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Rapport

ISRAËL-TPO: Des villages palestiniens attaqués


Des femmes le long du mur d'une vieille maison à Awarta
Photo: Shabtai Gold/IRIN

AWARTA, NAPLOUSE, 22 septembre 2008 (IRIN)

Le Premier ministre sortant Ehoud Olmert a déclaré que le rêve d’un « Grand Israël » ne serait pas réalisé, au lendemain d’un raid mené, en guise de représailles, par des colons dans le village palestinien d’Assira Qabaliya, dans le nord de la Cisjordanie, qui a fait de graves dégâts et plusieurs blessés.

« Il n’y aura pas de pogroms contre des habitants non-juifs », avait déclaré le Premier ministre sortant aux membres de son cabinet, le 14 septembre.

La police a déclaré avoir ouvert une enquête, mais n’avoir procédé à aucune arrestation. Le comité des affaires internes de la Knesset (l’Assemblée) a convoqué une réunion d’urgence pour débattre de l’incident, provoqué par un Palestinien, qui avait poignardé un jeune garçon et incendié une maison, dans une nouvelle implantation de colons israéliens.

Des images vidéos montrent des colons attaquant le village palestinien en présence de soldats israéliens. « Que l’armée soit là ou non, les colons attaquent », a déclaré un habitant palestinien à IRIN.

Pourtant, selon un communiqué publié par l’armée israélienne, « conformément à la consigne et aux ordres des commandants, un soldat ne doit pas rester sans rien faire, mais agir pour prévenir les troubles violents ».

Selon une source des forces de sécurité, deux armes à feu ont été confisquées aux colons qui ont attaqué le village. Peu après le discours de M. Olmert, les colons se sont rendus à Awarta, une autre ville, et ont incendié plus de 400 oliviers palestiniens, selon les habitants.

« Les arbres ont brûlé pendant des heures », a raconté Asad Loolah, expliquant à IRIN qu’il avait perdu une cinquantaine d’arbres.

Il a fallu près d’une heure pour que le camion des sapeurs-pompiers puisse se rendre sur les lieux, en raison des restrictions imposées par Israël à la circulation des Palestiniens en Cisjordanie. En outre, les habitants ont rapporté que les ambulances palestiniennes, dépêchées pour évacuer les blessés, la veille, à Assira, avaient été retardées.


La colonie d'Itamar, en arrière-plan, surplombe des champs d'oliviers palestiniens
Photo: Shabtai Gold/IRIN

De plus en plus d’attaques

En août, « 37 personnes ont été blessées au cours d’attaques menées par des colons israéliens, le bilan le plus lourd depuis janvier 2005 », a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans les Territoires palestiniens occupés.

« Les mesures de maintien de l’ordre lacunaires des autorités israéliennes semblent être un des principaux facteurs à l’origine de la persistance de ce phénomène de violence observé chez les colons, au fil des années », écrivait récemment l’agence dans un numéro de son bulletin The Humanitarian Monitor, publié le 12 septembre.

« Là, c’est Yitzhar, là, c’est Brakha et là, c’est Itamar », a expliqué Hani Darawshe, un habitant, indiquant du doigt les collines avoisinantes, qui comptent chacune une colonie israélienne, établie sur des terres qui appartenaient aux Palestiniens, affirment ces derniers.

À proximité de chaque colonie, se trouvent plusieurs « nouvelles implantations », satellites d’une colonie principale, qui couvrent de plus en plus de terres palestiniennes.

« Nous vivons ici depuis des centaines d’années », a expliqué M. Darawshe, ajoutant que les constructions du village dataient de l’empire romain. La terre qu’ils ont quittée leur est désormais quasi interdite d’accès.

« J’ai besoin de me mettre d’accord avec l’armée [israélienne] pour me rendre sur mes terres », a déploré M. Loolah. « Ils ne m’autorisent à m’y rendre que deux ou trois jours par an. Je n’ai pas l’occasion de tailler ni d’arroser les arbres, et je n’ai pas assez de temps pour cueillir mes olives ».

« Vous voyez, c’est tout desséché et tout fouillis », dit-il, en montrant du doigt cette terre inaccessible où lui-même et 15 autres familles ont perdu de nombreux arbres, ajoute-t-il.

À l’approche de la récolte des olives, qui doit commencer après l’Aïd el Fitr, à la fin du Ramadan (début octobre), M. Loolah s’inquiète de sa production prévue, une source de revenus importante.

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Source : IRIN
http://www.irinnews.org/fr/...


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