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Opinion
WikiLeaks, une
caution de la liberté de la presse
Voeux de la rédaction
René Naba
Mardi 4 janvier 2011 Sous bénéfice d’inventaire, Julian
Assange, homme de l’année 2010, accède au tableau d’honneur de
la dignité de la presse, et son site, WikiLeaks, apparaît
désormais comme une caution de la liberté de la presse.
Les révélations de son site sur la diplomatie américaine et
les confidences de leurs collaborateurs à travers le monde ne
relèvent pas d’un voyeurisme informatique et le secret ne
constitue pas un «privilège indispensable» des dirigeants pour
une bonne gouvernance des affaires du monde, comme tend à en
accréditer l’idée le quotidien britannique «The Guardian». Ils
ne témoignent pas, non plus, d’une «irresponsabilité, exposant
au danger», les auteurs des propos figurant dans les mémos du
département d’Etat, comme le soutient le Quai d’Orsay.
S’il est légitime de se soucier de la sécurité des décideurs
internationaux, il est non moins légitime de se préoccuper de la
survie de la planète, quand on songe que du fait de la duplicité
des uns, de la cupidité des autres, des politiques impériales
menées sous des alibis humanitaires, le monde contemporain
présente le sinistre bilan suivant:
• Dix mille (10.000) enfants meurent quotidiennement de
malnutrition et dix millions (10) d’enfants décèdent chaque
année avant l‘âge de 5 ans.
• Près de 120 millions d’enfants de moins de 15 ans n’ont pas
accès à l’école dans 190 états.
• En Afrique subsaharienne près de 40 pour cent des 670 millions
d’habitants vivent sous le seuil de la pauvreté.
D’ici 2020, soit moins de dix ans, le nombre d’enfant
souffrant de malnutrition en Afrique dépassera les 40 millions.
Toujours en Afrique, 30% des récoltes sont perdus faute de
capacité de stockage et de transport. Pourtant 5% seulement des
investissements consacrés à l’agriculture sont destinés à ce
secteur, alors que le rapport PNUD 2007 préconisait une dépense
annuelle de 80 milliards de dollars sur dix ans, pour garantir
accès à l’éducation et aux soins de base, à l’eau potable et à
la nourriture adéquate, soit 800 milliards de dollars.
De quelle légitimité peut se prévaloir un pays qui, en deux ans,
a sinistré l’économie mondiale provoquant une perte de l’ordre
25000 milliards de dollars de capitalisation boursière, et, une
mise sous fichage électronique de l’ensemble de la communauté
diplomatique internationale et de ses institutions? La vie de
diplomates bavards et d’ «indics» cupides vaut elle davantage
que celle d’un tiers de l’humanité souffrante, en désespérance,
en déshérence, à la dérive ?
Le phénomène WikiLeaks sanctionne la faillite de la presse
traditionnelle. Ses révélations font oeuvre de salubrité
publique. Dévoiler des crimes de guerre n’est pas un crime et la
liberté de la presse n’est pas divisible. Julian Assange est, en
fait, une caution pour la liberté de la presse et mérite à ce
titre notre gratitude.
S’il avait existé en d’autres temps, le cours de
l’humanité aurait été tout autre. Si WikiLeaks avait
existé en 2003, ni Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense,
n’aurait pu brandir la menace d’armes de destruction massive en
Irak, ni Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain, brandir,
en toute impunité, une poudre de perlinpinpin au Conseil de
sécurité de l’O.N.U pour emporter la décision sur l’invasion de
l’Irak.
De même, la dépêche d’Ems (1) et ses effets corrosifs sur la
France n’auraient eu lieu, pas plus que la défaite de Sedan
(1970), que l’amputation de l’Alsace Lorraine, que la sanglante
répression de l’insurrection de la commune de Paris, ni non plus
la revanche de Verdun (1916), l’appel à 540.000 Indigènes de la
République pour soutenir l’effort de guerre français contre
l’Allemagne, ni le déferlement des basanés en France, ni enfin
le débat sur l’identité nationale dans ses diverses
déclinaisons, avec la variante Nicolas Sarkozy (Français de
souche, et Français d’origine étrangère), celle d’ Eric Besson
ou de Marine Le Pen.
Si WikiLeaks, le site consacré à la divulgation de documents
confidentiels, avait existé en ces temps là, le Commandant
Esterhazy (2) aurait été démasqué plus tôt et le capitaine
Alfred Dreyfus n’aurait pas symbolisé, à son corps défendant,
l’antisémitisme institutionnel français, ni le journaliste
Philippe Val faire étalage de son ignorance en imputant
l’antisémitisme de Vichy à la «politique arabe de la France».
Il n’est pas indifférent de noter le soutien apporté à Julian
Assange par Daniel Ellsberg (3), l’officiant de la Rand
corporation qui ébruita les dossiers du Pentagone (Pentagon
Papers), démasquant le faux incident naval du Golfe de Tonkin,
qui a servi de prétexte aux bombardements massifs du Nord
Vietnam, par l’aviation américaine. Poursuivi par la justice de
son pays, Daniel Ellssberg se verra décerné, trente cinq après,
en 2006, le «Prix Nobel alternatif», en hommage à son action.
WikiLeaks, source de périls pour les puissants ou révélateurs
de leur duplicité et de leur mépris des intérêts à long terme de
l’humanité? Plutôt que de préconiser, à l’instar du Quai
d’Orsay, une sécurisation d’Internet, oeuvrons plutôt pour une
plus grande transparence qui servirait mieux la cause de la
démocratie que les grands pays s’échinent à vouloir imposer de
force, selon leur propre schéma, aux pays démunis, et
constituerait, en tout état de cause, le meilleur antidote aux
manipulations de l’opinion pour des entreprises de prédation de
la planète.
Sans avoir ni la portée, ni l’audience de Time Magazine,
www.renenaba.com confère, néanmoins, sans la moindre
hésitation possible, et, contrairement au choix frileux de la
revue américaine, la palme d’honneur de la dignité de la presse
et le titre de l’Homme de l’année 2010 à Julian Assange et non à
l’inventeur de Facebook, Mark Zuckerberg (notons que les
lecteurs du site Time ainsi que en France la rédaction du
journal le Monde l’ont élu personnalité de l’année).
Sous bénéfice d’inventaire, des révélations sur la
guerre du Liban (Juillet Août 2006)
Cette distinction est toutefois accordée sous bénéfice
d’inventaire, car un mois après le début des révélations, une
question intrigue les lecteurs: où sont passés les 33 jours de
la guerre destructrice israélienne contre le Liban, en Juillet
et Août 2006? La guerre chaotique menée par Israël pour le
compte des Etats-Unis en récompense de la guerre menée par les
Etats-Unis contre l’Irak, a constitué la surprise de ses
révélations. Ce fait militaire majeur de la décennie 2000, point
de basculement psychologique de l’opinion mondiale face à
l‘infaillibilité israélienne par la riposte balistique du
Hezbollah, ne fait l’objet d’aucune révélation. La novation
stratégique induite par le Hezbollah, la maîtrise d’un conflit
mobile dans un circuit fermé constituerait-il un non événement?
Aucun Mémo pour l’expliquer? Un véritable trou noir, emporté par
le triangle des Bermudes?
Pas la moindre explication sur la capacité manœuvrière du
Hezbollah? Sur l’impact de ce succès sur la psychologie de
l’opinion régionale et ses effets négatifs sur les alliés arabes
de l’Amérique? Rien sur la démission du chef de l’aviation Dan
Haloutz pour spéculations boursières précédant l’attaque? Pas un
mot sur la démission forcée du chef de l’Etat israélien, Moshe
Katzav, pour harcèlement sexuel? Pas un mot, non plus, sur les
piètres performances des chars israéliens durant les derniers
jours précédant le cessez le feu, particulièrement dans la
région de Tyr (sud-Liban).
Pas un mémo sur la connivence prêtée au gouvernement pro
occidental avec les troupes d’invasion notamment le spectacle
surréaliste de chaleureuses accolades entre le premier ministre
Fouad Siniora, et, Condoleeza Rice, secrétaire d’état américain,
sous les bombes de l’aviation israélienne dans Beyrouth dévastée
par les bombardements de l’ennemi du Liban et meilleur allié des
Etats-Unis? Aucun mémo sur le refuge offert aux assaillants
israéliens dans une caserne de la gendarmerie libanaise de
Marjeyoun, pour les soustraire à la capture du Hezbollah?
Pourtant l’homme en charge de la représentation diplomatique
américaine au Liban à ce moment charnière n’est autre que le
vibrionnant Jeremy Feltman, obsessionnellement anti Hezbollah,au
point d’avouer avoir dépensé cinq cents millions de dollars pour
soudoyer des politiciens libanais contre la formation chiite, et
qui se vit, depuis son nouveau poste à Washington, comme le
véritable pro consul américain du Liban.
Même le journal «Al Akhbar», qui a fait l‘objet d’une attaque
dévastatrice le paralysant près d’une semaine, pour avoir repris
le volet arabe des révélations Wikileaks, n’en a pipé mot., sans
doute faute de minutions. A qui fera-t-on croire que les
Américains qui ont fiché, pisté et mis sur écoute la totalité de
la communauté diplomatique internationale de l’ONU et de ses
organisations annexes y compris le Tribunal Pénal International,
n’aient jamais commenté dans leurs échanges, en circuit interne,
les informations selon lesquelles l’assistant de l’enquêteur
allemand Detliv Mehlis, Gerhard Lehman envisageait de vendre au
marché noir les dépositions des «faux témoins du procès Hariri
pour la somme de soixante mille dollars », information explosive
s’ il en est, à l’effet de saper l’autorité morale des
Etats-Unis et de la France, parrains de cette instance
judiciaire, et de déconsidérer à jamais l’idée même de Justice
internationale.
Pas un mot sur les manigances israéliennes visant à échanger la
remise en liberté de Marwane Barghouti, le chef charismatique du
combat palestinien contre l’occupation israélienne et successeur
potentiel de Mahmoud Abbas, président de l’autorité
palestinienne, contre la sortie de prison de l’officier de
marine, Jonathan Pollard, américain de confession juive,
condamné à la prison à vie pour espionnage au profit d’Israël.
Un troc inique, en somme, d’un combattant pour l’indépendance de
son pays contre un traître à son pays. Pas un mot sur la panne
technique simultanée des avions de reconnaissance de deux pays
les plus développés sur le plan technologique, Les Etats-Unis et
Israël, le jour de l’assassinat de Rafic Hariri, ainsi que leur
refus synchronisé de confier aux enquêteurs internationaux le
relevé topographique aérien du site du crime? Bizarre tout cela.
Bizarre de Bizarre, même.
Dans une interview à la chaîne transfrontière qatariote «Al
Jazira», le 23 décembre, Julian Assange a assuré qu’il disposait
de «3.700 documents sensibles concernant Israël» englobant aussi
bien la guerre du Liban de 2006 et l’assassinat à Doubaï du
dirigeant du Hamas Mahmoud Al Mabhouh, démentant tout accord
secret avec Israël sur cette affaire.
Attendons de voir donc avant de porter jugement. Le boycottage
financier de WikiLeaks pourrait expliquer ce retard, inscrivant
au tableau de l’infamie, le service de paiement en ligne PayPal,
les sociétés de cartes de crédit Visa et MasterCard, Bank of
America, enfin, la banque suisse Postfinance qui ont bloqué sans
préavis les transactions de WikiLeaks et fermé les comptes
personnels de Julian Assange. Comme au Tour de France, le dopage
vaut déclassement et s’il s’avérait que la transparence
WikiLeaks s’est projetée avec filtre optique, la scarification
sera à la mesure de la starification.
• La commémoration du dixième anniversaire du 11
septembre 2001
2011 marque le dixième anniversaire de la stratégie
tectonique impulsée par le raid Taliban sur les symboles de
l’hyper puissance américaine (11 septembre 2001) et le règlement
de compte qui s’est ensuivi entre les anciens alliés de la
guerre antisoviétique d’Afghanistan, les Etats-Unis et la
mouvance intégriste de l’Islam wahhabite.
Sur fond de grande incertitude sur la succession politique au
sein des deux pays arabes, alliés majeurs de l’Occident,
L’Arabie saoudite et l’Egypte, fragilisés par la santé de leurs
dirigeants octogénaires, le Roi Abdallah et le président Hosni
Moubarak,
www.renenaba.com traitera, tout au long de cette année, des
divers aspects de ce conflit et de ses conséquences, en un mot
de son bilan, particulièrement du cas des deux victimes majeures
du camp occidental, au titre de dégâts collatéraux, le sunnite
Rafic Hariri (Liban) et la chiite Benazir Bhutto (Pakistan),
dont les pays respectifs étaient situés aux extrémités du levier
devant servir à la transformation de la zone en un «Grand Moyen
Orient».
Fidèle à la politique mise en oeuvre il y a trois ans,
www.renenaba.com s’appliquera à œuvrer en vue d’une prise de
conscience salutaire quant à la nécessité d’une action concertée
–et non sectorielle– de riposte à la culture du mépris et
d’éviter ainsi de faire le jeu d’un pouvoir qui orchestre la
division sociale pour asseoir sa pérennité, la précarité pour
imposer le grand capital.
Il demeurera particulièrement vigilant en ce qui concerne
l’instrumentalisation du principe d’ingérence humanitaire à des
fins médiatiques à projection politique, (Bernard Kouchner),
l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques,
l’instrumentalisation du débat cyclique sur l’identité nationale
en tant que dérivatif aux problèmes structurels de la société
française (Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Christian Estrosi
et Eric Besson), l’instrumentalisation de l’accusation
d’antisémitisme comme arme de dissuasion pour neutraliser toute
critique à l’égard d’Israël, et les tentatives sournoises de
révisionnisme anti arabe en guise de fonds de commerce à
projection médiatico politique (Philippe Val).
Au terme de trois ans de convivialité,
www.renenaba.com opère une nouvelle mutation qualitative
afin de mieux répondre à l’attente de ses lecteurs comme en
témoigne la croissance constante du nombre des adhésions et de
la configuration de son déploiement. En un an, le site est passé
en effet de 1 800 visites par mois en moyenne provenant de 125
pays différents à une moyenne de 3 500 visites par mois et une
progression de 24 pays. Plus de 60 000 visites depuis le
lancement de la nouvelle version du blog, le 27 juin 2009.
En France, le nombre des visiteurs s’est élevé en moyenne à 2
200 visites par mois, sans compter les lecteurs de la production
de ce blog opérée à partir des sites partenaires. Novembre 2010
a battu le record avec plus de 5 600 visites contre 5 000 en
septembre 2009 à l’occasion du papier «Philippe Val ou le
révisionnisme anti arabe en guise de fonds de commerce».
En un peu plus d’un an 140 000 pages ont été consultées pour
un accroissement de l’ordre de 56 pour cent du nombre de
nouvelles visites. Par pays le classement s’établit comme suit :
• France / Liban / Belgique / Canada / Algérie / Maroc /
Etats Unis / Suisse / Espagne
Parmi les nouveaux venus figurent le Tadjikistan (Asie
centrale) et la Moldavie ainsi que l’Afrique du sud et le
Burkina Faso. Mais La progression la plus importante revient au
continent latino américain où 7 nouveaux pays ont fait leur
apparition sur la liste des consultations (Argentine, Brésil,
Panama, Paraguay, Salvador, Venezuela et Chili) sans doute en
raison des reprises quasi systématiques en version espagnole des
papiers en français du blog
www.renenaba.com par le grand site hispanophone
rebelion.org ainsi que par
Tlaxcala, le réseau des traducteurs de la diversité
culturelle.
Parmi les adhérents de la première heure, la palme revient à
la Suisse qui enregistre une progression de l’ordre de 75,62
pour cent, suivie par le Maroc (75,32 pour cent) et des
Etats-Unis (72,15 pour cent).
Ces statistiques ne tiennent pas compte des lecteurs des sites
relais et partenaires de
www.renenaba.com particulièrement
Mondialisation.ca (Canada), Tlaxcala et rebelion.org
(Espagne pour les locuteurs hispaniques d’Europe et du continent
latino américain),
Oumma.com et le
comité Valmy (pour la France), Al Andalus pour le Maghreb,
Nawaat, le site de l’opposition démocratique tunisienne,
Izuba.Info, pour l’Afrique, enfin
Palestine-Solidarité.org pour les sympathisants de la cause
palestinienne, dont nous nous en revendiquons, ainsi que le site
citoyen libanais
www.libnanews.com édité depuis Beyrouth pour le lectorat
francophone du Moyen orient, dont nous revendiquons comme un
honneur la tâche d’accompagner son développement pour le plus
grand bénéfice du débat pluraliste au sein de notre pays
d’origine.
Outre la traduction simultanée des papiers, mise en route en
2008,
www.renenaba.com va développer en 2011 une
rubrique multimédia où seront consignés les interviews, les
colloques, de même que les chroniques radio de l’auteur. Avec
une capacité décuplée, les interventions seront reproduites dans
leur quasi intégralité, en fonction de leur intérêt.
Pourvoyeur d’informations et d’analyses, le partenariat
établi avec des sites relais de divers continents, de même que
l’affichage des statistiques ne répondent pas à la satisfaction
d’un besoin de vanité, mais au souci de démontrer par les
chiffres, si modestes soient ils, la volonté de
www.renenaba.com de participer pleinement au débat d’idées
tant en France que dans l’espace euro méditerranéen, et au-delà,
en Afrique, en Asie et en Amérique, en vue d’offrir une lecture
en contrechamp de l’actualité, souvent à contre courant de la
version des medias de consensus, par une lecture non biaisée par
les présupposés idéologiques. Il veillera constamment à traiter
les angles morts de la politique internationale, combattant sans
relâche la communautarisation du débat public et de la vie
nationale, dans tous les continents, par toutes les religions,
de toutes les croyances philosophiques.
En un mot contre la fragmentation de la société. Pour la
promotion d’une alliance de tous les laissés pour compte de la
société d’abondance, de tous les exploités et opprimés, sans
distinction de race ou de religion. Pour la promotion d’une plus
grande justice sur terre et pour un plus grand respect dans les
relations humaines. Pour plus d’humanité au sein de l’Humanité.
Merci de votre assiduité et de vos observations et Nos
Meilleurs Vœux pour 2011
Références 1- La dépêche d’Ems, une
notification de la Prusse, rédigée de manière provocante par le
Chancelier Bismarck, le 13 juillet 1870, a été considérée comme
un «casus belli » par la France, déclenchant la guerre de 1870
et la défaite française de Sedan.
2- Marie Charles Ferdinand Valsin Esterhazy
(1847-1923), commandant du 74 me Régiment d’infanterie de ligne,
était un espion à la solde des allemands. La trahison de cet
officier français a été à l’origine de l‘Affaire Dreyfus.
Esterhazy dénoncera le capitaine qui sera abusivement accusé de
trahison, dégradé, et, condamné à l’indignité nationale en
raison de sa confession juive. Alfred Dreyfus sera réhabilité
près de cent ans plus tard.
3- Daniel Ellsberg, analyste de la Rand
Corporation, groupe de recherche en rapport avec le ministère
américain de la Défense, a mis en circulation, en 1971, près de
7000 documents (Pentagon Papers), concernant le processus
décisionnel de la Guerre au Vietnam. Les «Pentagon Papers» ont
largement contribué à écourter la durée de la guerre.
© Toute reproduction intégrale ou
partielle de cette page faite sans le consentement écrit de René
Naba serait illicite (Art L.122-4), et serait sanctionnée par
les articles L.335-2 et suivants du Code.
Publié le 5 janvier 2011 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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