FOCUS
Guerre médiatique
en Syrie (1) :
que valent les informations des médias
de l'OTAN ?
Luc
Michel
Vendredi 9 août 2013
PCN-SPO / Focus / 2013 08 08 /
Focus : Le fait du jour décrypté
par Luc MICHEL
pour le Service de Presse du PCN /
PCN-SPO
Lu sur le fil AFP (Paris)
Ce 8 août 2013 :
« Le régime syrien dément une attaque
contre le convoi d'Assad (…) Les
autorités syriennes ont démenti jeudi
toute attaque contre le convoi du
président Bachar al-Assad rapportée par
des médias et des militants anti-régime
et le chef de l'Etat est apparu à la
télévision priant à la mosquée pour la
fête du Fitr ».
Une « info » qui conduit, une fois de
plus, à s’interroger sur la valeur des
informations publiées par les médias de
l’OTAN. Car « l’attaque contra Assad »
se révèle immédiatement être un
médiamensonge, inventée par les
adversaires d’Assad. Ce qui n’empêche
pas les médias aux ordres de l’Occident,
non pas de démentir, met à mettre
subtilement en balance la fausse
nouvelle et son démenti publié par SANA.
LE BAL DES FAUX TEMOINS DE L’OTAN …
« C'est la première fois que des
informations font état d'une attaque
contre le convoi du président depuis le
début il y a plus de deux ans du conflit
en Syrie où l'armée est engagée dans de
violents combats contre les rebelles qui
tentent de renverser le régime Assad »,
ajoute alors Assad. Sous entendu : ‘les
rebelles sont en pleine contre-attaque
et peuvent frapper Assad en plein jour à
Damas’ (sic). Ce qui correspond aux
infos bidons publiés par les
presstitutes occidentaux depuis quelques
jours. Mais pas à la situation militaire
sur le terrain, où l’Armée Arabe
Syrienne l’emporte.
Qui est à l’origine de ce médiamensonge ?
« Des militants anti-régime et des
chaînes arabes satellitaires citant des
groupes rebelles ont rapporté que des
tirs avaient visé le matin le convoi de
M. Assad dans le quartier huppé et
ultra-sécurisé de Malki, dans le centre
de Damas, là même où le président a son
appartement et ses bureaux », précise
l’AFP. Qui, ajoute dans une tentative
désespérée d’avaliser la fausse info :
« C'est aussi dans ce secteur que se
trouve la mosquée Anas ben Malek, où le
chef de l'Etat a participé le matin à la
prière du Fitr, la fête marquant la fin
du mois de jeûne du ramadan, selon des
images retransmises par la télévision
officielle ».
Enfin, clôturant le bal des faux
témoins, voici la citation de
l’inévitable et inénarrable pseudo OSDH,
l’officine de désinformation des MI5 et
MI6 britanniques basée à Londres, devenu
l’oracle des presstitutes de l’OTAN :
« L'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH) a, sans plus de détails,
fait état de chute d'obus à Malki »,
conclut l’AFP.
Mais l’OSDH, la source principale des
médias de l’OTAN, mais aussi des
analystes de la CIA et du Pentagone,
c’est quoi ?
«
L’OSDH est un instrument de
propagande favorable aux Frères
musulmans
», affirme au journal La Croix
l’expert Fabrice Balanche, spécialiste
incontesté de la Syrie, où il a vécu dix
ans, et qui est aujourd’hui directeur du
Groupe de recherches et d’études sur la
Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo).
L’expert du CNRS ajoute que « l’OSDH est
sous perfusion financière des médias
panarabes comme Al-Arabiya et Al-Jazira ».
Tien justement cette TV Al-Arabiya à
l’origine ce matin du médiamensonge sur
« l’attaque contre le convoi d’Assad »
(*) …
… ET LA REPONSE CINGLANTE DU MINISTRE
SYRIEN AL-ZOHBI
Aussitôt après la diffusion des fausses
informations sur une attaque contre le
président Assad, le ministre syrien de
l'Information Omrane al-Zohbi est
intervenu à la télévision officielle
pour les dénoncer comme "mensongères et
trompeuses". "Concernant les
informations rapportées par Al-Arabiya,
je peux vous assurer qu'elles sont
totalement fausses", a-t-il dit en
allusion à la chaîne satellitaire arabe
financée par l'Arabie saoudite, un des
principaux soutiens aux rebelles
syriens. "Le président est arrivé à la
mosquée en conduisant sa voiture
lui-même, il a assisté à la prière et
salué tout le monde à la mosquée comme
il le fait chaque jour quand il
rencontre des gens", a ajouté M. Zohbi.
Les informations sur une attaque sont
"une projection des rêves et des
illusions de certains médias et des
gouvernements qui se tiennent derrière
eux", a-t-il poursuivi, les qualifiant
de "blague". "Tout est normal", a
poursuivi le ministre. "Ils (les
anti-régime) ont voulu gâcher la fête
aux Syriens".
Ce que confirment indubitablement les
images diffusées par les TV syriennes !
La télévision a montré Bachar al-Assad
dans la mosquée, aux côtés d'autres
dignitaires, dont le grand mufti de la
République syrienne al-Hassoun (le
véritable chef spirituel des sunnites
syriens, celui que les médias de l’OTAN
ignorent totalement), décontracté et
souriant. A l'entrée de la mosquée, le
président al-Assad a été accueilli par
le ministre des Waqfs (congrégations),
le Grand mufti de la République, le
sous-secrétaire régional du Parti Ba’ath
et les présidents de l'Assemblée du
Peuple et du Conseil des ministres.
« Plus le mensonge est gros plus il sera
cru », disait feu le Docteur Goebels, le
maître d’œuvre de la propagande nazie.
Il a fini carbonisé dans les ruines de
Berlin en mai 1945. Un destin que
devraient méditer les milliers de
Goebels au petit pied à l’œuvre au
service de la propaganstaffel de l’OTAN
…
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/08/08/luc-michel-focus-guerre-mediatique-en-syrie-1-que-valent-les-informations-des-medias-de-lotan/
http://www.syria-committees.org/luc-michel-focus-guerre-mediatique-en-syrie-1-que-valent-les-informations-des-medias-de-lotan/
(*) Le pseudo «
Observatoire syrien des droits de
l’Homme » (OSDH), présenté suivant les
cas comme une « ONG syrienne » (sic),
suivant les autres « un large réseau de
militants et de sources médicales et
militaires à travers la Syrie » (resic),
est en fait une officine barbouzarde,
constitué autour du seul Rami Abdel
Rahmane, « directeur de l’OSDH » et
militant islamiste protégé par Londres.
En réalité, l’OSDH « a été exposé il y a
longtemps comme étant une vitrine
absurde de propagande gérée par Rami
Abdul Rahman depuis sa maison
semi-retirée en Angleterre », écrit
Landestroyer. D’après un article de
Reuters de Décembre 2011 intitulé «
Coventry – an unlikely home to prominent
Syria activist, » Abdul Rahman admet
être un membre de la soi-disant
“opposition syrienne” qui cherche à
chasser le président syrien Bachar Al-Assad.
« Après trois courts séjours dans les
prisons syriennes pour activisme »,
Abdul Rahman arriva en Grande-Bretagne
en 2000. Landestroyer écrit encore : «
On ne peut pas trouver une source
d’information plus douteuse, compromise,
biaisée que lui et pourtant ces deux
dernières années, son “observatoire” a
servi de seule source d’information pour
le torrent sans fin de propagande
émanant des médias occidentaux (…) Et
pourtant, malgré son rôle central dans
cette guerre civile sauvage, le bien
nommé OSDH est virtuellement un
one-man-show. Son fondateur, Rami Adul
Rahman, 42 ans, qui a fuit la Syrie il y
a 13 ans, gère l’observatoire depuis une
petite maison de briques semi-détachée
d’une rue ordinnaire de la ville
industrielle de Coventry en Angleterre
».
« Peut-être le pire de tout, est que
l’ONU utilise cette source biaisée et
compromise de propagande comme base de
ses multiples rapports », du moins c’est
ce que le New York Times affirme dans
son article récent « A Very Busy Man
Behind the Syrian Civil War’s Casualty
Count ». L’article du NYT admet que «
les analystes militaires de Washington
ont suivi son décompte des corps de
soldats syriens et de rebelles pour
estimer la direction que prenait la
guerre. L’ONU et les organisations pour
les droits de l’Homme chérissent ses
descriptions de meurtres de civils
syriens pour les utiliser comme preuves
dans de possibles procès pour crimes de
guerre. Les organisations de presse les
plus importantes (…) citent ses chiffres
de pertes humaines ».
Le NYT « révèle également pour la
première fois que l’opération d’Abdul
Rahman est financée par l’Union
Européenne et “un pays européen”, qu’il
refuse d’identifier (…) Tandis qu’il
refuse d’identifier ce pays, il s’agit
sans aucun doute possible de la
Grande-Bretagne elle-même, car Abdul
Rahman a un accès direct au ministre des
affaires étrangères britannique William
Hague, qu’il a de manière documentée,
rencontré en personne à de multiples
reprises au bureau du Commonwealth de
Londres ».
Ecoutons encore Tony Cartalucci sur
Landestroyer : « Abdul Rahman n’est pas
un “activiste des droits de l’Homme”. Il
est un propagandiste payé pour ses
activités. Il n’est pas différent de la
clique de vils menteurs et de traîtres
qui trouvèrent refuge à Londres et à
Washington pendant la guerre d’Irak et
de la plus récente débauche occidentale
en Libye et ce pour le simple but de
donner aux gouvernements occidentaux un
flot constant de propagande et de
renseignements intentionnellement
falsifiés créés spécifiquement pour
justifier l’action hégémonique de
l’occident. Les contemporains d’Abdul
Rahman incluent le notoire traître
irakien Rafid al-Jalabi, nom de code “Curveball”,
qui pavanne maintenant en disant qu’il a
inventé les accusations sur les armes de
destruction massive irakiennes, la casus
belli occidental pour 10 ans de guerre
qui a coûté plus d’un million de vies
humaines, incluant des milliers de
soldats occidentaux et qui a laissé
l’Irak en ruines. Il y a aussi le moins
connu Dr Sliman Bouchuiguir de Libye,
qui forma la fondation, le racket des
droits de l’Homme pro-occidental à
Benghazi et qui proclame maintenant haut
et fort que les histoires de Kadhafi
massacrant son peuple étaient tout aussi
inventées afin de donner à l’OTAN son
prétexte d’intervention militaire ».
What do you expect (comme dit la pub) ?
Le sommaire de Luc Michel
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|