Opinion
Le socialisme,
seule alternative au capitalisme
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 26 juin 2013
Le monde
impérialiste s’écroule
Le
monde capitaliste affronte la sixième
année d'une crise économique majeure
dont l'ampleur est sans équivalent
depuis celle des années 1930. Dans
l'ensemble des pays impérialistes en
déclin, que ce soit en Europe, aux
États-Unis ou au Japon, la bourgeoisie
sur la défensive économique est passée à
l'offensive politique. Alors que les
rangs des chômeurs et des travailleurs
pauvres et à statut précaire
s’élargissent, les États bourgeois
sabrent dans les dépenses destinées au
peuple et détruisent ce qui reste des
systèmes de retraite, d'enseignement et
de santé qui ont été le prix à payer (le
coût consenti pour la force de travail)
afin d’obtenir la stabilité et la paix
sociale dans le monde occidental
décadent.
Pendant ce temps,
rongées par le réformisme et le pseudo
démocratisme véritablement
électoraliste, les dernières
organisations prétendument communistes
continuent de se décomposer au profit
des partis nationalistes bourgeois les
plus réactionnaires qui accaparent leur
électorat traditionnel alors que le
syndicalisme de collaboration de classe
n’en finit plus de se compromettre avec
les dirigeants du capital et leurs
politiciens serviles en donnant son aval
à la destruction des chaînes dorées des
esclaves salariés (exit les régimes de
retraite raisonnables, les salaires
permettant de survivre, le crédit bon
marché, l’aide sociale et les soins de
santé accessibles, le transport
abordable, l’allocation chômage, etc.).
En dépit de cette
offensive de grande ampleur, la classe
ouvrière (et ses alliés) semble
apathique et méfiante vis-à-vis des
organisations censées la défendre –
davantage résignées
que révoltées – et quand la
révolte éclate elle est
spontanée-inorganisée et désorientée.
Jamais au cours de l’histoire récente
les fondements garantissant la stabilité
sociale dans les vieux pays
impérialistes n’ont semblé aussi
fragiles, pourtant la résistance opposée
par la classe ouvrière et ses alliés –
travailleurs, étudiants, chômeurs – n’a
semblé aussi éperdue-désorientée. En
témoignent les «réformes»
successives du système de retraite qui
aboutiront à une augmentation de la
durée du travail pour les actifs et à
une baisse du niveau réel des pensions
pour les retraités. Sur le front
économique de la lutte des classes le
Capital continue à dégrader les
conditions d’exploitation du travail
salarié le plus impunément du monde.
Alors que jamais
dans l’histoire récente, la possibilité
et la nécessité de la destruction du
mode de production capitaliste n’ont
paru aussi évidentes, jamais les
conditions subjectives
sur le front politique de la
lutte des classes n’ont paru aussi
défavorables, présentant la classe
ouvrière internationale plus divisée et
plus désorientée que jamais.
Pourtant, la
révolte gronde sourdement
La
source de ce désarroi en revient d’abord
aux conditions matérielles objectives et
à un approfondissement constant et
inexorable de la crise qui précarisent
l’emploi; paupérisent des millions de
familles de plus en plus obnubilées par
les nécessités impératives de la survie;
terrorisent les travailleurs craignant
de perdre leur emploi et entravent
temporairement toute velléité de
résistance organisée.
La bourgeoisie a
veillé au grain et elle a perverti les
organisations de la classe ouvrière en
assurant la domination sans partage des
directions et des cadres révisionnistes,
opportunistes et réformistes sur le
mouvement ouvrier et sur le mouvement
pseudo-communiste international.
Une domination si prégnante que pour
nombre d’ouvriers le socialisme n’est
même plus une hypothèse de solution aux
maux du capitalisme. C’est que le mot
«socialisme», tant galvaudé, présente
dans la bouche des réformistes toutes
les tares inexpugnables de
l’impérialisme.
La conséquence la
plus immédiate de cette trahison des
clercs gauchistes, sociaux-démocrates et
réformistes résulte en une conscience
politique de la classe ouvrière qui
retarde
par rapport à l’évolution des
conditions économiques, politiques et
sociales objectives.
Cependant, prenez
garde manants, à
l’Organisation Communiste de France,
nous pensons que la braise couve sous la
cendre, les tensions révolutionnaires se
multiplient et se concentrent et les
forces de la révolte s’accumulent si
bien qu’un jour, pas si lointain (voyez
les camarades brésiliens, égyptiens,
grecs, sud-africains), l’insurrection,
jusqu’ici réprimée, éclatera en une
guerre de classe inextinguible.
Ce jour-là, la question de la direction
révolutionnaire se posera avec acuité.
Le grand Capital le sait et il s’y
prépare frénétiquement alors qu’il lance
une vague de répression fasciste après
l’autre. Au même moment il intime à ses
régiments de réformistes,
d’opportunistes et de gauchistes, et à
leurs consorts fascistes, de monter à
l’assaut de la citadelle ouvrière
désorganisée et désorientée.
C’est pourquoi, il
est plus que jamais nécessaire de
rappeler certaines vérités à tous ceux
pour qui le terme «socialisme» est
synonyme de direction
''social-démocrate-nationaliste-véreuse''
à la mode
PS-PCF-Front-de-Gauche-NPA-LCR-PRCF-URCF
ou encore synonyme de
«dictature prolétarienne sanguinaire»
bafouant les libertés élémentaires – un
épouvantail brandi par la bourgeoisie
pour effrayer les esclaves salariés et
les détourner de la voie de leur liberté
économique,
politique et sociale–. À tous ceux-là,
il importe de rappeler de quoi le mot
socialisme était porteur.
Le socialisme,
c’est d’abord la classe ouvrière au
pouvoir
En tant que
période de transition entre la
société capitaliste-impérialiste
maltraitant quotidiennement les
travailleurs en les soumettant pour la
plupart aux tortures d’un travail
excessif, aux dangers des chantiers
meurtriers, des mines et des usines
contaminées et polluées ; et pour une
autre fraction à la menace du chômage
sans rémission, au travail précaire
jusqu’à la mendicité, le
socialisme, société débarrassée de
l’exploitation, pour
conduire au communisme, ne pourra
faire l’économie d’un certain degré de
répression à l’encontre des reliquats de
la classe capitaliste monopoliste
(dépouillés de leurs propriétés mais
tapis dans l’antichambre attendant leur
revanche); à l’encontre aussi du grand
capital financier-banquier-boursier, de
ses suppôts et de ses affidés
petit-bourgeois,
espérant tirer
leur épingle du jeu, et se vendre pour
bien peu.
La société
bourgeoise de «démocratie pour les
riches» connaît bien cette problématique
et ces pratiques de contention à
l’encontre des ouvriers militants et de
leurs partisans. Écrasez-vous,
ouvriers-étudiants-employés et vous
serez saignés à blanc sans être
matraqués. Si vous résistez, vous serez
saignés à blanc et matraqués
«démocratiquement». En d'autres termes,
sous l’impérialisme en crise, la
frontière est ténue entre le ton
«démocratique» du «cause
toujours», et le ton fasciste du «ferme
ta gueule».
Longtemps après
leur expropriation sans indemnisation,
les anciens exploiteurs continueront à
nourrir leur rancœur et leur rêve de
retour au pouvoir et à fomenter des
complots visant à renverser le nouvel
ordre économique et politique
socialiste prolétarien (Il suffit
d’observer cette politique revancharde,
anti-ouvrière, qui s’exerce en ex-Union
Soviétique, en Russie et dans tous les
ex-pays «de l’Est»).
Que
l’État socialiste soit, du point de
vue des riches, assimilable à une
«dictature du prolétariat» est
tout à fait normal. Pour la grande masse
des ouvriers,
étudiants
et employés –
qui
auparavant étaient exploités et spoliés
–, le socialisme sera en revanche
synonyme de liberté et de droit
renouvelés : assurance de pouvoir
travailler sans jamais connaître les
affres du chômage ou du travail
précarisé. Extension de la démocratie
populaire à la gestion de l’entreprise.
Droit d’exercer un contrôle direct (y
compris post-électoral) sur l’ensemble
des élus gérant l’appareil d’État
(national, régional et municipal);
depuis les fonctionnaires jusqu’aux
administrateurs d’entreprises, ainsi que
des gestionnaires de la justice, de la
police et de l’armée du peuple qui
organiseront la répression des
conspirations ourdies par les reliquats
de la bourgeoisie afin d’assurer la
défense des intérêts du prolétariat et
de ses alliés.
Ce mécanisme est
certes à l’origine, comme il l’a été en
URSS durant les décennies de pouvoir
socialiste (1917-1953), d’une tension
continuelle au sein de l’appareil
étatique, un mécanisme que la
bourgeoisie a diabolisé et calomnié,
effrayée d’y être un jour confrontée.
Une véritable démocratie populaire ne
saurait faire l’économie de la vigilance
et du nettoyage permanent de l’appareil
gouvernemental et de ses directions
judiciaire, policière et militaire. Il
n’existe pas d’autres moyens pour
prévenir la formation d’une nouvelle
caste dirigeante et d’une nouvelle
classe exploiteuse au sein d’un appareil
de direction unique aussi puissant que
le sera l’État socialiste prolétarien
détenteur du pouvoir économique d’un
pays indépendant (la
véritable indépendance étant vis-à-vis
de tous les impérialismes) et menant
la politique ordonnée et harmonieuse
d’une économie planifiée.
Le socialisme
c’est la fin du profit et de la
concurrence
Cette vigilance prolétarienne de tous
les instants est nécessaire pour qui
désire préserver les multiples bienfaits
résultant du nouvel ordre socialiste! Le
socialisme met fin à la concurrence
entre les travailleurs pour l’emploi et
les salaires en mettant fin à la
concurrence pour la production des biens
et des services et permet la naissance
et l’épanouissement d’une nouvelle
idéologie : la certitude de ne pas
travailler pour engraisser une classe de
parasites, mais de travailler pour son
bien-être et celui de sa communauté.
Sous le socialisme, l’accès aux
biens et aux services ne sera plus
déterminé par l’exigence de produire au
moindre coût afin d’accumuler toujours
davantage de profits et de faire face à
la concurrence acharnée d’entrepreneurs
privés (qui auront tous été expropriés).
L’accès aux biens et aux services sera
déterminé par l’augmentation de la
productivité du travail afin que chacun
puisse subvenir à ses besoins et aux
besoins de tous les siens, besoins en
biens de consommation courants.
Extension de la gratuité des soins de
santé, de l’éducation-formation et des
transports. Accès pour tous à un
logement décent et gratuit. Accès aux
loisirs, aux sports et à
l’enrichissement moral et culturel pour
tous ceux qui participeront à l’économie
générale de la société, tandis que «l’oisif
ira loger ailleurs».
Sous la dictature
du prolétariat le salariat disparaîtra
peu à peu. Il subsistera un temps comme
«supplément» pour acheter des semences
pour son jardin (le socialisme n’abolit
pas la propriété privée limitée,
cependant, jamais aucun moyen de
production et d’échange ne sera privé),
de la peinture pour son logement, des
vêtements pour ses enfants, des livres
pour de bons moments.
Pour tous les
biens et les services qui ne seront pas
gratuits,
l’État socialiste du prolétariat fixera
des prix bas pour la consommation
alimentaire, vestimentaire, énergétique,
culturelle et les loisirs. À
terme, le socialisme abolira
complètement ce veau d’or qu’est l’argent,
«cet entremetteur universel» (Karl Marx,
Manuscrits de 1844).
La société
socialiste sera la société des
travailleurs. Point de place pour
l’arnaqueur, le spoliateur, le parasite.
Évidemment tout cela effraie les
expropriateurs de profits, les pilleurs
de bénéfices et les spoliateurs de
dividendes! En d’autres mots, la loi du
développement économique et social ne
sera plus la course aux profits maximums
pour une minorité de parasites comme
c’est le cas de nos jours. La loi
fondamentale du développement économique
socialiste tendra irrémédiablement vers
le principe : «De
chacun selon ses capacités, à chacun
selon ses besoins».
La répudiation de
la loi du profit entraînera qu’il ne
sera plus requis de
sacrifier l’environnement et de détruire
irrémédiablement la Terre-mère
nourricière, dans
l’unique
souci d’enrichir une coterie de
ploutocrates avilie. Les ouvriers et le
peuple n’ont aucun intérêt à détruire la
planète
berceau de leur survie et de leur
reproduction élargie. Seul le socialisme
peut sauver l’humanité menacée par
l’impérialisme du profit destructeur.
Certains seront tentés de demander :
«Puisque le socialisme est un ordre
économique et politique de progrès et de
bien-être, pourquoi les États
socialistes sont-ils tous disparus ?»
Le renversement du
socialisme en URSS
En URSS, le
mécanisme ayant mené au triomphe de la
contre-révolution et au retour du
capitalisme (1953) est simple. Il peut
être résumé ainsi : en 1917, la Russie
était un pays misérable, semi-féodal,
formé d’une paysannerie appauvrie et
illettrée, et dont l’industrie avait été
détruite pendant la Guerre (1914-1917).
Le Parti Bolchévique au pouvoir (octobre
1917) dut
faire face à l’hostilité des pays
capitalistes coalisés militairement pour
le ramener dans le giron du capitalisme
jusqu’à leur défaite après 7 années de
guerre civile et d’invasion.
Il fallait
désormais s’occuper d’organiser la
production industrielle et agricole et
donc entrer en conflit avec les restes
de l’ancienne société (qui ne
s’éteignent pas après la prise du
pouvoir par le prolétariat). Cadres
corrompus, propriétaires fonciers avides
(koulaks), saboteurs infiltrés de
l’étranger (trotskystes et terroristes
blancs), rendirent nécessaires le plein
exercice de la
Dictature du Prolétariat.
Le
Parti communiste-bolchévique est parvenu
en moins d’une décennie à redresser
l’économie du pays,
à le doter d’une puissante industrie
mécanique capable d’insuffler un
dynamisme immense à toute les branches
industrielles, capable de produire la
machinerie agricole permettant de sortir
la paysannerie de sa condition misérable
et de donner des perspectives d’avenir
et un idéal à un peuple multi-ethnique
autrefois divisé par les pogroms, le
racisme et la pauvreté abjecte.
Mais la trêve fut
brève. En 1933, Hitler prenait le
pouvoir (démocratiquement) en Allemagne
avec le plein soutien de la classe des
capitalistes monopolistes allemands
(Krupp, Messerschmitt, etc.). Il
avait clairement exprimé ses visées sur
l’URSS «ghetto» du «judéo-bolchévisme»,
disait-il ! Les soviétiques avaient
depuis longtemps compris le message et
le
Komintern (organisation
internationaliste des communistes) avait
clairement analysé la situation. Hitler
et les puissances occidentales passaient
accords secrets sur accords secrets dans
le dos de l’URSS. Mais pour le pouvoir
prolétarien socialiste, aucune surprise
en cela.
Sur la base de ces informations
l’industrie lourde fut donc mise au
service de la production d’armements.
Les peuples de l’URSS sont entrés dans
une période de guerre dont l’enjeu était
pour les impérialistes tout autant la
destruction du premier État du
prolétariat qu’un nouveau partage du
monde (affaiblissement de l’impérialisme
anglais, français, allemand et japonais
et montée en puissance de l’impérialisme
étatsunien). Avant, pendant et après la
guerre, qui dura cinq ans, les
puissances occidentales jouèrent en
permanence un double jeu, laissant
porter l’effort de guerre à l’Est dans
l’espoir ouvertement déclaré de voir
Hitler «faire le sale travail» de
destruction du premier État socialiste
(et non pas communiste).
En 1945, l’URSS
était toujours debout – ayant brisé les
reins de l’hydre NAZIE –, le capital
international dut
temporairement
s’incliner. Le Parti Communiste
avait su mobiliser les peuples
soviétiques, vaincre le nazisme et
maintenir l’État socialiste prolétarien.
Les peuples du monde avaient là un
modèle éclatant. Un exemple trop
dangereux pour les impérialistes. La
puissance anglaise rabaissée, laissait
désormais la place à l’impérialisme
étatsunien. Ce dernier marquait son
hégémonie sur la scène internationale
capitaliste en larguant les premières
bombes atomiques sur les populations
civiles du Japon.
Ce crime contre l’humanité prenait une
signification particulière avec
l’approbation tacite de la «communauté
internationale» (ONU) déjà
assujettie à son nouveau maître
impérialiste.
En URSS, après 18 millions de victimes
(civiles pour les 2/3), il fallut tout
reconstruire, former de nouveaux cadres,
rétablir l’économie. Depuis 1914, ce
pays n’avait connu que seize années de
paix (1924/1940), ses cadres avaient été
décimés par la guerre, ses
infrastructures détruites. Staline et la
direction du Parti Communiste de l’Union
Soviétique, conscients de cette
problématique se mirent à rédiger des
documents essentiels qui nous permettent
encore aujourd’hui de saisir la justesse
des orientations, avant, autant qu’après
la guerre, tant sur le plan politique,
idéologique, qu’économique. Staline
meurt en mars 1953.
Dès 1956, au 20ème
congrès du PCUS, Khrouchtchev, nouveau
Secrétaire Général,
présente
un réquisitoire (publié simultanément à
Washington !?) contre les politiques du
Comité central du PCUS et contre Staline
– ex-Secrétaire Général –, non sans
avoir auparavant
«épuré»
le Comité Central du PCUS de 40% de ses
membres.
Sur le plan international, la
«nouvelle
URSS» khrouchtchévienne utilisera :
- la force
militaire pour maintenir les «pays de
l’Est» dans sa sphère d’influence, dont
certains dirigeants furent corrompus par
les services spéciaux des États-Unis. Ce
seront les
répressions
en Hongrie (1956), Tchécoslovaquie (68)
et l’invasion de l’Afghanistan (1980) ;
- la compromission
et l’ère de la soi-disant «coexistence
pacifique» avec l’impérialisme
américain; retirant les missiles de Cuba
aux premières protestations de J.F
Kennedy (Président qui affréta un corps
expéditionnaire sanguinaire pour occuper
et bombarder le Vietnam).
Toute différente avait été la ligne
suivie par Staline et le PCUS lorsque
Tito, en Yougoslavie, avait trahi le
Mouvement Communiste International à la
veille des années 1950. Le PCUS s'était
refusé à intervenir militairement, en
dépit de la persécution des
marxistes-léninistes là-bas. Pour
Staline, une intervention aurait donné
du grain à moudre aux impérialistes et
n'aurait pas servi les intérêts du
socialisme dans le monde.
Le droit des nations et des peuples fut
grossièrement bafoué par
Khrouchtchev le révisionniste. Ses
concurrents impérialistes de «l’Ouest»
surent en profiter dans leur propagande
anti-communiste pendant la «Guerre
froide».
Le premier État socialiste-prolétarien
de l’histoire avait été renversé,
remplacé par un État capitaliste
monopoliste d’État où le profit fut
rétabli et pour lequel les «pays frères»
devenaient de simples néo-colonies à
exploiter et à dominer.
Dans les décennies suivantes, cette
nouvelle classe exploiteuse à la
rhétorique prétendument socialiste et
anti-impérialiste sera incapable de
suivre le rythme imposé par ses
concurrents impérialistes d’Occident et
finira par voir son territoire se
disloquer définitivement après la «chute
du mur», ravalant l'impérialisme
russe au rang de puissance impérialiste
de second rang. Le
peuple soviétique sombra alors dans un
abîme de misère dont il ne se relèvera
un jour que par une nouvelle révolution
socialiste.
Le prolétariat
mondial n’a qu’une alternative
L’instauration et
la défense du mode de production et du
régime socialiste d’économie politique
sont des combats de tous les jours où le
prolétariat et son avant-garde ont
malheureusement essuyé des revers.
Rappelez-vous cependant que dans la
vieille Europe archaïque la bourgeoise a
bataillé deux siècles avant d’abattre le
régime oppressif aristocratique-féodal
et le remplacer
par le système bourgeois-capitaliste. Il
est compréhensible
que les ouvriers aient besoin
d’accumuler des forces et de
l’expérience avant de parvenir à
remplacer radicalement et totalement le
régime oppressif bourgeois décadent par
le seul régime qui ne remplacera pas une
forme d’exploitation de l’homme par une
autre forme, mais par un système
économique, social et politique qui
abolira toute forme d’exploitation de
l’homme par l’homme.
Il y a soixante
ans, les prolétaires et les travailleurs
du monde entier ont certes essuyé une
défaite majeure avec la restauration du
capitalisme en URSS, et en Albanie par
la suite. Pourtant, il n’y a pas
d’alternative au socialisme.
Le mythe réformiste cherchant à
forger un capitalisme à visage humain
«éco-socialiste, alternatif, chaviste,
castriste, national-chauviniste, etc.»,
mythe largement relayé par les médias
bourgeois aux ordres des capitalistes,
et par tous les groupes et groupuscules
de «gauche», n’a d’autre fonction que de
duper la classe prolétarienne et de
détourner les alliés des ouvriers de la
voie socialiste révolutionnaire en leur
faisant accroire qu’un troisième mode
social de production serait à construire
sans détruire complètement les
fondements économiques de la société
impérialiste
érigée sur la propriété privée des
moyens de production et d’échange, sur
le travail salarié et sur la plus-value
spoliée. Cette troisième voie n’est
qu’un leurre avancé par les
petit-bourgeois déçus du capitalisme et
incapables de surmonter leur frayeur de
la violence révolutionnaire populaire,
leur soumission au parlementarisme
bourgeois, au réformisme, à la prétendue
voie pacifique vers le socialisme, leur
peur de perdre leurs maigres avantages
de fonctionnaires et de couche sociale
temporairement privilégiée.
Il n’y a pas de troisième voie. Tout
comme il n‘y a que deux classes
antagonistes : les exploiteurs et les
exploités; il ne peut y avoir que
l’abolition de l’exploitation ou la
perpétuation de l’esclavage salarié.
Quand l’insurrection prolétarienne
éclatera les petit-bourgeois se
rallieront s’ils le souhaitent; d’ici
là, le prolétariat doit se tenir aussi
loin que possible de leur impudence et
de leurs manigances visant à désorienter
et liquider le mouvement socialiste
révolutionnaire ouvrier.
Bien
qu’aujourd’hui les exemples de l’URSS
et de l’Albanie
socialistes appartiennent au
passé, ils restent d’actualité pour
comprendre ce que les ouvriers, dirigés
par leur parti de classe, devront faire
pour renverser le régime impérialiste
guerrier, le garder en échec et
maintenir le prolétariat au pouvoir dans
le prochain État socialiste, espoir de
l’humanité.
Pour un complément
d’information, visitez :
http://www.orgcomfr.com
et
http://marxisme.fr/
Pour
l'OCF
info@orgcomfr.com.
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