Radio francophone IRIB
L'aviation israélienne perd un
drone, et avec lui, un peu plus de son
crédit
Lundi 30 janvier
2012
IRIB- Au moment où l’entité sioniste
ne cesse de brandir la menace de frapper
l’Iran, son armée de l'air a subi un
nouveau revers, après la perte d'un de
ses drones les plus sophistiqués.
Le "Heron TP", baptisé "Eytan" ("Fort"
en hébreu), s'est écrasé, dimanche, en
«Israël», lors d'un essai, mené,
conjointement, par l'armée et les
Industries Aéronautiques d'Israël (IAI).
L’incident n’a pas fait de blessé, ont
rapporté des sources militaires
israéliennes. Selon la Chaîne-10 privée
de la télévision israélienne, l'accident
s'est produit, quand une aile du drone
s'est détachée, apparemment, à cause
d'un nouvel appareillage trop lourd
qu'il transportait. Ce drone, très
imposant, a la taille d'un Boeing 737 et
pèse 4,5 tonnes. Il a une autonomie de
vol de 36 heures et peut transporter, à
13.000 mètres d'altitude, une charge
utile d'une tonne. Il communique, via
satellite. Son rayon d'action couvre
l'Iran, qu'«Israël» considère comme son
principal ennemi stratégique. Le "TP
Héron" est prévu d'être déclaré
opérationnel, d'ici la fin de l'année.
Selon les medias étrangers, il a la
capacité de lancer des missiles, et en
Israël, il est souvent désigné comme le
drone "capable d’atteindre l'Iran". Des
sources militaires israéliennes ont
essayé de minimiser l’incident, en
estimant qu’«il s’agit d’un drone sans
pilote, un morceau de fer qui n’a tué
personne», ajoutant que «son prix n’est
pas très élevé, il est moins cher qu’un
char». Cependant, des sources, proches
de l’armée israélienne, ont qualifié la
chute d’Eytan de «revers, pour l’armée
de l’air et l’industrie israélienne, qui
se vante de la production de tels
drones». Rappelons que les drones
israéliens, censés être efficace, dans
le domaine des renseignements, sont
recommandés, par les Etats-Unis, et
plusieurs pays européens et asiatiques,
dont, notamment : la France, la Chine,
l’Inde et la Turquie. En juillet, la
France a annoncé sa décision d'acheter
le "TP Héron", le premier contrat
d'exportation, pour ce drone. La
transaction est estimée, à près de 500
millions de dollars, sur un certain
nombre d'années, et pourrait mener à des
contrats supplémentaires, pour "IAI"
avec d'autres pays, comme l'Allemagne,
qui cherchent à améliorer leurs
capacités en drones.Il est à noter
que ce n’est pas la première fois qu’un
drone israélien s’écrase, pour des
raisons techniques. En 2007, un drone
est tombé, dans la région de Beit-Hanoun,
à Gaza. Peu avant, un autre appareil
s’était écrasé, dans le Néguev, à
proximité des frontières avec la bande
de Gaza. Un accident similaire a,
également, eu lieu, lors de la guerre
israélienne contre le Liban, en 2006.
Les forces d’occupation n’ont pas tardé
à le faire exploser, de crainte qu’il
tombe dans les mains du Hezbollah.
D’autres drones se sont écrasés,
au-dessus du Liban et en Cisjordanie, en
2005. S’agissant des pertes matérielles,
la Chaîne-10 privée de la télévision
israélienne a rapporté que les pertes
sont estimées à dix millions de dollars,
(7,5 millions d'euros), et l'accident
pose un problème à l'armée de l'air
israélienne, qui ne dispose que de
quelques appareils de ce type, déjà,
opérationnels.
Des experts ont, également, considéré
que le prix de ce drone varie entre les
10 et 20 millions de dollars, aux
Etats-Unis. Entre-temps, certains
observateurs ont ironisé, en estimant
que les Israéliens ont eu plus de chance
que les Américains, qui ont perdu, il y
a quelques mois, un de leur drone les
plus sophistiqués, au-dessus de l’Iran.
Le drone chargé d’espionner les sites
nucléaires iraniens a été capturé par
les Gardiens de la Révolution iranienne.
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Reçu de l'IRIB le 30 janvier 2012 pour
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