ELAC &
ALAC
CPI versus Tripoli
sur le procès de Saif al-Islam Kadhafi:
Farce judiciaire et chantage entre
auxiliaires de l'OTAN au milieu du chaos
libyen !
Luc
Michel
Jeudi 19 septembre 2013
Ce que vous ne lirez pas dans les médias
de l’OTAN !
Relire l’analyse de Luc MICHEL en juin
2012 pour comprendre le procès de Saif
al-Islam Kadhafi par deux tribunaux
fantoches en Libye et la confrontation
Zintan-Tripoli-CPI sur son dossier …
par Luc MICHEL (avec AFP – Reuters –
PCN-NCP-SPO – Le Temps) /
pour ELAC & ALAC Website/
2e publication / 2013 09 19
(1ere publication 2012 06 12)
/
# Les domestiques judiciaires de l’OTAN
– la pseudo CPI – arrêtés et emprisonnés
en juin 2012 par les milices islamistes
auxiliaires de l’OTAN !
Si le prix de la farce sanglante qu’est
devenue la Libye post-Kadhafi ne se
payait pas avec le sang et les larmes du
peuple libyen, il y aurait de quoi
sourire.
Voilà les domestiques judiciaires de
l’OTAN – CPI, TPI et cie – arrêtés par
les auxiliaires militaires de l’OTAN en
Libye, ces gangs islamistes armés,
financés et installés au pouvoir par les
généraux français, britanniques et
américains et leur banquier qatari.
Quant nous disons « domestiques » pour
la CPI c’est pour rester poli et par
respect pour les juges et les avocats
qui font leur métier honnêtement. Loin
de La Haye !
La Libye est en voie de somalisation,
une zone de non-droit, sans état, où ne
règnent que la loi des armes et les
appétits vénaux de criminels sans foi ni
loi. Sans foi parce que les djihadistes,
ceux de Benghazi comme ceux de Bruxelles
ou Londres, ne sont le plus souvent que
des trafiquants d’armes ou de drogue.
LIBYE: QUATRE MEMBRES DU PERSONNEL DE LA
CPI ARRETES
Quatre membres du personnel de la Cour
pénale internationale (CPI), dont un
conseil – en fait un avocat payé par la
CPI comme avocat d’un inculpé, car tel
est la comédie judiciaire de La Haye –
de Seif al-Islam, le fils ainé de
Kadhafi, sont détenus depuis ce jeudi en
Libye où ils s'étaient rendus pour
rencontrer le fils de Mouammar Kadhafi,
a annoncé ce samedi la CPI, qui a «
exigé leur libération immédiate ».
"Quatre membres du personnel de la Cour
pénale internationale (CPI) sont détenus
en Libye depuis le jeudi 7 juin", a
indiqué dans un communiqué la CPI qui
siège à La Haye. Le représentant à la
CPI de la Libye, Ahmed al-Jehani, avait
annoncé plus tôt samedi à Tripoli que
l'avocate australienne Melinda Taylor,
un des conseils de Seif al-Islam, avait
été arrêtée pour avoir tenté de lui
remettre des documents "qui représentent
un danger pour la sécurité de la Libye".
« La délégation de la CPI, qui outre
l'avocate australienne compte des
membres du greffe qui devaient notamment
discuter avec le suspect de l'option de
désigner un avocat de son propre choix,
s'était rendue en Libye mercredi », a
ajouté la CPI. Le président de la CPI,
le juge Sang-Hyun Song, a exigé "la
libération immédiate de tous les membres
du personnel détenus". "Nous sommes très
préoccupés par la question de la sûreté
de notre personnel, en l'absence de tout
contact avec eux", a-t-il déclaré, cité
dans le communiqué.
Le commandant de la « brigade de Zenten
», Ajmi al-Atiri, avait affirmé samedi
dans la journée qu'une "infraction à la
sécurité" avait eu lieu pendant la
visite et que l'avocate était détenue
pour les besoins de l'enquête (sic).
Selon M. Atiri, « il y a eu à l'occasion
de la visite un échange de documents non
déclarés, parmi lesquels une lettre de
Mohamed Ismaïl, ex-bras droit de Seif
al-Islam et actuellement en fuite, une
feuille blanche portant la signature du
fils Kadhafi et une lettre non signée
adressée à la CPI » dans laquelle il
assurerait qu'il n'y a pas "pas de
gouvernement ni de loi en Libye" et
qu'il est "maltraité".
Selon M. Jehani, Mme Taylor est détenue
à Zenten "dans un lieu de résidence et
non dans une prison" et est entendue par
les autorités.
SEIF AL-ISLAM KADHAFI : UN DETENU QUI
GARANTIT UN CHANTAGE !
Seif al-Islam est détenu à Zenten, à 170
km au sud-ouest de Tripoli, depuis son
arrestation en novembre 2011 par une
brigade d'anciens combattants rebelles
originaires de cette localité. Précisons
– car de fausses nouvelles circulent sur
le net – qu’il n’est d’aucune manière
lié à la Résistance armée ou politique
libyenne et qu’il n’en est encore moins
le chef ou le « guide » … Seif al-Islam,
39 ans, est visé par un mandat d'arrêt
de la CPI pour « crimes contre
l'humanité » commis pendant la
répression du coup d’état
islamo-monarchiste du 15 février 2011
organisé et financé par les USA, la
France et l’OTAN, et qui a été
transformée en conflit armé par l’OTAN
lorsque Kadhafi ne s’est pas effondré.
La junte fantoche de Benghazi qui usurpe
le pouvoir en Libye au nom de l’OTAN et
la CPI se disputent le droit de le
juger.
Seif est en fait l’objet d’un chantage
entre le commandant de la « brigade de
Zenten », un gang islamiste armé, et le
CNT. Qui a permis à ce gang d’obtenir
des positions de force dans l’Armée
fantoche organisée par le CNT, et
surtout d’accéder à son juteux
financement par le Qatar, l’OTAN et les
fonds spéciaux français (l’argent dont
dispose secrètement et sans contrôle
l’Elysée et le premier ministre).
Il est actuellement, selon la procédure
anglo-saxonne, représenté par le chef du
Bureau du conseil public pour la défense
(OPCD), Xavier-Jean Keïta, désigné et
payé par la Cour, assisté par Mme
Taylor, co-conseil. On comprend tout de
suite quelle indépendance ont ces
juristes ! Contacté par l'AFP, Me Keïta
n'a pas souhaité faire de commentaire
dans l'immédiat.
CHANTAGE DANS LE CHANTAGE : LE CNT ET LE
GANG DE ZENTEN ENTENDENT FAIRE CHANTER
LA CPI !
Un responsable du ministère des Affaires
étrangères de la Junte du CNT, Mohammed
Abdelaziz, a déclaré que la Libye allait
demander à la CPI de lever l'immunité de
l'avocate, afin qu'une enquête
officielle puisse être menée: "Je pense
que cette femme va rester avec nous
pendant un moment, jusqu'à ce que l'imunité
soit levée".
Le CNT, qui souhaitent juger chez eux le
fils du dirigeant déchu, ont déposé le
1er mai une requête contestant la
compétence de la CPI pour poursuivre
Seif Al-Islam, seul fils de l'ancien
dirigeant à être détenu en Libye. Outre
la CPI, les autorités libyennes doivent
aussi convaincre les responsables de
Zenten de leur livrer Seif Al-Islam si
elles entendent le juger. Selon M.
Jehani, les ex-rebelles retarderaient «
son transfert à Tripoli à cause
d'arriérés de soldes non perçus ». Comme
nous l’avons vu les enjeux sont bien
plus élevés et concernent directement
les rapports de force entre les gangs
islamistes armés qui se disputent les
richesses de la Libye.
L’arrestation de l’équipe de la CPI sous
un prétexte va en fait servir de moyen
de pression pour faire chanter la CPI
elle-même. Le but étant de l’obliger à
accepter un procès de Seif par le CNT en
Libye. L’OTAN a les alliés qu’elle s’est
choisie en toute connaissance de cause …
L'EQUIPE DE LA CPI EN DETENTION
PREVENTIVE
Le chef du gang de Zenten – arrêtons de
parler de Brigade, terme choisi par la
propagande de l’OTAN – qui détient ces
quatre personnes a indiqué « qu'elles
avaient été transférées vers une prison
sur ordre du procureur général ».
Les quatre membres de la délégation de
la Cour pénale internationale (CPI) «
ont été placés dimanche en détention
préventive pour 45 jours », a indiqué à
l'AFP un responsable du bureau du
procureur général libyen. "Ils ont été
placés en détention préventive pour 45
jours dans le cadre de l'enquête", a
indiqué ce responsable sous couvert de
l'anonymat, sans donner de détails.
Ajmi al-Atiri, le chef islamiste du gang
de Zenten qui détient ces quatre
personnes, tout comme Seif, a indiqué
que l'équipe de la CPI détenue jusqu'ici
dans une maison, a été "transférée
dimanche vers une prison sur ordre du
procureur général"… Ils sont toujours
accusés « d'espionnage pour avoir tenté
d'échanger des documents avec Seif
al-Islam ».
Dimanche, le représentant de la Libye à
la CPI Ahmed Jehani avait précisé que
seulement deux membres de l'équipe:
l'avocate australienne Melinda Taylor et
son interprète libanaise, Helen Assaf,
avaient été arrêtées, tandis que deux
hommes, un Russe et un ressortissant
espagnol, seraient restés avec elles de
leur propre gré. M. Atiri n'a pas
expliqué pourquoi les deux hommes ont
aussi été transférés également en prison
ou si des charges ont été retenus contre
eux.
LE CHAOS LIBYEN !
Cette affaire en dit long sur les
limites étroites de l’autorité réelle du
pseudo CNT et sur le chaos qui règne en
Libye. Il n’y a plus d’état, de
gouvernement, d’autorité. Et le CNT
n’est qu’un des nombreux gangs
islamistes lourdement armés qui
organisent le chaos en Libye. Ajoutons à
tout cela les manoeuvres concurrentes
des multinationales pétrolières – la
guerre est ouverte entre le français
Total et les majors anglo-saxons – et
les agendas divergents des USA, de la
France et du Qatar.
Sans oublier les anciennes municipalités
de la Jamahiriya de Kadhafi, qui après
40 ans de Démocratie Directe municipale,
où tribus et anciens cadres jamahiriyens
ont organisé une autonomie de fait qui
ne reconnaît pas l’autorité du CNT.
C’est le cas à Bani Walid ou Sebah, où
les milices d’auto-défense municipales
ont chassé les gangs islamistes armés …
« La Libye instable prépare ses
premières élections » (sic) commentait
Le Temps (Genève), revenu à plus de
lucidité. « Le pays met en place son
premier scrutin démocratique (resic)
dans un contexte troublé. Si la
démilitarisation des groupes armés ne
progresse pas, les élus n’auront qu’un
poids dérisoire » …
C’est ce chaos que les medias de l’OTAN
ou l’ineffable BHL appellent un « pays
libéré » (sic) et une « démocratie
émergente » !
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/09/19/elac-alac-cpi-versus-tripoli-sur-le-proces-de-saif-al-islam-kadhafi-farce-judiciaire-et-chantage-entre-auxilliaires-de-lotan-au-milieu-du-chaos-libyen/
Photo : Ajmi al-Atiri, le commandant du
gang islamiste de Zenten.
Arrestation de Saif par le gang.
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