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Opinion
En
Cisjordanie, la loi d'Israël est la
loi de la jungle !
IRIB
Jeudi 5 janvier
2012
IRIB- L'IRIB ne cesse de dénoncer
l'injustice inhérente au régime
israélien. Cette fois, c'est un journal
israélien qui la dénonce!
Sur la scène diplomatique, le Premier
ministre Benyamin Netanyahu s’est
distingué, principalement, par son
inaction ; par contre, il a fait preuve
d’une créativité exceptionnelle, quand
il s’est agi de la prospérité des
colonies. Après le tourisme vert, le
tourisme militaire. Dans la colonie
juive d’Efrat, en Cisjordanie, sous
occupation, les occupants israéliens
divertissent, à leur façon, les
touristes. Chaque fois que le système
juridique a ordonné la destruction d’une
colonie illégale, dont certaines
construites, sur de la terre
palestinienne privée, une solution
magique a été trouvée, pour contourner
la décision du tribunal. Année après
année, les gouvernements israéliens
successifs ont approuvé,
rétroactivement, des douzaines de
colonies illégales, dont beaucoup
avaient été établies, avec leur
bénédiction, et grâce à des subventions
publiques. Dans les cas où la Cour de
Justice a ordonné l’évacuation d’une
colonie construite, sur de la terre
volée aux Palestiniens, le bureau du
Procureur Général s’est engagé à
respecter la sentence. Mais, à la fin de
la semaine dernière, le gouvernement a
fait un pas de plus, sur la pente
savonneuse du droit concernant la terre
des colonies : le ministre Benny Begin a
promis d’autoriser, rétroactivement, la
colonie de Ramat Gilad, qui a été
établie, sans autorisation ou
participation officielle du
gouvernement.Selon l’accord, qui a
été conclu, sous les menaces des colons
et de leurs représentants, à la Knesset,
neuf bâtiments préfabriqués, construits
sur des terrains privés, vont être
déplacés de quelques douzaines de
mètres, de la colline où se trouve la
colonie vers de la "terre qui appartient
à l’Etat". On doit étudier le statut
légal de deux autres bâtiments. En
remerciement, pour avoir accepté de ne
pas attaquer les soldats, qui devaient
évacuer les habitants de Ramat Gilad, la
justice légalisera le reste des
bâtiments de la colonie, qui a été
établie, sans l’approbation du ministre
de la Défense et sans permis de
construire. Dans les mains de ce
gouvernement, les solutions du genre de
celle trouvée, pour Ramat Gilad, qui
consiste, principalement, à transférer
des bâtiments construits sur des
terrains privés vers des "terrains
appartenant à l’état", sont devenus le
moyen d’intensifier l’occupation et de
faire obstacle à la solution de deux
Etats. Israël est le seul pays du monde
qui reconnaisse à ses citoyens le droit
de s’installer, au-delà de la Ligne
Verte. En se servant de la loi ottomane,
Israël a exproprié, avec les années, un
million de dunams (250.000 acres), en
leur donnant le statut de "terres
appartenant à l’Etat", dans le but
d’établir des colonies juives dessus. Le
ministre de la Guerre, Ehud Barak, a
comparé Israël à un "pavillon, dans la
jungle". Rien n’est plus proche de la
loi de la jungle qu’un système de lois
et de procédures dévoyés qui permet de
construire des quartiers pavillonnaires,
dans les colonies, et de légaliser les
colonies sauvages, comme Ramat Gilad.
Source : "Haaretz"
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Reçu de l'IRIB le 5 janvier 2012 pour
publication
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