Alan Dershowitz, à propos du Juge Goldstone :
« … mais,
désormais, je vois en lui un traître… C’est comme s’ils avaient
contraint un juif à publier les Protocoles des Sages de Sion. Il
se sert de son nom de famille juif pour rendre cachères ses
diffamations contre le peuple juif. »
Le rabbin Shmully Hecht, de l’association
juive de l’Université de Yale, donne à tous ceux qui ne sont pas
encore convaincus du nationalisme juif et de l’abus violent fait
de la culture universitaire américaine (faite de tolérance, de
franchises universitaires, de pluralisme, etc.) par les
sionistes une opportunité rare de voir le problème dans toute
son ampleur. La semaine dernière, le rabbin Hecht s’est en effet
affronté au Juge Goldstone tandis que celui-ci donnait une
conférence à l’Université Yale. Le rabbin Hecht et ses séides
ont déroulé au fond de la salle de conférence un calicot
établissant un signe d’égalité entre le rapport Goldstone, d’un
côté, et les Protocoles des Sages de Sion et l’affaire Dreyfus,
de l’autre.
Pendant quelque temps, l’affaire Dreyfus et
les Protocoles ont été des outils de propagande sioniste
particulièrement efficaces, utilisés principalement pour
étouffer toute critique à l’encontre du pouvoir juif, du
lobbying juif et d’Israël. Toutefois, le temps est venu de
regarder la vérité en face.
L’affaire Dreyfus fut un scandale politique
qui divisa la France dans les années 1880 et ce, jusqu’au début
des années 1900. Ce scandale impliquait la condamnation pour
trahison, en 1894,
du capitaine Alfred Dreyfus, un officier d’artillerie français
d’origine juive. L’affaire Dreyfus eut un impact énorme sur
Herzl, le père du sionisme, qui fut chargé par un quotidien
autrichien de couvrir le procès. Peu après (en 1896), Herzl
écrivit son
Der Judenstaat [L’Etat des juifs] et il fonda l’Organisation
sioniste mondiale.
Tout au long du vingtième siècle, les
sionistes virent dans l’affaire Dreyfus un cas exemplaire
d’antisémitisme motivé par une discrimination raciale. De fait,
les sionistes se trompaient. Durant un siècle, ils se sont
trompés eux-mêmes, et ils ont trompé autrui. La société
française de l’époque était divisée, à propos du procès Dreyfus.
La gauche et l’intelligentsia se précipitèrent au soutien du
jeune officier, ce qui entraîna, finalement, un deuxième procès.
Dreyfus fut innocenté, et il fut réintégré dans l’armée
française, dans son grade (de major) en 1906. Toutefois, le cas
de Goldstone est totalement différent. Les images des bombes au
phosphore de l’armée israélienne explosant au-dessus des abris
de réfugiés de l’Onu sont gravées dans nos mémoires. Et au cas
où cela ne suffirait pas, le déni initial par les Israéliens du
fait qu’ils avaient utilisé des bombes au phosphore blanc est,
lui aussi, stocké dans nos mémoires. La conscience qu’Israël a
perpétré un massacre en pleine lumière n’est pas près d’être
gommée, elle non plus.
Contrairement à une France divisée qui
n’est pas parvenue à trancher au sujet de l’innocence ou de la
culpabilité de Dreyfus, nous ne sommes pas divisés du tout :
nous savons qu’Israël est un Etat criminel et qu’il représente
la plus grande menace pour la paix mondiale. La répulsion à
l’égard d’Israël et de sa brutalité est, de fait, un facteur
d’unification croissante chez les humanistes, les amoureux de la
paix et les citoyens du vaste monde, de manière générale. Israël
ne sera pas amnistié et, étant donné qu’il se définit lui-même
comme l’Etat juif, ses crimes se reflètent de manière
désastreuse sur les juifs en tant que collectivité, et c’est là
quelque chose auquel même la poignée de militants antisionistes
juifs que compte le monde ne pourra rien changer. D’un point de
vue historique, il est évident qu’Israël a réussi d’une manière
éclatante à épuiser les dernières gouttes de sympathie qui
subsistaient à l’égard de l’idée d’un nationalisme juif. Comme
de juste, pas un seul humaniste ne s’oppose au juge Goldstone,
ni, encore moins, à son rapport particulièrement équilibré.
Mais il faut que la vérité soit dite.
Autant les humanistes sont unis à soutenir le rapport Goldstone,
autant nos dirigeants démocratiquement élus refusent de se
confronter à Israël et à ses lobbies juifs. Ils se précipitent
pour rechercher l’apaisement avec
l’AIPACet ils empochent le fric que leur refilent les seigneurs du
sionisme et les lobbies israéliens.
De manière frappante, les conditions
politiques morbides que nous connaissons actuellement avaient
été décrites par un texte fictionnel sortant de l’ordinaire, qui
avait été publié en 1903, j’ai nommé Les Protocoles des Sages de
Sion.
Les Protocoles sont largement considérés
être un faux. Il s’agit d’un manuel s’adressant à un éventuel
nouveau membre des « Sages », qui décrit la manière dont ceux-ci
entendent gouverner le monde via le contrôle des médias et de la
finance, en substituant à l’ordre social traditionnel un nouvel
ordre social, fondé sur la manipulation des masses. Bien que cet
ouvrage soit considéré être un faux par la plupart des experts,
et considéré comme un vil pamphlet antisémite, il est impossible
d’en ignorer les qualités prophétiques et sa capacité à décrire
à la fois le siècle dans son déroulement et la réalité politique
dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Je fais ici allusion à l’Aipac,
à
la crise financière, à Lehman Brothers, aux guerres des
néocons, à
l’idéologie interventionniste, à ce ministre britannique des
Affaires étrangère répertorié en tant
qu’auteur de propagande israélienne (Hasbara) et tentant de
modifier les
prises de position éthiques de la Grande-Bretagne, à ce
sioniste déclaré désigné à la tête d’un panel
d’investigation chargé de découvrir les raisons pour lesquelles
la Grande-Bretagne a mené une guerre sioniste par procuration,
etc.
Comme par hasard, des sionistes invétérés
tels que
David Aaronovitch,
Nick Cohen et Alan Dershowitz recourent à une propagande
tout à fait banale pour détourner l’attention de la réalité
prophétique dévastatrice que décrivent les Protocoles. Une
réalité dans laquelle ils se font eux-mêmes les promoteurs de
guerres interventionnistes, dans nos pays. Inlassablement, ils
soulignent le fait que les Protocoles sont inauthentiques. Ils
insistent pour que nous en étudiions la source antisémite tout
en faisant l’impasse la plus totale sur leur contenu et leur
signification. Toutefois, que les Protocoles soient ou non un
texte fictionnel ou un faux ne change strictement au fait que ce
document jette une lumière révélatrice sur notre désastreuse
réalité contemporaine. Une réalité dans laquelle nous sommes en
train de tuer en masse les ennemis d’Israël « au nom de la
démocratie », une réalité dans laquelle Dershowitz déploie en
personne des efforts énormes pour nettoyer le milieu
universitaire de toutes les voix critiquant Israël, le sionisme
et le pouvoir juif en Amérique et, plus généralement, en
Occident.
C’est précisément là le point où Goldstone
entre en scène. Durant le siècle passé, nous avons assisté à un
mouvement nationaliste juif meurtrier en pleine évolution. Un
mouvement né en partie d’une mauvaise interprétation délibérée
de l’affaire Dreyfus. Durant un siècle, le mouvement sioniste a
réussi à réduire au silence ses détracteurs en recourant à
diverses tactiques qui, toutes, ont été explorées, dans ce texte
de fiction remontant à 1903. Le sionisme a eu un succès
éclatant : il a réussi à mûrir jusqu’au point de produire un
Etat, aux dépens du peuple palestinien. Ce n’est qu’au travers
de méthodes expansionnistes violentes, incluant des massacres et
une épuration ethnique estampillée au coin du racisme que les
sionistes et Israël ont réussi à satisfaire ce qu’ils qualifient
d’aspiration nationale juive. Mais comme le révèle Goldstone,
cette aspiration a donné naissance à un Etat criminel qui ne
cesse de terroriser sa population indigène et de menacer ses
voisins.
Si nous voulons, un jour, amender la
réalité dans laquelle nous vivons, nous devons mettre un coup
d’arrêt aux menées des agents sionistes parmi nous, au
gouvernement, dans le monde politique, dans les médias, dans les
universités, dans la finance et dans le système juridique. Je ne
parle pas ici des juifs, mais bien des sionistes, c’est-à-dire
de gens voués à un intérêt tribal spécifique et aliène, qui est
contraire à l’universalisme, à l’éthique et à l’humanisme. Si
nous ne le faisons pas, nous risquons fort d’être confrontés
très vite à un autre rapport Goldstone chargé d’investiguer sur
un crime sioniste contre l’humanité encore plus horrible.
Si nous voulons aider les Israéliens et les
nationalistes juifs à sortir de leur rêve nationaliste fanatique
et raciste, nous devons les convaincre que le rapport Goldstone
est leur nouvelle Bible, s’agissant d’un catalogue up-to-date de
leur scission d’avec l’humanité.
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