ELAC & ALAC Committees
Attentat contre
l'ambassade de France à Tripoli :
Paris continue à payer cash sa politique
néocoloniale
Luc Michel
Mercredi 24 avril 2013
Le dessous des cartes de la
situation en Libye et la bonne grille
d’analyse de l’attentat de Tripoli …
Luc MICHEL pour ELAC Website /
Avec AFP – LANA – Libération - PCN-SPO /
2013 04 23 / « C’est
un pays, historiquement, avec un
sentiment d’identité nationale fragile.
Et, paradoxalement, c’est Kadhafi qui
avait contribué à la construction de ce
sentiment national. La guerre, du coup,
malgré ce qu’on a pu dire ou écrire en
France en 2011, a ravivé les clivages.
Il ne faut pas oublier que ce fut huit
mois de guerre civile, des Libyens
contre d’autres Libyens. Donc forcément,
à une identité nationale déjà faible se
sont ajoutées les divisions du conflit
et la prédominance d’une culture de
l’affrontement (…) cet attentat est
symptomatique d'un pays en proie à la
violence permanente »
- Patrick Haimzadeh, spécialiste de la
Libye (interrogé par Libé)
Un attentat à la voiture piégée a visé
ce mardi l'ambassade de France à
Tripoli, blessant deux gardes français
et provoquant d'importants dégâts, dans
la première attaque contre des intérêts
français en Libye depuis la chute de
Tripoli en 2011.
« L'attentat, qualifié d'"acte
terroriste" par les autorités libyennes,
écrit l’AFP, survient dans un contexte
d'insécurité croissante en Libye avec
des milices qui y font la loi et dans un
contexte régional marqué par le conflit
au Mali où l'armée française est
intervenue contre les islamistes
radicaux (…) La sécurité demeure
l’apanage de milices dans un nombre de
secteurs importants ».
Il aura fallu huit mois à l’AFP pour
dresser le constat que je faisais de la
situation libyenne dans mon édito « OU
VA LA LIBYE ? DE LA COMEDIE DE LA PSEUDO
DEMOCRATIE A LA SOMALISATION …» du 9
août 2012 :
http://www.elac-committees.org/2012/08/18/elac-alac-luc-michel-ou-va-la-libye-de-la-comedie-de-la-pseudo-democratie-a-la-somalisation-%e2%80%a6/
J’y renvoie mes lecteurs. Depuis rien
n’a changé et rien ne changera avant
longtemps !
L’ATTENTAT
L’explosion est survenue à 7 heures et a
été provoquée par deux voitures piégées,
selon une source de sécurité libyenne.
Une source à l’ambassade de France a
affirmé que deux gardes avaient été
blessés, l’un grièvement et l’autre
n’ayant que quelques égratignures.
L’école et le lycée français de Tripoli,
situés dans le même quartier que
l'ambassade, ont été fermés à la suite
de cet attentat. Le
président français François Hollande,
dont le pays a participé à l'agression
militaire internationale contre la
prospère Jamahiriya Kadhafi, a indiqué
attendre de la Libye que "toute la
lumière soit faite" sur cet attentat,
tandis que le ministre des Affaires
étrangères Laurent Fabius était
immédiatement ce mardi à Tripoli, selon
une source diplomatique française.
Selon un correspondant de l’AFP sur
place, il ne restait d’un véhicule garé
devant l’entrée de l’ambassade que le
moteur et un bout de carcasse calcinée.
Un profond cratère était visible à côté.
Le bâtiment abritant les locaux de la
chancellerie a été fortement endommagé
et une partie du mur d’enceinte a été
détruite. Des
enquêteurs libyens sont arrivés sur les
lieux de l’attentat, où les forces de
sécurité tentaient d’évacuer le secteur.
«Il ne reste plus rien de mon bureau», a
déclaré une employée française de
l’ambassade installée dans une villa à
deux étages située au coin d’une rue du
quartier résidentiel de Gargaresh. «On a
entendu une forte détonation à 7 heures.
C’était une très grave erreur
d’installer l’ambassade de France dans
notre quartier», a dit l’un des voisins
"L'explosion est
survenue vers 07H10 (05H10 GMT) et a été
provoquée par une voiture piégée qui
était garée devant la porte même de
l'ambassade", a indiqué à l'AFP le chef
de la sécurité du gouvernement fantoche
à Tripoli, Mahmoud al-Chérif. Une source
à l'ambassade de France a affirmé que
deux gardes avaient été blessés, l'un
grièvement et l'autre n'ayant que
quelques égratignures.
Chérif a affirmé qu'il "ne s'agit pas
d'un attentat suicide". "Nous sommes
confrontés à plusieurs menaces et
ennemis. Il est trop tôt pour le moment
désigner une quelconque partie", a-t-il
dit, évoquant les ennemis du
gouvernement installé par les USA et
l’OTAN à Tripoli, la RESISTANCE VERTE
jamahiryienne et les groupes radicaux
djihadistes proches d’AQMI.
Selon un correspondant de l'AFP sur
place, il ne restait d'un véhicule garé
devant l'entrée de l'ambassade que le
moteur et un bout de carcasse calcinée.
Un profond cratère était visible devant
la porte de la chancellerie.
Selon un des voisins, légèrement blessé
au visage, qui habite en face de
l'ambassade, la voiture a été sans doute
garée quelques minutes avant
l'explosion. "J'étais en train de
balayer devant chez moi. Il n'y avait
aucune voiture devant la porte de
l'ambassade. L'explosion a eu lieu moins
de cinq minutes après que je sois
rentré", a indiqué Jamal Omar. Selon
lui, "une ou plusieurs personnes
auraient garé la voiture devant la porte
et auraient déclenché rapidement
l'explosion". Le
bâtiment abritant les locaux de la
chancellerie installée dans une villa à
deux étages située au coin de deux rues
exigus du quartier résidentiel et
bourgeois de Gargaresh, a été fortement
endommagé et une partie du mur
d'enceinte a été détruite.
Des enquêteurs libyens sont arrivés sur
les lieux de l'attentat. "On a entendu
une forte détonation (...). C'était une
très grave erreur d'installer
l'ambassade de France dans notre
quartier", a dit l'un des voisins
accourus sur les lieux. L'ambassadeur de
France, Antoine Sivan, arrivé sur place,
n'a pas souhaité faire de commentaires.
"Nous condamnons fermement cet acte que
nous considérons comme un acte
terroriste contre un pays frère qui a
appuyé la Libye durant la révolution"
(sic) de 2011, a déclaré à l'AFP le chef
de la diplomatie du gouvernement
fantoche libyen Mohammed Abdel Aziz,
présent lui aussi sur place. Le ministre
a annoncé la formation d'une commission
franco-libyenne pour enquêter sur
l'attaque, refusant de donner toute
indication sur les motifs ou les auteurs
de l'attentat. LA
MENACE DJIDAHISTE AU SAHEL
Tout cela prend place sur fond de menace
djihadiste au Sahel.
Depuis le coup d’état – transformé en
guerre civile puis en agression
militaire par l’OTAN - de 2011,
« l'insécurité est persistante en Libye
particulièrement dans la région de
Benghazi (est) frappée par des attentats
et assassinats ayant conduit les
Occidentaux à évacuer la ville », écrit
l’AFP. Un attentat contre le consulat
américain à Benghazi en 2012 a tué
l'ambassadeur et trois autres
Américains. Les
violences sont souvent imputées à des
islamistes radicaux, pourchassés sous
Kadhafi et qui règlent leurs comptes.
A cela s'ajoute un contexte régional
marqué par le conflit au Mali où l'armée
française, directement appuyée par les
USA et l’OTAN, est intervenue, à la
suite d'une offensive islamiste vers le
Sud en janvier. Offensive provoquée par
les manipulations de Paris qui ont
utilisé les Touaregs, ex protégés de
Kadhafi qui assurait la paix dans la
région, pour provoquer la crise
nécessaire à une intervention
néocoloniale. Les
groupes armés jihadistes -le Mouvement
pour l'unicité et le jihad en Afrique de
l'Ouest (Mujao) et Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi)- visés par
l'intervention française dans le Nord du
Mali, avaient menacé en représailles de
s'attaquer aux intérêts français.
Ces groupes s’appuient directement sur
les groupes, gangs et milices
djihadistes installées au pouvoir en
Libye par les généraux de l’OTAN, avec
la bénédiction de l’émir du Qatar et du
sioniste BHL. Ecoutons Libération
(Paris), qui, comme l’AFP, découvre
soudainement la réalité libyenne : « Les
trafics en Libye tiennent également à
l’incapacité des autorités à désarmer
les ex-rebelles qui ont combattu contre
les forces de Kadhafi. Pour gagner du
temps et rassurer la communauté
internationale, des brigades entières
ont été intégrées dans les forces de
sécurité nationales. Mais les
ex-combattants restent souvent sous
l’autorité de leurs anciens commandants
et n’obéissent pas forcément aux ordres
venus de Tripoli. Surtout, des milliers
d’ex-rebelles restent indépendants,
refusant toute tutelle du gouvernement.
Ils détiennent toujours leur armement,
récupéré dans les arsenaux que Kadhafi
avait installés à travers la Libye ».
Patrick Haimzadeh, spécialiste de la
Libye (interrogé par Libé), décrit
aujourd’hui dans les mêmes termes que
moi ces djihadistes : « ses membres se
sont retrouvés en pointe des combats,
ils ont été soutenus de l’étranger, ils
ont acquis une légitimité
révolutionnaire et militaire, et ils
cherchent à transformer le tout en une
légitimité politique. Ils ont des
milices et ils ont tout naturellement
aussi intégré l’appareil
militaro-industriel en cours de
reconstruction à des postes clés (…)
Dans l’est de la Libye, à Benghazi on
peut citer notamment les milices d’Ansar
al charia et à Tripoli la milice Al
nawasi rattachée au quartier très peuplé
de Souq al Juma et dont les chefs sont
proches du responsable du conseil
supérieur de sécurité de la capitale.
Confirmant les infos que nous donnions à
l’époque, Libé confirme par ailleurs qu’
« En janvier, des jihadistes avaient
transité par la Libye pour s’infiltrer
en Algérie et attaquer le complexe
gazier de Tigantourine ».
LA LIBYE MADE IN NATO ARSENAL DES
DJIHADISTES L’ONU
vient précisément de diligenter une
enquête sur le trafic d’armes en Libye.
« Des experts des Nations unies pointent
une dissémination inquiétante de
l’arsenal du pays ». Cette enquête
intervient, évidemment, au moment où
l’ONU, sur injonction de Washington,
s’intéresse à nouveau aux djihadistes,
après avoir longtemps fermé les yeux.
Ceux-ci ayant cessés d’être utiles.
« Contrairement à ce qu’affirme Tripoli,
le trafic n’a pas cessé avec la fin de
la guerre, commente Libération (Paris).
Il alimente aujourd’hui «les conflits en
Afrique et au Levant, et enrichit les
arsenaux d’acteurs non-étatiques, y
compris des groupes terroristes»,
indique l’ONU. Les experts des Nations
unies s’inquiètent particulièrement de
l’afflux d’armes libyennes dans le
désert du Sinaï, en Egypte, et dans la
bande de Gaza (…) Autre destination, la
Syrie. Les armes, en provenance de
Misrata ou de Benghazi transitent par la
Turquie et le nord du Liban. Le trafic
irrigue également le Sahel et le Tchad,
où l’équipe de l’ONU estime que 30
systèmes portables de défense
anti-aérienne ont été achetés et
transportés à N’Djamena, la capitale ».
Contrairement à ce qu’affirme Libé dans
le même article, beaucoup de ces armes
ne proviennent pas des « arsenaux de
Kadhafi » mais bien des livraisons de
l’OTAN, de Paris et du Qatar aux
djihadistes libyens, précisément ceux
des Katibas du CNT de Misratta, Zlinten,
du Djebel Nefoussa ou de Tripolitaine.
« Cette enquête des Nations unies
constitue un désaveu majeur pour le
nouvel Etat libyen, conclut Libération.
En dépit des affirmations répétées du
Premier ministre, Ali Zeidan, y compris
en mars devant le Conseil de sécurité,
les autorités ne contrôlent toujours pas
les frontières avec la Tunisie,
l’Algérie et le Niger. La mise en place
d’une «zone militaire fermée» dans le
désert du sud n’empêche pas trafiquants
et combattants de circuler d’un pays à
l’autre ». «Le manque de stabilité
politique et sécuritaire, l’absence
prolongée de contrôle sur les stocks par
les autorités nationales et les retards
pris dans le désarmement encouragent les
ventes illégales et ont généré des
bénéfices considérables pour les
trafiquants», soulignent les experts des
Nations Unies. LA
BONNE GRILLE D’ANALYSE
A ces articles, enquêtes et autres
analyses, il manque l’élément principal.
La bonne grille de lecture et d’analyse.
Celle qui explique la montée en action
des djihadistes.
Le déclencheur de
l’activisme terroriste des djihadistes
en Europe comme en Afrique est en effet
la réponse à un signal fort, et
extrêmement irresponsable, donné par les
USA et l’OTAN : la collaboration des
services spéciaux de l’OTAN, et
singulièrement des français et des
britanniques, avec des leaders d’Al-Qaida
et d’AQMI, sa branche nord-africaine, en
Libye, en Syrie et en Algérie.
La vision, exemple emblématique, d’un
ancien de Guantanamo, Abdelhakim
Belhadj, adoubé par les généraux de
l’OTAN, français en tête, comme «
gouverneur militaire de Tripoli » en
Août dernier est un mauvais signal donné
à tous les djihadistes. Relire les
déclarations des généraux français lors
de la prise de Tripoli en Août 2011… Le
même Abdelhakim Belhadj était en
novembre dernier à la tête d’une brigade
en Syrie, basée en Turquie, et dont les
camps d’entrainement sont organisés en
Libye avec la bénédiction du CNT et de
ses protecteurs de l’OTAN.
LA FRANCE DICTE SA LOI NEOCOLONIALE A
TRIPOLI … Mais
revenons à l’attentat de Tripoli. La
réaction de Paris, y compris l’envoi
d’un juge anti-terroriste français et
des gros bras du GIGN, révèle crûment la
sujétion du régime fantoche issu du CNT
installé à Tripoli par l’OTAN et les
USA. Où est l’indépendance du pays ?
Le ministre
français des Affaires étrangères Laurent
Fabius a condamné ce mardi l'attentat
contre l'ambassade de France qu'il a
qualifié de "lâche et odieux", assurant
que Tripoli a promis de trouver les
coupables et les punir. "Nous condamnons
avec la plus extrême vigueur cet
attentat lâche et odieux fait pour
tuer", a déclaré M. Fabius au cours
d'une conférence de presse conjointe
avec son homologue libyen Mohamed
Abdelaziz.
M. Fabius a ajouté que les autorités
libyennes avaient exprimé "leur
détermination à trouver les coupables et
les punir" et ont assuré qu'il ne
faudrait "pas relâcher l'amitié
franco-libyenne mais au contraire la
rendre plus forte", a-t-il dit.
"Les terroristes qui ont voulu porter un
coup à la France, à la Libye et à
l'amitié entre la Libye et la France en
seront pour leurs frais", a-t-il
déclaré.
"Ce n'est pas seulement la France qui a
été visée mais aussi l'amitié entre le
peuple libyen et français et d'une façon
plus large, tout ceux qui luttent contre
le terrorisme".
Fabius, tel un proconsul en mission
punitive, a indiqué par ailleurs avoir
donné des "instructions" pour que la
sécurité soit renforcée autour des
représentations diplomatiques dans les
pays de la région.
Plus tôt, Fabius a visité l'ambassade.
Accompagné par le Premier ministre
fantoche libyen Ali Zeidan et le chef de
la diplomatie libyenne, Fabius a discuté
également avec Mohamed Megaryef,
président de l'Assemblée nationale
fantoche, la plus haute autorité
installée par les américains.
Dans un communiqué séparé, le chef de la
diplomatie Laurent Fabius a affirmé
qu'«en liaison avec les autorités
libyennes», tout serait mis «en œuvre
pour que toute la lumière soit faite sur
les circonstances de cet acte odieux et
que ses auteurs soient rapidement
identifiés». Pour cela « le parquet de
Paris a ouvert une enquête » et un
groupement du GIGN a été envoyé sur
place, a annoncé le ministre des
Affaires étrangères sur BFM-TV.
« Dix gendarmes du GIGN sont également
attendus en Libye pour renforcer la
sécurité des lieux et examiner les
conditions d'un déménagement de
l'ambassade », a précisé plus tôt la
gendarmerie française.
Par ailleurs, M. Fabius a annoncé
« qu'un juge anti-terroriste français
était attendu dans la soirée à Tripoli
pour enquêter sur l'attaque ». On voit
là ce qui reste de l’indépendance de la
Libye post-Kadhafi, paillasson où juges
et flics français viennent faire la loi
sur instructions du gouvernement
français … … ET
PARIS PAYE A NOUVEAU CASH SA POLITIQUE
IRRESPONSABLE Ce qui
se passe aujourd’hui à Tripoli, et que
feignent de découvrir les médias de
l’OTAN, n’a rien de nouveau. Au moment
où éclatait l’Affaire Merah, le 21mars
2012, j’écrivais ce qui suit dans un
édito intitulé «LA FRANCE DE SARKOZY
PAYE CASH SA POLITIQUE AVENTURISTE EN
LIBYE ET AU PROCHE-ORIENT » (http://www.elac-committees.org/2012/04/10/pcn-spo-luc-michel-la-france-de-sarkozy-paye-cash-sa-politique-aventuriste-en-libye-et-au-proche-orient/
) : « La politique
des USA et de l’OTAN, dont la France de
Sarkozy – qui a enterré la politique du
générale de Gaulle aussi bien au niveau
européen qu’arabe – réintégrée dans
l’OTAN est le bon élève servile, peut
être qualifiée de schizophrénique.
Chaque jour de jeunes soldats sont
sacrifiés en Afghanistan et en Irak pour
combattre des djihadistes – et depuis au
Mali -. Que par ailleurs on arme et
organise, comme allié principal, en
Libye ou en Syrie. Incohérence ou
cynisme … Schizophrénie qui touche aussi
les services spéciaux de l’OTAN. Ainsi
les branches Sécurité intérieure des
Services français, qui doivent suivre
les djihadistes et autres salafistes en
Europe, doivent regarder d’un drôle
d’œil leurs collègues des branches
Action extérieure et du Service Action
qui encadrent et arment les mêmes
islamistes en Libye ou contre la Syrie.
En particulier les barbouzes française
qui ont organisé les livraisons d’armes
aux Brigades de Zenten et de Tripoli en
juin 2011, avant de remettre la capitale
libyenne à leur chef Abdelhakim
Belhadj. »
Aujourd’hui,
Patrick Haimzadeh confirme mon analyse.
Il dresse lui aussi le constat sans
appel de la politique irresponsable – à
court comme à long terme - de Paris :
« La France a pris une décision rapide
d’entrer en guerre sans penser aux
conséquences qu’aurait ce conflit. Après
il était trop tard, on n’allait pas
occuper la Libye et on ne pouvait pas
mettre un casque bleu derrière chaque
milicien. Sur l’attentat en lui-même,
peut-être la France a-t-elle minimisé le
risque d’être attaquée, et n’a pris
toutes les mesures sécuritaires. Je
connais bien l’endroit où se situe
l’ambassade, et un filtrage efficace des
deux accès à la petite rue où se
trouvait l’ambassade aurait pu éviter
l’attentat ou en dissuader leurs
auteurs ». Cette
politique Hollande et Fabius en payent
aujourd’hui une nouvelle échéance à
Tripoli ! Avant de payer,
inévitablement, le même prix pour leurs
manipulations cyniques en Syrie, au mali
et aujourd’hui en Centrafrique (où Paris
et l’OTAN viennent aussi et encore
d’installer des islamistes au pouvoir).
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/04/23/elac-alac-committees-attentat-contre-lambassade-de-france-a-tripoli-paris-continue-a-payer-cash-sa-politique-neocoloniale/
https://www.facebook.com/notes/elac-committees/-elac-alac-attentat-contre-lambassade-de-france-a-tripoli-paris-continue-a-payer/303012083162054
http://video.liberation.fr/video/2b5a0fee438s.html
Le sommaire de Luc Michel
Les dernières mises à jour
|