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Al Manar
Riad s'acharne pour
entraver la vente des S300 russes à Téhéran
Leila Mazboudi
Photo Al Manar
Jeudi 1er octobre 2009
Riad a rejoint l'axe Washington-Tel
Aviv pour dissuader Moscou de vendre le fameux système de
défense anti aérien S300 à Téhéran.
Selon le quotidien britannique "
Financial Times", citant des sources diplomatiques non
identifiées, informées du cours des négociations entre Riad et
Moscou, le moyen que les Saoudiens utilisent à cet effet est
l'achat de grandes quantités d'armements russes.
La transaction évaluée à quelque
deux milliards de dollars pourrait atteindre la somme de 7
milliards de dollars. Elle comprend en plus des 150
hélicoptères, plus de 150 chars T-90S, environ 250 véhicules
blindés et "plusieurs dizaines" de systèmes anti-aériens. Entre
autre, le S400, la copie perfectionné du S300, comme la détaillé
l'agence russe Inter fax. Laquelle a signalé que les contrats
sur la vente de chars et d'hélicoptères "devraient être signés
cette année".
C'est la carotte, estime le
directeur du centre d'études stratégiques et techniques à
Moscou, spécialisé dans l'industrie d'armements, Reslane Bokhov.
Lequel évoque aussi le bâton, en
allusion aux pressions exercées par les Occidentaux en général
et les Américains en particulier, sans oublier celles des
Israéliens.
Nous savons très bien que les
Saoudiens achètent les armements russes comme pourboire aux
super puissances pour avoir leur soutien. Mais si la Russie
s'abstient de vendre les S300 à l'Iran, ceci risquerait de
porter atteinte à sa réputation dans les marchés mondiaux", a
jugé cet expert russe.
Des raisons différentes sont
invoquées par un observateur occidental, interrogé par le
Financial :" En Arabie saoudite, l'Iran fait partie des raisons
stratégiques invoquées pour s'acquérir le système S400, plus
perfectionné que le S300. Parce qu'il lui permettra de
surclasser l'Iran et la Syrie qui voudraient s'acquérir
l'ancienne génération, des S300".
Selon cet observateur, l'obtention
de cet armement permettrait à Riad de réajuster l'équilibre des
forces stratégiques dans la région en sa faveur.
Constat désolant à relever: depuis
longtemps qu'Israël jouit d'une supériorité militaire dans la
région, jamais il n'a été question pour Riad d'y pallier.
Ce n'est que face à l'Iran et à la
Syrie que son sentiment de rivalité s'est éveillé.
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Publié le 2 octobre 2009
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