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Opinion
Pétition pour
l'abrogation de la loi Gayssot
et la libération de Vincent Reynouard
Paul-Eric Blanrue
Vincent Reynouard
Samedi 14 août 2010
La loi Gayssot, votée en juillet 1990, interdit, dans son
article 24bis, le fait de « contester (…) l’existence d’un ou
plusieurs crimes contre l’humanité tels qu’ils sont définis par
l’article 6 du statut du tribunal militaire international [dit
de Nuremberg] annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945. »
Aujourd'hui, vingt ans plus tard, cette loi permet à la justice
française de mettre en prison le Français Vincent Reynouard,
père de huit enfants, pour avoir écrit une brochure de 16 pages
intitulée « Holocauste? Ce que l'on vous cache... », dans
laquelle il conteste l’existence des chambres à gaz dans les
camps de concentration nazis. C'est en vertu d'une condamnation
en 2007 par le tribunal de Saverne (Bas-Rhin) à un an de prison
ferme, confirmée l'année suivante par la cour d’appel de Colmar
— qui lui inflige aussi une amende et des dommages-intérêts pour
un total de 60.000 euros — que M. Reynouard est enfermé à la
prison de Forest, en Belgique. Il est en effet depuis le 9
juillet 2010 sous le coup d’un mandat d’arrêt européen lancé par
la France.
Les positions politiques de M. Reynouard, qui se déclare
national-socialiste, qui défend une forme de racisme et une
version radicale du catholicisme traditionnel, ne font que poser
de façon plus claire la question de la liberté d'expression au
niveau de ses principes.
Un des acquis de la Révolution française est précisément cette
liberté d'expression. Si celle-ci est limitée en cas d'injures,
de diffamation, de pornographie, d'atteinte à la sécurité de
l'État ou à ses symboles, d'incitations à des actions illégales
immédiates ou de fausses alertes, elle ne l'a jamais été, en
France républicaine, pour des opinions scientifiques,
historiques, philosophiques ou religieuses, quelles qu'elles
fussent. On peut légalement penser et dire ce que l'on veut des
régimes de Staline, de Mao, de Pol Pot, de Mussolini et même
d'Hitler, mais à condition d'éviter de parler de ce qui tombe
spécifiquement sous le coup de la loi Gayssot. La même liberté
légale existe pour ce qui concerne les événements de Bosnie dans
les années 1990, du Rwanda en 1994 ou de l'Arménie en 1915 et,
bien sûr, pour toutes les guerres et horreurs présentes ou
passées, en dehors de ce qui a été jugé à Nuremberg.
C'est pourquoi cette loi est une aberration absolue par rapport
aux principes de notre droit. Nous considérons que la loi n’a
pas à intervenir dans la définition de la vérité historique ;
dans un État libre, cette fonction est celle des historiens. Il
importe, selon la formule de John Stuart Mill, de laisser la
vérité et l’erreur s’affronter à armes égales, sans qu’une loi
menace de jeter en prison l’une des parties.
Les signataires de cette pétition réclament par conséquent
l’abrogation la plus rapide possible de la loi Gayssot et, à
titre provisoire, sa non-application, ainsi que la libération de
M. Reynouard.
Il ne s’agit pas, pour les signataires de cette pétition, de
soutenir les idées de Vincent Reynouard mais de défendre son
droit à les exprimer et, ce faisant, de défendre un des
principes fondamentaux de la République française.
Pétition lancée à l’initiative de Paul-Éric Blanrue, le 6 août
2010.
Pour signer cette pétition, merci d'indiquer vos nom et prénom,
ainsi que votre ville (et votre profession si vous le désirez) à
cette adresse :
eugenie.blanrue @ laposte.net
(mail à recopier sans les espaces)
Les signatures seront publiées sur ce blog en temps voulu, sans
le mail des signataires. Ceux-ci seront prévenus de la
publication préalablement. Merci de diffuser largement l'adresse
de ce blog sur internet :
HTTP://abrogeonslaloigayssot.blogspot.com/
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