Opinion
Moscou fait front
à l'ONU avec Damas !
Luc
Michel
Mardi 31 janvier
2012 Sergueï Lavrov : « Les
changements de régime, ce n’est pas
notre travail. Certains autres pays
… » Par Luc MICHEL / Avec PCN-SPO
– ABC TV & AFP / 2012 01 31 / Après s’être faite rouler dans
la farine à l’ONU lors de l’Affaire
libyenne, la Russie n’interviendra
pas dans les affaires de la Syrie
Moscou ne demandera pas à
Bachar al-Assad de démissionner, a
déclaré ce mardi le ministre russe
des Affaires étrangères Sergueï
Lavrov, soulignant qu’il
n’appartient pas aux autres de
s’ingérer dans les affaires de la
Syrie. Après 10 mois de violences en
Syrie qui selon les Nations unies –
qui reprennent sans aucun recul ni
contrôle les affabulations des
pseudos ONG financées par les USA,
comme le pseudo « Observatoire
syrien des droits de l’Homme » (sic)
– auraient fait plus de 5.400 morts
(resic), la pression s’accentue sur
la Russie pour qu’elle face preuve
de plus de fermeté vis-à-vis du
président Assad et de son régime. La Russie, qui utilise son
droit de veto au conseil de sécurité
de l’ONU, exaspère les pays
occidentaux en refusant de soutenir
la résolution demandant le départ d’Assad.
"Je ne pense pas que la politique
russe consiste à demander aux gens
de démissionner. Les changements de
régime, ce n’est pas notre travail.
Certains autres pays …", a déclaré
Sergueï Lavrov en Australie dans une
interview mardi sur la chaîne
nationale ABC. "C’est aux Syriens de
décider eux-mêmes comment le pays
doit être dirigé, sans aucune
ingérence extérieure ", a ajouté M.
Lavrov. Un projet de résolution des
Nations unies sur la Syrie, dicté
par les USA et l’OTAN, appelle le
président Bachar al-Assad à mettre
fin aux violences contre
l’opposition et transférer "toute
son autorité à son vice-président",
en vue d’opérer une transition
démocratique. LES PUTAINS « EUROPEENNES » ET
« ARABES » DES USA A L’OFFENSIVE
CONTRE LA SYRIE Les dirigeants « européens » –
les politicards de l’UE n’ont pas
plus de légitimité à représenter
l’Europe que n’en avait Quisling à
parler au nom de la Norvège en 1941
– ont demandé ce lundi soir à l’ONU
d’agir pour mettre fin à la
"répression" en Syrie à la veille
d’une réunion du Conseil de
sécurité. "Nous sommes indignés par les
atrocités et la répression commises
par le régime syrien et nous
exhortons les membres du Conseil de
sécurité de l’ONU à prendre les
mesures nécessaires pour mettre fin
à la répression", a déclaré le non-président de l’UE, Herman Van
Rompuy, la serpillière
sociale-chrétienne, au cours d’une
conférence de presse. Le non-président de l’UE a
emboîté le pas de la secrétaire
d’Etat, Hillary Clinton, qui a
également appelé lundi l’ONU à agir
pour faire cesser la violence en
Syrie. "Les Etats-Unis condamnent
dans les termes les plus fermes
l’escalade des attaques violentes et
brutales perpétrées par le régime
syrien contre son propre peuple", a
déclaré Mme Clinton dans un
communiqué. "Le Conseil de sécurité
doit agir afin de faire clairement
savoir au régime syrien que la
communauté internationale considère
ses agissements comme une menace
pour la paix et la sécurité", a
ajouté Mme Clinton qui se rendra
personnellement à la réunion du
Conseil de sécurité mardi à New
York. Clinton, dont le mari a fait
bombarder Belgrade et est
responsable de la mort d’un million
d’enfants irakiens par l’embargo
yankee, et dont le régime Obama
qu’elle représente vient tout juste
d’assassiner 170.000 libyens, s’y
connaît en matière d’attaques
brutales … Plusieurs ministres des
Affaires étrangères européens, dont
le Français Alain Juppé et le
Britannique William Hague, seront
également à New York pour cette
réunion. Les pays occidentaux
souhaitent faire adopter un projet
de résolution qui réclame le départ
du président syrien Bachar al-Assad.
Mais la Russie, qui dispose d’un
droit de veto, a réaffirmé lundi son
opposition à ce projet. LE COMPLOT OCCIDENTAL A L’ONU
CONTRE LA SYRIE BA’ATHISTE
Le projet, préparé par les
Européens avec plusieurs pays arabes
dont le Maroc (le petit roi, caniche
docile des USA, a peur de perdre son
trône et a déjà participé aux
bombardements de l’OTAN Sur la Libye
…), reprend les grandes lignes du
plan de la Ligue arabe. Celui-ci
prévoit la fin des violences et le
transfert des pouvoirs de Bachar al-Assad
à son vice-président avant
l’ouverture de négociations avec la
pseudo « opposition » aux ordres
directs des USA et de l’OTAN. Le secrétaire général de la
Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et le
Premier ministre pro-islamistes du
Qatar (le fer de lance de
l’offensive américaine au
Proche-Orient), cheikh Hamad ben
Jassem Al Thani, exposeront le plan
« arabe » concoté au State
Departement devant le Conseil. En raison de la "résistance"
de la Russie, Alain Juppé estimait
lundi « que les conditions pour
adopter une résolution n’étaient pas
encore réunies ».
Selon des sources
diplomatiques françaises cependant,
"les équilibres au sein du Conseil
de sécurité de l’ONU ont évolué",
notamment avec l’arrivée début
janvier de cinq nouveaux membres
non-permanents (Maroc, Togo,
Guatemala, Pakistan, Azerbaïdjan),
plus convaincus de la nécessité
d’agir dans la crise syrienne. Parallèlement, le Brésil qui,
avec les autres émergents membres
non-permanents –Inde et Afrique du
sud– s’opposaient à toute ingérence
dans les affaires syriennes, n’est
plus au Conseil de sécurité."Au
moins dix pays" sur les quinze
pourraient désormais être en faveur
du projet de résolution, selon des
diplomates français. Hélas cette belle stratégie
est mise en échec par les vetos
russe et chinois …
LM
Le
dossier Syrie
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