Canada
Lendemain
d'élection :
L'impossible justice économique
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 5
septembre
2012
Les réformistes
montent aux créneaux
Les
progressistes-réformistes, les
altermondialistes, les
sociaux-démocrates, le Nouveau Parti
Démocratique (Canada), Québec Solidaire,
le Parti Québécois et Noam
Chomsky, tous apprécieraient :
transformer les règles de domination
politique et d’exploitation économique
tout en restant assujettis au système
capitaliste qui continue de les
gouverner et de les spolier. Ils
souhaiteraient vivre et prospérer sous
un capitalisme fleuri-coloré qui sent
bon la prospérité et le fleur-de-lysée.
Chomsky, le roi des
aigris, est ému par les larmes de
crocodile versées par le Président de
l’AFL-CIO, l’agence syndicale de
placement ouvrier au service des
multinationales américaines et de la
CIA. Chomsky a écrit ceci : « Le
président Fraser les a également
condamnés (les capitalistes américains)
pour avoir rompu et rejeté le fragile
pacte non écrit entre le monde patronal
et celui des travailleurs, pacte qui
avait existé auparavant à l’époque de la
croissance et du progrès au cours de
la période postérieure à la Seconde
guerre mondiale, également connue comme
« l’âge doré » du capitalisme
d’État. Ce qui est certain, poursuit
Chomsky, c’est que les dirigeants
patronaux et leurs associés des autres
secteurs des élites dominantes s’étaient
livrés à une constante et toujours
présente guerre de classes, qui est
devenue unilatérale, poursuivant
une seule voie, lorsque leurs victimes
ont abandonné la lutte. » (1).
Chomsky a raison.
La grande révolte des années soixante en
Europe a effectivement donné lieu à un
accord de capitulation signé par
les ‘représentants’ de la classe
ouvrière ainsi qu’à un accord de
coopération signé par les représentants
de la petite bourgeoisie pour le partage
des miettes tombées de la table des
riches dans l’exploitation des
néo-colonies asiatiques, africaines et
sud-américaines.
Par contre, dans la
suite de son propos, Chomsky n’a pas la
moindre idée contre quoi ils
déblatèrent. Une guerre de classe ne
peut être unilatérale et en aucun
temps ni la classe ouvrière américaine
ni l’européenne n’ont abandonné la
résistance sur le front économique de la
lutte des classes, même si Fraser, ce
fier-à-bras de l’AFL-CIO, représente les
capitalistes monopolistes américains
auprès du prolétariat, et même s’il est
exact qu’il n’a jamais abandonné sa
propagande pour démoraliser et
démobiliser les ouvriers dans leur lutte
de résistance.
Si le gangster
Fraser maugrée dans ce message édifiant,
reproduit par Chomsky, c’est qu’on exige
de lui les mêmes services de trahison
mais dans des conditions extrêmes pour
cet agent de police infiltré au cœur des
rangs ouvriers. Fraser le bandit et
ses disciples, les bureaucrates
syndicaux occidentaux, regrettent ces
années faciles où l’aristocratie
syndicale américaine et européenne
récoltait aisément une parcelle de la
plus-value arrachée aux ouvriers du
tiers-monde. Ces années de vache grasse
étatsuniennes et européennes sont
terminées et les années de pain noir
sont aux portes de l’Amérique et de
l’Europe au désespoir.
La donne a
changé
L’apparition dans
le tiers-monde de nouvelles puissances
impérialistes, les BRICI (Brésil,
Russie, Inde, Chine, Iran), a totalement
changé la donne économique et politique
mondiale, et aujourd’hui les miettes à
redistribuer aux ouvriers occidentaux se
font rares. Les nouvelles puissances
impérialistes du Sud, que les
états-uniens voudraient bien mettre au
pas, conservent désormais une partie de
leurs miettes chez elles, pour soudoyer
leur propre « classe moyenne nationale
», ce qui contraint les impérialistes
occidentaux à renégocier ce qu’ils
avaient précédemment concédé aux
travailleurs et à la petite-bourgeoise
occidentale; renégociation qui est
source de tous les émois pour
l’aristocratie syndicale et les
petit-bourgeois, cibles actuelles des
restrictions de l’appareil d’État, et
qui réclament la restitution de ces «
traditionnelles » concessions.
Culottées et
désespérées, la petite bourgeoisie et
l’aristocratie syndicale et les
réformistes de tout poil déchirent leur
chemise sur la place publique,
regrettent la perte de la société de
consommation, pleurent leur désarroi et
menacent de se révolter et de voter pour
la gauche progressiste-réformiste. De
quoi terroriser les oligarques et les
financiers qui soutiennent et
encouragent ces partis
progressistes-réformistes, qui tour à
tour viennent faire un tour aux
commandes du rafiot capitaliste en
perdition; hier c’était le Parti
Socialiste, aujourd’hui c’est l’occasion
pour le PQ au Québec.
Qui parmi vous n’a
pas entendu cette prémonition à l’effet
qu’un autre monde est possible –
même qu’il serait déjà en construction
sous nos yeux ébaubis; dissimulé
derrière la révolte étudiante; et parmi
l’élection de la « gauche » en France;
caché au cœur de l’édification du
pouvoir populaire en Islande; et
derrière les manifestations de
casseroles au Chili; en Argentine et au
Québec; promulgué par les « indignés »
en sit-in sur Wall Street; et camouflé
par les « Printemps arabes » qui
remplacent des dictateurs laïcs en
cravate par des dictateurs salafistes en
djellaba; et enfin, dissimulé derrière
les isoloirs des urnes au Québec.
Deux articles
lèvent le voile
Triste utopie que
celui de ces « Illuminatis
progressistes-réformistes ». Il aura
suffi de deux articles tirés de deux
médias à la solde des milliardaires de
l’information pour ébranler les murs de
la Jéricho progressiste-réformiste.
Le premier article
établit simplement l’inventaire, non
exhaustif, des grandes fortunes de
France qui ont fui l’hexagone pour se
réfugier dans quelques paradis fiscaux
(Suisse, Belgique, Monaco) afin de se
soustraire à l’impôt français prohibitif
de l’avis de ces richissimes. De ce côté
européen de l’Atlantique il semble que
l’État ait rompu son « engagement social
» de ne pas taxer les riches. Obama a
tenu parole, comme Bush avant lui, et il
fait payer les ouvriers pour implanter
la nouvelle assurance maladie
privée-d’État devenue indispensable pour
sauvegarder la santé de la classe
ouvrière américaine menacée (2).
Que peut-on
conclure de cet article outrancier ? Que
les progressistes-réformistes et les
gauchistes qui promettent de mieux
répartir la richesse et de taxer les
riches pour redonner aux pauvres,
mentent et ne contrôlent rien, qu’ils
n’ont pas les moyens de leurs
prétentions. Le monde est devenu un seul
et vaste marché international, géré par
un seul et même gigantesque consortium
financier, la classe capitaliste
monopoliste d’État, qui jouit du
privilège de déplacer ses avoirs, ses
rentes, ses profits et son capital privé
d’une zone d’exploitation à une autre
selon son gré et selon le taux de profit
que le marché boursier peut lui assurer.
Les seules éléments de capital que les
capitalistes ne peuvent déplacer à leur
gré, ce sont les richesses réelles et
matérielles (minerais, eau, terre,
forêt, faune et flore, etc.) ainsi que
les moyens de production, de transport
et de commercialisation (usines, routes,
voies ferrés, ports, édifice à bureau,
laboratoire, entrepôts, magasins, etc.).
C’est la raison pour laquelle les
révolutionnaires recommandent de
nationaliser sans compensation toutes
ces richesses réelles. Cependant que
nous suggérons d’abandonner aux
capitalistes leur capital argent,
contrats, titres et parchemins sans
valeur.
Le deuxième article
fait le constat que pour attirer des
investisseurs monopolistes miniers sur
les terres du Québec – expropriées aux
autochtones – le gouvernement du Québec
doit renoncer à toutes redevances et
simuler la collecte d’impôt dérisoire
calculé sur les profits de ces
investisseurs multinationaux qui, comme
chacun sait, ne font jamais de profits
en succursale néo coloniale mais
seulement en maison mère à Pékin,
New-Delhi ou New-York, ou encore dans
leurs paradis fiscaux aux Iles Caïmans
et à la Barbade par où transitent la
moitié des capitaux mondiaux (3).
Les impérialistes
internationaux ont stocké 21 mille
milliards de dollars dans ces paradis
fiscaux ce qui fait perdre annuellement
20 milliards de revenus d’impôt aux
divers gouvernements nationaux. Ajouter
à ce scandale l’outrecuidante HSBC –
banque britannique frauduleuse, qui
blanchit des milliards d’argent sale –
mafieux – à travers ces paradis fiscaux
puis les réinjecte dans le circuit
économique prétendument aseptique (4).
Saviez-vous que vos gouvernements sont
parfaitement au fait de ces
malversations et qu’ils ne font rien
pour intervenir alors que l’on vous
serine le refrain de la guerre au
blanchiment d’argent sale. L’argent
sale, il est à la banque. Aucune de ces
questions cruciales pour l’équilibre
budgétaire des pays impérialistes du
Nord n’a fait l’objet d’une seule
remarque tout au long des élections
québécoises bidon.
Pire, pour obtenir
le douteux privilège d’être spolié par
ces multinationales impérialistes
chinoises, indiennes ou brésiliennes
(les autres puissances impérialistes
étant sur leur déclin) il faudra que le
peuple du Québec paie une rançon de
quelques milliards de dollars à ces
capitalistes investisseurs gourmands qui
malgré leurs profits en hausse ne paient
la plupart du temps aucun impôt et quasi
aucune redevance (1,5 % de taux de
redevance en 2008). De plus, le
gouvernement québécois vend à 4 sous
(C$) le Kilowatt heure d’électricité qui
lui coûte 10 sous (C$) à produire;
bilan, perte de 6 sous (C$) le KWH que
le consommateur-travailleur québécois
achète quant à lui 14 à 20 sous (C$) le
KWH afin de subventionner l’impérialiste
chinois, indien, brésilien, canadien,
québécois (5).
La récession
économique s’étendant de l’Occident vers
ses fournisseurs – les ateliers du monde
« libre » que sont la Chine, l’Inde, la
Corée – le Plan Nord québécois et le
sauvetage de l’Euro et du dollar
risquent de connaître de nouvelles
difficultés et les travailleurs des pays
occidentaux de subir de nouveaux plans
de compression et d’austérité.
L’appauvrissement n’est pas la cause –
c’est la conséquence
L’appauvrissement des classes moyennes,
de la petite-bourgeoisie et de
l’aristocratie syndicale et la misère de
la classe ouvrière ne sont pas
les causes mais les conséquences du
développement capitaliste monopoliste.
Exiger que l’on taxe les riches et que
l’on enraye le processus de
concentration des capitaux dans les
mains des capitalistes financiers, c’est
comme de demander à la pluie de cesser
de tomber ! Sans concentration
financière aux mains des oligopoles
multinationaux et des requins de la
finance, le capitalisme monopoliste
s’effondre. La concentration de
quantités inimaginables de capitaux par
un nombre restreint de capitalistes
financiers est une loi inéluctable du
développement impérialiste, tout comme
son corollaire – l’appauvrissement
concomitant de la classe ouvrière. Les
économistes chomskistes,
altermondialistes,
progressistes-réformistes ou péquistes
ne peuvent contrevenir à cette loi du
système. Le Robin des Bois des
banques et de la finance est une chimère
pour endormir votre conscience.
Que les
sociaux-démocrates, les socialistes, les
altermondialistes et les péquistes
tentent de réduire un tant soit peu
le processus de concentration du capital
financier dans les mains des
capitalistes monopolistes pseudos «
nationaux » et alors les monopoles
investisseurs internationaux fermeront
leurs centres d’exploitation miniers et
pétroliers pour les diriger vers le
Brésil, l’Australie, le Chili, le
Nigéria ou l’Afrique du Sud, pays
aux gouvernements plus accommodants où
la bourgeoisie compradore ne se laisse
pas presser par les syndicats indignés,
et où pour des policiers de l’État
néo-apartheid assassiner 34 mineurs
désespérés et désarmés n’est pas une
calamité…
Les capitalistes
monopolistes pratiquent ce stratagème
depuis longtemps, mettant en concurrence
les prolétaires français, américains,
canadiens, québécois, espagnols, grecs,
chinois, indiens et sud-africains. Le
prolétariat grec, le premier du groupe,
redécouvre petit à petit les salaires et
les conditions de vie d’avant les années
soixante. Les espagnols puis les
italiens suivront, et cela peu importe
qu’ils abandonnent ou qu’ils conservent
l’Euro comme monnaie de commerce de
leurs richesses en échange de leur
détresse. De même pour le prolétariat
québécois sous le règne du Parti
québécois. Le salut du capitalisme est à
ce prix, là-bas comme ici. C’est
pourquoi notre résistance est
internationaliste.
L’internationale
de la misère ouvrière
En termes clairs,
l’impérialisme a réussi à faire de ce
monde capitaliste une seule et même
internationale d’esclaves salariés,
quelle que soit la langue d’usage, la
religion, l’ethnie, la nationalité et
les mœurs de chacun de ces salariés, et
l’impérialisme place tous ces pays et
tous ces peuples en concurrence les uns
avec les autres afin de leur accorder le
douteux privilège d’obtenir les
investissements de capitaux spoliateurs
capables de provoquer un éphémère
boom pétrolier (sables bitumineux de
l’Alberta au Canada, pétrole au Nigéria,
Angola), un éphémère boom minier
(Lake Bloom-Fire Lake-DSO), un
éphémère boom forestier (destruction
de la biomasse en Amazonie), un
éphémère boom agricole
(monoculture du cacao en Côte d’Ivoire),
un éphémère boom de l’aluminium
(Rio-Tinto-Alcan au Saguenay québécois),
un éphémère boom diamantaire au
Québec, en Guinée ou au Botswana, le
tout accompagné d’une détérioration
durable de la planète, de ses ressources
et de son écosystème.
Si l’un de ces
partis politiques social-démocrates, «
communistes » frauduleux,
altermondialistes utopistes (NPD, NPA,
Québec Solidaire, Travailliste,
Péquiste) s’aventurait à hausser les
misérables redevances minières (1,5%
au Québec) ou à collecter les
arriérés d’impôts (Rio-Tinto-Alcan
doit deux milliards de dollars au fisc),
ou à combattre réellement la fraude
fiscale ou encore à taxer les
riches, alors tous ces oligarques
industriels et financiers menaceraient
de retirer leurs capitaux de ce pays et
de provoquer un chômage encore plus
catastrophique que celui qui accable
déjà ce peuple muni de son futile
bulletin de vote et tremblant devant
l’urne isolée.
Comptez alors sur
le syndicaliste Fraser de la CIO et sur
son ami Chomsky; tablez sur la
secrétaire du PCF et sur le
porte-étendard du Front de Gauche, du PC
canadien ou de Québec Solidaire et du
Parti Québécois pour pleurer sur le sort
des ouvriers nord-américains, français,
grecs, espagnols, italiens et québécois
en chômage structurel et technique.
Les réformistes
tombent des créneaux
Les ouvriers et
différents segments du peuple,
dépouillés de tout pouvoir politique ou
économique, accablés de chômage, dont le
pouvoir d’achat s’étiole sous les
charges fiscales, au vent de l’inflation
et de la spéculation sur les devises, et
dont les divers paliers de gouvernement
sont grevés de dettes publiques
souveraines contractées auprès des mêmes
banquiers qui refusent de payer l’impôt
tout en exigeant une lourde rémunération
pour l’argent inflationniste qu’ils
répandent dans la tourmente – ces
ouvriers et ces peuples disions-nous,
munis de leur dérisoire bulletin de
vote, n’auront d’autre solution que de
retourner ces rigolos
socialos-anarcho-syndicalistes,
sociaux-démocrates et opportunistes sur
les banquettes de l’opposition qu’ils
n’auraient jamais dû quitter.
Mais alors, n’y
a-t-il aucun espoir, direz-vous ? De
gauche comme de droite aucun n’est
idoine et seule l’épitaphe varie d’un
malappris à son vis-à-vis ?
Effectivement, aucune solution n’existe
aux maux du capitalisme à l’intérieur du
système capitaliste. S’il existait
une solution quelconque, la quantité
d’intellectuels chercheurs, de
faussaires, de pseudos-experts,
d’économistes chomskystes-libertaires,
péquistes qui psalmodient leurs litanies
dans les congrès et leur liturgie en
quête de la pierre philosophale capable
de transformer les crises de
surproduction en argent sonnant et
trébuchant, tous ceux-là l’auraient
bégayée depuis longtemps. Alors
faute de mieux ces joueurs de pipo
chantent ex-voto sur les mérites de la
société égalitaire-écologiste à ériger
dans la semaine des trois mardis
d’élection bidon dont vous ne devez rien
attendre.
Le système social
impérialiste a fait son temps et il est
impossible de le rafistoler, de le
raccommoder, de le réformer et de lui
donner un visage humain. Il ne reste
plus qu’à l’éradiquer totalement. Ni les
utopistes
progressistes-réformistes-péquistes-solidariste,
ni Chomsky l’éploré, ni son ami le
bandit de l’AFL-CIO et de ses filiales
canadiennes ne parviendront à sauver
leurs amis, les capitalistes endurcis
d’ici ou d’ailleurs.
(1)
http://www.michelcollon.info/Des-alternatives-existent.html
(2) Premier article
annoncé. Source : Alain Deneault et
William Sacher.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/06/07/on-prend-aux-jeunes-l-argent-necessaire-a-la-conquete-du-nord_1714594_3232.html
« En 2009, le vérificateur général du
Québec
[chargé de contrôler les fonds et biens
publics confiés par l'Assemblée
nationale au gouvernement]
s’invita au ministère responsable des
mines. Pour en
ressortir
bien sonné.
Quatorze mines sur
les vingt-quatre en opération au Québec
n’avaient payé aucune redevance à l’Etat
depuis sept ans
! Les
autres avaient déboursé 1,5 % de la
valeur minérale excavée.
Nous apprenions aussi que
nous assumions en
grande partie le nettoyage des sites
miniers taris.
Cette facture publique s’élève
aujourd’hui à plus de 1 milliard de
dollars canadiens (774,2 millions
d’euros). Les constatations, un peu
froides, n’ont pas créé d’onde de choc.
Le problème imprègne néanmoins la
conscience collective. Le Québec s’est
peut-être remémoré le fait que 90 % de
son territoire est de propriété publique
– en proportion inverse de ce qu’on peut
observer
en
Europe
– et que le plus humble des Québécois en
est le légataire. L’avenir
nous le dira, mais il m’est avis que la
révolte au Québec a pris racine, en
bonne partie, en réaction à cette
calamiteuse gestion du territoire.
Le gouvernement
s’apprête à
engager
des dizaines de milliards pour un projet
aux retombées hypothétiques, comme
l’estiment la plupart des analystes
indépendants. C’est dans ce contexte
qu’il sabre dans les budgets de la santé
et de l’éducation, qu’il augmente les
frais de scolarité.
“Votre juste
part”,
a-t-il réclamé aux étudiants. Leur
réponse : la rue, les casseroles, le
tintamarre. Et peut-être plus. ».
Ce texte est
extrait de la préface d’Alain
Deneault
et
William Sacher,
“Paradis sous terre”, à paraître le 4
ocotobre (Eds. Ecosociété et Eds. Rue de
l’échiquier).
Richard Desjardins,
auteur-compositeur, documentariste,
vice-président de l’Action boréale
(3)
http://www.bilan.ch/articles/listes-300/la-liste-des-300-plus-riches
(4)
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/07/23/006-sommes-paradis-fiscaux-rapport.shtml
(5) Paradis
fiscaux : la grande évasion.
http://www.quebec.attac.org/spip.php?article808
Publié sur
Les 7 du Québec
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