SYRIA
COMMITTEES
Conférence de
Genève :
Damas ne compte pas remettre le pouvoir
!
Luc
Michel
Mardi 25 juin 2013
Luc MICHEL pour Syria Committees –
Comités Syrie /
Avec SANA – Belga / 2013 06 24 /
"Nous n'allons pas à Genève pour
remettre le pouvoir à l'autre partie
(...) Si nous voulons remettre le
pouvoir, pourquoi aller à Genève ? Nous
pouvons le remettre ici à Damas"
- le ministre syrien des Affaires
étrangères Walid Mouallem
Le gouvernement légitime du président
Bachar al-Assad ne compte pas remettre
le pouvoir à l'opposition syrienne dont
c'est la principale revendication, lors
de la Conférence de Genève, prévue en
principe dans les prochains mois, a
affirmé ce lundi le ministre syrien des
Affaires étrangères Walid Mouallem.
"Nous n'allons pas à Genève pour
remettre le pouvoir à l'autre partie
(..) mais pour établir un véritable
partenariat et un large gouvernement
d'union nationale qui comprendrait des
représentants de toutes les catégories
du peuple", a déclaré M. Mouallem.
BACHAR AL-ASSAD NE DEMISSIONNERA PAS,
AFFIRME DAMAS !
Le gouvernement de Damas a aussi affirmé
ce lundi que le président Bachar al-Assad
"ne démissionnera pas". "Le président
Assad ne démissionnera pas", a encore
martelé le ministre syrien des Affaires
étrangères Walid Mouallem lors d'une
conférence de presse à Damas, ajoutant à
l'adresse de l'opposition que "si la
condition est que le président Assad
démissionne, ne prenez pas la peine de
participer" à la Conférence de paix de
Genève-2.
Moscou et Washington proposent la tenue
d'une conférence de paix pour mettre fin
au conflit syrien, qui réunirait le
régime et l'opposition syrienne.
L'opposition extérieure, marionnette des
occidentaux et du Qatar, qui ne cesse
d'appeler au départ du régime, a exprimé
ses réserves quant à sa participation à
la conférence, notamment après l'avancée
des troupes gouvernementales sur le
terrain appuyées par le Hezbollah
libanais.
M. Mouallem a estimé par ailleurs que
l'armement des rebelles en Syrie ne fera
que prolonger le conflit. L'armement des
rebelles en Syrie va faire durer le
conflit dans ce pays, a aussi affirmé le
ministre syrien, après la décision du
groupe des Amis de la Syrie à Doha de
renforcer leur aide à l'opposition.
"Cela va faire durer la crise, cela va
encourager les terroristes à commettre
plus de crimes (...) l'armement va
entraver la conférence de Genève",
a-t-il dit dans une conférence de presse
en référence aux négociations de paix
proposées par les Etats-Unis et la
Russie.
Le groupe des faux « Amis de la Syrie »,
en fait ses ennemis acharnés à la
détruire, réuni à Doha a décidé ce
samedi d'intensifier son aide à
l'opposition » pour rééquilibrer le
rapport de forces sur le terrain »
(sic). Les principaux pays soutenant
cette opposition fantoche ont précisé
que chaque pays fournirait une aide à la
rébellion "à sa manière", contournant
ainsi l'épineuse question de l'aide
militaire directe que plusieurs pays
occidentaux refusent de fournir.
"A chaque fois que l'armée (syrienne)
libère un village (...), ils (les pays
occidentaux) disent qu'il y a un
déséquilibre (de forces) et qu'il faut
armer l'opposition", a répliqué M.
Mouallem, affirmant qu'il avait de
"grands doutes sur les intentions" des
pays occidentaux. "A qui ces armes
vont-elles être envoyées? Tous les
rapports montrent que le front Al-Nosra
est celui qui domine sur le terrain, il
y a même des factions de l'Armée
syrienne libre (ASL, principale faction
de l'opposition) qui l'ont rejoint".
"Donc finalement, ils armeront Al-Nosra",
un groupe de jihadistes lié à Al-Qaïda
qui se bat au côté des rebelles, a
affirmé M. Mouallem.
LE MINISTRE SYRIEN :
"TOUS CEUX QUI SE SONT REUNIS A DOHA ONT
DU SANG SYRIEN SUR LES MAINS"
M. Mouallem a dénoncé par ailleurs la
volonté de pays occidentaux d'armer la
rébellion syrienne « pour inverser le
rapport de forces sur le terrain »,
après la prise par l’Armée Arabe
Syrienne, aidé par la milice libanaise
Hezbollah, du bastion rebelle de
Qousseir, dans le centre de la Syrie.
Selon le ministre syrien, "tous ceux qui
se sont réunis à Doha ont du sang syrien
sur les mains", les accusant d'être "des
agents d'Israël". Il a aussi rendu
hommage en revanche à l'Iran, allié
régional indéfectible du régime de
Damas. "Nous n'oublierons jamais la
position honorable de l'Iran qui s'est
placé aux côtés de la Syrie. Nous avons
des projets communs pour reconstruire ce
que les saboteurs ont démoli" en Syrie.
Pour M. Mouallem, la présence de l'Iran
à la conférence de Genève -2, prévue
dans les prochains mois, "est très
importante".
Interrogé sur la situation au Liban où
des violences meurtrière liées au
conflit en Syrie ont éclaté à Saïda dans
le sud Liban, M. Mouallem a exprimé
l'espoir que "l'armée libanaise tranche
la situation à Saïda afin de donner une
leçon à ces terroristes", en allusion à
un chef radical sunnite hostile au
Hezbollah qui combat au côté du régime
en Syrie.
M. Mouallem a enfin critiqué l'envoi
d'un mémorandum sur "les violations
syriennes au Liban" adressé à l'ONU par
le président libanais Michel Sleimane."C'est
un acte inédit dans l'histoire des
relations" entre le Liban et la Syrie, a
relevé M. Mouallem, dont le pays est une
ancienne puissance de tutelle au Liban.
Luc MICHEL
http://www.syria-committees.org/syria-committees-conference-de-geneve-damas-ne-compte-pas-remettre-le-pouvoir/
http://www.lucmichel.net/2013/06/24/syria-committees-conference-de-geneve-damas-ne-compte-pas-remettre-le-pouvoir/
Photo : le ministre
syrien des Affaires étrangères Walid
Mouallem avec Luc Michel (Syria
Committees) à Damas ce 12 juin 2013.
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