Centre
Palestinien
d'Information
Opinion
Une réflexion sioniste
pour faire face à l'avenir proche
Ifrayem Snih
Photo CPI
Lundi 7 février 2011
Lorsque le Liban sera occupé par le
Hezbollah, l’Egypte aura un avenir incertain, les Etats-Unis
auront quitté l’Iraq, "Israël" devra restreindre ses fronts et
déraciner toute raison d’une explosion du conflit
arabo-israélien.
En ce qui concerne l’Egypte, après la
révolution, elle ne pratiquera plus la politique de Moubarak
envers "Israël" ; en effet, toutes les factions de l’opposition
égyptienne n’aiment pas "Israël". Cela influencera certainement
les relations de l’autorité palestinienne avec "Israël". Le
gouvernement du Hamas sera acceptable. Toute normalisation avec
"Israël" prendra fin, ou au moins sera en danger. Et sera
renforcée l’idée qu’"Israël" est une menace stratégique.
Cette nouvelle
situation appelle "Israël" à adopter cinq mesures, sur le court
terme.
Premièrement, "Israël" devra à nouveau
occuper l’axe Philadelphia, entre l’Egypte et Gaza. Si nous ne
le faisons pas fait, la force du Hamas se consolidera, alors
qu’elle est déjà insupportable. Le prix à payer pour mettre la
main sur cet axe est beaucoup moins important que ce que nous
devrons payer face à un Hamas, dans la bande de Gaza, qui sera
renforcé par des moyens de combat développés, avec des guides
iraniens en prime.
Deuxièmement, il faut reconstruire l’armée
israélienne, mais non sur la même base de ces trente dernières
années, durant lesquelles l’Egypte n’était pas considérée comme
un ennemi militaire. Il faut reconstruire les groupes de
réservistes que l’armée israélienne a laissé tomber après
l’accord de paix avec l’Egypte. Il s’agit aussi de se munir
rapidement de systèmes modernes.
Troisièmement, il faut insister sur la
construction du barrage sur les frontières avec l’Egypte.
Désormais, pour empêcher l’infiltration à travers e Sinaï, on ne
pourra plus beaucoup compter sur l’armée égyptienne.
Quatrièmement, nous devrons compter sur le
gaz naturel exploité dans les eaux israéliennes. L’arrêt du gaz
en provenance d’Egypte, voulu par l’opposition, n’est qu’une
expression de cette nouvelle politique.
La cinquième mesure, la plus importante,
sera de consolider l’axe modéré restant : Jordanie-autorité
palestinienne-"Israël".
Lorsque le Liban sera occupé par le
Hezbollah, l’Egypte aura un avenir incertain, les Etats-Unis
auront quitté l’Iraq, "Israël" devra restreindre ses fronts et
déraciner toute raison d’une explosion du conflit
arabo-israélien. Si le conflit avec les Palestiniens continue,
"Israël" sera isolé sur la scène internationale. Elle aura
besoin de ses amis.
Article
écrit par Ifrayem Snih, ancien ministre et actuel vice-ministre
israélien de la guerre, dans le journal hébreu Yediot Aharonot,
le 4 février 2011
Traduit et
résumé par le département français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
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