ELAC &
ALAC
Rapport: chasse
aux sorcières et tribunaux fantoches
contre les dirigeants kadhafistes et
Saif al-Islam dans la Libye occupée de
l'OTAN
Luc
Michel
Jeudi 19 septembre 2013
Luc MICHEL pour ELAC & ALAC Website /
Avec RT – AFP - ELAC Jamahirian TV –
PCN-TV / 2013 09 19/
http://www.elac-committees.org/
Plus d'une vingtaine de responsables de
la Jamahirya libyenne – renversé par une
agression de l’OTAN pilotée par
Washington, Londres et Paris en
mars-octobre 2011 - ont nié en bloc ce
jeudi devant une chambre d'accusation
d’un tribunal fantoche à Tripoli, les
charges retenues contre eux dans une
affaire liée à la guerre de 2011, selon
un de leurs avocats. "Tous les accusés
ont rejeté en bloc les charges retenues
contre eux" – parmi ces charges
« l’atteinte à l’uité nationale », ce
qui ne manque pas de sel venant des
juges fantoches d’un régime mis en place
par l’OTAN et issu d’un putch
insurrectionnel à Benghazi mi février
2011 -, a déclaré à l'AFP cet avocat
sous couvert de l'anonymat. Car les
avocats ont peur et ont été agressés à
la sortie du tribunal dans cette Libye
en voie de somalisation où la violence
domine !
« L'audience a été ajournée au 3 octobre
à la demande de la défense qui souhaite
prendre connaissance du dossier »,
a-t-il indiqué à sa sortie du tribunal.
Au moins 11 chef d'accusations ont été
retenus contre ces dignitaires de la
Jamahiriya de Kadhafi, dont assassinats,
pillage et sabotage, actes portant
atteinte à l'union nationale, trafic de
drogue, complicité dans l'incitation au
viol, enlèvement et dilapidation des
deniers publics.
La pseudo « chambre d'accusation » a
cependant « le pouvoir, selon la loi, de
rejeter ces accusations, de les accepter
ou de demander des compléments
d'enquête. Ce processus pourrait prendre
de un à plusieurs mois ». La chambre
s'est réunie jeudi sous haute
surveillance dans un complexe judiciaire
et pénitencier où sont détenus – et
torturés - la plupart des responsables
de l'ancien régime, pour une audience à
huis-clos en présence d'avocats.
UN TRIBUNAL FANTOCHE EN ETAT DE SIEGE,
SIEGEANT A HUIS CLOS A TRIPOLI …
« Des dizaines de pick-up équipés de
canons anti-aériens et des blindés
étaient postés autour du bâtiment »
précise l’AFP. Le régime fantoche de
Tripoli doit en effet faire face à une
double menace : celle des milices
djihadistes, armées privées
surpuissantes qui font la loi au cœur
même de Tripoli. Et celle de la
RESISTANCE VERTE jamahiriyenne, pour qui
la libération par la force des 30.000
prisonniers politiques kadhafistes est
une priorité …
Abdallah al-Senoussi (ex-chef des
services de renseignements), Al-Baghdadi
al-Mahmoudi (le dernier Premier ministre
de la Jamahirya, vendu et livré par
Tunis) ainsi que Bouzid Dorda (chef des
renseignements ayant succédé à Senoussi)
et Abdelati al-Obeidi (ex-ministre des
Affaires étrangères) figuraient parmi
les personnalités dans le box des
accusés, tous vêtus pour les humilier
« à l’américaine » de l'uniforme bleu de
détenus.
Une foule islamiste haineuse s’était
rassemblée devant le pseudo tribunal.
Des avocats ont été par ailleurs
malmenés et insultés par les
manifestants, à leur sortie du tribunal.
"Vous êtes des traîtres. Comment
pouvez-vous défendre ces assassins ?", a
lancé une manifestante.
SAIF AL-ISLAM KADHAFI DEVANT UN SECOND
TRIBUNAL FANTOCHE A ZINTAN
Le « procureur général » fantoche libyen
– la justice, comme la police, l’armée
ou les services secrets est aux mains
des « conseillers » des pays de l’OTAN -
avait annoncé mercredi soir avoir
ordonné le transfert de Seif al-Islam,
un des fils de Mouammar Kadhafi, de
Zenten (ouest) à Tripoli pour qu'il
comparaisse en compagnie des
ex-dignitaires.
Seif al-Islam a donc été présenté ce
jeudi à un autre tribunal pénal fantoche
de Zenten, dans le cadre d'une autre
affaire "d'atteinte à la sécurité
nationale". Selon des sources de
sécurité à Tripoli, qui ont voulu sauver
la faced, le fils de Kadhafi n'aurait
« pu être transféré dans la capitale en
raison des conditions de sécurité »
(sic).
Il s'agit de la troisième audience
depuis l'ouverture en janvier 2013 du
« procès » de Seif al-Islam Kadhafi
détenu à Zenten par une des plus
puissantes milices islamistes libyennes
depuis son arrestation dans le sud du
pays en novembre 2011. "Seif al-Islam
Kadhafi a comparu devant le tribunal
pénal qui a décidé d'ajourner l'audience
au 12 décembre pour permettre la
présence d'autres accusés", a indiqué à
l'AFP un avocat présent dans la salle.
En tenue bleue de prisonnier, lui aussi,
Seif al-Islam est apparu dans le box
grillagé des accusés. Flanqué de deux
gardes cagoulés enfilant des gilets
pare-balles, selon le décorum des
mentors US du pseudo tribunal, il a pu
s'exprimer à la demande de son avocat,
selon des images présentées comme
exclusives diffusées par la chaîne
satellitaire Al-Arabiya. Il a demandé
qu'il soit jugé dans la ville de Zenten
dans toutes les affaires pour lesquelles
il est ou doit encore être jugé. "Au
regard de la bonne marche des procédures
judiciaires (...) je veux que les procès
pour toutes les accusations à mon
encontre aient lieu à Zenten", a indiqué
Seif al-Islam. Qui craint pour sa vie à
Tripoli.
LA CONFRONTATION ZINTAN-TRIPOLI-CPI
Le lancement de la procédure judiciaire
à l'encontre de Seif al-Islam et A.
Senoussi est vue par certains
observateurs étrangers comme un acte de
défiance de Tripoli à l'égard de la Cour
pénale internationale (CPI). Les deux
hommes font en effet l'objet de mandats
d'arrêt internationaux de la CPI qui les
soupçonne de crimes contre l'humanité
lors de la répression de la révolte.
C’est en fait surtout Washington qui
semble ne pas vouloir ce transfert.
Le procès de Zenten a été intenté après
qu'une délégation de la Cour pénale
internationale (CPI) a été accusée
« d'avoir apporté un stylo-caméra »
pendant une visite en juin 2012 à Seif
al-Islam « afin de lui transmettre une
lettre codée de son ancien bras droit,
Mohammed Ismaïl », l'un des hommes les
plus recherchés par la justice libyenne.
La délégation de la CPI avait été
retenue illégalement pendant un mois.
Seif al-Islam et l'ex-chef des services
de renseignements Abdallah al-Senoussi
font l'objet de mandats d'arrêt
internationaux de la CPI qui les
soupçonne de pseudo « crimes contre
l'humanité lors de la guerre ». Tripoli
et la CPI se disputent le droit de juger
Seif al-Islam Kadhafi. Fin mai, la CPI
avait débouté les autorités libyennes de
leur demande de juger devant les
tribunaux locaux Seif al-Islam en raison
des « doutes sur la capacité du
gouvernement à lui garantir un procès
juste et équitable ». La Libye a fait
appel de cette décision.
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/09/19/1373/
# ALLER PLUS LOIN SUR LES PROCES DE
SAIF-AL ISLAM ...
* Video de RT sur:
https://www.facebook.com/photo.php?v=1414356765449152
* Comprendre le procès de Saif al-Islam
et la confrontation Zintan-Tripoli-CPI :
Luc MICHEL, CPI VERSUS CNT : FARCE
JUDICIAIRE ET CHANTAGE ENTRE
AUXILLIAIRES DE L’OTAN AU MILIEU DU
CHAOS LIBYEN !
http://www.elac-committees.org/2012/06/14/elac-et-alac-cpi-versus-cnt-farce-judiciaire-et-chantage-entre-auxilliaires-de-l%e2%80%99otan-au-milieu-du-chaos-libyen/
http://www.elac-committees.org/
https://www.facebook.com/PCN.NCP.TV
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