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Today’s Zaman
Le
Premier ministre turc Erdoğan
va prier Olmert de cesser de soutenir les Kurdes d'Irak
Recep Tayyip Erdoğan - Photo nato.int
In Today’s Zaman, 23 octobre 2007
www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=125300
www.uruknet.info?p=37468
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan,
va soulever la question des experts israéliens entraînant des
formations armées dans la région autonome kurde du nord de l’Irak,
lors de ses conversations avec son homologue israélien, Ehud
Olmert, prévues ce jour dans la capitale britannique.
Un porte-parole d’Olmert, arrivé de Paris
dimanche, a annoncé hier (lundi) que celui-ci rencontrerait Erdoğan,
aujourd’hui, à Londres. Erdoğan a quitté Ankara hier, à
destination de Londres, en vue d’une visite officielle durant
laquelle il s’entretiendra également avec le Premier ministre
britannique, Gordon Brown.
Bien que le porte-parole d’Olmert ait déclaré,
à Paris, que les conversations entre les dirigeants israélien et
turc se focaliseraient sur les ambitions nucléaires de l’Iran
et sur les initiatives de paix israélo-palestiniennes, un haut
responsable du gouvernement turc, s’exprimant ce lundi dans nos
colonnes (sous le couvert de l’anonymat), a indiqué qu’ Erdoğan
emporterait à Londres beaucoup de rapports des services de
renseignement turcs au sujet des menées israéliennes dans le
Nord de l’Irak, où les experts israéliens entraînent depuis
fort longtemps des formations armées kurdes. Il demandera à
Olmert de mettre un terme à ces activités, en des temps où la
Turquie a l’intention de lancer une opération militaire dans le
Nord de l’Irak afin d’y débusquer le Parti [interdit] des
Travailleurs du Kurdistan (PKK), qui s’y est retranché.
En novembre 2006, le grand reporter
d’investigation, lauréat du Prix Pulitzer, Seymour Hersh, écrivait
que le scion iranien du PKK, le Parti pour une Vie Libre au
Kurdistan [Party for a Free Life in Kurdistan – PJAK], à
l’origine d’attaques meurtrières contre les forces de sécurité
(iraniennes) dans le nord-ouest de l’Iran, au cours des derniers
mois écoulés, avait reçu le soutien des Etats-Unis et d’Israël,
qui, comme nous le savons, redoute les ambitions nucléaires
iraniennes.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
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