Opinion
L'Iran face à une
attaque à l'arme nucléaire :
« Aucune option n'est écartée »
Michel Chossudovsky
Lundi 2 janvier
2012
«
Lorsqu’une guerre nucléaire sous l’égide
des États-Unis devient un "instrument de
paix" toléré et accepté par les
institutions internationales et les plus
importantes autorités, dont les Nations
Unies, il n’y a pas de retour en arrière
: la société humaine a été précipitée la
tête la première et de manière
indélébile sur la voie de
l’autodestruction. » (Towards
a World War III Scenario,
Global Research, mai 2011)
Le monde est à un carrefour dangereux.
Les États-Unis sont sur le sentier de la
guerre.
La Troisième Guerre mondiale n’est plus
un concept abstrait.
Les États-Unis et leurs alliés se
préparent à lancer contre l’Iran une
guerre nucléaire aux conséquences
dévastatrices.
Cette aventure militaire, dans le vrai
sens du terme, menace l’avenir de
l’humanité.
Le modèle militaire mondial du Pentagone
en est un de conquête du monde.
Le déploiement militaire des forces des
États-Unis et de l’OTAN a lieu
simultanément dans plusieurs régions du
monde.
Les prétextes de guerre et les «
justifications » abondent. L’Iran est
présenté comme une menace pour Israël et
le reste du monde.
La guerre contre l’Iran est sur la
planche à dessin du Pentagone depuis
plus de huit ans. Récemment, une
nouvelle série de menaces et
d’accusations ont été proférées à
l’endroit de Téhéran.
Une guerre non déclarée («war of stealth»)
a déjà débuté. Des agents de
renseignement du Mossad sont sur le
terrain. Des formations paramilitaires
clandestines sont envoyées en Iran et
des drones de la CIA sont déployés.
Pendant ce temps, Washington, Londres,
Bruxelles et Tel-Aviv ont lancé des
initiatives de déstabilisation
spécifiques visant à
« étouffer l’Iran
sur le plan diplomatique, économique et
financier » .
Un régime de sanctions accru a été
formulé par le Congrès des États-Unis :
«
"[U]n consensus bipartite a émergé à
Washington en faveur de l’étranglement
de l’économie iranienne." Celui-ci
consiste à introduire "un amendement au
projet de loi sur l’autorisation de
défense de 2012, conçu pour anéantir
l’économie iranienne […] en rendant la
vente de son pétrole pratiquement
impossible pour Téhéran". » (Tom
Burghardt,
Target Iran:
Washington's Countdown to War,
Global Research, décembre 2011.)
Cette nouvelle vague de battage
diplomatique accouplée à la menace de
sanctions économiques a également
contribué à déclencher une aura
d’incertitude dans le marché du pétrole
brut, ce qui pourrait avoir des
conséquences dévastatrices pour
l’économie mondiale.
Entre-temps, les entreprises médiatiques
se sont lancées dans une opération
renouvelée de propagande relative au
présumé programme nucléaire iranien en
soulignant des « activités possiblement
liées à l’armement ».
Dernièrement le président Barack Obama a
rencontré Ehoud Barak, le ministre
israélien de la Défense, en privé,
derrière des portes closes (le 16
décembre), fait à peine cité par les
médias étasuniens. La réunion s’est
tenue en périphérie de Washington D.C.,
à l’hôtel Gaylord de National Harbor
dans le Maryland, sous les auspices de
l’Union
for Reform Judaism.
Barack
rencontre Barak, Barack Obama et le
ministre israélien de la Défense Ehoud
Barak. 16 décembre 2011 à la Plénière
biennale de l’URJ à l’hôtel Gaylord de
National Harbor. (Photo de la
Maison-Blanche.)
On ne peut pas sous-estimer l’importance
de cette réunion privée à ce moment
opportun sous les auspices de l’URJ. Des
reportages suggèrent que cette rencontre
était largement axée sur la question
d’une attaque des États-Unis et d’Israël
contre l’Iran.
Dans un texte du Haaretz, l’analyste
politique Amir Oren a décrit cette
réunion comme un « feu vert » donné à
Israël pour lancer une guerre totale
contre l’Iran :
Se pourrait-il que dans l’histoire
d’Israël on se souvienne de la réunion
d’une demi-heure vendredi dernier entre
le président des États-Unis et le
ministre de la Défense Ehoud Barak à
l’hôtel Gaylord de National Harbor comme
du moment où
Barack O. a donné le feu vert à E. Barak
pour attaquer l’Iran, pour le meilleur
ou pour le pire? […] Peut-on voir
cela comme un flashback des pourparlers
entre le ministre de la Défense Ariel
Sharon et le secrétaire d’État étasunien
Alexander Haig à Washington en mai 1982
et ayant donné l’impression (erronée) à
Israël qu’il y avait une entente avec
les États-Unis pour entrer en guerre
avec le Liban […] (No
sign U.S. has given Israel green light
to strike Iran - Haaretz Daily Newspaper
| Israel News)
Après cette rencontre privée, Obama
s’est adressé à la Plénière biennale de
l’Union
for Reform Judaism et a
rassuré son public en leur affirmant que
la « coopération entre nos armées [et
nos services de renseignement] n’a
jamais été si forte ».
Obama a souligné que l’Iran constitue
une «
menace à la sécurité d’Israël, des
États-Unis et du monde entier […] »
Ila ajouté : « C’est pour cela que notre
politique est très claire : nous sommes
déterminés à empêcher l’Iran de se
procurer des armes nucléaires […] Et
c’est pourquoi […] nous avons imposé
les sanctions les plus complètes et
percutantes que le régime iranien ait
jamais affrontées […] Et, rassurez-vous,
c’est pour cette raison que nous
n’écartons aucune option. »
(Transcription de la
vidéo du discours
du président Obama devant l'Union for
Reform Judaism le 16 décembre 2011:
Discours à la Biennale de l'URJ, 71e
Assemblée générale. C’est
l’auteur qui souligne.)
Vers une attaque « coordonnée » des
États-Unis et d’Israël contre l’Iran?
Durant les dernières semaines, les
tabloïds étasuniens ont été
littéralement couverts de déclarations
d’Hillary Clinton et du secrétaire à la
Défense Leon Panetta : « aucune option
n’est écartée ». Panetta a toutefois
indiqué qu’« Israël ne devrait pas
envisager d’action unilatérale contre
l’Iran », tout en soulignant que «
toute opération militaire d’Israël
contre l’Iran doit être appuyée par les
États-Unis et coordonnée avec eux ».
(Déclaration de Leon Panetta le 2
décembre au Saban Center, cité dans
U.S. Defense
Secretary: Iran could get nuclear bomb
within a year - Haaretz, 11
décembre 2011. C’est l’auteur qui
souligne.)
La menace d’une guerre nucléaire contre
l’Iran
La déclaration « aucune option n’est
écartée » indique que les États-Unis
envisagent non seulement une attaque
contre l’Iran,
mais aussi que cette attaque pourrait
inclure l’utilisation d’armes nucléaires
tactiques antiblockhaus ayant une
capacité explosive allant de trois à six
fois celle d’une bombe d’Hiroshima.
Ironie cruelle du sort, pour riposter
contre le programme d’armement nucléaire
inexistant de l’Iran, on envisage
d’utiliser contre lui ces bombes
nucléaires « humanitaires » et «
pacificatrices » « fabriquées aux
États-Unis », lesquelles, selon des «
avis scientifiques » d’experts sous
contrats avec le Pentagone, sont
inoffensives pour les populations
civiles environnantes.
Alors que l’Iran ne possède pas d’armes
nucléaires, on mentionne rarement que
cinq « États (officiellement) non
nucléarisés », incluant l’Allemagne, la
Belgique les Pays-Bas, l’Italie et la
Turquie, possèdent des armes nucléaires
tactiques fabriquées aux États-Unis et
déployées sous commandement national sur
leurs bases militaires respectives. On
prévoit utiliser cet arsenal nucléaire
contre l’Iran.
Le stockage et le déploiement de B61
tactiques dans ces cinq « États non
nucléarisés » visent des cibles au
Moyen-Orient. Conformément à des « plans
de frappe de l’OTAN », ces bombes B61
antiblockhaus thermonucléaires seraient
lancées
contre la Russie ou des pays du
Moyen-Orient comme la Syrie et l’Iran
(cité dans
National Resources
Defense Council, Nuclear Weapons in
Europe , février 2005. C’est
l’auteur qui souligne.)
Tandis que ces « États nucléarisés non
déclarés » accusent Téhéran
nonchalamment et sans preuves
documentaires de développer des armes
nucléaires, ils ont eux-mêmes la
capacité de lancer des ogives
nucléaires, lesquelles ciblent l’Iran la
Syrie et la Russie. (Voir Michel
Chossudovsky,
Les « cinq
puissances nucléaires » européennes «
non déclarées »,
Mondialisation.ca, 18 février 2010.)
Les armes nucléaires israéliennes visent
l’Iran. « Coordination » du déploiement
d’armes nucléaires par les États-Unis et
Israël.
C’est Israël plutôt que l’Iran qui
constitue une menace à la sécurité
mondiale.
Israël possède entre 100 et 200
ogives nucléaires
stratégiques, toutes
déployées contre l’Iran.
Déjà en 2003, Washington et Tel-Aviv
confirmaient qu’ils collaboraient au «
déploiement de missiles de croisière
Harpoon dans la flotte israélienne de
sous-marins de classe Dolphin. Ces
missiles, fournis par les États-Unis,
étaient armés d’ogives nucléaires ».(The
Observer, 12 October 2003).
Selon le général russe Leonid Ivashov :
Depuis octobre 2006, l’armée et les
cercles politiques israéliens parlent
ouvertement de la possibilité de lancer
des missiles et d’effectuer des frappes
nucléaires contre l’Iran, et G. Bush a
immédiatement appuyé l’idée. À l’heure
actuelle [2007],
on vante les mérites des frappes
nucléaires sous la forme d’une «
nécessité ». On apprend au public à
croire qu’une telle possibilité n’a rien
de monstrueux et qu’au contraire, une
frappe nucléaire est tout à fait
réalisable. On prétend qu’il n’y a aucun
autre moyen d’« arrêter » l’Iran. (Général
Leonid Ivashov, Iran Must Get Ready to
Repel a Nuclear Attack, Global Research,
janvier 2007. C’est l’auteur
qui souligne.)
Il convient de noter qu’au début du
second terme de Bush, le vice-président
Dick Cheney avait dit très clairement
que l’Iran était « en tête sur la liste
» des ennemis voyous des États-Unis et
qu’Israël allait, pour ainsi dire, «
bombarder pour eux », sans que les
États-Unis mettent de pression pour «
qu’ils le fassent » et sans s’impliquer
militairement.
Dans le contexte ci-dessus, l’analyste
politique et historien Michael
Carmichael a souligné l’intégration et
la coordination du processus décisionnel
militaire entre les États-Unis et Israël
relativement au déploiement d’armes
nucléaires :
Au lieu d’effectuer une frappe nucléaire
directe contre les cibles renforcées de
l’Iran, les États-Unis ont donné à
Israël le devoir de lancer un ensemble
coordonné de frappes nucléaires
ciblant des installations nucléaires
dans les villes iraniennes de Natanz,
Ispahan et Arak. (Michael
Carmichael, Global Research, janvier
2007)
« Aucune option n’est écartée » :
Qu’est-ce que cela signifie dans le
contexte de la planification militaire?
L’intégration de systèmes d’armes
nucléaires et conventionnelles
Les règles et directives de l’Armée
étasunienne régissant l’utilisation des
armes nucléaires ont été « libéralisées
» (par exemple, elles ont été «
déréglementées » par rapport à celles
qui prévalaient durant la guerre
froide). La décision d’utiliser des
armes nucléaires tactiques contre l’Iran
ne dépend plus du Commandant en chef,
soit Barack Obama. Il s’agit d’une
décision strictement militaire. La
nouvelle doctrine stipule que le
Commandement, le Contrôle et la
Coordination (CCC) concernant
l’utilisation d’armes nucléaires
devraient être « flexible », permettant
aux différents commandants de combat de
décider d’utiliser ou non des armes
nucléaires et à quel moment le faire :
Connue dans les cercles officiels de
Washington sous le nom de « Joint
Publication 3-12 », la nouvelle doctrine
nucléaire (Doctrine for Joint Nuclear
Operations, (DJNO) (mars 2005)) réclame
« l’intégration des attaques nucléaires
et conventionnelles » sous un
Commandement et un Contrôle unifié et «
intégré » (C2).
On y décrit largement la planification
militaire comme un processus décisionnel
managérial, où l’on doit atteindre des
objectifs stratégiques et militaires
grâce à un mélange d’instruments, cela
sans trop se préoccuper de la perte de
vies humaines qui en résulte.
Cela signifie que si une attaque contre
l’Iran est lancée, des armes nucléaires
tactiques feront partie intégrante de
l’arsenal.
Du point de vue d’un processus
décisionnel militaire, « aucune option
n’est écartée » signifie que l’armée
appliquera « l’utilisation de la force
la plus efficace ». Dans ce contexte,
les armes conventionnelles et nucléaires
font partie de ce que le Pentagone
appelle « le coffre à outils » dans
laquelle les commandants militaires
peuvent piger et choisir les instruments
dont ils ont besoin conformément à «
l’évolution des circonstances » dans le
« théâtre de guerre ». (Voir Michel
Chossudovsky,
Is the Bush
Administration Planning a Nuclear
Holocaust? Global Research,
22 février 2006)
Une fois qu’une décision de lancer une
opération militaire est prise (par
exemple, des frappes aériennes contre
l’Iran), les commandants de théâtre ont
une certaine latitude. Cela signifie
qu’en pratique, une fois que la décision
présidentielle est prise, USSTRATCOM, en
liaison avec les commandants de théâtre,
peut décider quelles seront les cibles
et le type d’armement utilisé. Les armes
nucléaires tactiques stockées sont
maintenant considérées comme partie
intégrante de l’arsenal de champs de
bataille. Autrement dit,
les armes nucléaires font désormais «
partie du coffre à outils » utilisé dans
des théâtres de guerre conventionnels.
(Michel Chossudovsky,Targeting
Iran, Is the US Administration Planning
a
Nuclear Holocaust, Global
Research, février 2006, C’est l’auteur
qui souligne.)
L’intégration des guerres
conventionnelle et nucléaire. CONPLAN
8022
Relativement à l’attaque planifiée
contre l’Iran, la mention
de l’intégration des armes nucléaires et
conventionnelles, ainsi que
l’utilisation de bombes nucléaires de
manière préemptive dans un théâtre
de guerre conventionnel constitue ce
qu’il ya de plus pertinent dans les
documents de l’Armée étasunienne
Cette proposition d’« intégrer » des
systèmes d’armes conventionnels et
nucléaires a d’abord été formulée en
2003 dans le CONPLAN 8022. On le décrit
comme étant « un plan concept
pour l’utilisation rapide des capacités
de guerre conventionnelle, nucléaire et
de l’information visant à détruire, de
manière préemptive si nécessaire, des
cibles "urgentes" n’importe où dans le
monde [incluant en Iran] ». (Voir
Michel Chossudovsky,
US, NATO and
Israel Deploy Nukes directed against
Iran, Global Research, 27
septembre, 2007). Coordonné par l’US
Strategic Command, le CONPLAN est devenu
opérationnel au début de 2004. (Robert
S. Norris and Hans M. Kristensen,
Bulletin of Atomic Scientists).
Le CONPLAN ouvre une boîte de Pandore
militaire. Il brouille la ligne séparant
les armes conventionnelles des armes
nucléaires et
ouvre la porte à l’utilisation
préemptive de bombes nucléaires «
n’importe où dans le monde ».
L’absence de sensibilisation du public
La « communauté internationale » a
cautionné une attaque contre l’Iran au
nom de la paix mondiale.
« Rendre le monde plus sécuritaire »
constitue la justification pour lancer
une opération militaire qui pourrait
résulter en un holocauste nucléaire.
Alors que l’on peut concevoir la perte
de vie et la destruction résultant des
guerres actuelles, incluant celles
d’Irak et d’Afghanistan, il est
impossible de comprendre entièrement la
dévastation que pourrait entraîner une
Troisième Guerre mondiale employant de «
nouvelles technologies » et des armes
sophistiquées, dont des bombes
nucléaires, avant que cela ne se
produise et devienne une réalité.
Les entreprises médiatiques bloquent
délibérément la couverture de ces
préparatifs de guerre. La guerre contre
l’Iran et les dangers d’escalade ne sont
pas considérés comme des « unes » de
journaux. Les médias dominants ont exclu
les analyses de fond et les débats sur
les implications de ces plans de guerre.
L’Iran ne représente pas une menace
nucléaire.
La menace à la sécurité mondiale émane
de l’alliance militaire entre les
États-Unis, l’OTAN et Israël, laquelle
envisage, dans le cadre de CONPLAN,
l’utilisation d’armes thermonucléaires
contre un État non nucléarisé.
Dans les termes du général Ivashov : «
On fait croire à l’opinion publique
qu’une telle possibilité n’a rien de
monstrueux. » Les armes nucléaires font
partie du « coffre à outils ».
Une attaque contre l’Iran aurait des
conséquences dévastatrices. Elle
déclencherait une guerre régionale
totale de l’est de la Méditerranée à
l’Asie centrale, conduisant peut-être
l’humanité à un scénario de Troisième
Guerre mondiale.
L’administration Obama représente une
menace nucléaire.
L’OTAN représente une menace nucléaire.
Cinq États européens « non nucléarisés »
(l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas,
l’Italie et la Turquie) détenant des
armes nucléaires tactiques déployées
sous commandement national et devant
être utilisées contre l’Iran constituent
une menace nucléaire.
Le gouvernement israélien du premier
ministre Benjamin Netanyahou représente
non seulement une menace nucléaire, mais
aussi une menace à la sécurité du peuple
israélien, induit en erreur quant aux
implications d’une attaque des
États-Unis et d’Israël contre l’Iran.
La complaisance de l’opinion publique
occidentale, incluant des segments du
mouvement antiguerre étasunien, est
troublante. Aucune préoccupation n’a été
exprimée dans la sphère politique
concernant les conséquences probables
d’une attaque contre l’Iran par les
États-Unis, l’OTAN et Israël, et
l’utilisation d’armes nucléaires contre
un État non nucléarisé.
Une telle action entraînerait l’«
impensable » : un holocauste nucléaire
sur une grande partie du Moyen-Orient.
Il convient de noter qu’un cauchemar
nucléaire aurait lieu même si l’on
n’utilisait pas d’armes nucléaires. Le
bombardement des installations
nucléaires iraniennes à l’aide d’armes
conventionnelles contribuerait à
déclencher un désastre du même genre que
Tchernobyl ou Fukushima avec des
retombées radioactives de grande
envergure.
Discours de Barack Obama devant
l’Union of Reform Judaism, 16 décembre
2011
Transcription (Extraits)
« Je souhaite la bienvenue au
vice-premier ministre et ministre de la
Défense Ehoud Barak. (Applaudissements.)
La coopération entre nos armées n’a
jamais été aussi forte et je voudrais
remercier Ehoud pour son leadership, son
engagement de toute une vie envers la
sécurité d’Israël et la recherche d’une
paix juste et durable.
(Applaudissements.) Le programme
nucléaire de l’Iran représente également
une importante source d’inquiétudes et
une menace pour la sécurité d’Israël,
des États-Unis et du monde entier. C’est
pour cela que notre politique est très
claire : nous sommes déterminés à
empêcher l’Iran de se procurer des armes
nucléaires. (Applaudissements.)
Et c’est pourquoi, dès que je suis
entrée en fonction, nous avons travaillé
assidument avec nos alliés et
partenaires et nous avons imposé les
sanctions les plus complètes et
percutantes que le régime iranien ait
jamais affrontées. Nous n’en avons pas
seulement discuté, nous avons agi. Et
nous allons maintenir la pression.
(Applaudissements.) Et,
rassurez-vous, c’est pour cette raison
que nous n’écartons aucune option. Nous
avons été clairs.
Nous continuerons à appuyer nos amis
et alliés israéliens comme nous l’avons
fait lorsqu’ils en ont eu le plus
besoin. En septembre, lorsqu’un gang a
menacé l’ambassade israélienne au Caire,
nous nous sommes assurés que les hommes
et les femmes qui y travaillaient
puissent sortir en sécurité.
(Applaudissements.) L’an dernier
alors que des incendies menaçaient
Haïfa, nous avons dépêché des avions
anti-incendie pour aider à éteindre le
feu. (Applaudissements.)
Sous ma surveillance, les États-Unis
d’Amérique ont montré l’exemple, de
Durban aux Nations Unies, en contrant
les tentatives d’utiliser les forums
internationaux pour délégitimer Israël
et nous continueront à le faire.
(Applaudissements.). C’est ce que
font les amis et alliés l’un pour
l’autre. Alors ne laissez personne vous
dire le contraire. Nous avons été
présents et le seront encore. Voilà les
faits. (Applaudissements.)
Transcription disponible ici en anglais
:
vidéo du discours
du président Obama devant l'Union for
Reform Judaism le 16 décembre 2011:
Discours à la Biennale de l'URJ, 71e
Assemblée générale
Article original en anglais :
Preparing to
Attack Iran with Nuclear Weapons: "No
Option can be taken off the Table.",
publié le 26 décembre 2011
Traduction : Julie Lévesque pour
Mondialisation.ca
Michel Chossudovsky est
directeur du Centre de recherche sur la
mondialisation et professeur émérite de
sciences économiques à l'Université
d'Ottawa. Il est l'auteur de
Guerre et mondialisation, La vérité
derrière le 11 septembre et
de la
Mondialisation de la pauvreté et nouvel
ordre mondial (best-seller
international publié en plus de 20
langues).
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