Opinion
Israël-Iran: La
guerre asymétrique 3/4
René Naba
Samedi 19 janvier
2013 Au-delà
du nucléaire, une expédition punitive
sur fond de compétition énergétique
Paris – Au-delà du nucléaire, l’épreuve
de force contre l’Iran est vécue du côté
américain comme une expédition punitive
visant les Gardiens de la Révolution
Islamique, en représailles à la cascade
d’avanies infligées à l’Amérique, en
trente ans, depuis la prise d’otages de
l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran, en
1979, aux attentats contre la chaine de
commandement occidental au Liban. Le
bilan de ces opérations, en 1983-1984,
contre l’ambassade américaine à Beyrouth
(1983), le QG des «marines» à l’aéroport
de Beyrouth et le PC français du Drakkar
(1983), s’est élevé à 350 morts, avec en
prime la décapitation de l’Etat-Major de
la CIA au Moyen orient opérant depuis la
capitale libanaise.
La désarticulation de la Syrie par la
guerre intestine, dans le droit fil de
la Syrian Accountability Act de 2002,
répond à cette stratégie d’étranglement
menée depuis dix ans contre l’axe de la
contestation, de même que le harcèlement
juridico-politique de l’allié libanais
de l’Iran, le Hezbollah. De l’assassinat
à Damas du chef militaire du Hezbollah,
Imad Moughnieh, à l’assassinat d‘un haut
gradé de l’armée syrienne depuis la mer
à sa résidence balnéaire de Tartous, le
général Mohamad Souleymane (49 ans),
l’homme des contacts avec le Hezbollah,
en août 2008, à la destruction d’un site
nucléaire dans le nord de la Syrie, à
l’implication fallacieuse du Hezbollah
dans le raid du 11 septembre 2001 contre
les symboles de l’hyperpuissance
américaine, pourtant de notoriété
publique œuvre de wahhabisme djihadiste,
à l’implication non moins fallacieuse de
quatre membres dirigeants de la
formation chiite dans l’assassinat de
l’ancien premier ministre sunnite
libanais Rafic Hariri avec leur
comparution subséquente devant le
Tribunal Spécial sur le Liban, aux
accusations de blanchiment d’argent par
le trafic de drogue via le cartel
latino-américain, la pression américaine
est permanente et vise à la paralysie du
Hezbollah voire à son implosion, de même
que la Syrie.
Sur fond de compétition énergétique à
l’échelon régional, mettant en
concurrence le projet atlantiste Nabucco
face au projet russe South Stream, la
nouvelle opération israélienne contre
Gaza, quinze jours après le ralliement
spectaculaire du Hamas à l‘Islam pétro
monarchique atlantiste dans la foulée de
la visite de l’Emir du Qatar à l’enclave
palestinienne sous blocus, ressortit des
coups de butoir réguliers portés au
tandem syro iranien visant à réduire sa
marge de manœuvre et à épuiser la Russie
dans une interminable guerre d’usure.
Quatre projets gaziers sont en
compétition en vue d’acheminer le
pétrole et le gaz à bas prix en Europe
occidentale, via la Méditerranée, en
contournant en même temps, le Détroit
d’Ormuz, à portée de tirs iraniens, et
les deux principaux ravitailleurs
gaziers de l’Europe, la Russie et
l’Algérie, deux pays situés hors de la
sphère de l’Otan mais plombés par deux
abcès de fixation d’origine atlantiste:
La Syrie pour la Russie, le Mali pour
l’Algérie, par le raid opéré sur le
septentrion malien par les islamistes
pro-Qatar d’Ansar Eddine. Une
compétition exacerbée par les
convoitises occidentales sur les
gisements énergétiques au large de Gaza
et du Liban.
Toutefois, le tropisme belligène
israélo-américain pourrait être tempéré,
d’une part, par la surprenante riposte
balistique du Hamas contre les villes
israéliennes, ainsi que par les avatars
du renseignement atlantiste, d’autre
part, où en l’espace d’un an, les
principaux chefs de file de la
contre-révolution arabe, de même que
leurs alliés occidentaux ont été
éliminés de la scène publique.
Le Libanais Wissam al Hassan (octobre
2012), la dague sécuritaire saoudienne
au Proche orient, et le Turc Hakan Fidan,
chef du renseignement turc, ont tous les
deux assassinés dans la foulée de la
décapitation de l’appareil sécuritaire
syrien , le 18 juillet 2012, alors que
l’Egyptien Omar Souleymane, l’homme
secret des négociations
israélo-égypto-palestiniennes, décédait
mystérieusement dans un hôpital
américain une heure après son admission,
l’été 2012 et que le chef de la CIA, le
général David Petraeus, le plus
prestigieux chef militaire américain,
était emporté par le scandale des
dérives de l’Embedded, une technique de
couverture journalistique instaurée à
l’occasion de la guerre d’Irak, en 2003.
Au plus fort de l’épreuve de force
américano-iranienne, en 2008, les Etats
unis avaient déployé une armada, sans
pareille dans les annales maritimes
internationales, dépassant, de loin, la
Task force américaine face au Vietnam
(1970-1975) et face à Beyrouth
(1982-1984).
La plus importante concentration
navale de l’histoire contemporaine s’est
de nouveau déployée, fin 2012, dans la
zone Golfe arabo-persique/Océan indien,
dans une démonstration de force
américaine sans précédent face à l’Iran.
Trois porte-avions américains à
propulsion nucléaire et d’une escouade
de la Royal Navy, soutenus par une
centaine de bâtiments d’escorte, et près
d’une centaine d’appareils de l’aviation
embarquée, ont été affectés à cette
zone. Ils bénéficiaient et continuent de
bénéficier de l’appui de la gigantesque
infrastructure militaire américaine au
sein des pétromonarchies du Golfe, le
nouveau champ d’expérimentation de la
guerre moderne américaine dans le
Tiers-monde.
Iran-Israël-Etats Unis: Un cas type de
guerre asymétrique La guerre
israélo américaine contre l’Iran
constitue, par excellence, un cas type
de guerre asymétrique, du fait des
dispositions des forces et des alliances
respectives des belligérants.
L’asymétrie constitue une mise en œuvre
de la métaphore du faible au fort, une
réappropriation moderne du mythe du
combat de David contre Goliath. Elle se
veut une compensation par l’ingéniosité
et l’économie des moyens de la puissance
de feu d’un adversaire supérieur sur le
plan des équipements matériels et des
moyens financiers.
La terminologie en est témoin. Là où
une armée régulière se déploie, établit
un campement, se dote d’une visibilité
pour disposer d’une gamme de moyens et
pour impressionner son adversaire, cet
adversaire-là, en fait l’ennemi,
réplique par la furtivité afin de
masquer ses moyens et sa mobilité. Dans
ce combat-là, le rapport de force fait
l’objet d’une translation homothétique.
Le terme peut parait complexe. Mais
l’évolution du conflit libanais
(1975-1990) constitue une parfaite
illustration de cette notion en ce que
la guerre inter confessionnelle
libanaise a constitué la première guerre
civile urbaine de l’histoire
contemporaine, et, a fait, à ce titre,
l’objet d’un enseignement dans les
académies militaires.
Le Kalachnikov, le fusil d’assaut
soviétique, symbole des luttes de
libération du Tiers-monde dans les
années 1950-1969 et son équivalent
américain le «M-16» seront vite
déclassés au profit des batteries de DCA
transformées en mitrailleuse à tirs
rapides.
Aux chars de l’armée libanaise et à
l’artillerie de campagne de l’armée
libanaise, des lanceurs d’obus «Howitzer»
à longue portée, les forces
palestino-progressistes, une armée de
bric et de broc, a trouvé la parade par
les «Katiouchas», un lanceur multitubes
de roquettes, plus communément appelé
«les orgues de Staline» en raison du
bruit tonitruant qu’il dégageait par le
lancement simultané de douze roquettes à
moyenne portée.
Les Katiouchas, plus économiques,
étaient aussi redoutables que les
Howitzer en ce qu’ils saturaient la
cible de multiples projectiles. Il en
été de même du Crotale, missile anti
char, fourni par la France à l’armée
libanaise et détourné au profit des
forces libanaises.
La réplique en a été le Grad
soviétique, plus économique. Elles-mêmes
seront supplantées par les missiles, les
bombes à fragmentation et les bombes à
implosion lâchés lors du siège de
Beyrouth, en juin-juillet 1982, par les
Israéliens à la poursuite des dirigeants
palestiniens, et, en 1983, par la
terrifiante artillerie de marine du
destroyer américains New Jersey
En février 1984, La plus importante
armada de l’après-guerre se trouvait
concentrée au large du Liban, témoignant
de l’importance des enjeux stratégiques
que ce petit pays de 10.400 km2
représente pour les grandes puissances.
Près de 40 bâtiments des pays de l’Otan,
dont trois porte-avions, et un nombre
sensiblement égal de la flotte
soviétique, croisaient en Méditerranée
orientale, le long de la façade maritime
du Liban, qui s’étend entre la Syrie et
Israël, sur une centaine de kms (1).
Dans ce combat inégal, les milices
chiites, peu après le retrait sans
gloire des Israéliens et des
Occidentaux, ont opéré une série
d’attentats aussi spectaculaires que
meurtriers, neutralisant, par la
guérilla urbaine, Beyrouth des
francs-tireurs, avant de s’emparer du
secteur ouest de la capitale, siège du
gouvernement et des principales
administrations.
Bon nombre d’observateurs inclinent à
penser que le président américain serait
tenté par une démonstration de force
contre l’Iran, pour «une sortie par le
haut», selon le jargon en vigueur ans
les cercles atlantistes, en vue de
restaurer le prestige américain terni
par l’échec irakien et de consacrer
durablement la primauté occidentale dans
la gestion des affaires du monde, alors
que la bataille de Syrie marque le pas
et que le leadership américain est
ouvertement contesté par ses
compétiteurs militaires et économiques,
la Chine, la Russie, à un degré moindre
par l’Inde et l’Afrique du sud, en ce
qui concerne le leadership moral sur
l’Afrique, ainsi que le Brésil et le
Venezuela de Hugo Chavez, pour
l’Amérique latine.
«Quiconque atteindra la suprématie
maritime dans l’océan Indien serait un
joueur important sur la scène
internationale”, soutenait déjà au
siècle dernier le Contre-amiral Alfred
Thayus Mahan (1840-1914), géostratège de
la Marine des États-Unis, soulignant par
là le véritable enjeu stratégique de la
nouvelle guerre du Yémen. Le
repositionnement du chef d’Al Qaida a
été opéré dans cette optique-là.
Signe de l’importance stratégique de
la zone, le Royaume Uni, du temps du
protectorat britannique sur l’Arabie du
sud, avait fait du port d’Aden, la
grande ville du sud Yémen, la place
forte de la présence britannique à l’Est
de Suez pour la sécurisation de la route
des Indes. Via les trois îles du Yémen,
–Kamran, Perrin, et Socotra— Aden
commande l’accès à la mer Rouge par le
détroit de Bab el-Mandeb, et l’île de
Socotra (la plus grande des îles) dans
l’océan Indien et assure la jonction
entre la Méditerranée et l’Océan indien
via le canal de Suez et le Golfe
arabo-persique.
Une zone de
non droit absolu, la piraterie maritime
dans la Corne de l’Afrique La
militarisation des voies maritimes
figure d’ailleurs parmi les objectifs de
Washington dans cette zone de non droit
absolu qui relie la Méditerranée à
l’Asie du Sud-est et à l’Extrême-Orient
par le canal de Suez, la mer Rouge et le
golfe d’Aden. Une base aéronavale
américaine à Socotra pourrait être
édifiée en vue de superviser le
mouvement des navires du golfe d’Aden,
dont des bâtiments de guerre, et
contribuer à la lutte contre la
piraterie maritime, corrosive pour
l’image de l’Occident dans le tiers
monde.
A lui seul, le Golfe d’Aden
représente 660 000 kilomètres carrés,
mais la zone de rayonnement des pirates
s’étend désormais jusqu’aux Seychelles,
soit deux millions de km2. Les côtes
somaliennes courent sur 3700 kilomètres,
relevant de trois Etats, mais le plus
souvent hors de toute juridiction. Vingt
mille navires empruntent cette autoroute
maritime chaque année, transportant le
tiers du ravitaillement énergétique de
l’Europe.
L’Ethiopie, pays africain non
musulman, a été désigné par les
Etats-Unis pour faire office de
«gendarme régional» dans la Corne de
l’Afrique, à l’instar d’Israël pour le
Proche orient. Mais l’échec de
l’Ethiopie à mater la rébellion du
régime des tribunaux islamiques a
conduit l’alliance occidentale à mettre
en place un dispositif de lutte contre
la piraterie maritime s’articulant sur
trois volets Etats-Unis, Union
européenne et Otan.
En 2009, 168 actes de piraterie ont
été recensés, dont douze navires et deux
cents cinquante otages détenus sur la
côte somalienne au 1er décembre dernier.
Le dispositif international est déployé
depuis Djibouti (Golfe d’Aden) et les
Seychelles (sud océan Indien), qui
constituent les principales bases de
soutien des opérations maritimes et
aériennes d’anti-piraterie. Une
vingtaine de bâtiments de guerre
croisent en permanence dans le Golfe
d’Aden et patrouillent le long des côtes
somaliennes (3).
Près de quarante ans après
l’indépendance de la côte des pirates et
le redéploiement britannique à l’Est de
Suez, en 1970, les principautés du Golfe
vivent de nouveau sous protectorat de
fait de leurs anciens tuteurs, en une
sorte de «servitude volontaire».
Se superposant à la compétition inter
régionale entre l’Iran et l’Arabie
saoudite sur fond de rivalité religieuse
entre les deux branches de l’Islam, le
sunnisme et le chiisme, la nouvelle
guerre du Yémen s’est greffée à la
piraterie maritime aux larges de la
Somalie ainsi qu’aux conflits tribaux
endémiques du Yémen, au trafic des
armes, du carburant et de la drogue,
particulièrement lucratif dans la corne
de l’Afrique en faisant une zone de non
droit absolu, identique à celle
prévalant dans le septentrion malien.
Références
1- Le déploiement occidental au large du
Liban en 1982-1984
Selon le Pentagone, la flotte américaine
au large du Liban se composait d’une
vingtaine de bâtiments dont les plus
importants étaient le porte-avions «John
F. Kennedy», et le cuirassé «New
Jersey». Le «Kennedy» à propulsion
nucléaire, peut embarquer un total de 85
avions de combat, dont des avions
d’appui A-6 «Intruder» et A-7 «Corsair»
et des intercepteurs F14 «Tomcat». Le
«New Jersey» souvent qualifié par la
presse américaine de «plus puissant
navire de guerre du monde», est équipé
de neuf canons de 16 pouces, à raison de
trois par tourelle, et de missiles
surface/surface «Tomahawk», à capacité
nucléaire.
Il sera utilisé en 2003 contre
l’Irak, depuis le golfe arabo persique,
lors de l’invasion américaine de l’Irak.
Un autre bâtiment à propulsion nucléaire
«The Independence» disposait de 70
avions de combat à son bord. Il a été
dérouté de Turquie pour renforcer cette
flottille ainsi que le destroyer «Claude
V. Rickett» et le porte-hélicoptères «Nitro».
Deuxième par ordre d’importance de la
flotte occidentale croisant au large de
Beyrouth, la flotte française était
regroupée autour du porte-avions
«Clémenceau» au sein de la force
«Olifant». Présente en soutien aux 1270
soldats français de la Force
Multinationale, la Force Olifant
comptait quelque trois mille marins
embarqués sur une dizaine d’unités: Le
porte-avions «Clemenceau» doté d’avions
«super-étendards», la frégate
«Duquesne», l’escorteur d’escadre
«d’Estrées», le bâtiment de soutien
logistique «La Rance», un transport de
chalands de débarquement (BDC), deux
bâtiments de débarquement d’infanterie
et de chars (EDIC) 9070 et 0094 et le
pétrolier «La Meuse». A ceux-là
s’ajoutaient quatre unités de la marine
italienne, un contre-torpilleur, un
transport de troupes, et deux frégates,
présents à Beyrouth en soutien aux 1.400
soldats italiens dont le repli graduel
du Liban a été annoncé à Rome.
Le ministère britannique de la défense,
lui, ne signalait au large du Liban que
la présence du «Reliant», navire
auxiliaire de la Flotte Royale sur
lequel a été redéployé mercredi le
contingent britannique de la Force
Multinationale (115 hommes), des «Queens
Royal Lancer’s». Le Reliant,
porte-conteneurs commercial, de 22.000
tonnes, avait été aménagé pour recevoir
4 hélicoptères «Sea King». A quelques
encablures du Liban, la Grande Bretagne
disposait, d’autre part, de 2.300 hommes
à Chypre sur ses deux bases d’Akrotiri
et de Dekhelia, mais cela «n’a
absolument aucun rapport avec le Liban»,
toujours selon le ministère.
En contrepoint, la flotte soviétique en
Méditerranée comprenait douze navires de
guerre de surface, deux bâtiments
amphibies (transports de chalands de
débarquement) et une vingtaine d’unités
auxiliaires (ateliers, et pétroliers
ravitailleurs), selon des indications
recueillies de source militaire
occidentale à Bruxelles, siège de
l’Otan, où l’on ne signale aucun
changement sensible dans son déploiement
depuis plusieurs semaines notamment au
large du Liban. Ces navires étaient
assistés par de nombreux bateaux
marchands et de pêche pour des missions
d’observation et de surveillance. Ils
appartiennent à la Flotte de la Mer
Noire qui détache également certaines
unités de ses 25 sous-marins tous types
pour des missions en Méditerranée. Tous
ces bâtiments disposent de points
d’appui en Syrie et en Libye.
Sur terre, en complément à cette
concentration navale, sans pareille même
au plus fort de la Guerre du Vietnam, la
Syrie alignait au Liban de 30.000 à
50.000 hommes, chiffre variable selon
l’évolution de la situation sans
toutefois descendre au-dessous de 30.000
soldats.
Selon les dirigeants américains, de 2000
à 3000 experts soviétiques se trouvaient
au Liban et en Syrie pour assister
l’armée syrienne à l’usage de missiles
sophistiquées concentrées dans la
Montagne Libanaise, selon une ligne
allant du Mont Sannine à la route
internationale Beyrouth-Damas, entre
Bhamdoune et Chtaura. Le Mont Sannine
(2.600 mètres d’altitude) domine toute
la région de Beyrouth. C’est l’une des
régions au Monde où il y avait la plus
grosse concentration de missiles. La
Syrie ne dispose pas d’aviation au Liban
ni de marine, les côtes libanaises étant
étroitement surveillées par Israël, dont
vingt à trente mille soldats sont
présents au sud du Liban, sur un tiers
du territoire libanais.
2-Le déploiement américain face à
l’Iran en 2008
Les trois porte-avions -Kennedy,
Eisenhower et Nimitz-étaient encadrés
par «L’Entreprise Strike Group», une
flotte de 40 bâtiments d’escorte
comprenant le croiseur lance-missiles
Princeton, quatre destroyers
lance-missiles (Higgins, Chafee, John
Paul Jones et Pinckneyles), le destroyer
U.S.S. McFoul, la frégate U.S.S.
Nicholas, le croiseur cuirassé U.S.S.
Leyte Gulf, le sous-marin d’attaque
U.S.S. Alexandria et le bâtiment de
soutien U.S.N.S. Supply», un bâtiment
dont l’efficacité a été démontrée dans
les affrontements en close-combat avec
les forces iraniennes dans le golfe
Persique.
3- Le déploiement international dans le
Golfe d’Aden pour lutter contre la
piraterie maritime le long des côtes
somaliennes au titre des opérations
suivantes:
• l’EUNAVFOR («Atalanta»), lancée par
l’Union européenne en décembre 2008, à
l’initiative de la France et de
l’Espagne.
• la TF 150, à l’origine, une «task
force» multinationale à dominante
américaine effectuant de
l’antiterrorisme (Enduring freedom,
Antiterror)
• Ocean Field, une force navale
provisoire de l’Otan, prélevée sur des
groupes en manoeuvre dans l’océan
Indien. Ce dispositif ne tient pas
compte des unités détachées par les
marines nationales des Etats-Unis,
Russie, Inde, France, Chine, Egypte,
Australie et Malaisie pour des missions
limitées.
Couloir maritime majeur reliant le
Moyen-Orient, l’Asie de l’Est et
l’Afrique avec l’Europe et le continent
américain, l’Océan indien possède quatre
voies d’accès cruciales facilitant le
commerce maritime international, qui
constituent autant de «goulots
d’étranglement» pour le commerce mondial
du pétrole, à savoir le canal de Suez en
Égypte, Bâb el-Mandeb (longeant Djibouti
et le Yémen), le détroit d’Ormuz
(longeant l’Iran et le sultanat d’Oman)
et le détroit de Malacca (longeant
l’Indonésie et la Malaisie)
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