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Aujourd'hui le Maroc
Proche-Orient
: L’alliance des colons et des évangélistes
Robert Assaraf
George Bush - Photo RIA Novosti
12
décembre 2007 En janvier 2
008, le climat sera bien différent. Le président américain
effectuera un déplacement pour réaffirmer son soutien à la
solution des deux Etats comme base d’un règlement pacifique du
conflit israélo-arabe et pour s’assurer de la progression des
discussions bilatérales. Depuis la
signature, le 27 novembre dernier, de la Déclaration conjointe
israélo-palestinienne, en ouverture de la Conférence de paix
d’Annapolis ( Maryland), George Bush est bien décidé à
s’impliquer dans la conclusion d’un accord de paix entre Israéliens
et Palestiniens. Il veut quitter la Maison-Blanche, début janvier
2009, sur un succès diplomatique, pour essayer de
faire oublier les conséquences de sa désastreuse intervention
militaire en Irak. Condoleezza Rice n’est donc plus la seule à
traiter, à ses risques et périls, cet épineux dossier. Le Président
américain a annoncé qu’il se rendrait en visite officielle, du
9 au 11 janvier 2 008, en Israël et dans les territoires
administrés par l’Autorité palestinienne. Lors de son séjour
en Israël comme simple gouverneur du Texas, il avait refusé
de rencontrer Yasser Arafat.
En janvier 2 008, le climat sera bien différent. Le président américain
effectuera un déplacement pour réaffirmer son soutien à la
solution des deux Etats comme base d’un règlement pacifique du
conflit israélo-arabe et pour s’assurer de la progression des
discussions bilatérales israélo-palestiniennes après leur
reprise le 12 décembre 2 007. Des négociations qui, en cas de
succès, doivent aboutir à la partition de Jérusalem dont la
partie orientale deviendrait la capitale du futur Etat palestinien
: A l Qods.
L’aval donné à cette solution par George Bush soulève un véritable
tollé chez les évangélistes américains et les «Born again
Christians» qui constituaient, jusqu’à une date récente, les
plus fervents soutiens de l’Administration républicaine.
Ils sont convaincus que «la fin des temps, dont l’imminence
serait proche, se produira avec le retour du peuple juif sur sa
terre, sur fond de guerre entre Gog et Magog». Entre les forces
du Bien et de «l’Axe du Mal» incarné à leurs yeux
successivement par Ben Laden, Saddam Hussein et Mahmoud
Ahmadinedjad.
Tout en espérant une conversion finale des Juifs, sujet sur
lequel ils se montrent très discrets, ces milieux évangélistes
sont les soutiens inconditionnels de l’extrême droite israélienne.
Ce n’est donc pas un hasard si plusieurs de leurs dirigeants
assistaient, le 6 décembre dernier, au meeting organisé par le
mouvement «Jérusalem au-dessus de tout», durant lequel les
orateurs ont dénoncé une éventuelle partition de Jérusalem.
Ce mouvement d’extrême droite israélienne, avait été créé
dès 2 000 à la veille du Sommet de Camp David entre Bill
Clinton, Ehoud Barak et Yasser Arafat, grâce à des financements
fournis par les milieux évangélistes américains.
L’on assiste aujourd’hui à une renaissance de cette «sainte
alliance», à forte connotation anti-musulmane, à tel point que
les membres de «l’Ambassade chrétienne» à Jérusalem,
principal relais des milieux évangélistes, manifestent plus que
de la compréhension pour le rabbin Shalom Dov Wolpe. Celui-ci, créateur
du mouvement SOS Israël, envisage de proclamer la création
d’un «Etat juif autonome en Cisjordanie», doté de son propre
drapeau et de son propre hymne national, différents de ceux d’Israël,
considéré comme illégitime depuis que «ses dirigeants ont
renoncé à l’idéologie du Grand Israël».
Les milieux évangélistes américains sont désormais hostiles à
George Bush. L’ambassadeur américain à l’ONU, John
Bolton, issu de leurs rangs, a démissionné de ses fonctions. Les
nouveaux dirigeants de la « droite chrétienne » délaissent le
camp républicain pour se tourner vers le Parti démocrate,
s’alliant à Barak Obama, très proche des Eglises afro-américaines.
Ce rapprochement des évangélistes avec une partie du camp démocrate
pourrait donc avoir de profondes conséquences géopolitiques. il
pourrait se traduire par une hostilité de la nouvelle
Administration américaine à tout accord entre Israël et
l’Autorité palestinienne. Par
: Robert Assaraf
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© Aujourd’hui le Maroc 2007
Publié le 13 décembre 2007 avec l'aimable autorisation de : Aujourd'hui le Maroc
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