Courage, le
nettoyage ethnique sera bientôt terminé!
l’auteur cite cette entrevue de Benny
Morris. « Haaretz » le 15/1/2004.
(7)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d’Isra%C3%ABl
http://fr.wikipedia.org/wiki/Isra%C3%ABl
(8)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_Herzl
et
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9farade
(9)
Mormon
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_de_J%C3%A9sus-Christ_des_saints_des_derniers_jours
et Khazars
http://fr.wikipedia.org/wiki/Khazars.
(10)
Si
la nation et le peuple «juif» n’existent
pas, par contre la nation israélienne
existe bel et bien, comme le souligne
Shlomo Sand, historien qui se dit athée
et de nationalité israélienne.
http://www.dailymotion.com/video/x7okoe_peuple-juif-invent-shlomo-sand_news
(11)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours
(12)
http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito21-3-2009.html
http://www.robertbibeau.ca/palestine/Voeux2010.doc
et
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-derniere-trahison-de-la-cause-108820
(13)
http://www.france-irak-actualite.com/article-israel-dans-l-election-presidentielle-etasunienne-111659541.html
(14)
Preparing For A Post Israël Middle East
(2012).
http://www.polemia.com/article.php?id=5081
et
(15)
http://www.michelcollon.info/Le-lobby-israelien-a-Washington.html?lang=fr
(16)
http://www.jonathan-cook.net/
L’article en français
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12639
et aussi
http://www.mecanopolis.org/?p=26349
(17)
http://les7duquebec.org/7-au-front/elections-americaines-2012-les-vrais-enjeux/
et sur la Chine Vincent Gouysse (2012).
2011-2012 : Reprise de la crise,
pp. 110-118.
http://www.marxisme.fr/reprise_de_la_crise.htm
(18)
http://www.centpapiers.com/grandeurs-et-decheances-des-%c2%ab-conspirationnistes-%c2%bb/71279
http://www.syti.net/Organisations/Bilderberg.html
(19)
Amin Maalouf (1985).
Les croisades vues
par les arabes.
J’ai lu, p. 294.
Publié sur
Les 7 du Québec
Le sommaire de Robert Bibeau
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