
Lundi 10 janvier 2011
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Cela fait des années que les sionistes nous
injectent de la « shoah » dans les veines en utilisant tous les
instruments de propagande possibles : médias, éducation,
Hollywood, musique, littérature, panneaux publicitaires, etc.
En apparence, ils ont réussi : nous sommes
tous ‘holocaustés’ dans les grandes largeurs. Nous admettons la
souffrance du peuple juif, et nous avons même trouvé le moyen
d’en retirer un message de portée universelle.
Nous fermons tout simplement les yeux sur
le fait qu’une Shoah réelle se déroule sous nos yeux en Palestine, où
l’Etat juif enferme des millions de Palestiniens derrière des
barreaux : il les affame, il empêche le passage des fournitures
médicales, de la nourriture, du ciment et des matériels
éducatifs. Mais ce n’est pas tout : quand l’Etat juif en a
envie, il tue aussi des Palestiniens de manière arbitraire ;
soit il les bombarde au phosphore, soit il envoie ses bataillons
de blindés dans la bande de Gaza.
Préparant le
Holocaust Memorial Day, l’organe sioniste londonien
The Jewish Chronicle semble particulièrement dérangé par un
site ouèbe pro-palestinien basé en Angleterre,
shoah.org.uk. Ce site, bien entendu, est consacré à
l’Holocauste des Palestiniens.
Le follicule sioniste insiste sur le fait
que la Shoah (à l’instar d’Israël) est un « club réservé aux
juifs ». Ils ne veulent pas y admettre qui que ce soit d’autre.
Karen Pollock, directeur de Holocaust
Educational Trust a déclaré à cette publication juive :
« L’utilisation du mot « Shoah » dans ce contexte n’a d’autre
intention que d’offenser les survivants de l’Holocauste, leurs
familles et plus largement la communauté juive, tout en
manifestant le mépris le plus total pour la tragédie de
l’Holocauste ».
J’affirme que Pollock a tort. Utiliser le
mot « Shoah » précisément dans ce contexte vise à réveiller le
monde, et en particulier les juifs et les victimes de
l’Holocauste, et de leur faire prendre conscience du fait que le
plus grand responsable actuel de crimes contre l’humanité est
bel et bien l’Etat juif.
Mark Gardner, du Community Security Trust
(association de défense de la communauté juive britannique, ndt)
a déclaré : « Ce site n’est qu’un énième exemple déplorable de
la manière dont l’Holocauste est perverti par les antisionistes
afin d’attaquer Israël et le sionisme ».
Ce Gardner a presque raison : de fait, les
antisionistes se servent de la Shoah comme d’un miroir. Le fait
que les Palestiniens sont les victimes ultimes d’Hitler est
désormais reconnu et de plus en plus de gens reconnaissent le
fait que les Israéliens sont les nazis de notre époque. Par
ailleurs, d’une manière hélas tragique, les crimes perpétrés en
Palestine par l’Etat juif sont également commis au nom du peuple
juif. Comme si cela ne suffisait encore pas, ce sont des pilotes
juifs qui lancent du phosphore blanc enflammé depuis des avions
ornés de symboles juifs.
Ces faits troublants requièrent l’attention
immédiate des communautés juives du monde entier. Jon Benjamin,
directeur du Board of Deputies (équivalent du CRIF en
Grande-Bretagne, ndt)(autre institution morbide prétendant
représenter les juifs britanniques) a déclaré à la revue Jewish
Chronicle que « même sans aller fouiller ce qui est
manifestement un récit unilatéral et biaisé, ce site ouèbe est
extrêmement provocateur, en raison de son seul intitulé et toute
banalisation de l’Holocauste, au cours duquel plus de six
millions d’hommes, de femmes et d’enfants juifs ont été
systématiquement massacrés, est totalement révoltante ».
Ce Benjamin est probablement trop tordu
pour piger que ce que nous y voyons, nous, c’est exactement
l’opposé. Nous sommes en réalité les témoins de l’acceptation
d’une universalisation intelligente de l’holocauste susceptible
de nous transmettre un message humaniste. Nous pouvons entrevoir
une compréhension plus profonde de la réelle signification
morale de cet événement historique.
Assurément, nous devons nous élever contre
toutes les formes que peut prendre une politique homicide
ethnocentrique. En la matière, il est évident qu’Israël ne
diffère en rien de l’Allemagne nazie. De fait, Israël est bien
pire, parce qu’il agit sous couvert d’être une démocratie et
parce que sa politique impitoyable est le reflet de l’aspiration
de la majorité de la population israélienne à vivre dans
un Etat réservé aux seuls juifs.
Toutefois, des questions demeurent
pendantes. Pourquoi exactement les juifs de Jewish Chronicle et
du Board of Deputies, que nous avons mentionnés, veulent-ils
maintenir la notion et la réalité d’une souffrance historique
propriété exclusive des juifs ? Pourquoi veulent-ils que
personne d’autre n’utilise le mot « Shoah » ? Pourquoi
exigent-ils le maintien de leur contrôle total sur l’usage des
mots et de leurs acceptions ?
Imaginez-vous un Ukrainien protestant
contre l’utilisation du mot « famine » à propos de l’Ethiopie ?
Je ne cesse de m’interroger sur la raison
pour laquelle tant de juifs insistent à fonder leur identité
politique sur la souffrance et sur le fait d’être haï par les
non-juifs ?
Force est bien, pourtant, d’admettre que le fait d’être
détesté n’est pas particulièrement quelque chose dont il y ait
motif à se vanter… Je suis perplexe.