SYRIA COMMITTEES - GEOPOLITIQUE &
IDEOLOGIES
Pourquoi Poutine soutient la Syrie de
Bachar al-Assad ...
Luc Michel
Jeudi 20 juin
2013 Luc MICHEL pour
Syria Committees / 20/06/2012 /
avec PCN-SPO – RIA Novosti – Le Monde –
IFRI – France 24 - Francetv info /
« Poutine n’a aucun tropisme pour les
révolutions arabes, quelle qu’elles
soient. Il est l’ennemi des islamistes.
Il en fait même une affaire personnelle
(…) On le voit mal lâcher Bachar … »
- Le Monde (juin 2012)
« Poutine se voit, ainsi que son pays,
comme une victime incomprise d’un
complot occidental pernicieux qui
cherche à déstabiliser la Russie
éternelle qui lui tient tant à cœur. Et
c’est sur ce point qu’il se rapproche de
Bachar al-Assad »
- France 24 (mai 2012)
La tension entre Poutine et les
Occidentaux lors du dernier G8 (1) a
révélé définitivement tout ce qui
séparait Poutine des Occidentaux. Tant
au G8 qu’à Moscou au cours des derniers
jours, la Russie a elle aussi de fixé
ses « lignes rouges » en Syrie. « Froid
et distant avec les autres membres du
G8, Vladimir Poutine a campé sur ses
positions concernant la question
syrienne, lors du sommet en Irlande du
Nord », commente Francetv info.
« Désaccord affiché sur la Syrie entre
les huit pays les plus riches. Le sommet
du G8 s'est conclu par un communiqué
commun dans la douleur, mardi 18 juin.
Ce dernier demande de mettre fin aux
violences en Syrie, mais ne mentionne
pas le sort du chef d'Etat syrien,
Bachar Al-Assad, sur lequel les
Occidentaux et le président russe
s'opposent. » Le
Premier ministre canadien n'a pas hésité
à parler d'un "G7+ 1", Vladimir Poutine
jouant seul contre les autres chefs
d'Etat.
Alban Mikoczy, le correspondant de
France 2 à Moscou, fait l’analyse
suivante de « l'attitude quasi
"désinvolte" de Vladimir Poutine pendant
ce G8 » : « Le président russe a fait le
service minimum. Lors du sommet,
Vladimir Poutine semblait curieusement
détendu. Officiellement, il n'a pas
entendu les critiques du chef du
gouvernement canadien, qui a évoqué un
G7+1. Officiellement toujours, il n'a
pas trouvé si éloignées les positions
des différentes délégations sur les
thèmes économiques. Il a même affirmé
que sur la Syrie, les objectifs
poursuivis étaient les mêmes : le retour
de la paix et le respect de l'intégrité,
tout en annonçant que les livraisons
d'armes russes pouvaient continuer ».
Mais, précise Mikoczy, « Vladimir
Poutine adresse en fait » un message à
la communauté internationale, « il dit
en substance : "Je ne bougerai pas d'un
pouce, vous pouvez toujours vous liguer
contre moi, vous n'obtiendrez rien." Il
réclame ainsi d'ouvrir de vraies
négociations, mais sur la base de ses
propositions sur la Syrie. La première
étape pour lui est d'obliger les
rebelles à déposer les armes ; dans un
second temps, il essaiera de convaincre
Damas de constituer un gouvernement
d'alliance nationale ».
UN SOUTIEN CONSTANT A LA SYRIE
BA’ATHISTE Derrière
la fermeté de Poutine sur la Syrie au
G8, il y a un soutien constant à la
Syrie ba’athiste.
Déjà en juin 2012, à l’occasion du G20,
le président russe Vladimir Poutine
Poutine affirmait qu’« en Syrie ce n'est
pas aux étrangers de décider qui
gouverne » et défendait la politique
russe de non-intervention en Syrie.
"Nous pensons que personne n'a le droit
de décider pour d'autres pays qui
devrait être au pouvoir ou pas", avait
déclaré V.V. Poutine au cours d'une
conférence de presse à l'issue du sommet
du G20.
"Ce n'est pas changer de régime qui est
important, mais qu'après un changement
de régime, qui doit être
constitutionnel, un terme soit mis à la
violence et que la paix s'installe dans
le pays", avait-il ajouté.
LE MAUVAIS SOUVENIR DE LA LIBYE HANTE
MOSCOU Derrière le
dossier syrien, il y a évidemment le
mauvais souvenir de l’affaire libyenne
de 2011, dans laquelle Moscou s’était
fait rouler dans la farine par les
Occidentaux.
Le président russe avait estimé lors du
G20 de 2012 que tous les pays devraient
s'asseoir à la table des négociations et
élaborer un plan préalable pour
permettre une issue négociée à la crise.
"Pas comme dans certains pays d'Afrique
du Nord où la violence se poursuit bien
que le régime ait changé", a-t-il ajouté
dans une référence voilée à la Libye, où
la Jamahiryia du colonel Mouammar
Kadhafi est tombée avec l’agression des
Occidentaux. V.V. Poutine s'exprimait
alors au lendemain d'une rencontre avec
le président américain Barack Obama.
Derrière le soutien au président Assad
il y a les maneuvres des USA en Europe
orientale, les « révolutions de
couleur ». Et aussi le dossier de
l’agression contre la Jamahiryenne de
Kadhafi. « Poutine est habité par la
crainte de subir un jour le même sort
qu’un Kadhafi quelconque. Il ne va pas
laisser sans réagir Bachar al-Assad être
le prochain sur la liste. S’il laisse
filer, cela n’en finira plus. A qui le
tour? », commentait Le Monde (Paris),
dans une analyse reprise des thèses de
l’IFRI, un Think Tank français
atlantiste. Et
lorsqu’il entend le puissant sénateur US
John Mc Cain appeler depuis Tripoli en
septembre 2011 les Russes à « prendre
les armes » contre son régime (2) il
voit à juste raison ses craintes
confirmées. Et lorsque des émeutes sont
organisées en Russie à l’occasion des
législatives de décembre 2011 et de la
présidentielle de mars 2012 avec
l’argent occidental et ses relais en
Russie, avec une gigantesque campagne
russophobe des medias de l’OTAN, Poutine
ne peut pas y assister sans réagir. En
Syrie notamment ! A
cela s’ajoute le dossier libyen. Où la
Russie et la Chine ont été roulée dans
la farine par les USA et l’OTAN au
Conseil de sécurité. Poutine « est
agacé, et c’est là encore un euphémisme
(il emploie personnellement un langage
moins châtié) que Dmitri Medvedev, dans
un moment d’égarement, ait permis le
vote au conseil de sécurité de la
résolution autorisant l’intervention
française, britannique et américaine en
Libye, commentait aussi Le Monde. Il
n’aurait jamais baissé sa garde de la
sorte. Pas ça, pas lui! Quelle naïveté
de croire que ces pays de l’Otan, aidés
du seul Qatar, agissaient pour empêcher
un massacre à Benghazi… »
La Russie a perdu un grand allié
géopolitique en Libye. Il n’y a que
l’arrogante absence de culture
géopolitique de certains pigistes de RIA
pour affirmer le contraire. La politique
étrangère de Medvedev dans l’affaire
libyenne a été une politique incohérente
et qui allait à l’encontre de tous les
intérêts nationaux de la Russie. C’était
l’avis du dernier ambassadeur de Russie
à Tripoli lorsqu’il est rentré en Russie
après avoir quitté la Libye à la fin du
mois de mars 2011. La Jamahiriya de
Kadhafi était le bastion de la Russie en
Méditerranée. Avec la Syrie précisément.
Kadhafi était extrêmement favorable aux
intérêts russes. A la suite de son
voyage en Russie en 2009, c’était encore
avec Vladimir POUTINE qu’il avait
négocié un certain nombre de traités.
Les Russes auraient dû disposer d’une
base navale à Benghazi. Ajoutons que la
Russie était devenue le premier
fournisseur d’armes de la Libye et que
les Russes étaient privilégiés pour de
nombreux contrats pétroliers.
LE CONTEXTE GEOPOLITIQUE ET IDEOLOGIQUE
GENERAL OU S’INSCRIT LE DOSSIER SYRIEN
Le dossier syrien s’inscrit aussi dans
un contexte géopolitique vital pour la
Russie. Qui doit défendre ses intérêts
stratégiques et économiques. Et soutenir
le régime ba’athiste syrien, qui est un
allié de longue date de Moscou, aussi
bien de la défunte URSS que de la Russie
renaissante de Poutine ; Dont Damas est
aujourd’hui le seul véritable point
d’ancrage au Moyen-Orient.
A cela s’ajoute aussi des convergences
politico-idéologiques. Celui de la
longue guerre terroriste dans le Caucase
– Tchétchénie, Ingoustan, Dagestan – au
sein même de la Fédération russe.
Terrorisme appuyé par les services
occidentaux, notamment via le régime
georgien, bon petit soldat de l’OTAN.
Poutine « n’a aucun tropisme pour les
révolutions arabes, quelle qu’elles
soient. Il est l’ennemi des islamistes.
Il en fait même une affaire personnelle
», conclut Le Monde. On le voit mal
lâcher Bachar … »
Enfin, il y a un arrière-plan beaucoup
plus vaste, où se mêle géopolitique et
psychologie collective. Où résonne les
échos de l’assaut américano-atlantiste
pour la domination de l’Eurasie et ceux,
sanglants et encore frémissants, de la
destruction organisée de l’URSS et de la
Yougoslavie socialiste. La chute
sanglante de la Jamahiriya de Kadhafi,
elle aussi socialiste, a ramené au
premier plan ces échos et ces mauvais
souvenirs. En
Occident on est d’ailleurs pleinement
conscient de cette dimension où la Syrie
n’est qu’un révélateur, comme l’a été la
Libye. « la vraie raison pour laquelle
Poutine va continuer de soutenir le
dirigeant syrien Bachar al-Assad est en
fait intimement liée à la vision que le
chef d’État russe a de lui-même : il se
voit comme le garant d’une Russie
puissante qui refuse de recevoir la
moindre leçon de morale de l’Occident,
analysait un chroniqueur de France 24.
Poutine est un nostalgique de l’ancienne
Union soviétique, et ne s’en cache pas.
Pour lui, la chute de l’URSS constitue
la plus grande tragédie du XXe siècle.
L’homme qu’il juge responsable de cette
débâcle, Mikhaïl Gorbatchev, n’est rien
d’autre, selon une vision partagée par
grand nombre de Russes, qu’un incapable
multipliant les erreurs. Il n’est
d’ailleurs pas rare de deviner dans
chacune des initiatives prises par le
dirigeant russe en matière de politique
étrangère un sentiment de fierté
blessée. » L’analyse
que faisait en juin 2012 France 24 est
pertinente : « Poutine se voit, ainsi
que son pays, comme une victime
incomprise d’un complot occidental
pernicieux qui cherche à déstabiliser la
Russie éternelle qui lui tient tant à
cœur. Et c’est sur ce point qu’il se
rapproche de Bachar al-Assad. »
Simplement ce que France 24, la très
atlantiste TV française, se refuse à
voir – ou à avouer – c’est que ce
complot est une réalité. Une réalité
organisée dans toute l’Eurasie et le
Proche-Orient, comme je l’ai souvent
analysé.
L’ASSAUT OCCIDENTAL AU PROCHE-ORIENT EST
AUSSI UNE GUERRE CONTRE L’EURASIE !
Le problème de la Russie dans cette
affaire, c’est que l’agression contre
Damas, et avant elle le coup d’état qui
a déstabilisé la Libye et l’agression
occidentale qui l’a suivi et a conduit à
la chute de la Jamahiriya, prennent
place dans une série d’événements qui
visent en fait au contrôle par les
États-Unis de l’Eurasie. C’est le
programme défini par Zbigniew Brzezinski
dans « LE GRAND ECHIQUIER ». Et je
rappellerai, parce que c’est quelque
chose qu’on ignore souvent, c’est qu’au
moment de l’élection présidentielle
américaine de 2008 le principal
conseiller de OBAMA en politique
étrangère était précisément Brzezinski.
D’où l’erreur politique de Medvedev dans
le dossier libyen : aller soutenir le
renversement du régime libyen, se
comporter avec une extrême timidité face
à l’agression contre le régime syrien,
c’était bien entendu préparer le terrain
à la future agression contre la Russie
elle-même, qui est le but ultime des
Américains. La vague
d’agression contre le monde arabe, et
singulièrement contre la Libye et la
Syrie est de toute évidence une
opération de déstabilisation occidentale
similaire aux « révolutions de couleurs
» opérées par les USA en Europe de l’Est
depuis 2000 et la chute du Président
Slobodan Milosevic.
DES REVOLUTIONS DE COULEUR AU SOI-DISANT
« PRINTEMPS ARABE »
J’ai été le premier – et le seul – au
début du mois de février 2011 (3),
depuis Tripoli (Libye) même, à attirer
l’attention justement sur les
similarités entre les « révolutions de
couleur » et le soi-disant « printemps
arabe ». Et à annoncer avant l’événement
l’agression qui se préparait contre
Tripoli et Damas. Depuis d’autres ont
refait la même analyse, après-coup. Mais
je suis le seul à avoir anticipé les
événements. Ce qui
m’interpellait dès le début, c’est que
non seulement le scénario est le même
que dans les « révolutions de couleur »
en Europe de l’Est, mais aussi que les
acteurs sont les mêmes (4). Ce qu’on
appelle les « révolutions de couleur »,
c’est une série de coups d’état
organisés généralement à l’occasion
d’élections, mais aussi de troubles
sociaux. Derrière ces opérations, il y a
un ensemble d’organismes qui sont de
soi-disant « O.N.G. », mais qui en fait
sont des organismes d’État américain
camouflés, qui sous couvert de «
promotion de la démocratie » assurent le
financement des oppositions dans les
pays que les Américains veulent
déstabiliser.
Derrière tout ce système, il y a un
groupe international qui s’appelle OTPOR
(en serbe : « résistance »). C’est le
premier groupe qui a organisé une «
révolution de couleur » avec le
financement des Américains. Ce sont eux
qui ont organisé le coup d’état contre
Milosevic en octobre 2000 (5). OTPOR
ensuite a été transformé par les
Américains, avec d’énormes moyens de
financement, en un mouvement
international. Qui a organisé à
Belgrade, en Serbie, ce qu’on appelle
l’école internationale CANVAS. Une école
où on apprend à des militants la
déstabilisation des régimes. Les cours
sont donnés depuis 2009 en arabe et la
plupart des activités sur les réseaux
sociaux Internet, mais aussi dans les
émeutes des villes, lors des soi-disant
« révolutions » en Égypte et en Tunisie,
venaient de ce groupe. Le groupe OTPOR a
également formé et patronné d’autres
groupes similaires, que l’on a vus en
Algérie, au Yémen, au Bahreïn et aussi
dans les tout premiers jours à Benghazi
en Libye (6). LA
RIPOSTE DE MOSCOU ET DE L’OTSC
A Moscou, on a pris rapidement l’exacte
mesure des événements. L’OTSC,
l’Organisation du Traité de Sécurité
Collective, cette « anti-OTAN » qui
regroupe la Russie, le Belarus,
l’Arménie (confrontée au GUAM pro-OTAN),
le Kazakhstan, le Kirghistan, le
Tadjikistan et l’Ouzbékistan, a consacré
son sommet de novembre 2011 à la relance
du cycle des « révolutions de couleur »
par l’Occident, via le soi-disant «
printemps arabe ». «
L’ex-URSS a trouvé un vaccin contre le
Printemps arabe » titrait La Russie
d’Aujourd’hui (25 octobre 2011),
précisant que « Moscou prend des mesures
préventives avec ses voisins ».
C’est tout cela qui explique la position
russe dans le dossier syrien. Bien loin
de la propagande des media de l’OTAN sur
les « ventes d’armes russes à Damas »
(sic). LM
http://www.lucmichel.net/2013/06/20/syria-committees-geopolitique-ideologies-luc-michel-pourquoi-poutine-soutient-la-syrie-de-bachar-al-assad/
http://www.syria-committees.org/syria-committees-geopolitique-ideologies-luc-michel-pourquoi-poutine-soutient-la-syrie-de-bachar-al-assad/
NOTES ET RENVOIS :
(1) Cfr. Luc
MICHEL, FOCUS / POUTINE ET LES
CANNIBALES DE L’OTAN EN SYRIE,
sur
http://www.syria-committees.org/luc-michel-focus-poutine-et-les-cannibales-de-lotan-en-syrie/
(2) Il ne s’agit
plus seulement d’annoncer une «
révolution de couleur », des événements
insurrectionnels en Russie à l’occasion
des législatives. Il s’agit de quelque
chose qui va beaucoup plus loin parce
qu’il y a une volonté d’organiser une
insurrection armée, comme en Libye !
En septembre 2011, le sénateur américain
McCain se trouvait à Tripoli. Il faut
tout d’abord savoir qui est McCain. La
plupart des gens en Europe le présentent
comme un « sénateur américain » ou un «
ancien candidat » à la présidence. Ce
qu’il est effectivement ! Mais McCAIN a
tout à fait une autre casquette. C’est
en fait un des hommes qui contrôlent
justement ce groupe d’O.N.G.
pro-américaines, qui dépendent des
organismes d’État US. c’est ce
financement notamment qui fait vivre les
associations ou les O.N.G. dépendant de
McCAIN et de la CIA. Directement, il
faut voir leurs budgets ! C’est McCAIN
qui les contrôle donc. McCAIN est allé à
Tripoli recevoir le rapport de ses
subordonnés.
Et de là-bas il a lancé un appel. Cet
appel n’est pas pour une « révolution de
couleur ». Il a appelé à une
insurrection armée en Russie ! Qu’a dit
McCAIN ? Simplement que ce qui s’est
passé en Libye est un « exemple » et
qu’il espère que « les Russes vont
saisir l’occasion pour faire à Moscou ce
que les Libyen ont fait » On est donc
maintenant dans un processus qui n’est
pas seulement celui du « révolution de
couleur », mais qui est celui d’un appel
à la guerre civile.
(3) Cfr. Interview
de Luc MICHEL « Le monde arabe est en
feu », Entretien en Français pour PCN-TV
sur les soit-disant « revolutions arabes
» (Tripoli, 7 février 2011) :
sur
www.youtube.com/watch?v=uYXnqSx6e98
(4) Lorsque ont
commencé ces événements dans le monde
arabe, c’est-à-dire à la fin de l’année
2010, j’ai immédiatement été frappé,
avant même que n’apparaissent les
emblèmes d’OTPOR par la similitude du
processus. C’est-à-dire que ce qui s’est
passé en Serbie en 2000, ensuite au
Belarus et en Russie (où ils ont
échoué), en Géorgie, en Ukraine (où ils
ont réussi), au Kirghizstan (où ils ont
réussi), ensuite de nouveau au Belarus.
J’ai discerné ce processus, ce modus
operandi dans la réalisation.
(5) Le président
Milosevic se présentait contre
KOSTUNICA, candidat de l’opposition et
de l’Occident, que certains imbéciles
ont appelé le « de Gaulle serbe » (sic).
En fait, MILOSEVIC avait gagné les
élections. Les gens d’OTPOR se sont
répandus dans la rue, ils ont proclamé
la victoire de KOSTUNICA, qui était à la
fois le candidat de l’Occident mais
aussi le candidat des ultranationalistes
serbes. Et ensuite s’est suivi une série
de journées d’émeutes. La soi-disant «
révolution pacifique », puisque OTPOR
prétend organiser des révolutions
pacifiques s’est immédiatement
transformée en émeute, en attaques avec
l’occupation du Parlement serbe, le
pillage du siège de nos camarades du
Parti Socialiste de Serbie, le SPS.
(6) Comment le
sait-on ? Il faut être aveugle pour ne
pas voir ! Parce que la marque de
fabrique d’OTPOR, c’est son logo, un
poing stylisé qui rappelle les emblèmes
de certaines organisations fascistes
dans les années 30. Le drapeau d’OTPOR,
c’est un poing blanc sur fond noir dans
un cercle blanc. C’est exactement le
design du drapeau des SS, qui avaient
deux S runiques exactement dans le même
cercle noir. Nos camarades yougoslaves
en 2000 appelaient les gens d’OTPOR les
« Madleen Jungen » par référence à
Madleen ALBRIGHT qui était la secrétaire
d’État américaine à l’époque et qui les
finançaient. La caractéristique de tous
les groupes liés à OTPOR est ce logo
commun. Pourquoi le font-ils ? D’une
part entre eux pour montrer justement
leur solidarité. Mais aussi parce qu’ils
doivent justifier à leur maître
américain les sommes dépensées.
ALLER PLUS LOIN …
Pour comprendre les
liens entre les agressions des USA et de
l’OTAN en Europe orientale, en Eurasie
et au Proche-Orient, lire ou visionner :
# PCN-TV MOSCOW / “THE ANTI-OTPOR”
INTERVIEW OF LUC MICHEL …
Interview in French (English Subtitle)
of Luc MICHEL , October 14, 2011,
On the Website of PCN-TV :
http://vimeo.com/33446993?mid=54
# LUC MICHEL / DU
SOI-DISANT « PRINTEMPS ARABE » AU «
PRINTEMPS RUSSE » : COUP DE FORCE
PRO-OCCIDENTAL EN RUSSIE !
http://www.elac-committees.org/2011/12/06/luc-michel-du-soi-disant-%c2%ab-printemps-arabe-%c2%bb-au-%c2%ab-printemps-russe-%c2%bb-coup-de-force-pro-occidental-en-russie/
# Luc MICHEL :
APRES LA LIBYE ET LA SYRIE, LE BELARUS
DE LOUKACHENKO LA PROCHAINE CIBLE DE
L’OTAN !
Sur le Website The Jamahiriyan
Resistance Network des Comités ELAC :
http://www.elac-committees.org/2011/07/05/luc-michel-apres-la-libye-et-la-syrie-le-belarus-de-loukachenko-la-prochaine-cible-de-lotan-2/
# Luc MICHEL :
ASSAUT ORGANISE CE 17 SEPTEMBRE 2011
CONTRE L’ALGERIE : COMME EN LIBYE ET EN
SYRIE LE MEME COMPLOT AMERICANO-SIONISTE
!
Sur le Website The Jamahiriyan
Resistance Network des Comités ELAC :
http://www.elac-committees.org/2011/09/17/luc-michel-assaut-organise-ce-17-septembre-2011-contre-l%E2%80%99algerie-comme-en-libye-et-en-syrie-le-meme-complot-americano-sioniste/
# Luc MICHEL :
PCN-INFO / PSEUDO REVOLUTIONS DE COULEUR
ET SOI-DISANT PRINTEMPS ARABE : LES
COUPS D’ETAT DES USA A L’EST ET EN
ORIENT DECRYPTES
sur
http://www.elac-committees.org/2012/09/28/pcn-info-pseudo-revolutions-de-couleur-et-soi-disant-printemps-arabe-les-coups-d%e2%80%99etat-des-usa-a-l%e2%80%99est-et-en-orient-decryptes/
Le sommaire de Luc Michel
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|