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« Feu vert » de l'ONU à une attaque
préventive américano-israélienne contre l'Iran?
La résolution du Conseil de sécurité transforme l'Iran en proie
facile
Michel Chossudovsky
Michel Chossudovsky
Lundi 14 juin 2010
«Une proie facile est une victime sans défense, une cible
facile, vulnérable à l'attaque. »
Cette dernière résolution laisse non seulement entendre que
Washington et ses alliés de l'OTAN ont le contrôle du Conseil de
sécurité de l'ONU, mais qu’en définitive ils donnent un coup
fatal à la politique étrangère de Moscou et de Pékin.
Cette résolution du Conseil de sécurité devrait dissiper le
mythe de la rivalité des superpuissances. La Chine et la Russie
sont un appendice du nouvel ordre mondial.
En ce qui concerne la diplomatie internationale, la Chine et
la Russie sont des « tigres de papier », sans dents. «Un tigre
de papier [纸老虎
(Zhǐ lǎohǔ)], signifie quelque chose qui semble représenter une
menace tel un tigre, mais qui est totalement sans danger ».
La Chine et la Russie sont les victimes de l’échec de leur
propre décision au sein du Conseil de sécurité des Nations
Unies.
Une attaque contre l'Iran engendrerait immédiatement une
escalade militaire. La Syrie et le Liban seraient également
visés. L'ensemble du Moyen-Orient et de l’Asie centrale
exploserait, une situation qui pourrait potentiellement évoluer
vers un scénario de Troisième Guerre mondiale.
De façon très réelle, l'aventure militaire
États-Unis-OTAN-Israël menace l'avenir de l'humanité.
Le Conseil de sécurité a voté le 9 juin à l'imposition d'une
quatrième série de très larges sanctions contre de la République
islamique d'Iran, qui comprennent un embargo sur les armes ainsi
que des « contrôles financiers plus sévères ».
Par une amère ironie, cette résolution a été adoptée dans les
jours suivant le refus catégorique du Conseil de sécurité des
Nations Unies d'adopter une motion condamnant Israël pour son
attaque sur la Flottille de la Liberté pour Gaza dans les eaux
internationales.
Elle a également suivi la tenue d’une conférence sur le traité
de non prolifération nucléaire (TNP) tenue à Washington sous les
auspices de l'ONU, qui appelle à la création, dans sa résolution
finale, d'un Moyen-Orient sans nucléaire, ainsi qu’au
démantèlement de l'arsenal nucléaire d’Israël. Israël est
considéré la sixième puissance nucléaire au monde, avec, selon
Jane Defence, entre 100 et 300 ogives nucléaires. (Analysts:
Israel viewed as world's 6th nuclear power, Israel News,
Ynetnews, 10 avril 2010). En revanche, l’Iran n’a pas de
capacité connue en matière d'armes nucléaires.
La Résolution 1929 du Conseil de sécurité de l’ONU est basée sur
un mensonge fondamental. Elle défend l'idée que l'Iran est une
puissance nucléaire à venir et une menace à la sécurité
mondiale. Elle fournit également le feu vert à l'alliance
militaire États-Unis-OTAN-Israël pour menacer l'Iran d'une
attaque nucléaire préemptive punitive, appuyée du sceau du
Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Conseil de sécurité exerce deux poids deux mesures dans
l'application des sanctions: Considérant que l'Iran est la cible
de menaces punitives, l’arsenal nucléaire considérable d’Israël
est soit ignoré, soit tacitement accepté par la « communauté
internationale ». Pour Washington, les bombes nucléaires
d'Israël sont un instrument de paix au Moyen-Orient.
En outre, alors que tous les doigts sont pointés vers l'Iran qui
ne possèdent pas d'armes nucléaires, cinq soi-disant États
européens « non nucléaires » dont la Belgique, la Hollande,
l'Allemagne, l'Italie et la Turquie possèdent non seulement des
armes nucléaires stratégiques sous commandement national, mais
ces ogives sont déployées et dirigées sur l'Iran.
Résolution 1929 (9 juin 2010):
« 7.
Décide que l’Iran ne doit pouvoir acquérir dans un autre État
aucune participation dans une activité commerciale quelconque
qui serait liée à l’extraction d’uranium ou à la production ou
l’utilisation de matières et de technologies nucléaires dont la
liste est donnée dans la circulaire INFCIRC/254/Rev.9/Part 1, en
particulier les activités liées à l’enrichissement et au
retraitement de l’uranium, toutes les activités liées à l’eau
lourde et les technologies liées aux missiles balistiques
pouvant emporter des armes nucléaires, et décide également que
tous les États doivent empêcher l’Iran, ses nationaux et les
sociétés constituées en Iran ou relevant de sa juridiction, les
personnes ou entités agissant en leur nom ou sous leurs
instructions, ou les entités qui sont leur propriété ou sont
sous leur contrôle, de réaliser de tels investissements dans les
territoires qui relèvent de leur juridiction; »
« 8. Décide que tous les
États doivent empêcher la fourniture, la vente ou le transfert
directs ou indirects à l’Iran, à partir de leur territoire ou à
travers leur territoire ou par leurs nationaux ou des personnes
relevant de leur juridiction, ou au moyen de navires ou
d’aéronefs battant leur pavillon, qu’ils aient ou non leur
origine dans leur territoire, de chars de combat, véhicules
blindés de combat, systèmes d’artillerie de gros calibre, avions
de combat, hélicoptères d’attaque, navires de guerre, missiles
et lanceurs de missiles … décide également que tous les
États doivent empêcher la fourniture à l’Iran par leurs
nationaux ou à partir de leur territoire ou à travers leur
territoire de toute formation technique, ressources financières
ou services financiers, conseils, autres services ou aide liés à
la fourniture, à la vente, au transfert, à la livraison, à la
fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation de telles armes et
de matériel connexe, et invite tous les États à faire preuve de
vigilance et de retenue concernant la fourniture, la vente, le
transfert, la livraison, la fabrication et l’utilisation de
toutes autres armes et du matériel connexe; » (Le
Conseil de sécurité impose des sanctions additionnelles à
l’Iran, Vote divisé : 12 en faveur et 2 contre, une abstention.
Incluant le texte complet de la Résolution 1929 du Conseil de
sécurité de l’ONU, Département de l’information de l’ONU, le 9
juin 2010)
L’embargo sur les armes.
Les implications pour la Russie et la Chine
La Fédération de Russie et la République populaire de Chine ont
cédé aux pressions américaines et elles ont voté en faveur d'une
résolution, qui n'est pas seulement préjudiciable à la sécurité
de l'Iran, mais qui affaiblit sérieusement et sape leur rôle
stratégique en tant que potentielles puissances mondiales
rivales sur l’échiquier géopolitique eurasien.
La résolution attaque directement au cœur même de la structure
des alliances militaires. Elle empêche la Russie et la Chine de
vendre des armes stratégiques et conventionnelles de même que
des technologies militaires à leur allié de facto: l'Iran. En
fait, c’était l'un des principaux objectifs de la résolution
1929 que Washington a l'intention de faire respecter.
Parallèlement, en empêchant l'Iran d'acheter des équipements
militaires conventionnels, la résolution empêche l'Iran de se
défendre contre une attaque États-Unis-OTAN-Israël.
Si elle était pleinement appliquée, non seulement la résolution
invaliderait les accords bilatéraux de coopération militaire
avec l'Iran, mais elle créerait une brèche dans l'Organisation
de coopération de Shanghai (OCS).
Cela signifierait également l’affaiblissement considérable des
relations commerciales et d'investissements entre l'Iran et ses
partenaires russes et chinois. Les dispositions financières et
bancaires prévues dans la résolution indiquent également que
Washington est non seulement résolu à isoler l'Iran mais aussi à
déstabiliser son système financier.
Washington est résolu à mettre en application cette résolution.
La Secrétaire d'État Hillary Clinton a nommé Robert Einhorn,
conseiller spécial pour la non-prolifération et le contrôle des
armes, en tant que coordinateur américain pour la mise en œuvre
du régime de sanctions à l'encontre de l'Iran et de la Corée du
Nord:.
« Le président américain Barack Obama a salué la résolution,
estimant qu'elle permet d’adopter les sanctions les plus sévères
auxquelles le gouvernement iranien n’a jamais été confronté et
qu’elle va envoyer un message « sans équivoque » à Téhéran sur
l'engagement de la communauté internationale pour stopper la
propagation des armes nucléaires. » (Clinton
appoints coordinator for sanctions against Iran, DPRK,
Xinhua, le 10 juin 2010
« Nous nous attendons à ce que chaque pays mette en œuvre de
manière agressive la résolution 1929 » a déclaré le porte-parole
du département d'État P.J. Crowley. Si la Chine et la Russie
décidaient de ne pas respecter les dispositions de la
résolution, en particulier celles relatives aux ventes d'armes à
l'Iran (art. 8), Washington s’en servira comme une opportunité
pour s'engager dans une confrontation diplomatique toujours plus
conflictuelle face à Pékin et Moscou.
La résolution vise également à établir une hégémonie dirigée par
les États-Unis dans la production et l'exportation de systèmes
d'armements. C’est un rude coup, pratiquement une « condamnation
à mort », pour le commerce international lucratif des armes de
la Chine et de la Russie, en concurrence avec les États-Unis, le
Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et Israël. Dans l'ère
post-soviétique, le commerce des armes est devenu un élément
central dans l’économie fragile de la Russie. Les répercussions
possibles sur la balance des paiements de la Russie sont
considérables.
La mise hors de combat
du système de défense antimissile de l’Iran
Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sont une partie
intégrante de la politique étrangère américaine. Elles sont sur
la planche à dessin des think tanks (groupes de réflexion) de
Washington, dont le Conseil des relations internationales (CFR),
l'American Enterprise Institute (AEI) et l’Heritage Foundation.
À cet égard, il convient de noter que la substance de l'article
8 de la résolution 1929 (9 juin 2010) était contenue dans un
rapport de janvier 2010 de l’Heritage Foundation, qui en
appelait à « bloquer les ventes d'armes à l'Iran », y compris
les missiles russes S-300:
«Washington et ses alliés doivent faire tous les efforts pour
empêcher l'Iran de recevoir des armes étrangères,
notamment la vente
imminente des missiles sol-air S-300 russes, qui pourrait
provoquer Israël à attaquer le plus tôt possible. Des
efforts multinationaux plus musclés doivent également être pris
pour empêcher l'Iran de transférer des armes au Hezbollah et aux
groupes terroristes palestiniens, qui constituent une menace non
seulement pour Israël, mais à la stabilité du Liban, de l'Égypte
et de la Jordanie. Le 3 novembre, la marine israélienne a
intercepté le Francop, un cargo battant pavillon d'Antigua, qui
transportait environ 500 tonnes d'armes de l'Iran destinées au
Hezbollah via la Syrie.[22] Les États-Unis devraient pousser
d'autres alliés à se joindre afin de donner une plus grande aide
aux efforts israéliens d'interception des flux d'armes iraniens,
en particulier au Hezbollah et au Hamas. » (James Phillips,
An Israeli Preventive Attack on Iran's Nuclear Sites:
Implications for the U.S,
The Heritage Foundation, Washington, DC, Janvier 2010)
Est-ce que Moscou évalue les conséquences de l'embargo proposé
sur les armes?
Immédiatement après l'adoption de la résolution du Conseil de
sécurité le 9 juin, plusieurs reportages de la presse russe ont
indiqué que la vente des missiles russes S-300 à l'Iran serait
gelée, en dépit des assurances données par le ministre des
Affaires étrangères Sergei Lavrov à l’effet que la résolution du
Conseil de sécurité n'affecterait pas le traité de défense
aérienne. ..(Russia says in talks with Iran on new nuclear
plants, Haaretz, 10 juin 2010) Ces déclarations contradictoires
laisse entendre qu'il y a d’importantes divisions au sein des
dirigeants russes, sans lesquelles la Russie aurait dûment
exercé son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations
unies.
Missiles sol-air S-300 russes
Sans l'aide militaire russe, l'Iran est une proie facile. Son
système de défense aérienne dépend de la continuité de la
coopération militaire russe. En outre, sans l'Iran, la Russie
serait contrainte de vendre du matériel militaire à des pays
dans l'orbite US-OTAN. (VoirRussia
to offset loss of Iran arms sales with Iraqi, Afghan deals,
Russia, RIA Novosti, 11 juin 2010)
Une attaque nucléaire
préventive contre l'Iran
Le monde vit un moment décisif. La véritable menace à la
sécurité mondiale provient de l'alliance États-Unis-OTAN-Israël.
Le Conseil de sécurité sert directement les intérêts de
l'alliance militaire occidentale. La résolution du Conseil de
sécurité accorde de facto un « feu vert » pour mener une guerre
préventive contre l'Iran, laquelle est sur la planche à dessin
du Pentagone depuis 2004.
« Un plan opérationnel pour mener des attaques aériennes sur
l'Iran est en état de préparation depuis juin 2005. L’essentiel
du matériel militaire pour mener cette opération a été déployée.
(Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky,
Guerre nucléaire contre l’Iran, janvier 2006). En 2005, le
vice-président Dick Cheney a ordonné à l’USSTRATCOM d'élaborer
un « plan d'urgence », qui comporterait « une attaque aérienne
de grande envergure sur l'Iran utilisant à la fois des armes
nucléaires tactiques et conventionnelles. » (Philip Giraldi,
Attack on Iran: Pre-emptive Nuclear War , The American
Conservative, 2 août 2005).
Sous l'administration Obama, les menaces sont devenues de plus
en plus courantes et beaucoup plus explicites qu’elles ne
l’étaient sous les néo-conservateurs. En octobre 2009,
l'American Enterprise Institute (AEI) a organisé une conférence
au Wohlstetter Conference Center de Washington dont le sujet
était « Israël doit-il attaquer l'Iran? »:
« Le développement d'armes nucléaires en Iran se poursuit,
menaçant la sécurité de ses voisins et la communauté
internationale. Selon une récente enquête menée par Pew Research
Center, plus de 60 pour cent de la population des États-Unis
estime qu’empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires
justifie une action militaire. Le ministre adjoint israélien des
Affaires étrangères, Daniel Ayalon, a souligné le 21 septembre
qu'Israël « n'a rejeté aucune option sur la table » lorsqu’il
s'agit de lutter contre la menace iranienne. Le même jour, le
général en chef d’Israël, le chef d'état major lieutenant
général Gabi Ashkenazi, a été clair en indiquant qu'il
n’excluait pas une attaque militaire sur les installations
nucléaires de l'Iran, en répétant que « Israël a le droit de se
défendre et que toutes les options sont sur la table. » Alors
que le débat s'intensifie sur la façon de répondre plus
efficacement aux provocations de l'Iran,
il est temps d'explorer
les paramètres stratégiques et juridiques d'une potentielle
attaque israélienne contre la République islamique et de fournir
une analyse approfondie sur ses implications pour les
États-Unis. (American
Enterprise Institute, Should Israel Attack Iran? , Octobre
2009, C’est nous qui surlignons)
Du point de vue militaire, Israël ne pouvait pas procéder à une
attaque unilatérale contre l'Iran sans la coordination soutenue
par le Pentagone:
« Alors que le président Obama tend « une main ouverte » en
recherchant des pourparlers directs avec Téhéran dans sa
tentative de stopper son programme nucléaire, Mme Clinton
semblait prête [Juin 2009] à dérouter les dirigeants iraniens
avec des propos de
frappes préventives « de la façon dont nous avons attaqué l'Irak
». Elle a dit qu'elle cherchait à se mettre dans la peau des
dirigeants iraniens,
mais elle a ajouté que Téhéran « pourrait avoir des d’autres
ennemis qui voudraient le faire [une attaque préventive] pour
eux. » Il s’agissait d’une référence claire à Israël, où
Benyamin Netanyahou, le premier ministre, a parlé de la
possibilité d'une action militaire pour stopper le programme
nucléaire iranien - quelque chose qu'il considère comme une
menace pour l'État juif.» (
Don’t
discount Israel pre-emptive strike, Hillary Clinton warns Iran,
Times Online, 8 juin 2009, c’est nous qui soulignons)
En avril 2010, le message était clair: Washington « utiliserait
des armes atomiques seulement dans des « circonstances
exceptionnelles » et n’attaquerait pas des États non dotés
d'armes nucléaires, tout en distinguant des « cas particuliers »
tels l'Iran et la Corée du Nord comme des exceptions. » (Iran
to Take US to UN Over Obama's Threat to Use Nuclear Weapons
against Iran, AlJazeera, 11 avril 2010). Le secrétaire à la
Défense Robert Gates a expliqué dans une interview télévisée «
que Washington faisait exception de Téhéran et de Pyongyang, car
ils avaient défié plusieurs fois les ultimatums du Conseil de
sécurité des Nations Unies à l’égard de leurs programmes
nucléaires. » (Ibid).
« Feu vert » des Nations
Unies à un scénario de Troisième Guerre mondiale?
Est-ce que cette dernière résolution du Conseil de sécurité
donne le « feu vert » tant recherché par Washington?
La substance de la résolution du Conseil de sécurité est
également dirigée contre les alliés de l'Iran: la Chine et la
Russie.
Paradoxalement, alors que la Chine et la Russie n'ont pas exercé
leur droit de veto, ils sont néanmoins l'objet de menaces
voilées des États-Unis. La Chine est entourée d’installations
militaires américaines. Les missiles américains en Pologne et
dans le Caucase sont pointés vers des villes de la Russie. Plus
récemment, l'administration Obama a appelé à l'élargissement du
régime des sanctions à l'encontre d’un allié de la Russie, le
Belarus.
Washington a également annoncé que « Le Pentagone se prépare à
s’engager dans un mini boom immobilier en Asie centrale, lequel
comprendrait la construction d'installations militaires
stratégiques américaines » dans chacun des cinq États de l'Asie
centrale, y compris le Turkménistan et l'Ouzbékistan. (Voir
Defense Dollars Building Boom: Pentagon Looks to Construct New
Military Bases in Central Asia, Eurasianet, 6 juin 2010).
Ces divers accords de coopération militaire avec les anciennes
républiques soviétiques tentent non seulement de fragiliser
l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l'OTSC,
ils font partie de l'encerclement stratégique US-OTAN de la
Russie et la Chine.
Cette dernière résolution laisse non seulement entendre que
Washington et ses alliés de l'OTAN ont le contrôle du Conseil de
sécurité de l'ONU, mais qu’en définitive ils donnent un coup
fatal à la politique étrangère de Moscou et de Pékin.
Cette résolution du Conseil de sécurité devrait dissiper le
mythe de la rivalité des superpuissances. La Chine et la Russie
sont un appendice du nouvel ordre mondial.
En ce qui concerne la diplomatie internationale, la Chine et la
Russie sont des « tigres de papier », sans dents. « Un tigre de
papier [纸老虎
(Zhǐ lǎohǔ)], signifie quelque chose qui semble représenter une
menace telle un tigre, mais qui est totalement sans danger ».
La Chine et la Russie sont les victimes de l’échec de leur
propre décision au sein du Conseil de sécurité des Nations
Unies.
Une attaque contre l'Iran engendrerait immédiatement une
escalade militaire. La Syrie et le Liban seraient également
visés. L'ensemble du Moyen-Orient et de l’Asie centrale
exploserait, une situation qui pourrait potentiellement évoluer
vers un scénario de Troisième Guerre mondiale.
De façon très réelle, l'aventure militaire
États-Unis-OTAN-Israël menace l'avenir de l'humanité.
Article original en anglais :
UN "Green Light" for a Pre-emptive US-Israel Attack on Iran?
Security Council Resolution Transforms Iran into a "Sitting Duck",
publié le 11 juin 2010.
Traduction de Dany Quirion pour
Mondialisation.ca.
Michel Chossudovsky est directeur du Centre de
recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à
l'Université d'Ottawa. Il est l'auteur de
Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre
et de la
Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller
international publié en 12 langues).
© Copyright Michel Chossudovsky, Global Research, 2010
Publié le 16 juin 2010 avec l'aimable autorisation de Michel Chossudovsky
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