on PalestineThinkTank.com, 30 juin 2009
http://palestinethinktank.com/2009/06/30/gilad-atzmon-tribal-marxism-for-dummies/
« La gauche européenne ferait bien
de procéder à une sérieuse réévaluation critique de son attitude
« nous en savons plus que les autres », ainsi qu’à celle de sa
fichue tendance à considérer idéologiquement et politiquement
« inférieures » les forces populaires des pays du Sud. »
Hisham Bustani
« L’émergence de l’islamisme
comporte une fausse promesse. Bien qu’elle lance un défi à la
domination de l’Occident, elle est réactionnaire et
intrinsèquement incapable d’apporter un quelconque progrès. »
Moshe Machover (juin 2009)
Depuis de très nombreuses années, le
discours de la solidarité avec la Palestine est dominé par une
idéologie gauchiste, largement véhiculée par des marxistes
juifs. Bien que le soutien des gauchistes juifs ait joué un rôle
très important à un stade précoce, il a perdu sa primauté et son
urgence tandis que la résistance palestinienne et le discours de
la solidarité avec les Palestiniens évoluait, se transformant en
un discours autonome dynamique, fondé sur des bases éthiques
largement partagées. Les crimes de guerre israéliens contre les
Palestiniens sont aujourd’hui bien attestés ; personne n’a plus
besoin d’un quelconque « juif juste » cachère pour reconnaître
que tel est bien le cas.
Pourtant, en dépit du fait limpide que le
discours de la solidarité palestinienne a progressé, les
marxistes juifs persistent à vouloir dicter leur vision
pseudo-analytique tribalement déterminée de la réalité
Le marxisme juif est très différent du
marxisme ou du socialisme, de manière générale. Alors que le
marxisme est un paradigme universel, sa version juive en est aux
antipodes. Elle a pour fonction de mouler la dialectique
marxiste sous la forme d’un prétexte obséquieusement juif. Le
marxisme juif, fondamentalement, c’est le fait d’user de manière
grossière d’une terminologie « marxisante » au seul service de
la cause tribale juive. C’est une posture pseudo-intellectuelle
judéo-centrique, qui n’a d’autre finalité que l’accès au pouvoir
politique.
Les penseurs palestiniens furent
probablement les premiers à prendre conscience de la situation à
Gaza ou à Naplouse et du fait que les camps de réfugiés
palestiniens n’avaient que très peu de choses en commun avec
l’Europe du dix-neuvième siècle. Cela fut suffisant pour rejeter
le marxisme en tant qu’outil d’analyse politique prétendument
unique. Toutefois, les marxistes juifs avaient un plan beaucoup
plus aventureux pour les Palestiniens, les peuples arabes et la
région du Moyen-Orient, de manière générale. Ils voulaient que
les Arabes deviennent des athées cosmopolites. Ils suggérèrent
que les Arabes feraient bien de laisser tomber leur « Islam
réactionnaire » et de se libérer, « comme les juifs l’avaient
fait » un siècle auparavant.
Apparemment, les intellectuels palestiniens
et arabes comprirent que la méthode qui avait réussi à
transformer la Russie en Union Soviétique au détriment de
millions de personnes, n’allait certainement pas les libérer !
Ils avaient manifestement conscience du fait que les marxistes
juifs n’avaient pas non plus l’intention de ramener chez eux des
millions de réfugiés palestiniens…
[http://click.icptrack.com/icp/relay.php?...]
Cette idéologie n’allait même pas permettre
de lancer une quelconque forme de résistance adéquate. Non :
elle n’avait d’autre finalité que celle de saturer le discours
au moyen d’une rhétorique creuse et d’un jargon
pseudo-analytique, afin de détourner l’attention de l’examen des
questions relatives aux politiques juives tribales et à
l’identité juive.
Aussi curieux cela puisse sembler, ce sont
de fait les marxistes juifs, ceux qui soutiennent les
Palestiniens à la condition expresse qu’ils jettent l’Islam aux
orties, qui sont les parangons de la politique tribale juive. Ce
sont les marxistes juifs, bien plus que les « sionistes », qui
affichent l’atroce attitude politique juive sous sa forme la
plus crue. C’est là une excellente raison de surveiller la
gauche juive et de s’attacher à en comprendre la philosophie.
Comme nous ne tarderons pas à le voir, le marxisme juif sert
essentiellement à bloquer toute réflexion sur la question juive,
au moyen de la diversion ; il a précisément pour fonction
d’empêcher tout examen critique du pouvoir et du lobbying juifs.
Le judéo-marxiste est un prophète imposteur qui proclame
connaître les réponses, mais qui fait, pour une raison qui reste
à étudier, une lecture des événements historiques qui est rien
moins que totalement catastrophique. Aucune de ses prédictions
ne résiste au test de la réalité.
Un des derniers épigones de tout premier
plan de l’idéologie judéo-marxiste est le Professeur Moshé
Machover.
Machover, né à Tel Aviv, sous le Mandat
britannique en Palestine, est allé s’établir en Grande-Bretagne
en 1968. C’est un des fondateurs du Matzpen, un minuscule parti
socialiste, en 1962.
La lecture que ce Machover fait du sionisme
est particulièrement triviale. « Israël », dit-il, est un Etat
« colonial de peuplement ». Pour Machover, c’est là une prémisse
obligatoire, car cela fait du sionisme un projet colonialiste
expansionniste. Le raisonnement sous-jacent à une telle
entourloupe intellectuelle est transparent : tant que le
sionisme sera présenté sous le jour du projet colonial, les
juifs, en tant que peuple, devront être vus comme des gens
ordinaires. Les juifs sont censés ne différer en rien des
Français et des Anglais : ils se trouve qu’ils mettent en œuvre
leur projet colonial meurtrier à une époque différente, voilà
tout…
Toutefois, autant Machover tente
désespérément de détourner l’attention de la question, de la
politique tribale et de l’identité juives, autant sa prémisse,
prise dans son entièreté, peut être démolie d’un seul coup, d’un
seul. Si Israël est bien une « colonie de peuplement », comme il
l’affirme, alors l’on est fondé à se demander quelle en est, au
juste, la « métropole » ? Dans les ères coloniales britannique
et française, les Etats coloniaux entretenaient un lien
manifeste avec leur « métropole ». Dans certains cas, dans
l’histoire, la colonie rompait d’avec sa métropole. Ce genre
d’événement ne passe généralement pas inaperçu. La Tea Party, à
Boston, cela doit vous dire quelque chose, non ? Toutefois, pour
autant que nous le sachions, il n’a jamais existé de quelconque
« métropole juive » qui fût intrinsèquement liée au soi-disant
« Etat colonial juif de peuplement ». Le « peuple juif » est
très largement associé à l’Etat juif et, néanmoins, le « peuple
juif » n’est pas précisément ce que l’on pourrait appeler une
entité « matérielle » autonome et souveraine. L’absence de
métropole juive concrète implique l’effondrement immédiat de la
reductio ad colonialismum que pratique outrancièrement Machover.
S’ajoute à cela le fait que les juifs
israéliens hébreux indigènes ne sont culturellement et
émotionnellement connectés à aucune métropole, si ce n’est à
leur propre Etat. En tant qu’ex-Israélien, je puis attester que
ni mes parents, ni moi-même, ni aucun de mes camarades expatriés
n’ont jamais eu conscience de nos liens avec une quelconque
patrie qui ne fût Israël. Par conséquent, il est sans doute
exact que le sionisme comporte certains éléments de
colonialisme, mais, pour autant, il n’en est pas un projet
colonial en tant que tel, car nul n’est en mesure d’établir une
quelconque correspondance matérielle entre la « patrie » juive
et une quelconque « colonie juive de peuplement ». Le projet
national juif est unique dans l’Histoire. A l’évidence, il ne se
plie à aucune tentative d’explication matérialiste marxiste.
Nous sommes, par conséquent, fondés à
supposer que la « colonie de peuplement » de Machover n’est
qu’une énième billevesée judéo-marxiste n’ayant d’autre fin que
celle de détourner l’attention de la réalité évidente qu’Israël
est un Etat juif. Si nous voulons comprendre l’exception absolue
que constitue Israël, nous devons nous demander : « Qui sont les
juifs ? » « Qu’est-ce que le judaïsme ?» et « Qu’est-ce que la
judaïté ? » De fait, répondre à ces questions nous aidera à
comprendre la raison pour laquelle Machover, et d’autres
marxistes juifs avec lui, mobilisent de tels efforts pour
produire toutes ces tirades abracadabrantes. Aussi curieux cela
paraisse, l’altération qu’opère Machover de l’idéologie marxiste
est très semblable à la manière dont le sionisme falsifie
l’Ancien Testament.
La dernière production de Machover est un
interminable laïus pompeux, qu’il fit, en novembre 2006, au
Brunei Gallery Lecture
Theater (SOAS : School of Oriental and African Studies).
Pour une raison que j’ignore, cette conférence vient d’être
publiée par
l’International Socialist Review (ISR).
Etant donné le fait embarrassant qu’aucune
des prédictions prophétiques de Machover n’a jamais résisté à
l’épreuve de la réalité, la publication d’un article aussi
embarrassant soulève de sérieuses questions quant à la
compréhension que les éditorialistes de l’ISR peuvent bien avoir
des affaires mondiales actuelles. Il serait extrêmement
intéressant d’apprendre de leur part s’ils approuvent la
suggestion, faite par Machover, que l’Islam « regarde(rait) en
arrière, et est (serait) intrinsèquement incapable d’apporter
une quelconque forme de progrès ». Il est sans doute tout aussi
important de s’assurer que chaque musulman – tous les musulmans
-, sur cette planète, comprennent bien que ce Sage, marxiste
juif de Londres, est absolument persuadé qu’ils feraient mieux
de jeter leur Coran aux orties.
Permettez-moi de mentionner le fait qu’ici,
en Grande-Bretagne, et cela est aussi le cas dans d’autres pays
d’Europe, beaucoup de gens sont inquiets en raison de la montée
du nationalisme à laquelle nous assistons ces derniers temps. De
manière très choquante, le fait de comparer la vision
prétentieuse et suprématiste qu’a Machover de l’Islam avec celle
des nationalistes de droite révèle un fait extrêmement amusant.
Il se trouve que Machover, le juif tribal suprématiste, a réussi
le tour de force de se situer à la droite de Nick Griffin et du
British National Party [équivalent du FN français, ndt]. En
effet, si Griffin est assez généreux pour offrir aux
« étrangers » 50 000 £, pour peu qu’ils rentrent « chez eux »,
notre Machover marxiste cachère est enclin à voler à l’indigène
son adhésion à sa terre. Griffin aurait été totalement incapable
de s’en tirer à si bon compte, lui eût-il échappé que l’Islam
est (serait) « rétrograde ». Rien d’étonnant à cela : Griffin a
affaire à une forte opposition, alors que Machover ne se
heurterait, quoi qu’il dise, qu’à une opposition extrêmement
faible, quasi symbolique, à l’intérieur de la gauche
britannique. Une des raisons tient manifestement au fait que le
racisme et le suprématisme sont, malheureusement, un territoire
quasi-exclusivement réservé aux juifs. Comme nous pouvons le
constater, Machover s’en tire sans encombre. Heureusement, cela
va changer très bientôt…
Machover lance sa conférence de 2006 en
soulevant une question intéressante : « Comment devrions nous
penser le conflit israélo-palestinien ? »
L’on remarquera que Machover utilise
« devrions » et la première personne du pluriel : « nous ».
Cette forme de discours suggère que le Sage a sans doute les
réponses adéquates dans son arsenal intellectuel. Suivant la
tradition des prophètes hébreux, Machovert déclare, très sûr de
lui : « Nous devons être très clair quant à la manière dont
cette question doit être abordée ».
Je dois avouer que lorsqu’un locuteur
marxiste juif marginal a recours au « nous », au « devrions » et
au « ferions mieux », tous mes voyants rouges s’allument en même
temps. Récemment, j’ai lu un bouquin expliquant ce que des
Bolcheviques entretenant des idées semblables à celles de
Machover ont fait subir à des paysans ukrainiens au nom,
précisément, là encore, d’un « nous »…
Machover ose la ramener, muni d’une
prétention d’argumentation analytique censée produire un concept
de règlement. « La compréhension », affirme-t-il, « doit
précéder tout jugement ». L’on devrait rappeler au « prophète »
hébraïque, qui n’a certainement pas lu de texte philosophique
depuis cinquante ans, que la « compréhension » est elle-même
assujettie à des « compréhensions » et à des « jugements »
antérieurs. De fait, l’échec systématique de Machovert à
comprendre la puissance de l’Islam et celle de la Résistance
arabe est lui-même dû à ses compréhensions antérieures, ainsi
qu’à son profond endoctrinement judéo-marxiste.
Il faudrait à Machover plusieurs milliers
de mots de pseudo-analyse avant d’être capable de nous présenter
les délinéaments de sa vision de « La solution : Ses principes
et les conditions requises ».
« Par-dessus tout », explique-t-il, « la
pression doit être mise sur Israël afin qu’il mette fin à son
occupation militaire de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et
des hauteurs du Golan syrien ». « Des droits égaux »,
affirme-t-il, « sont un élément essentiel qu’une solution
durable doit nécessairement incarner ». C’est là une vision
particulièrement étonnante, venant d’un homme qui prétend
comprendre le conflit. En dépit de sa « recherche analytique »,
Machover n’a en quelque sorte pas encore pris conscience du fait
que l’Etat juif n’est pas prêt à approuver de bon gré une forme
quelconque d’égalité, pour la simple raison que l’idéologie
politique juive ne succombe absolument pas à la croyance en
l’égalité entre les hommes.
« Le droit au retour », poursuit-il, est la
« reconnaissance du droit, pour les réfugiés palestiniens, de
retourner chez eux, d’être réhabilités et correctement
dédommagés de la perte de leurs biens et de leurs moyens de
subsistance. »
C’est certes bel et bon, mais Machover ne
nous dit toujours pas ce qui pourrait amener les juifs
israéliens à renoncer à leur petit « Etat réservé aux seuls
juifs » ?
En fin de compte, Machover propose une
solution très simple. « Le troisième élément, qui est aussi le
plus fondamental pour une solution authentique, c’est
l’élimination de la cause fondamentale du conflit : le projet
colonialiste sioniste doit être abandonné ». Permettez-moi de
préciser, à ce sujet, que Moshe Machover n’est pas un de mes
personnages satiriques fictionnels préférés : c’est quelqu’un de
bien réel, qui a, au minimum, trois disciples marxistes juifs.
La question, cruciale, ici, est de savoir de quelle manière ces
quatre judéo-marxistes vont s’y prendre, pour vendre cette idée
raisonnable aux juifs israéliens ?
A l’instar d’autres activistes de la
solidarité qui ne comprennent pas que l’avenir des Palestiniens
sera déterminé par des « faits accomplis sur le terrain »,
Machover se lance dans un discours académique sur la solution à
un Etat / deux Etat(s). « Pour avoir une solution à deux Etats
qui le satisfasse, il faudrait qu’Israël soit désionisé, qu’il
soit transformé, d’Etat colonialiste de peuplement ethnocratique
qu’il est actuellement, en l’Etat démocratique de tous ceux qui
y vivent. » Pour une raison qui n’appartient qu’à lui, Machover
(qui ne réside même pas en Israël) croit qu’il est en mesure de
dire aux Israéliens dans quelle sorte d’Etat ils doivent vivre.
« D’un autre côté, un Etat unique ne devrait pas simplement être
démocratique (et donc laïc) : il devrait avoir une structure
constitutionnelle qui reconnaisse les deux groupes nationaux et
leur donne des droits et un statut nationaux égaux ». Une fois
de plus, le Sage Marxiste Juif, l’incarnation de l’expression la
plus ultimement marginale, est en train de dire aux Palestiniens
et aux juifs que, s’ils veulent vivre ensemble, ils ont intérêt
à être laïcs ! Il est temps de le reconnaître : il faut avoir
une sacrée dose de chutzpah, pour être judéo-marxiste !
Après vingt-deux pages de contemplation
nombriliste marxiste frisant la masturbation verbale, notre
homme finit par dire le vrai. Il en vient à reconnaître que,
depuis le début, il n’a fait qu’une chose : faire perdre leur
temps à ses auditeurs.
« De fait, aucune solution authentique
n’est possible à court ou à moyen terme, en raison de l’énorme
disparité dans le rapport de force ».
Aussi, juste au cas où vous vous
demanderiez ce qui pourrait bien apporter un changement… voici.
« Moïse d’Arabie » nous propose deux réponses. « Tout d’abord,
un déclin de la domination américaine sur le monde », comme si
Israël était prêt à se fâcher avec son principal allié actuel.
Comme Machover le sait, les juifs ont changé d’alliés très
souvent, tout au long du vingtième siècle.
« Ensuite », poursuit-il, « une
transformation sociale, économique et politique,
radicale-progressiste de l’Orient arabe, conduisant à un certain
degré d’unification de la nation arabe – le plus
vraisemblablement sous la forme d’une fédération régionale ».
Apparemment, notre marxiste archaïque ne parvient pas à piger
l’histoire en train de se produire sous nos yeux de la manière
la plus évidente, à savoir que la nation arabe est très
majoritairement musulmane. Les Arabes sont de plus en plus unis
autour de leur amour pour Allah et autour de la notion d’Ummah.
Si l’on veut prendre en compte les réalités, l’Islam est la
force montante, que cela plaise ou non à nos quatre
judéo-marxistes, et il a remporté haut-la-main les premières
élections parlementaires palestiniennes auxquelles il ait
participé.
Si l’on votait dans les territoires
administrés par l’Autorité palestinienne aujourd’hui, la
victoire du Hamas serait encore plus importante. Etant donné que
l’Islam est la seule force de résistance ayant quelque chance de
l’emporter face au colonialisme occidental et à la machine de
guerre sioniste, l’analyse judéo-centrique intellectuellement
bancale de Machover que vient de publier l’ISR démontre que le
temps est sans doute venu, pour les socialistes et les
marxistes, de s’extraire de la mainmise politique juive. En
1884, dans son article d’une puissance inégalable consacré à La
Question juive [http://click.icptrack.com/icp/relay.php?...],
Karl Marx affirmait qu’afin que le monde puisse se libérer du
capitalisme, il devait se libérer du juif séculier [1]. Je ne
connais pas grand-chose à propos de gens se libérant eux-mêmes.
J’aurais plutôt tendance à cerner le problème et à arguer du
fait qu’afin de libérer leur discours en accord avec leur mentor
et maître, les marxistes et les socialistes devraient sans doute
envisager, tout d’abord, de se libérer de leurs infiltrés
tribaux.
Comme nous l’avons vu, en termes de
tolérance et d’éthique, Machover s’est lui-même situé à la
droite de Nick Griffin et du BNP. En termes de pragmatisme
politique, il est à la droite de Shimon
Peres et de son « Nouveau Moyen-Orient ». Machover a
d’ailleurs son propre plan pour un Nouveau Moyen-Orient.
Attention, on va voir ce qu’on va voir : lui, il va te les unir,
les Arabes, tous, et il va te leur faire jeter leur Coran aux
orties !...
A l’heure qu’il est, nous sommes vraiment
accoutumés au fait que Machover n’aime pas l’Islam.
« L’émergence de l’Islamisme est porteuse d’une promesse
fallacieuse… L’Islamisme ne saurait, non plus, représenter une
force unificatrice : au contraire, il est profondément un
facteur de division (comme l’opposition entre sunnites et
chiites le montre) et il ne saurait séduire en aucune façon des
non-musulmans et les Arabes séculiers (parmi lesquels les
Palestiniens). Quant aux juifs, je n’en parle même pas… »
De manière piquante, Moishe d’Arabie nous
pond ces lignes qui font tiquer en novembre 2006, soit tout
juste cinq mois avant que le Hezbollah chiite eut clairement
apporté son soutien à ses frères sunnites à Gaza, rappelant à
Israël qu’il se tenait tout simplement à sa frontière nord,
parfaitement éveillé et prêt à infliger à l’armée israélienne
une nouvelle défaite humiliante. Notre Sage comédien marxiste a
prononcé sa conférence de 2006 moins d’un an après la victoire
électorale éclatante du Hamas.
De fait, beaucoup de socialistes et de
marxistes, en particulier dans le monde anglo-américain, font la
même chose. Toutefois, les marxistes et les socialistes qui
continuent à disséminer des opinions antimusulmanes feraient
bien mieux d’aller rejoindre le Lobby juif, Wolfowitz, ses
néocons et le Fonds National Juif. Ils feraient mieux de le
faire, car c’est là leur affiliation réelle.
Traduit
de l’anglais par Marcel Charbonnier
[1] « Quelle est le fondement séculier du judaïsme ? Le besoin
pratique, l’intérêt personnel. Quelle est la religion séculière
du juif ? L’agiotage. Quel est son Dieu séculier ? L’Argent.
Très bien ! L’émancipation de l’agiotage et de l’argent, et
donc, par conséquent, du judaïsme pratique, du judaïsme réel,
telle serait l’auto-émancipation, à notre époque ». (Karl Marx,
in De la Question juive, 1844).