Ali Bihar est étudiant à l'université hébraïque
à al-Quds. Il se trouvait à la bibliothèque de l'université au
moment où le président de l'Etat sioniste, Shimon Pérès, fait sa
tournée dans les bâtiments de l'université, s'attendant à un
accueil enthousiaste de tous les étudiants. Mais Ali Bihar est
Palestinien, il vit dans la partie occupée en 48 par les
sionistes. Pour lui, Shimon Pérès, président ou pas, est un
criminel. Et il le lui a dit, tout clairement.
Ali Bihar ne savait pas que dans l'Etat colonial
sioniste, il n'a pas le droit de refuser de saluer le président.
Il pensait que cette attitude était personnelle, juste une
question d'opinion. Mais il a eu "tort".
Au moment où Shimon Pérès lui tend la main, il
refuse de la saluer et dit, d'un jet: "saluer un assassin
d'enfants me déshonore". Il n'a rien dit d'autre, il n'a même
pas crié, lancé des mots d'ordre contre le président sioniste.
Il a seulement tenu tête, sur le plan personnel, et refusé de le
saluer.
A peine finit-il sa courte phrase, que la garde
présidentielle se jette sur lui, aidé par la garde de
l'université. Il est emmené dans une pièce, brutalisé, ses
cartes d'identité et d'étudiant lui sont retirées et il est
menacé: "il semble que tu ne termineras pas ton année, il faut
t'attendre à des surprises".
Peu après, ils lui remettent sa carte d'identité
mais pas sa carte d'étudiant qui lui permet d'entrer dans la
résidence et à l'université. Après intervention de Adala (centre
juridique pour la défense des Palestiniens), sa carte d'étudiant
lui est retournée. Mais entre temps, sa chambre universitaire
est fouillée, plusieurs fois. Des objets ont disparu.
Le lendemain, Ali Bihar apprend qu'il devra
trouver un autre logement.
C'est de cette manière que l'Etat sioniste
applique la démocratie, envers les Palestiniens, même lorsqu'ils
sont considérés citoyens.