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CONFÉRENCE DE PRESSE DE L’AMBASSADEUR DE
LA TURQUIE À ALGER
« Israël doit s'excuser et payer
»
Nadia Benakli
Ahmet Nicati Bigali - Photo:
ElDjazair.com
Jeudi 17 juin 2010
Ahmet Nicati Bigali a
affirmé que la rupture des relations n’est pas dans l’agenda à
l’heure actuelle.
La Turquie ne compte pas lâcher prise
vis-à-vis d’Israël. Elle réclame des excuses et une
reconnaissance de l’erreur à la suite de l’attaque de la «Flottille
de la liberté» qui a fait neuf morts et plusieurs blessés. «Nous
attendons qu’Israël reconnaisse son erreur en premier lieu et
demande des excuses ainsi qu’il paie des compensations pour les
membres des familles et des blessées», a déclaré
l’ambassadeur de la Turquie à Alger, Ahmet Nicati Bigali.
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier, au niveau
de sa résidence, l’ambassadeur est revenu sur cette agression
qu’il qualifie d’inhumaine. «L’agression perpétrée contre des
civils est inhumaine et un acte terroriste», a-t-il qualifié
en précisant que c’est une violation du droit international et
de la souveraineté de la Turquie. Tout en se référant aux règles
du droit international concernant les eaux internationales,
M.Bigali affirme qu’il s’agit bien d’une transgression du droit
international et des conventions de Genève. L’ambassadeur
rejette complètement l’idée que l’attaque était un acte
involontaire.
Tout en retraçant, dans les détails les faits, M.Bigali affirme
que les soldats avaient même la liste des personnes ciblées. Il
a réitéré le refus de la Turquie quant à la commission d’enquête
constituée par Israël. «Nous n’accepterons pas cette
proposition car elle sera impartiale», a-t-il justifié.
S’expliquant sur l’Etat des relations entre la Turquie et
Israël, l’ambassadeur a fait savoir qu’elles ne seront jamais
comme auparavant. «Les relations se sont détériorées depuis
l’agression contre Ghaza en décembre dernier», a-t-il fait
remarquer. A la question de savoir si le gouvernement Erdogan
compte rompre ses relations diplomatiques avec Israël,
l’ambassadeur n’a pas confirmé. «La rupture des relations
n’est pas dans l’agenda à l’heure actuelle», a-t-il affirmé.
Le pays de Kamel Ataturk préfère attendre avant d’agir.
«Nos relations diplomatiques seront orientées en fonction du
développement de la situation», a-t-il affirmé. Il a,
néanmoins, souligné que «la Turquie est résolue à défendre
ses droits avec des moyens que le droit international lui
confère». Toujours dans ce sens, l’ambassadeur a fait savoir
que le gouvernement Erdogan a élaboré une feuille de route pour
envisager ses relations avec Israël à l’avenir. Istanbul a
rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv juste après l’attaque contre
la «Flottille de la liberté». Selon M.Bigali, la Turquie
n’a pas encore décidé le retour de son représentant, en Israël.
L’ambassadeur a même évoqué le dossier du nucléaire iranien. «La
Turquie s’oppose à la prolifération des armes nucléaires, mais
elle défend le droit d’un pays au développement du nucléaire à
des fins pacifiques», a-t-il rappelé. La Turquie reste
convaincue que l’option diplomatique est la meilleure solution
pour éviter des tensions et sauvegarder la paix. L’ambassadeur a
réitéré la détermination de son pays à oeuvrer pour la paix dans
le monde.
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Publié le 17 juin 2010 avec l'aimable autorisation de l'Expression
Le dossier la «Flottille de la Liberté»
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