SYRIA
COMMITTEES
Armes chimiques en
Syrie :
Une provocation anti-Assad de l'ASL made
in NATO !
Luc
Michel
Jeudi 22 août 2013
Luc MICHEL pour Syria Committees –
Comités Syrie /
Avec SANA – al Alam TV - RIA Novosti –
PCN-SPO / 2013 08 22 /
« un missile contenant une substance
chimique toxique a été déployé par des
rebelles dans la banlieue de Damas »
- Alexandre Loukachevitch,
représentant officiel du ministère russe
des Affaires étrangères
Alors que la Commission d’enquête de
l’ONU vient d’arriver en Syrie, avec
l’accord de Damas, pour enquêter sur
l’utilisation de gaz sarin sur trois
sites (où c’est l’ASL qui est en
accusation), une énorme provocation est
organisée par les djihadistes et leurs
mentors saoudiens contre Damas. Et voilà
les grandes orges de la
propagandastaffel de l’OTAN, ces médias
aux ordres, se déchainent contre Bachar
al Assad.
L'UE, la Ligue arabe, les va-t-en guerre
de l’OTAN, comme le ministre français
Fabius ou le ministre belgicain Reynders,
ont aussitôt fait leurs cette fausse
information et mobilisé tous leurs
moyens pour relayer l'intox.
Les preuves qu'avancent les opposants à
Assad relèvent presque de la fantaisie.
Sur des sites djihadistes - où le pseudo
OSDH de Londres, Amnesty ou l’AFP ont
repris leurs infos -, l'allusion est
faite à des "officiers alaouites" (sic)
à qui "Assad aurait rendu hommage". Ces
supposés "écrits et photos" sont
extraits de sites hackés ou inexistants
et sont utilisés par les opposants à
titre de « preuves » de la culpabilité
des soldats syriens. N'est-il pas
infantile de prendre des images et des
textes "truqués" pour argent comptant et
s'y référer afin de prouver une
accusation aussi grave ?
Mais que sait-on réellement de cette
affaire ? Qu’en disent les sources bien
informées de Damas et de Moscou ??? Qui
disent le contraire de Washington, de
l’OTAN et des médias occidentaux aux
ordres …
LA RUSSIE DENONCE UNE PROVOCATION ET
EVOQUE « UN MISSILE » DE L’ASL !
Autre position à Moscou qu’à Washington
ou Bruxelles ! La Russie a estimé ce
mercredi que les soupçons d'utilisation
par les autorités syriennes d'armes
chimiques dans la banlieue de Damas
était « une provocation planifiée à
l'avance ». « Tout cela nous fait penser
que nous avons à faire une nouvelle fois
à une provocation planifiée à
l'avance », a indiqué le ministère russe
des Affaires étrangères dans un
communiqué.
Le Ministère russe des Affaires
étrangères évoque directement « une arme
chimique utilisée par les rebelles
contre Damas ». Selon Alexandre
Loukachevitch, représentant officiel du
ministère russe des Affaires étrangères,
« un missile contenant une substance
chimique toxique a été déployé par des
rebelles dans la banlieue de Damas ».
« Tout cela ressemble sérieusement à une
tentative de créer à tout prix un
prétexte pour obliger le conseil de
sécurité de l’ONU à prendre le parti de
l’opposition. Cela ruinerait les chances
de convoquer la conférence de Genève
alors qu'une rencontre entre les experts
américains et russes est prévue pour la
préparer », est persuadé Alexandre
Loukachevitch.
Loukachevitch a aussi dit : « Ce qui
attire l'attention, c'est que les médias
partiaux avaient commencé immédiatement
à mener une offensive médiatique en
endossant au côté gouvernemental la
responsabilité intégrale ». Il a encore
estimé que « cet acte provocateur a été
élaboré auparavant », évoquant « la
simultanéité entre ce recours présumé
aux armes chimiques à proximité de Damas
et le début de l'action de la mission
des experts des Nations Unies d'enquêter
sur l'usage éventuel de ces armes ».
DAMAS DENONCE LA PROVOCATION ET LA
GUERRE MEDIATIQUE CONTRE LA SYRIE
Les autorités syriennes démentent en
bloc. «Les informations sur
l’utilisation d’armes chimiques dans la
Ghouta (Rif de Damas) sont totalement
fausses», selon l’agence de presse
officielle Sana qui reproduit les
déclarations du Ministre de
l’Information, accusant des chaînes
satellitaires notamment Al-Jezira et Al-Arabiya
« impliquées dans l’effusion du sang
syrien et soutenant le terrorisme » de
diffuser des informations « infondées ».
« Il s’agit d’une tentative pour
empêcher la commission d’enquête de
l’Onu sur les armes chimiques de mener à
bien sa mission », ajoute l’agence.
Le commandement général de l'armée et
des forces armées syriennes a affirmé
que « les allégations de certaines
chaînes impliquées dans l'effusion de
sang syrien sur l'utilisation par
l'armée arabe syrienne des armes
chimiques dans des zones dans la
banlieue de Damas, sont dépourvues de
tout fondement ».
Un communiqué publié par le
commandement de l'armée souligne que ces
« allégations s'inscrivent dans le cadre
de la guerre médiatique lancée par
certains pays contre la Syrie ».
Le communiqué note que « les prétentions
des groupes terroristes et des chaînes
qui les soutiennent sur l'usage par
l'armée syrienne des armes chimiques
sont une tentative désespérée pour
couvrir leurs défaites sur le terrain et
reflète l'hystérie de ces groupes et
ceux les appuient ». « L'armée
poursuivra l'accomplissement de ses
missions nationales dans la protection
de la patrie et du citoyen, et
l'affrontement du terrorisme n'importe
où sur le territoire syrien », insiste
le communiqué.
Et le communiqué de conclure: « L'armée
est résolue à exécuter ses devoirs
constitutionnels de débarrasser la
patrie des groupes terroristes , et
appelle les personnes qui ont porté les
armes à se rendre aux services
compétents pour régulariser leur
situation ».
LE GAZ SARIN, C’EST QUOI ?
Mis au point en Allemagne en 1939 par
des chercheurs travaillant sur les
pesticides, utilisé pour un attentat
dans le métro de Tokyo en 1995 par la
secte Aum, le gaz Sarin, toxique pour le
système nerveux dont les transmissions
se retrouvent bloquées, peut être
absorbé par inhalation bien qu'un simple
contact avec la peau suffise à
contaminer. Sous forme liquide (formule
: C4H10FO2P), il est soluble dans l'eau,
et necessite d'être exposé à une forte
température pour se transformer en
vapeur. Incolore et indolore, il
entraîne la mort par étouffement et
arrêt du cœur en moins de dix minutes.
Les symptômes principaux sont des
nausées, une toux, des diarrhées, des
difficultés respiratoires, des
vomissements et des convulsions.
Il existe des antidotes mais ceux-ci ne
sont efficaces que s'ils sont pris très
rapidement après l’exposition. De toutes
les façons, sa viabilité dans l'air ne
s’étend que sur quelques minutes,
quelques heures au maximum, selon les
conditions climatiques.
Donc le Gaz Sarin tue, massivement, sur
une grande étendue. Et sans
échappatoire. Présenter des « victimes »
de ce gaz ayant survécu, auquel on se
contente de nettoyer les yeux à l’eau ou
de faire des massages est une farce.
Même les injections d’Atropine, un
remède, dans le cœur ne seraient
efficaces qu’immédiatement. Et seule
l’incompétence généralisée des
journalistes ne leur permet pas de voir
le ridicule de leur propagande
médiatique.
GAZ SARIN : LES QUESTIONS TECHNIQUES ET
LES BONNE QUESTIONS QUE NE POSENT PAS
LES MEDIAS DE L’OTAN
Pourquoi est-il impossible que Damas ait
utilisé du gaz sarin au rif de Damas?
Damas vient d'être accusée d'usage de
l'arme chimique par ses opposants. Mais
cette accusation est-elle plausible?
Militairement non !
Selon la TV arabe al Alam, qui
s'intéresse de près à cette accusation,
« cette nouvelle campagne d'intoxication
s'explique par de fulgurants succès de
l'armée syrienne dans la banlieue de
Damas ces dernières semaines où les
terroristes sont en grand désarroi et se
font éliminer par dizaines voire par
centaines. Cette nouvelle et grande
victoire de l'armée syrienne a plongé le
camp arabo-occidental dans les plus
grandes incertitudes ».
Mais les véritables questions ne sont ni
militaire ni psychologiques mais tout
simplement techniques. Que faudrait-il
pour qu’une telle attaque soit
techniquement possible :
1/ le gaz sarin tout comme toute
substance chimique ou microbiologique ne
pourrait pas être utilisé dans des
localités résidentielles puisque le vent
répand ces substances trop vite et
contamine l'environnement à dans un
vaste périmètre de 10 kilomètres. La
zone où les opposants accusent les
forces d’Assad d'avoir utilisé du sarin
, en l'occurrence Al Moazamiya, est
située à 5 kilomètres des zones
résidentielles , de la base militaire Al
Mezah. Est-il concevable que l'armée
syrienne utilise cette substance contre
elle-même ?
2 / la zone exposée au gaz chimique est
inaccessible pendant 36 heures à compter
du moment où l'attaque est lancée. Toute
personne désirant s'y rendre devrait
porter une combinaison spéciale. La
question qui se pose dès lors est la
suivante comment se fait-il que les
médias de l’OTAN et de ses complices
arabes aient pu tourner des reportages
sur les lieux supposés du crime ?
3/ la commission d'enquête de l'Onu se
trouve en Syrie à la demande même de
Damas. Est –il raisonnable que Damas ait
recours à l'arme chimique contre ses
opposants à l'heure où les enquêteurs
onusiens sont sur place pour examiner
l'usage des substances chimiques à Khan
Assal ?
Voilà les véritables questions auxquels
ne répondent pas les accusateurs de
Damas …
UN SCENARIO DEJA JOUE EN MAI 2013 …
A noter que ces questions se pose aussi
concernant les reportages similaires du
Monde (Paris) et Le Temps (Genève) de
mai 2013 – déjà situés fort étrangement
aussi à Djobar sur le Rif de Damas - et
que les photos « témoignage » (sic) –
visiblement mises en scène - présentées
ne peuvent en aucun cas correspondre à
des attaques au Sarin. A commencer par
des djihadistes combattants sous les
gazs, certains sans masque. Ou le
ridicule « témoignage » de journalistes
ayant « survécu » à ces attaques avec
des yeux simplement irrités (ce qui
semble correspondre à des gazs
lacrymogènes, tels ceux utilisés … à
Paris contre les manifestations du
printemps).
Ce sont ces même journalistes –
enquêteurs, experts et procureurs tout à
la fois – qui ont ramené en France les
« échantillons » collectés hors de toute
démarche scientifique. Qui ont alors été
« examinés » dans les laboratoires de
l’Armée française – elle même partie au
conflit contre Damas via ses forces
spéciales et ses services spéciaux -
… Le tout permettant à Fabius de
présenter ses « preuves » (resic).
La position de Moscou évoquant « un
missile contenant une substance chimique
toxique déployé par des rebelles dans la
banlieue de Damas » correspond par
contre à la situation décrite. Et est
plus crédible que ce « gaz sarin »
évoqué pour justifier les accusations
occidentales sur l’« utilisation des
armes de destruction massives par
Damas ». Scénario éculé et
déjà utilisé pour justifier
l’agression contre Bagdad en 2003 …
Luc MICHEL
http://www.syria-committees.org/syria-committees-armes-chimiques-en-syrie-une-provocation-anti-assad-de-lasl-made-in-nato/
http://www.lucmichel.net/2013/08/22/syria-committees-armes-chimiques-en-syrie-une-provocation-anti-assad-de-lasl-made-in-nato/
Illustrations :
exemple de « reportages » du Monde sur
la « guerre chimique à Djobar » (mai
2013) et infographie AFP
Le sommaire de Luc Michel
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|