Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



Réseau Voltaire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Voix de la Russie :



Agence syrienne :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

L'école et les caniches de garde
Mohammed Yefsah

 

Samedi 15 juin 2013

Protester est le premier pas vers le bourgeonnement de la conscience. La philosophie instruit le refus. Des plumitifs, qui passent leur temps à accoucher de mots venimeux, parfois insultants sur le régime, se placent nombreux ces jours-ci en parents hantés par la violence et proposent aux jeunes lycéens en révolte la sagesse et la modération. Si la jeunesse refuse la résignation et le manifeste à sa façon, dans un pays qui ne donne pas de voie à l'expression, pourquoi alors lui apprendre à se taire ? La protestation contre un sujet du baccalauréat, qu'ils n'ont pas étudié semble-t-il, devrait en premier lieu poser la question : l'éducation nationale a-t-elle fait son travail ? Avec les qualificatifs tels que scénario ou révolte à l'algérienne, comme autrefois « primes à l'émeute », à lire au sens propre et figuré, s'exprime le dédain. Mépriser l'expression de cette jeunesse qui, malgré sa situation sociale de survie n'a pas sombré dans le terrorisme contrairement à la jeunesse d'octobre, donne une idée de l'élitisme avec lequel sont regardés ceux qui luttent. L'Algérie qui fabrique avec célérité une caste de riches n'indigne pas nos augustes chroniqueurs et analystes. Mœurs des temps ! En ingurgitant chaque soir du whisky ou du lait caillé avec des cacahuètes, ils croient qu'ils changent le monde par la seule magie de leurs écrits. Prophéties du ciel ! Ce sont des caniches de garde à l'algérienne, à l'image des nouveaux chiens de gardes sous d'autres cieux, défenseurs acharnés du monde en l'état actuel, défenseurs zélés du tout libéralisme. L'une de ces lumières est sidérée par la « mentalité ANSEJ » et dans l'élan de son vomissement s'en prend à « l'effacement des dettes des Fellahs », à la gratuité et tout ce qui reste d'un Etat social. Ce chroniqueur propose la sanction, l'effort, les valeurs et autres mots balises. Il faudrait traduire ces notions philosophiques, éminemment conservatrices, par matraque et coups sans pitié. « L'effort » de saisir le malaise de cette jeunesse est évacué d'un revers de la main. Ce sont d'ailleurs les mêmes qui jaspinent depuis des lustres sur l'école algérienne en voyant derrière chaque égyptien un prédicateur et un éducateur de futurs terroristes. Cette école, dont ils sont en majorité le produit, les tourmente. Ils s'acharnent maintenant sur des jeunes que le souci de la réussite angoisse et pousse à la maladresse. Ils s'en prennent à cette réaction spontanée et cette école en révolte, laquelle malheureusement produit de l'échec, plus que l'école d'autrefois qui avait au moins l'ambition de ne pas exclure de ses bancs les enfants du peuple. Nos spécialistes des intrigues et des rumeurs du palais déversent, certains en fascistes en puissance, leur haine des révoltés de la rue, des insoumis de l'école, des travailleurs en lutte, des émeutiers en colère, alors qu'ils ne cessent d'appeler au changement du régime, surtout dans le feu du « printemps arabe ». Ils veulent du changement dans le respect de l'agenda de l'Otan et soutiennent des hommes issus du sérail. Mais, ils refusent le combat pour ceux qui se battent pour leur dignité, dans le souci de ne pas se trouver définitivement à la rue. Le vrai sujet à questionner est cette réserve inépuisable de révolte et cette troublante angoisse de l'échec chez nos jeunes. Nos « plumes » et le pouvoir ne sont pas d'accord au sujet du « nouveau ». Eux et le pouvoir sont en symbiose pour bastonner la canaille. Nos « intellectuels » des médias, qui ont eu leur bac apparemment sans tricher, exigent des autorités la liberté et la matraque. Cela aurait pu faire une belle dissertation philosophique !

Publié sur Les Débats

 

 

   

Les dernières mises à jour



Source : Ahmed Halfaoui

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...
 
Luc Michel :


Analyses ...