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Jérusalem Post

Le premier ministre (sioniste) tient à travailler avec la direction de l'«Autorité» «palestinienne»
Herb Keinon

in Jerusalem Post Online Edition, 8 octobre 2007

http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=11925724675&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

[Les membres du cabinet israélien débattent au sujet des prochains ordres qu’ils vont donner à leurs collabos de l’ « Autorité » « palestinienne »… Jeff Blankfort]

Confronté à un énorme gap entre le désir du leadership de l’Autorité palestinienne de faire la paix avec Israël et la capacité de celle-ci à imposer des accords, Jérusalem va y aller en douceur avec le gouvernement actuel de l’Autorité collaboratrice (oups : palestinienne), tout en conditionnant les concessions israéliennes à la capacité de celle-ci à mettre en pratique ses résolutions, a dit le Premier ministre Ehud Olmert à ses ministres, dimanche.

En avant-goût d’un discours qu’Olmert devrait faire à la Knesset lundi en ouverture de la session parlementaire d’hiver, le Premier ministre a dit que même s’il a décidé d’aller de l’avant avec le leadership « palestinien » actuel parce que la prolongation du statu quo était plus dangereuse, pour Israël, que de voir reprendre le processus diplomatique avec la direction modérée du président Mahmoud Abbas et du Premier ministre (inconstitutionnel, ndt) Salam Fayad.

« La situation a changé », a dit Olmert. « Pour la première fois, il y a une direction palestinienne qui veut arriver à une paix fondée sur deux Zétats vivant côte à côte en sécurité, et dans laquelle Israël sera un Etat juif », a-t-il dit.

Il a ajouté que, par le passé, Jérusalem n’avait jamais pu être assuré de la sincérité des déclarations du leadership palestinien. Mais aujourd’hui, a-t-il dit, Abbas et Fayad veulent sincèrement la paix. Mais la question pendante est de savoir s’ils seront en mesure de mettre en œuvre de quelconques accords.

Olmert a ajouté qu’après avoir eu une série de conversations avec Abbas, il était convaincu que celui-ci était sérieux quant à sa volonté de faire la paix d’Israël.

« Il est « constant et systématique », a dit Olmert, parlant d’Abbas. « Il est contre le terrorisme, et il est prêt à un dialogue sérieux [sic…] avec Israël ».
A la lumière de ce leadership d’un genre nouveau, il est nécessaire de « créer un horizon politique », a indiqué Olmert. Toutefois, s’est-il repris, Israël fait la différence entre l’ « arène des palabres » et l’ « arène de la mise en œuvre ».

« Israël n’entreprendra rien, sur le terrain, tant que l’autre partie n’aura pas passé avec succès le teste de la mise en œuvre de ce qu’il doit mettre en œuvre », a ajouté Olmert.

Il a précisé aux ministres que la conférence d’Annapolis, sponsorisée au mois de novembre par les Etats-Unis, ne serait pas un substitut à des négociations directes entre Israël et les Palestiniens, et il a ajouté qu’il était clair, pour tout le monde, qu’une condition sine qua non pour participer à cette causerie était la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif.

Après cette conférence, à l’issue de laquelle une déclaration conjointe devrait être paraphée, des négociations commenceraient immédiatement, a-t-il dit.

Olmert a indiqué que si Israël laissait passer cette opportunité, Jérusalem risquerait d’être confrontée, d’ici un an ou deux, non pas à une direction palestinienne modérée, mais à un leadership Hamas. Les gens demanderaient alors pourquoi Israël aurait laissé échapper une occasion en or au moment où il avait Abbas sous la main… Le Premier ministre (israélien) a dit qu’il était tout à fait possible que les gouffres entre les velléités du leadership autoritaire palestinien et ses capacités puissent s’avérer « intolérables ». D’un autre côté, a-t-il dit, ces fossés peuvent s’avérer susceptibles d’être comblés, ajoutant qu’il incombe à Israël de poursuivre le processus jusqu’au bout.

Olmert a précisé qu’il prenait ces risques très au sérieux et qu’il avancerait avec précaution et lenteur, et qu’il avait eu un certain nombre de conversations tant au sein de son cabinet que du cabinet de sécurité, au sujet de la déclaration qui devrait être mise au point en vue du sommet (d’Annapolis).

Plusieurs ministres ont réagi aux déclarations d’Olmert, dont le vice-premier ministre Haim Ramon – qui souleva, le premier, voici de cela quelques semaines, l’idée de transférer les quartiers arabes de Jérusalem aux Palestiniens – disant qu’Israël ferait quelques gesticulations humanitaires en direction des Palestiniens au sujet de la question des réfugiés.

Cela lui a valu une fulmination de la ministre des Affaires des provinces, Tzipi Livni, qui s’est déclarée opposée à toute concession sur la question des réfugiés, et que les « simagrées humanitaires » à ce sujet ne ferait que tendre une perche à ceux qui exigent qu’Israël accepte « chez lui » des (réfugiés) Palestiniens qui rentreraient chez eux.

Ramon a dit qu’Israël n’avait pas fait preuve de suffisamment de dureté dans ses sanctions contre le « Hamastan », et qu’il pouvait faire plus, en même temps, pour améliorer la situation en Cisjordanie et faire savoir aux Palestiniens modérés que pour peu qu’ils veuillent bien prendre certaines mesures, il y aurait (pour eux) un « horizon politique » et de l’espoir.

Ramon a redit sa position, selon laquelle Israël devrait céder certains quartiers arabes de Jérusalem, et il a laissé entendre que ce point devrait être soulevé lors de la conférence internationale de novembre.

« Quiconque imagine que le sujet des discussions se limitera à la structure d’institutions palestiniennes se trompe. Israël a un intérêt à obtenir la reconnaissance de tous les quartiers juifs de Jérusalem, et à remettre le contrôle sur les quartiers arabes aux Palestiniens. Quand nous parlons d’un horizon diplomatique, c’est à ces sujets-là que nous faisons allusion », a-t-il dit.

Etonnamment, le président du parti (extrémiste de droite) Israel Beiteinu [« Israël, c’est chez nous »], Avigdor Lieberman, a convenu lui aussi qu’Israël devrait céder son contrôle sur certaines zones de Jérusalem, tout en renforçant son contrôle sur des zones telles la Vieille Ville et le Mont Scopus. Il a dit que, dans certains quartiers et dans certains camps de réfugiés dans la « capitale », le seul lien entre les résidents et Israël était le fait qu’ils touchaient un chèque mensuel de la Sécu israélienne.

Par ailleurs, tant le chef des services de renseignement militaires, le major général Amos Yadin, que le chef du Shim Bet, Yuval Diskin, ont dit que le Fatah était effectivement en train de confirmer son contrôle sur la Cisjordanie, y compris en arrêtant des militants du Hamas et en fermant certaines de ses officines.

Yadin a dit que le Hamas oeuvrait contre la conférence au sommet du mois de novembre, et qu’il se plaisait à croire qu’il n’y parviendrait pas. Si cette organisation avait identifié la moindre possibilité que ce sommet soit couronné de succès, toutefois, il tenterait de la torpiller en recourant à la violence et au terrorisme, a-t-il précisé.

Actuellement, toutefois, le Hamas ne serait pas intéressé à une escalade contre Israël, et il ne serait pas responsable des attaques aux fusées Qassam contre Israël, occupé qu’il est, bien plutôt, à renforcer sa mainmise sur Gaza et à se renforcer sur le plan militaire, a indiqué Yadin.

Diskin a, quant à lui, indiqué au cabinet que durant les six semaines écoulées, les forces de sécurité avaient déjoué plusieurs tentatives d’attentats-suicides en Israël. Il a également noté un déclin marqué dans le nombre des fusées Qassam tirées contre Israël, qui est passé de 110 durant le mois d’août à 85 en septembre. D’après les estimations du Shin Bet, ces chiffres résultent de la décision stratégique, adoptée par le Hamas, de mettre un terme à ces tirs de fusées.

Traduit de l’anglais israélien par Marcel Charbonnier



Source et traduction : Marcel Charbonnier


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