Opinion
Le déclin de
l'impérialisme contemporain (1ère
partie)
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 20 février
2013
Nous entreprenons
aujourd’hui la publication de trois
articles présentant les principes de
base de l’économie politique, ses
caractéristiques contemporaines, et son
processus de déclin qui s’accélère
depuis l’approfondissement de la crise
systémique en 2008. À la fin de cette
série vous aurez, nous l’espérons, accru
votre compréhension de l’économie et de
la politique moderne.
Les États-Unis
d’Amérique sont-ils un pays impérialiste
? Oui, évidemment ! C’est que notamment,
les Yankees entretiennent 770 bases
militaires chez-eux et dans les pays
étrangers. De plus, ils ont agressé et
occupé de nombreux pays depuis 1890
(plus de cent invasions). La France et
la Chine sont-elles impérialistes ?!… Le
Canada est-il un pays impérialiste ? Le
Canada n’a pas de bases militaires à
l’étranger mais le Canada soutien des
multinationales sanguinaires qui
exploitent des ouvriers dans les mines
de l’Afrique mortifiée ! La Grèce
est-elle un pays impérialiste ?
Évidemment non voyons ! La petite Grèce
(10 millions d’habitants), sans base
militaire à l’étranger est tellement
dépenaillée. La population hellénique
mendie aux portes des soupes populaires
et fréquente les friperies dégarnies.
Et bien si, ces cinq
pays sont des pays impérialistes.
C’est-à-dire que ces cinq États, comme
tant d’autres dans le monde, sont des
pays où sévit le système capitaliste de
production et d’échange de marchandises
et l’économie de ces cinq pays est
parfaitement intégrée à l’économie «
mondialisée-globalisée-néo-libéralisée
», pour utiliser des termes à la mode.
L’impérialisme c’est
le système capitaliste développé à son
ultime limite – au moment où ce système
global s’essouffle et tangue sur ses
bases – n’assurant plus le développement
des forces productives et se trainant
d’une crise à une autre, inexorablement.
L’économie impérialiste se développe de
façon inégale – imbriquée – et par bonds
saccadés. L’impérialisme provoque une
division internationale du travail ou
les États-Unis, la Chine, la France, le
Canada et la Grèce ont chacun leur
secteur de développement prioritaire et
leur rôle à jouer.
La question cruciale
pour savoir si un pays quelconque est
partie prenante du camp impérialiste en
tant que grand spoliateur, en tant que
petit profiteur, ou en tant que
néo-colonie – il n’existe que trois
catégories parfaitement imbriquées –
consiste à se demander si le capital (je
n’ai pas écrit l’argent, mais bien le
CAPITAL) d’un pays est ou non amalgamé
au capital mondial via les banques
nationales (nationale dans le sens où
chacune de ces banques obtient sa charte
d’un gouvernement national). Autre
question, les entreprises industrielles
monopolistes et le marché national
sont-ils enchevêtrés au système
d’économie politique mondiale
hégémonique ?
Ensuite se pose la
question du rôle spécifique de cette
économie nationale (grecque par exemple)
dans l’ensemble international qui se
développe de façon inégale – imbriquée –
et par bonds successifs nous le
répétons. Le CAPITAL ce n’est pas de la
monnaie – de l’argent – le capital est
un rapport social de production. Le
capital c’est de l’argent
investit-transformé en moyens de
production pouvant générer de la
plus-value et du profit. Le capital
impérialiste est ce rapport social de
production qui permet aux capitalistes
du monde entier – quelle que soit sa
«nationalité» de confisquer le travail
non payé des ouvriers grecs, américains,
chinois, canadiens, français et autres,
dépendamment du pays où ces capitalistes
ont investi leurs capitaux.
Prenons l’exemple du
capital des milliardaires grecs qui
brassent des affaires «
mondiales-globalisées-néolibérales »
dans trois secteurs économiques
particuliers, soit la construction
navale, le transport maritime et le
tourisme de masse. C’est par ces trois
canaux économiques prédominants qu’ils
s’amalgament au capital impérialiste
international. Évidemment, le
gouvernement grec en tant que partie
constituante, instrument et état-major
de la classe capitaliste monopoliste
grec-internationalisée, participe aussi
aux complots militaires des grandes
puissances impérialistes, telles que les
États-Unis et la France, via sa
participation enthousiaste à l’OTAN.
Dernièrement la
petite Grèce au bord du gouffre
financier achetait de l’armement à la
France et à l’Allemagne avec de l’argent
emprunté aux banques grecs qui elle-même
l’avaient emprunté aux banques
allemandes et dont la facture a été
refilé aux gouvernements grecs qui la
fera payé par les travailleurs grecs
sous régime d’austérité (les ouvriers
contribuent pour 80% des revenus de
l’État grec) [http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1383681-pas-d-austerite-pour-l-armee].
Puis, ce gouvernement à la solde
expédiait trois officiers du
renseignement sur le front de la révolte
des « terroristes et des nationalistes
Touaregs » au fond du Mali africain – «
Ah le bon temps des colonies ! Ses képis
et ces négresses que le soldat blanc ou
noir violaient à l’avenant ; et cet
arabe ou ce Touareg que le soldat du
BIMA carbonisait vivant avec ses enfants
au fond de sa tanière – au fond de son
repère de brigand. Ça fleure bon la
civilisation par ici s’écrie le soldat
du BIMA français ! Vive l’empereur
Hollande Premier, redresseur de torts de
la Françafrique ! » –. Le gouvernement
de la Grèce a livré par ses trois
officiers sa rançon de soumission à son
suzerain parisien. Chaque pays
impérialiste participe à la hauteur de
ses moyens. Le gouvernement du Canada,
ce vaurien, fournit un avion de
transport des troupes néocoloniales vers
le Mali lointain.
Revenons à
l’impérialisme stade suprême du
capitalisme. Depuis l’accentuation de la
crise structurelle en 2008, les trois
secteurs prioritaires de l’économie
grecque ont été les premiers à
s’effondrer – et à se restructurer
(absorbé par des concurrents plus
puissants ou éliminés par des
concurrents plus gourmands). Ainsi, les
impérialistes coréens et chinois
détruisent ou absorbent l’industrie
navale grecque comme celle de tous les
pays œuvrant dans ce secteur industriel
où ils prédominent. La division
internationale du travail – impérialiste
– fait son œuvre imperceptiblement.
L’impérialisme mafieux russe a pris une
option sur l’hôtellerie touristique
hellénique, tout comme la Belgique, et
ainsi de suite.
Les milliardaires
grecs sont toujours aussi milliardaires
qu’avant mais leur capital s’imbrique
peu à peu au capital impérialiste
coréen, chinois, russe, belge, indien
(BRICS) et toujours allemand évidemment.
Les banquiers français, quant à eux,
courent toujours après le remboursement
de leurs prêts asservissants. Ceux-là
jouent le rôle des « tondeurs de coupons
parasitaires » comme on les appelait
auparavant, avant la numérisation
informatique et télématique des
transactions bancaires et boursières.
Enfin, la classe
capitaliste monopoliste grecque a aussi
planquée une partie de ses deniers en
Suisse transformant ses euros mal acquis
en Francs helvétiques garantis… plus
rentable. Sous peu vous apprendrez que
les grecques riches – çà existe (!) –
ont transformé leur pécule monétaire en
étalon or comme la plupart des
milliardaires de vos pays saccagés. Au
diable le dollar et l’Euro, tout juste
bon pour les peuples soumis aux
politiques d’austéritées visant à
renflouer les monnaies avant la grande
dévaluation…
La raison
d’être du système capitaliste
La finalité de la
production sociale des biens et des
services nécessaires à l’existence
humaine – de la production des
marchandises – n’est pas de satisfaire
les besoins de la population, ou de
fabriquer des consommateurs aliénés –
solvables et non solvables – accrédités
ou endettés par les soins des banquiers.
Le «dessein» de cette
infrastructure économique de
production matérielle, industrielle,
technologique et scientifique et de
cette superstructure
sociologique, juridique, militaire,
idéologique et politique complexe n’est
même pas de rémunérer le capital selon
les «risques» encourus, non plus que de
rétribuer le travail à sa « juste valeur
».
Mais alors, quelle
est donc la raison d’être de ce système
d’économie politique, quelle est la
force mystérieuse qui pousse en avant la
charrette du capitalisme obsolescent ?
Cette force qui pousse en avant le
système capitaliste est toujours la même
depuis l’époque où Marx observait les
Chevaliers d’industries capitaliser
l’Angleterre et exploiter ses colonies.
L’objectif du système
d’économie-politique capitaliste est de
se reproduire pour assurer sa pérennité.
La finalité de tout
système d’économie politique, que ce
soit l’esclavagisme romain, le
féodalisme tsariste ou le capitalisme
britannique, a toujours été de se
perpétuer, de se reproduire à plus large
échelle – cumulative – hégémonique,
tentant de détruire toute trace d’un
système d’économie politique passé ou en
devenir. Ainsi, le capitalisme requiert
le développement social des forces
productives collectives mais les
capitalistes s’opposent farouchement à
l’émergence d’une société collectiviste
préférant la propriété privée
pléthorique et catastrophique.
De nos jours, la
succession des crises économiques,
industrielles, financières, boursières
et monétaires n’est que le
symptôme de l’incapacité du système
d’économie politique
d’assurer sa reproduction étendue,
conséquence de ses contradictions
internes qui l’entrainent a contrario de
sa finalité ultime et entravent le
mouvement de son développement
croissant. Nous allons en faire la
démonstration.
Du
capitalisme à l’impérialisme
Au début du
capitalisme industriel – pendant
sa phase concurrentielle – la
propriété privée des moyens de
production et de commercialisation a
induit l’accumulation primitive du
capital qui a permis d’acheter la force
de travail des ouvriers et des ouvrières
à vil prix, d’en spolier le
«surtravail», d’en accaparer la
«plus-value» – unique source de
bénéfices, de profits commerciaux, de
rentes foncières et de bénéfices
spéculatifs – d’assurer l’investissement
du capital et le développement de la
production industrielle marchande qui
propulsait chaque nouveau cycle de
circulation du capital (Capital argent
–» Capital production –» Capital
marchand –» Capital argent) et sa
reproduction étendue.
Le stade ultime – impérialiste
– de ce développement capitaliste se
particularise par le mélange de huit (8)
caractéristiques que voici :
1) La
concentration des moyens de production
et de commercialisation des
biens et des services et du capital
productif parvenue à un degré si élevé
qu’elle a créé les monopoles, dont le
rôle est décisif dans la vie économique
générale de la société.
2)
L’interpénétration du capital bancaire
(capital argent – épargne – rentes et
bénéfices commerciaux) et du
capital industriel (moyens de
production, actions et obligations) et
création, sur la base de ce
capital financier gigantesque,
d’une oligarchie financière hégémonique
(1).
Ce « capital
financier », en partie parasitaire,
permet la titrisation
inflationniste de tous les types
d’actifs financier et cela en dehors des
circuits industriels productifs sans
qu’aucune valeur d’usage ni aucune
valeur marchande équivalente ne soit
produite ou commercialisée (2). Ce
«capital financier», devenu en partie
fausse monnaie inflationniste
illégitime, concurrence puis phagocyte
le capital «industriel productif» en
offrant des rendements spéculatifs
alléchants qui drainent l’épargne, les
rentes et les bénéfices vers les
placements boursiers illicites (3), sans
compter le transfert d’une quantité
importante de ces capitaux vers des
paradis fiscaux hors la loi où ils
fusionnent avec l’argent sale – mafieux
(4).
S’ensuit une
succession de crises financières,
boursières, monétaires entraînant la
disparition d’avoirs fictifs
superfétatoires, provoquant crises de
surproduction, dépression économique,
chômage endémique et marasme de
l’économie impérialiste (5).
3)
L’exportation de capitaux en
concomitance avec l’expansion des
exportations et des
importations de marchandises et
ceci prend une importance toute
particulière sous l’impérialisme. Le
développement impérialiste accentue
l’exportation massive du «capital
financier» qui asservit l’économie (les
moyens de productions et les forces
productives) des pays dépendants
(néo-colonies). Qui plus est, très
souvent ces «investissements» ne
correspondent nullement au développement
de nouveaux moyens de production ou à
l’utilisation de nouvelles forces
productives dans les pays dominés,
parfois même il n’y a aucun transfert de
biens ou de services de ou vers ces pays
néo-colonisés «bénéficiaires» de ces
investissements asservissants.
Qu’y a-t-il
d’étonnant à constater que depuis 1960
deux mille milliards de dollars, au
titre de «l’aide au développement» ont
été internationalement dilapidés et se
sont soldés par davantage de pauvreté
dans les pays néo-colonisés (6) ? Ces
soi-disant investissements se réduisent
souvent à une opération comptable (aux
livres) où le pays débiteur se retrouve
surendetté pour ne pas avoir remboursé
un emprunt précédent. S’ensuit un
déséquilibre important de la balance des
paiements nationaux de ces pays
néo-colonisés et dépendants et la mise
en péril de leur monnaie nationale. À
titre d’exemple une quinzaine de pays de
la France-Afrique sont toujours soumis à
la structure monétaire, bancaire et
financière du Franc CFA dont la gestion
et les réserves monétaires sont déposées
à la Banque de France à Paris et dont la
parité est artificiellement maintenue
avec l’Euro une monnaie déjà assujettie
aux aléas économiques de 17 États
européens sur le déclin. Les pays
africains dépendants n’ont tout
simplement aucun contrôle sur leur
monnaie soi-disant nationale.
Les moyens de
production et les «produits de
base» que ces pays débiteurs
fournissent sont de faible valeur
marchande sur les marchés extérieurs
alors que les produits ouvrés
que lui vendent les pays créanciers sont
hors de prix pour ces pays asservis.
L’endettement de ces États souverains
vis-à-vis du capital international se
poursuit jusqu’à la déliquescence de
l’appareil gouvernemental néocolonial où
l’armée, forgée de flibustiers et de
criminels militarisés que l’on a affublé
du monopole de la violence
gouvernementale-légale (dont les
officiers ont été formé dans la
métropole) demeure souvent la seule
structure fonctionnelle sous contrôle de
la métropole néo-colonisatrice.
L’effondrement de ces
gouvernements aliénés, surendettés et
spoliés, entraîne parfois leurs
créanciers dans la faillite ; ainsi va
la vie sous l’impérialisme. Sous des
couverts intégristes-extrémistes en
trompe-l’œil, la décrépitude de
plusieurs gouvernements d’Afrique et
d’Extrême-Orient est le résultat de
cette structure de domination
économique, financière et militaire
internationale et de la misère qu’elle
engendre partout en Afrique et en
Orient.
4) Le
développement inégal et par bonds des
monopoles, des oligopoles, des
multinationales et des États
capitalistes, ainsi que des
régions sous domination des oligarchies
financières internationales, amène la
formation d’alliances internationales
monopolistiques de groupes capitalistes
se partageant le monde, ainsi que la
création d’organisations internationales
de gouvernance et de régulation
économique, financière, politique,
juridique et militaire à l’échelle
continentale (Union européenne, Alliance
de Shanghai, L’ALBA, L’ALENA, Communauté
Euro-asiatique, etc.) et à l’échelle
mondiale (OTAN, OCDE, OCM, Banque
Mondiale, FMI, CPI, ONU) (7).
La doxa économique
moderne identifiant des pays dits «non-alignés»
ainsi que d’autres catégories de pays
capitalistes selon quelques singularités
statistiques économiques conjoncturelles
n’est que conjecture spécieuse. Le
développement capitaliste s’est toujours
réalisé par bonds et de façon inégale
d’un pays à un autre et d’une région à
une autre à l’intérieur même de chaque
pays souverain. Pendant que de nouvelles
puissances impérialistes apparaissent,
d’autres amorcent leur déclin sous les
coups de boutoirs des premiers et
l’exploitation impérialiste mondiale se
poursuit jusqu’au jour où la classe
ouvrière y mettra fin.
5) Le
triomphe de l’impérialisme contemporain
marque la fin du partage territorial du
globe en zones d’exploitation,
de spoliation, de contrôle et en sphères
de dépendance entre les grandes
puissances impérialistes et leurs
alliés. Le partage des terres à
exploiter, des pays à spolier, des
peuples à surexploiter ayant été
complété, il ne peut en résulter qu’une
succession de guerres larvées pour le
repartage suivant les aléas du
développement inégal et par bonds entre
les différentes puissances impérialistes
déclinantes et celles «émergentes», très
gourmandes.
Les multiples guerres
impérialistes locales et régionales,
sous prétexte hier de confondre les
guérillas communistes dans les pays
dominés et aujourd’hui d’éradiqués les
activités dites «terroristes» de
mercenaires et de flibustiers engagés,
payés, armés et entraînées par les
puissances impérialistes sont des
expressions de ces combats pour le
repartage des zones d’exploitation,
d’oppression, de spoliation des
ressources et de la plus-value dans le
tiers-monde.
6) L’impérialisme se
caractérise aussi par une
hypertrophie des activités de service et
par la tertiarisation de l’activité
économique générale. Une part
très importante de la force de travail
est désormais occupée à offrir des
services en tout genre (services
tertiaires de restauration et
d’hôtellerie par exemple et services
quaternaires de gouvernance et de
recherche-développement par exemple)
alors que la portion congrue des forces
productives reste attachée à la
production de moyens de production
(production de machines, d’outils,
d’appareils, de systèmes de transports,
de robots, de matière première et de
produits de première transformation,
d’énergie) et de biens de consommation
courants.
Dans la plupart des
pays impérialistes plus des trois quarts
des travailleurs œuvrent dans le secteur
des services tertiaires et quaternaires
(restauration, hôtellerie, commerce de
détail, arts et spectacles, éducation,
soins de santé, banque et finance,
services-conseil, services
gouvernementaux, etc.). Tous ces
travailleurs se partagent une part ou
une autre de la plus-value produite par
les ouvriers des secteurs primaires
(mines, agriculture, forêts et
pêcheries) et secondaires (construction,
transport, industrie lourde et légère)
(8).
Tout ceci démontre la
très haute productivité des travailleurs
et l’intensité infernale du travail dans
les secteurs primaire et secondaire dans
les pays impérialistes alors que les
taux d’exploitation de la classe
ouvrière et d’extraction de la
plus-value de la force de travail ont
atteint des sommets inégalés dans toute
l’histoire de l’humanité. Les chantres
des parcours de productivité pour
accroître la compétitivité n’ont plus
qu’à se rhabiller la classe ouvrière a
déjà trop donné pour sauver leur système
dépenaillé.
Par ailleurs, au même
instant, l’armée de réserve des
inactifs – désœuvrée et
paupérisée – des travailleurs
(chômeurs à temps plein ou partiel ;
désœuvrés à plein temps ou
temporairement ; assistés sociaux et
pauvres retirés de la recherche active
d’un emploi, etc.) n’a jamais été aussi
imposante en nombre et en proportion que
pendant cette crise économique
systémique de surproduction.
En corollaire les
activités primaires agricole, sylvicole
et piscicole et de pêche hauturière
sont, dans ces pays impérialistes
avancés, devenues des activités très
fortement mécanisées, avec usage massif
d’une panoplie de produits chimiques
industriels polluants (engrais,
fongicides, insecticides, herbicides,
OGM, etc.) atteignant des taux de
rendement par unité de surface, des taux
de productivité et d’exploitation de la
terre-mère et de la force de travail
salarié jamais égalés dans l’histoire de
l’humanité (moins de 5% de la main
d’œuvre active produit les matières
premières forestières, minières,
hauturières et agraires nécessaires à
l’ensemble de l’économie).
Dans ces pays
impérialistes avancés il ne reste plus
aucune trace de la classe paysanne et
des rapports sociaux féodaux. Dans
quelques pays impérialistes ascendants –
en cours de monopolisation-développement
– les reliquats des rapports sociaux
féodaux sont rapidement broyés en même
temps que la classe paysanne est
paupérisée – prolétarisée et chassée des
campagnes vers les taudis urbains où
elle s’agglutine dans l’attente d’un
emploi aléatoire et misérable.
LA SEMAINE
PROCHAINE : L’IMPÉRIALISME ET LA GUERRE
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