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« Parole, parole »
... L'hymne de la France hollandiste !
Luc
Michel
Vendredi 27 septembre 2013
Luc MICHEL / En Bref /
avec Libération - PCN-SPO / 2013 09 27 /
François Hollande, hué et sifflé par les
travailleurs, la mine déconfite, sur le
site de l'usine ArcelorMittal de
Florange, ce jeudi 26 septembre …
A Florange, «les promesses seront-elles
tenues cette fois ?» interroge
Libération (Paris), pourtant jadis
hollandonolâtre. Car le roi Hollande est
nu. Et la France avec lui.
Libé raconte une histoire cruelle pour
ce président qui entend faire la loi à
Bamako et « punir Assad » à Damas, mais
s’est couché devant les patrons-voyous
Mittal : « Il est parti comme il
est arrivé. Sous les huées de la
centaine de manifestants postés face aux
Grands Bureaux d’Arcelor Mittal à
Florange. François Hollande n’est pas
sorti de sa berline pour aller à la
rencontre des métallos qui attendaient
pourtant «un geste». Plus d’un an après
sa venue lors de la campagne de 2012, le
président de la République a tenu une de
ses promesses : celle de revenir à
Florange. Un déplacement à hauts
risques, préparé de longue date par
l’Elysée. Pour l’occasion, la CFDT a
même ressorti la camionnette bleue et
orange sur laquelle l’ancien candidat
avait pris la parole devant les salariés
en lutte. » «Qui sait, il va peut-être
remonter pour y annoncer la
nationalisation d’Arcelor Mittal»,
ironise Matthieu, sidérurgiste à
Hayange.
Hollande a à nouveau promis. Encore et
toujours. « La création d’une
plate-forme de recherche sur la
sidérurgie à Florange » et autres
gadgets à résonance – comme les tonneaux
vides – écologique, dans l’air du temps
et de la majorité rose-verte-kaki du
régime Hollande.
Certains syndicalistes, dont Martin le
leader du combat de Arcelor, se sont
laissés prendre. Encore et toujours.
D’autres sont plus dubitatifs sur le
projet et regrettent qu’aucune annonce
n’ait été faite en terme
d’investissement industriel. «Cela ne
créera pas d’emploi en plus», déplore
Fabien qui travaille chez un
sous-traitant d’Arcelor.
« Si demain
il y a une relance de la demande
d'acier, on ne pourra pas y répondre,
car nos hauts fourneaux sont à l'arrêt,
sans investissement, sans maintenance.
On demande que le centre de recherche
soit lié à nos hauts fourneaux,
aujourd'hui c'est pas le cas », précise
Yves Fabbri (CGT).
Car la France
industrielle, comme celle de la Belgique
ou de tant d’autres pays de l’UE, est
morte, enterrée entre les spéculations
des banksters, la trahison des
politiciens européens ralliés au « parti
américain » - que dénonçaient de Gaulle
et Thiriart -, l’impuissance des
fonctionnaires de Paris et de Bruxelles.
Et elle ne renaîtra pas de cette cohorte
incapable.
Symbole de l’échec de la
Sociale-démocratie française – qui fait
suite à l’échec du néo-conservatisme à
la française sarkozyste -, Montebourg,
la grande-gueule du gouvernement
français, l’homme qui va démissionner
mais reste toujours ministre (d’un très
hypothétique « redressement industriel »
-sic), celui qui allait chasser les
Mittal (resic), n’était pas invité au
voyage de Florange …
« Parole,
parole … » chantait Dalida, amie d’un
autre « jeteur de promesses » (comme on
dit en Wallonie) social-démocrate, ce
Mitterrand qui voulait la « rupture avec
le capitalisme » (sic) et qui a fini
dans un régime de voleurs … Le régime
Hollande a trouvé son hymne !
Luc MICHEL
(Photo Philippe Wojazer. Reuters)
http://www.lucmichel.net/2013/09/27/lucmichel-net-parole-parole-lhymne-de-la-france-hollandiste/
# ALLER PLUS LOIN …
Analyse et perspective du Dossier
Florange,
Luc MICHEL,
PCN-INFO / FLORANGE OU LA TRAHISON DE
FRANCOIS HOLLANDE sur :
http://www.lucmichel.net/2013/09/26/pcn-info-florange-ou-la-trahison-de-francois-hollande/
Luc MICHEL /
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