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Gisele
Bundchen se débarrasse du dollar ! La fin est proche !
Paul Craig Roberts
Gisele Bundchen - Photo Alter info
6 novembre 2007
Officiellement le dollar
US est toujours la monnaie de réserve mondiale, mais il ne peut
acheter les services de Gisele Bundchen, le top modèle brésilien.
Gisele exige que les 30 millions de dollars qu'elle a gagné au
cours du premier semestre de cette année soient payés en euros.
Gisele n'est pas seule à prévoir le sort du
dollar. Le journal First Post (du Royaume-Uni) signale
que Jim Rogers, un ancien partenaire du milliardaire George
Soros, vend son domicile et toutes ses possessions afin de convertir
toutes ses richesses en yuan chinois .
Pendant ce temps,
les économistes US continuent à prêcher que la délocalisation
est bonne pour l'économie et que les dépenses de guerre de Bush
la maintiennent en marche. Les spécialistes de l'offre et de la
demande n'ont pas encore compris que les fournitures de dollars
sont en train de sombrer et que la valeur du dollar accompagne la
puissance US.
Les super patriotes
machos qui soutiennent le régime Bush n'ont pas encore pigé que
le statut de superpuissance des USA repose sur le fait que le
dollar est la monnaie de réserve, et non pas sur une armée
incapable d'occuper Bagdad.
Si le dollar n'était
pas la monnaie mondiale, les USA devraient gagner suffisamment de
devises pour payer leurs 737 bases outre-mer, une impossibilité
en considérant leurs 800 milliards de dollars de déficit
commercial.
Quand le dollar
cessera d'être la monnaie de réserve, les étrangers cesseront
de financer le commerce et les déficits budgétaires US, et
l'Empire Étasunien avec ses guerres disparaîtront du jour au
lendemain.
Peut-être Bush
pourra obtenir un prêt de la Banque Mondiale, ou peut-être de la
«
Chavez Bank, » pour ramener à la maison les troupes
d'Iraq et d'Afghanistan.
En faisant observer
que la délocalisation et la guerre accélèrent relativement le déclin
économique US, les dirigeants étrangers ne considèrent plus les
États-Unis avec la déférence à laquelle s'était habitué
Washington. Rafael Correa, le président d'Équateur, a récemment
refusé à Washington sa demande de renouvellement du bail
de la base aérienne de Manta en Équateur. Il a dit à
Washington que les USA pourraient avoir une base en
Équateur à condition que l'Équateur puisse avoir une base
militaire aux États-Unis.
Quand le président
vénézuélien Hugo Chavez s'est adressé à l'ONU, se tenant à
la tribune il s'est emporté. Se référant au président Bush,
Chavez a dit : « Hier,
le démon est venu ici, et aujourd'hui ça sent toujours le soufre.
» Bush, a déclaré Chavez, était debout « juste ici,
parlant comme s'il possédait le monde entier. »
L'an dernier, dans
son message sur l'état de la nation, le président russe Vladimir
Poutine a dit que Bush parle à tort et à travers sur une démocratie
qui n'est rien d'autre qu'une couverture pour poursuivre les intérêts
US, au détriment des autres peuples : « Nous sommes
conscients de ce qui se passe dans le monde. Le camarade loup sait
qui manger, et il mange sans écouter, et manifestement il n'est
allé écouter personne. » En mai 2007, Poutine critiquait
le régime néo-conservateur
de Washington pour « manque de respect envers la vie humaine
» et pour « prétentions au monopole mondial, tout comme l'était
le Troisième Reich à l'époque. »
Même les alliés
britanniques des USA voient le président Bush comme une menace à
la paix mondiale et deuxième plus dangereux homme vivant. Bush
est évincé dans les sondages par Oussama Ben Laden, mais il est
considéré plus dangereux que le président iranien diabolisé et
que le nord-coréen Kim Jong-il.
Le président Bush
a atteint son sinistre rang mondial malgré la dépense de 1,6
milliards de dollars, des très sollicitées recettes fiscales Étasuniennes,
en relations publiques entre 2003 et 2006.
Manifestement, le
leader et la monnaie US sont peu considérés. Y a-t-il une
solution ?
Peut-être que la réponse
réside dans les 737 bases outre-mer. Si ces bases étaient ramenées
dans le pays et partagée entre les 50 États, chacun gagnerait 15
nouvelles bases militaires.
Imaginez ce que
cela signifierait : La fin de la récession du logement. La réduction
du déficit commercial. Et la fin de la guerre contre le
terrorisme.
Qui oserait
s'attaquer à un pays avec 15 nouvelles bases militaires, dans
chaque État, en plus de celles déjà existantes ? Partout où se
tournerait un terroriste, il se trouverait entouré de soldats.
Tous les dollars dépensés
actuellement à l'étranger pour soutenir les 737 bases
d'outre-mer seraient dépensés dans le pays. Les recettes
actuelles des étrangers se transformeraient en revenus d'Étasuniens,
et le déficit commercial diminuerait.
L'impact de la
masse salariale des 737 bases militaires sur l'économie US
mettrait fin à la crise du logement, et ramènerait 140.000 jobs
hautement rémunérés des services financiers, une perte qui a coûté
cette année 42 milliards de dollars de revenus de consommation.
Le nombre de saisies et de faillites s'effondreraient.
Si ça ne suffisait
pas à remettre le dollar sur pied, l'engagement du président
Bush à ne pas nommer de ministre de la Justice si Michael Mukasey
n'était pas approuvé présente d'autres espoirs. Si les démocrates
mettent la nomination de Mukasey en minorité, il existe d'autres
cabinets ministériels superflus qui peuvent être fermés définitivement
en plus du ministère de la Torture et de la Détention Illimitée.
L'Empire Étasunien
est distendu sur les champs de bataille d'Irak et d'Afghanistan.
L'année est à deux mois de s'achever, mais déjà en 2007, malgré
la [fameuse] « déferlante » vantée [de Bush], le nombre
de soldats US morts est le plus élevé de toutes les années de
guerre.
Ce sont les Taliban
qui ont déferlé. Ils ont pris le contrôle d'un tiers du
territoire dans l'ouest Afghan. La Turquie et les Kurdes sont sur
le point de transformer le nord de l'Iirak en nouvelle zone de
guerre, une autre démonstration de l'impuissance US.
Les guerres de Bush
ont mis en danger les régimes fantoches des USA. Musharraf, la
marionnette pakistanais de Bush, se
bat pour sa vie. En recourant à l'« état d'urgence
» et à des mesures oppressives, Musharraf a renforcé ses
opposants. Quand Musharraf tombera, grâce à Bush, les Islamistes
posséderont des armes nucléaires. Les généraux US disent
d'habitude que les guerres commencées par Bush au Moyen-Orient
prendront 10 ans à être gagnées. Le 31 octobre, le général
John Abizaid, ancien commandant des forces US au Moyen-Orient, réduisait
en poussière cette prévision optimiste. Parlant à la Carnegie
Mellon University, le général Abizaid déclarait
qu'il faudrait 50 ans avant que les troupes US puissent
quitter le Moyen-Orient.
Les États-Unis
n'ont aucune chance de rester un demi-siècle au Moyen-Orient. Le
dollar et la puissance US ont déjà fait leur temps. À l'insu
des dirigeants démocrates, Pelosi et Reid préparent encore un
autre chèque en blanc, pour la dernière demande de 200 milliards
de dollars de Bush en supplément de financement de guerre.
Il n'y a plus
d'argent pour financer la guerre perdue de Bush. Il devra être
emprunté à la Chine.
Les Romains ont
provoqué leur propre disparition, mais il a fallu des siècles.
Bush a achevé les USA en juste 7 ans.
Alors même que
Gisele s'est guérie de la primauté du dollar, le Brésil, le
Venezuela, l'Équateur, la Bolivie, l'Argentine, l'Uruguay, le
Paraguay et la Colombie se déclarent indépendants du FMI et de
la Banque mondiale, les instruments financiers de la toute
puissance US, en créant leur propre banque de développement,
mettant ainsi fin à la souveraineté US sur l'Amérique du Sud.
Un empire qui a
perdu son jardin de derrière est terminé.
Paul
Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans
l'administration Reagan. Il est l'auteur de Supply-Side
Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington
; Alienation
and the Soviet Economy et Meltdown:
Inside the Soviet Economy, et est coauteur avec Lawrence M.
Stratton de The
Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are
Trampling the Constitution in the Name of Justice. Clic ici
pour l'entrevue [en anglais] de Peter Brimelow de Forbes Magazine
avec Roberts au sujet de la récente épidémie d'inconduite des
procureurs.
Original : http://www.vdare.com/roberts/071106_dollar.htm
Traduction approximative de Pétrus Lombard pour Alter
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