Centre
Palestinien
d'Information
Opinion
«Israël» parle de sa force mais aussi de
sa volonté de ne pas s'engager dans une guerre
Hilmi Moussa
Photo CPI
Jeudi 20 mai 2010
Palestine – CPI
Le vice-chef des états-majors israéliens le
général Beni Ghints a déclaré que ses forces auraient la
capacité de gagner toute guerre qui serait déclenchée. Mais,
pour lui, personne ne veut de guerre, car dans une guerre, la
perte est toujours plus grande que le profit. Cependant,
l’ancien chef Dan Haloutz a appelé à arrêter de semer en
"Israël" la terreur du danger nucléaire iranien et il a appelé à
une solution pacifique avec la Syrie.
Dans une conférence du Centre des études de
la sécurité nationale tenue à Tel-Aviv, Beni Ghints a déclaré
qu’"Israël" avait la capacité de gagner la guerre si elle
éclatait. Les intérêts israéliens et occidentaux se rencontrent
dans leur guerre contre le fondamentaliste, a-t-il ajouté. Les
relations entre l’Iran, le Hezbollah et la Syrie créent une
réalité très sensible qui pourrait se développer. Le projet
nucléaire iranien menace le monde entier, non seulement
"Israël", a-t-il continué. Le projet pourrait conduit vers une
course de réarmement au Moyen-Orient, un danger pour le monde
entier.
Beni Ghints insiste à dire qu’ils ne peuvent
pas rester sans réagir pour défendre leurs citoyens. Toute la
région est concernée par l’escalade. Tout le monde perd plus
qu’il ne gagne.
Dimanche prochain, il y aura une grande
manœuvre du front intérieur nommé « Le point de changement 4 ».
Dans cette manœuvre, des milliers de Juifs habitant la ville de
Btah Takfa seront transférés vers le village arabe de Tiba, dans
une simulation d’attaque de roquettes.
Une source sécuritaire israélienne dit que
les Arabes de ce village montrent qu’ils sont plus habiles, bien
que leur village ne reçoive pas les budgets suffisants pour les
cas urgents.
Il est à remarquer que l’ancien chef
d’état-major israélien a surpris tout le monde se trouvant dans
le centre de Herzilia par sa déclaration consistant à dire
qu’"Israël" pourrait vivre avec une Iran possédant la bombe
nucléaire. « Il est défendu d’exagérer le danger de la
possession par l’Iran de la bombe nucléaire, a-t-il dit. Il est
défendu de semer la peur parmi un peuple entier avec des
suppositions catastrophiques. Nous ne nous approchons pas
vraiment d’une catastrophe qu’on voudrait nous créer ». A son
avis, la question nucléaire iranienne pourrait être allégée par
« l’imposition d’un isolement politique ».
Il faut cependant se concentrer sur les
négociations avec la Syrie, une tentative pour l’éloigner de
l’Iran et du Hezbollah, a-t-il dit. « Les prix sont connus, il
faut seulement quelqu’un qui prenne les décisions ».
Par ailleurs, Tzipi Livni, la chef du parti
d’opposition Kadima, a averti de l’idée que le monde accepte une
Iran nucléaire. Il faut avancer le processus pour pousser tous
les pays de la région à se concentrer sur le danger iranien,
croit-elle. Pour elle, les pays modérés de la région voudraient
effacer le conflit avec "Israël" de leur liste des priorités.
Car le conflit n’est qu’un réel danger pour leur pouvoir.
De son côté, le penseur politique israélien
Drour Hezqel, ancien membre de la commission de Fingrad, aurait
appelé "Israël" à se calmer, si l’Iran avait eu sa bombe
atomique. En effet, « l’arme iranienne menace plus les autres
qu’elle ne nous menace, dit-il. Il est alors interdit d’entamer
une guerre contre l’Iran, de la provoquer ou d’encourager le
changement de son régime ».
Enfin, il ajoute que si le Hezbollah
attaquait "Israël", il faudrait lui répliquer, que l’Iran soit
nucléaire ou non ; cependant, "Israël" devra déclarer que si
l’Iran utilise une arme nucléaire contre elle, la République
Islamique sera effacée de la terre !
Article
écrit par Hilmi Moussa, traduit et résumé par le département
français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
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