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Al Manar
Le Brésil refuse les sanctions contre
l'Iran
Leila Mazboudi
Ahmadinejad et Amorim à Téhéran en 2009 - Photo: Al Manar
Mercredi 10 février 2010
Fidèle à sa position de principe, le
Brésil, membre non permanent du Conseil de sécurité depuis
Janvier dernier s'est une fois de plus prononcé contre des
sanctions contre l'Iran, assurant vouloir continuer à négocier
avec Téhéran sur l'enrichissement d'uranium.
Selon l'agence de presse iranienne
Fars nouvelles, cette position est survenue par la voix du
ministre brésilien des affaires étrangères Celso Amorim, qui a
déclaré que " le dialogue reste toujours la meilleure solution
pour régler le programme nucléaire de l'Iran" estimant que "
l'on peut très bien enrichir l'uranium sans vouloir produire des
armes nucléaires".
Le chef de la diplomatie brésilien a indiqué que son pays ne
croit pas en l'efficacité des sanctions: "Nous ne croyons pas
que les sanctions donnent des résultats. L'Iran est un grand
pays avec une économie diversifiée", a-t-il expliqué.
Amorim considère qu'il vaut mieux
que "le directeur (de l'AIEA) ailler en Iran pour étudier
comment ce problème peut être résolu, et découvrir à quelles
difficultés on se heurte" constatant que "cela n'a pas été
fait".
Le mois de novembre dernier, le
Brésil s'était abstenu lors du vote pour l'adoption par
l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'une
résolution condamnant le comportement de l'Iran, estimant que
d'éventuelles nouvelles sanctions de l'ONU contre Téhéran ne
mèneront à rien.
Son ambassadeur au sein de
l'organisation nucléaire onusienne, José Vallim Guerreirro avait
dit ne pas croire que l'Iran est en train de préparer la bombe
atomique, estimant que le problème réside dans le manque de
confiance mutuel qui perdure depuis un certain temps": "Aucun
pays ne peut faire de concession sous pression", avait-il
souligné alors.
Le président brésilien, Luiz Inacio
Lula da Silva qui entretient de bons rapports avec l'Iran,
devrait se rendre à Téhéran en mai prochain.
La position brésilienne vient soutenir celle de la Chine qui
refuse d'imposer un troisième bouquet de sanctions contre
l'Iran, malgré des pressions importantes.
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 10 février 2010
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