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Brammertz remet le septième rapport intermédiaire
de la commission internationale
Serge Brammertz - Photo Libnanews
Jeudi 15 mars 2007
Le
Premier ministre libanais Fouad Siniora et le juge Saïd Mirza ont
reçu dans la soirée le septième rapport intermédiaire de la
commission internationale d’investigation chargée d’enquêter
sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais feu
Rafic Hariri. Le chef de la commission, le magistrat belge Serge
Brammertz, avait soumis ce rapport au secrétaire général de
l’ONU un peu plus tôt au cours de la journée.
Dans le rapport, le juge Brammertz
a souhaité l’extension de son mandat au-delà de sa date
d’expiration au mois de juin prochain, et a expliqué
minutieusement les motivations politiques probables derrière
l’assassinat de l’ancien Premier ministre.
Contrairement
aux récits de certains médias, Brammertz n’a pas mentionné le
nom des dix états accusés de ne pas avoir coopéré aux
investigations.
Le
magistrat belge a déclaré qu’il serait peu probable que la
commission puisse compléter son travail avant le terme du mandat.
Le gouvernement libanais avait cependant décidé le mois dernier
de demander aux Nations Unies l’extension du mandat d’une année.
Le septième rapport intermédiaire de la commission a fait état
de la coopération des gouvernements libanais et syrien dans
l’enquête.
En
référence aux dix pays non coopératifs, Brammertz a affirmé
que malgré leurs réponses fournies en retard, la commission a
tenu une séries de rencontres avec leurs ambassadeurs en
question, et il en est résulté la solution de la plupart des
problèmes, avec la satisfaction de la commission.
Le
chef de la commission internationale a salué la coopération de
la Syrie en signalant que sa coopération demeure une composante
importante de la mission de la commission.
La
commission a continué à faire le lien entre l’assassinat du 14
février 2005 et les 15 autres attentats à la bombe qui ont scandé
l’histoire du Liban au cours de ces deux dernières années.
Pour
la première fois, Brammertz a fait le lien entre l’assassinat
et la loi électorale qui devait être discutée au sein du
parlement libanais le jour de l’attentat.
«
Durant les derniers mois de sa vie, Hariri s’est concentré sur
les élections à venir de 2005 » peut-on lire dans le rapport,
et d’ajouter que « Rafic Hariri a été assassiné le jour où
le parlement projetait de débattre la loi électorale ».
A
l’instar des rapports précédents, Brammertz s’est abstenu de
nommer les principaux suspects, expliquant que l’investigation «
a progressé dans la collecte d’indices nouveaux ».
Le
rapport a mentionné que l’enquête a découvert 33 différentes
pièces de corps humains qui devraient appartenir à l’homme qui
aurait déclenché l’engin explosif.
Le
rapport a ajouté que l’homme a été exposé à une pollution
au plomb dans un environnement urbain et ceci jusqu’à l’âge
de 12 ans, et que cette exposition était moindre au cours des dix
dernières années de sa vie, qu’il aurait dû probablement
vivre dans un environnement rural.
Un
total de 112 prélèvements de 28 emplacements au Liban et en
Syrie ont été recueillis. Des prélèvements supplémentaires de
trois autres pays moyen-orientaux et de l’étranger seraient également
collectés pour faire avancer l’enquête.
En
ce qui concerne le double attentat à la bombe des deux bus de Ain
Alaq, Brammertz a déclaré que le motif derrière cet attentat
ainsi que les circonstances demeurent inconnus jusque-là. Il a
annoncé que la commission a identifié 250 individus afin de les
interviewer, dont 50 devraient être interrogés dans les trois
mois prochains.
Publié avec l'aimable autorisation de
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