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Aujourd'hui le Maroc
Proche-Orient
: Rice promet un État palestinien à Annapolis
Nadia Sweeny
Condoleezza Rice et Mahmoud Abbas
17 octobre 2007 Lors
de sa septième visite de l’année au Proche-Orient, la secrétaire
d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a réitéré
l’engagement américain pour une solution au conflit israélo-palestinien
à travers des négociations sérieuses à Annapolis. «Jérusalem
Est, la bande de Gaza et la Cisjordanie ne forment qu’une seule
et même entité», a déclaré avec fermeté le président
palestinien Mahmoud Abbas lors d’une conférence de presse
qu’il a tenue conjointement avec la secrétaire d’Etat américaine,
Condoleezza Rice. «J’ai expressément demandé à Mme Rice de
nous aider à stopper les activités coloniales israéliennes, la
construction du mur d’annexion et la confiscation des terres»,
a-t-il annoncé. «Nous travaillons sur un document conjoint avec
les Israéliens. Lors de mon entretien avec Mme Rice, nous avons
discuté du statut de Jérusalem Est, des colonies, des réfugiés
palestiniens, de la question de l’eau et des futures relations
avec l’Etat d’Israël», a-t-il annoncé avant de préciser
que «le document conjoint sera basé sur la feuille de route et
sur la proposition de la Ligue arabe». La feuille de route,
rappelons-le, est une proposition de solution lancée par le président
Bush en juin 2003 pour mettre fin au conflit israélo-palestinien
avant 2005 et comprenant trois phases. Il s’agissait pour Israël
de commencer par ne pas entreprendre d’actions qui pourraient «
saper la confiance » des Palestiniens, comme l’a rappelé Mme
Rice, ces derniers jours, et de geler toutes les activités
coloniales. Des principes qui n’ont pas été respectés par le
gouvernement israélien. Du côté palestinien, Arafat, à l’époque
sous siège à la Moqata’a de Ramallah, avait été contraint de
signer une Constitution palestinienne qu’il avait toujours refusée
car les frontières définitives du futur Etat n’étaient pas
connues. Cette feuille de route contenait trop de points flous
pour être efficace sur le terrain : aucune mention n’était
faite concernant les frontières définitives des deux Etats.
La proposition de la Ligue arabe, datant de 2002, et réitérée
en mars 2007, exige, pour sa part, le retrait des territoires
occupés depuis 1967 en échange d’une normalisation des
relations entre Israël et les pays arabes membres de la Ligue.
Cette proposition figurait déjà dans les pages de la feuille de
route, constituant une partie de sa phase deux, avec
l’organisation d’une conférence internationale à laquelle
seraient conviés les membres de la Ligue arabe. Tous ces éléments
ne sont donc pas nouveaux dans les négociations entre Israéliens
et Palestiniens. Ce qui n’empêche pas Mme Rice d’assurer que
l’heure était importante dans le règlement du conflit au
Proche-Orient. Elle tente de pousser les deux parties à fournir
un document conjoint pour la conférence internationale sur la
paix au Proche-Orient qui devrait se tenir le mois prochain à
Annapolis, dans le Maryland aux Etats-Unis. «Cette rencontre sera
des plus sérieuses», indique la responsable de la diplomatie américaine.
«Le président Bush est déterminé et le processus de paix au
Proche-Orient est une priorité pour les Etats-Unis»,
rassure-t-elle. La solution des deux Etats est, selon elle, «dans
l’intérêt des Etats-Unis d’Amérique» ainsi que pour toute
la région du Moyen- Orient. «Les équipes de négociateurs
choisies par les deux gouvernements sont professionnelles et
j’ai toute confiance en elles pour parvenir à un compromis»,
a-t-elle souligné avant d’ajouter : «nous allons les pousser,
des deux côtés, à travailler pour construire une confiance
mutuelle. Ça va prendre du temps mais j’espère que ça
fonctionnera et que la communauté internationale soutiendra ces
efforts car il est temps de créer un Etat palestinien». Après
un voyage éclair en Egypte, Condoleezza Rice projette de visiter
Bethlehem ce mercredi et de s’entretenir avec Tzipi Livni, la
ministre israélienne des Affaires étrangères, avant de
s’envoler pour Londres. Malgré ces efforts, la confiance du
monde arabe n’est pas au rendez-vous. En attendant d’y voir
plus clair à Annapolis. Par : Nadia Sweeny
DNC à Ramallah
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© Aujourd’hui le Maroc 2007
Publié le 18 octobre 2007 avec l'aimable autorisation de : Aujourd'hui le Maroc
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